DE CORNULIER. 117
sance de la religion catholique, apostolique et romaine, dont ils leur donnaient eux-mêmes l'exemple. Qu'ils furent d'abord instruits dans la maison paternelle, puis envoyés aux meilleures universités et académies.
L'aîné desquels fut, après la mort de son père, et malgré son jeune âge, pourvu du même office de trésorier de France et général des finances en Bretagne.
Le second porte les armes pour la garde et défense de la foi dans les armées de la Sainte-Union des catholiques, et est nourri, pour lui faire très-humbles services, près de la personne de monseigneur le duc de Mercoeur, par la munificence et libéralité duquel il est déjà depuis deux ans pensionnaire de Bretagne.
Le, troisième, nommé Pierre Cornulier, fut dès son enfance destiné par son père à l'état ecclésiastique, et, depuis sa mort, sa mère ne négligea rien, pour le confirmer dans cette vocation. On l'appliqua de bonne heure à l'étude des bonnes lettres, dans lesquelles il a si bien profité qu'il a déjà acquis le grade de licencié en droit civil et canon. Qu'il est d'un caractère honnête, de bonnes moeurs; qu'il vit catholiquement en la religion de ses parents, et fait espérer qu'il sera un sujet utile à l'Église. Que, pour obéir à la volonté de son père, aux désirs de sa mère et à sa propre inclination, il aspire au saint ordre de prêtrise, en vue duquel il s'applique maintenant tout entier à l'étude de la sainte théologie, qui doit faire l'occupation du reste de ses jours.
Du 12 juillet 1593, formulé du serment prêté par maître Pierre Cornulier et signée-. Petrus Cornulier. (Cette formule n'est autre que la profession de foi dressée par le souverain pontife Pie IV contre les erreurs du calvinisme.)
Du 14 juillet 1593, procuration, en latin, donnée par noble et vénérable messire Pierre Cornulier, clerc de la ville de Nantes, licencié en droit civil et canon, pour traiter en sa faveur de la résignation d'un doyenné en l'église cathédrale de Nantes et du prieuré de Saint-Jacques de Pirmil, de l'ordre de SaintBenoît, audit diocèse, membre de l'abbaye de Saint-Jouan-deMarnes, desquels est titulaire et prieur commendataire noble et vénérable messire Tristan Guillemier, auquel il ferait, en échange desdits doyenné et prieuré, une pension viagère de 350 écus au soleil, exempte de toutes charges et retenues. Passée à Nantes, sur la paroisse de Sainte-Radégonde, en la maison de noble demoiselle Claude de Comaille, dame de la Touche, mère dudit constituant.
Signée Petrus Cornulier et Lemoyne, notaire.
Cