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Titre : Les Tablettes coloniales : organe des possessions françaises d'Outre-mer

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1888-12-26

Contributeur : Trouillet, Jean-Paul (1855-1919). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328754761

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328754761/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 26 décembre 1888

Description : 1888/12/26 (A1,N46).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k55122973

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90462

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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LA MAIN-D'OEUVRE ;

'. '. ' '.' ..'.^ BAXS LES

COLONIES FRANÇAISES

La transformation quiVest opérée depuis quarante ans dans le régime économique de nos possessions colo■ niales, par suite de l'abolition de l'esclavage, devait avoir comme conséquence naturelle une grande perturbation dans l'organisation du travail manuel. Les mesures jn-ises depuis lors pour fournir des ouvriers en- nombre suffisant aux plantations ; n'ont pas atteint jusqu'à ce jour le \ but qu'on s'était proposé.

Cette situation, défavorable à nos :' grandes colonies telles que la Béiuiion, la Martinique, la Guadeloupe, tient à diverses 'causes qu'Userait trop long ' d'énumérerici ; onpeutsignaler, néan- ; moins, comme origine de cet état de choses, le passage trop brusque du ' régime de l'esclavage à- celui de la 1 liberté sans limite. Tandis que dans ° les colonies anglaises la transition avait été ménagée par un apprentissage d'une dizaine d'années. l'affran- .-1 cbissement français s'est effectué sans J préparation aucune, a la-suite d'une résolution généreuse et .humanitaire-, de la métropole. La nouvelle en a été jetée dans nos îles par des navires de f - passage et, du jour au lendemain, les A nègres ont abandonné les plantations \j' et se sont répandus dans les immenses - terrains vagues qui offraient un ali- Ci nient suffisant à leurs besoins très restreints.- 9.'

De ce que le travail sur les plan- éî tations -leur était imposé la veille se comme une obligation à laquelle ils s ne pouvaient se soustraire, ils en ont P( conclu que ce travail était incompa- Ie tible avec la dignité de leur nouvel pi état et ils ont adopté cette devise très n' copressive dans sa concision et sa °LT i naïveté : « Moi libre, pas travail. » 1'* D'autre part, là où les esclaves 'cl n'abandonnaient pas d'eux-mêmes m leurs maîtres, certains propriétaires, te: se considérant comme blessés dans leur amour-propre de blancs par une co décision qui élevait les esclaves à leur at niveau, renvoyèrent leurs travail- Fi leurs. ra.

Quoi qu'il en soit, pour suppléer à ro cette défection subite, nos colonies *a1 durent aller chercher des bras en de- dû hors de leur territoire. Elles s'adres- til sèrent d'abord à l'Afrique --qui précé- su: déminent leur fournissait des esclaves, cei puis à l'Inde. L'immigration de ces po travailleurs fut réglementée etplacée tal sous la surveîllanee des autorités de locales.

, Sous l'influence du décret du 27 en mars 1852 qui avait pour objet d'as- les surer autant que possible la liberté CÔJ

; des contrats d'engagement, le bien• être des immigrants, leur sécurité - dans la colonie et leur rapatriement, > les agences de recrutement se multiplièrent et de très nombreux Africains et Indiens furent importés ; dans nos colonies. C'est la côte ^ d'Afrique . qui fournît les premiers' contingents, mais les abus qui se produisaient ayant mis le gouvernement J français dans l'obligation d'interdire ; l'émigration africaine, nos colonies durent chercher une nouvelle source. ; de 'travailleurs, dans l'Inde anglaise, ■ ' l'Inde française ne fournissant pas un ' nombre de bras, suffisant. Il en est - ' résulté, de la part du .gouvernement anglais,- une sérié de protestations. : :. qui mirent la France dans -r'obliffa- ' tion de. conclure avec l'Angleterre les eonventions de 1860 et 1861, Or, ces . conventions, la dernière, notamment, dans son article additionnel, per; mettent au gouvernement anglais de disposer du sort de nos colonies au, point dé vue de là main d'oeuvre. Cet :: article, donne, en effet, - au gouver-' neur de l'Inde britannique \& faculté - de suspendre en.tmit temps l'émigra- . ■ tion pour une on-plusieurs-des colonies [ françaises.

Cette faculté, le gouvernement des Indes en usa dès 1877 pour interdire l'émigration sur la Guyane -et en 1882 il appliqua la même mesure à la Réunion. Enfin une décision récente "prohibe l'émigration des LW diens pour : toutes les Antilles françaises.

• Dans ces conditions, on comprend quelle est la situation précaire des, . exploitations agricoles dans nos possessions coloniales. Si la Eéunion s'est tournée du.côté de Mozambique pour le recrutement de ses travailleurs, si la Gruadeloupe se dispose à prendre des mesures analogues, il n'y a là qu'une ressource passagère qui peut faire défaut un jour ou l'autre. C'est ailleurs qu'il faut cher- -: cher le véritable remède au mal qui menace nos colonies dans leur existence même.

Ces colonies, en raison de leurs j conditions clinmtériques, ne peuvent attirer qu'un nombre très restreint de Français'; la température y est généralement trop élevée pour que l'Eu- 1 ropéen puisse remplir dans les plantations un autre rôle que celui d'agent directeur de la culture. Mais les Antilles françaises et la Réunion sont G surchargées de population et c'est à ces compatriotes lointains qu'il importe de faire comprendre leurs véri- ' tables intérêts s'identifi'ant avec ceux de la métropole.

Si, au moment où elles se sont vues D en possession d'une liberté inespérée, les générations antérieures ont mal compris l'usage qu'elles en devaient

i-. faire, les créoles, de nos jours n'ont fcé., plus d'excuse pour s'abandonner, t, "èomoee le font la plupart d'entré eux, i- à une coupable oisiveté; Au lieu de i- ; vivre misérablement, sur leurs terres is incultes, des quelques produits que e leur four-hit le sol, tels que l'igname, s la patate, la banane, etc.. qu'ils - ■■ prennent exemple sur nos cultivat teurs français qui font rendre à la B terre tout ce qu'elle peut produire. ■ s Ceux-ci n'ont jamais cru que le traa vail fût une oeuvre déshonorante; , ■ propriétaires du sol ou simples servii teurs à gages, tous concourent au t - bien-être commun et à la prospérité . t nationale.

g ; Il dépend des créoles de nos.pos-' sessions d'outre-mer d'assurer'eux « aussi l'avenir de leur pays natal en 3 fouiïiissant aux plantations les bras , qui leur sont nécessaires et qu'il faut, ■ depuis quarante. ans, -aller recruter : )' au ..dehors, (yest à cette condition L, seulement qu'ils se montreront dignes : ;-: de la liberté que la France a concédée • ' à leurs pères, qu'ils mériteront -les. '. ■ sacrifices faits j)ar la mère patrie pour l'entretien et la défense de ses ; c oïonies. Si c es p ossessions lointain es ' ; s'abandonnaient elles-mêmes et mej naçaient de devenir dans quelques .' années des terres improductives, elles . laisseraient croire au pays qu'elles lie sentent pas tout ce qu'il y à d'honneur à porter le nom de Français.et à s'abriter sous les plis de notre drapeau national.

MUTATIONS, NOMINAÏlflSS, ETC.

INDO-CHINE

MM. BORDEXA VE, agent de police judiciaire de 1™ classe

eu Cochinchine, a-obtenu une prolonga- < tion de. congé de convalescence do .deux mois, valable du 30 décembre 18S8 au 20 février 18S9 inclus.

■DASUEB, commis du cadre local des postes et des ' télégraphes au Toiikin, a obtenu une prolongation de congé de convalescence de deux mois, valable'du 15janvier au 14 mars j 1889 inclus, pour faire usage des eaux d'Ainélie-les-Baius.

DoitxADiLLE, préposé de 2e classe des douanes et régies au Toiikin, a obtenu une prolonga'tioii de congé, de convalescence de deux mois, valable du 15 décembre 1888 au 14 février 1889 inclus.

F.*BEL, (Jules), licencié en droit, a été nommé attaché au parquet du procureur général près la cour d'appel de Saïgou._ (Arrêté E du sous-secrétaire d'Etat au ministère de la marine et des colonies, eiî date du 13 décembre 1888.)

GARÇON, commis de comptabilité de 1« classe à

la direction du service local_ de Coehin- rj chine, a obtenu une prolongation de congé de convalescence de deux mois, valable jusqu'au 28 février 1889 inclus.

LoiiiN, interprète de 4e classe en Cochinchine. a L obtenu une prolongation de congé de convalescence de trois mois, valable du , .- 30 décembre 1888 au 29 mars 1889 inclus.

DE MOXTAIGXAC (Gaspard), administrateur sta. . giairedesa'tfairesindigéuesdeCochinchine, j] ' a obtenu un congé pour.affaires personnelles de trois mois, valable iusqu'au 1.5 février 1889.

lt; MM.

v ; DE MosTAiçxic,con'ti-ôleurde llc classe des douanes

■5 ' et régies au Tqnkin, a obtenu-une prolon=.

• ' ' galion de congé de convalescence de deux ' mois, valable du 19 décembre 1888 au

ej 18 février 1S89,inclus. ■<

S : MOKLBÏ (Léon-Alcxande), .chef de bureau do

p ' 2= classa à la direction du service local

de Cochinchine, a été révoqué de ses f'one,

f'one, (Décret du président de la République,

République, date du 18 décembre 188S, rendu sur la proposition du ministre de

- ; la marine et'des colonies.)

I PAEKUT, , préposé de 2* classe des douanes et . régies au Tonkin,-.a obtenu une prolonga•

prolonga• - tion de congé de convalescence de deux mois, valable du 3 janvier au 2 mars 1889 inclus.

! ■' __.

L ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS S DANS L'INDE■

L'INDE■ . ■ MM. ...

ArniîiiT, administrateur colonial de 3e classe en service dans l'Inde, a été nommé administrateur colonial de 2e classe par arrêté du sous-secrétaire d'Etat eu date' du t 18 décembre 1SS8.

DE RoLLEroï, nommé par décision de M. le'gouverneur des établissements français dans l'Jude en date du 20 novembre dernier eu . . qualité -d'attaché à son cabinet, ralliera

son poste, par. le paquebot partant de Marseille le 13 janvier'prochain.

. -.'. SÉNÉGAL MM. BARRI:, préposé des douanes au fi en égal, rejoindra son poste par le paquebot de la Compagnie- dos Messageries maritimes partant de Bordeaux le 5 janvier 1SS9. ESTRAROX, administrateur, colonial de 3e classe en service au Sénégal, a été nommé admi...nistratcur colonial de 2e classe par arrêté du sous-sécrétaire d'Etnten date du 18 décembre 188S. GIACIXÏ;, agent secondaire des poiits'et chaussées au Sénégal, a obtenu un congé de . . convalescence'- de trois mois, à solde entière d'Europe, valable du 18 novembre 1888 au 17 février 1889. inclus. .' •JEANDET, administrateur colonial de 3e classe en service au Sénégal, a été nommé administrateur colonial de 2e classe par arrêté du sous-secrétaire d'Etat eu date du 18 décembre 1888. LUCCIANI, jjréposé des douanes au Sénégal, a obtenu un congé de convalescence de trois mois, à solde entière d'Europe, valable du 1er décembre 1888 au dernier février 1889 inclus.

Mosois, conseiller auditeur à la cour d'appel de Saint-Louis, a obtenu une prolongation de, congé do convalescence de trois mois. . valable jusqu'au lw mars 1889.

OI'TKJS, lieutenant de port de lre classe à (ïorée, qui. pour des raisons de santé n'a pas rejoint sou poète par le paquebot parti de Bordeaux le 5 décembre 1888, prendra passage sur le paquebot de la Compagnie des Messageries maritimes partant de ce portla 5 janvier prochain.

EADUURDJX, administrateur colonial de 3e classe on service au Sénégal, a été nommé administrateur colonial de 2° classe par arrêté du sous-sec-rétairc d'Etat en date du 18 décembre 1888.

GABON-CONGO

MM. -

BorriEvri.ij;, conducteur de 3''classe dus-ponts et chaussées au Gabon, qui était en congé de convalescence en France, a été remis sur sa demande à la disposition du département des travaux publics.

Doi.isn:. chef d'exploration au Congo français. . a été nommé administrateur colonial de lre,classe, par arrêté du sous-secrétaire d'Etat en date du 10 décembre 1888..

LABASTIB, administrateur principal de 2° classe à l'Ogowé et au Fernand-Vaz, aéténommé administrateur principal de ln: classe a la même résidence, par arrêté du sous-secrétaire d'Etat eu date du 17décembre 1888.

MICHAUD (Pierre), chef' de station au Congu français, a été nommé administrateur colonial de 4cclasse par arrêté du sous-secrétaire d'Etat en date du 10 décembre 1888.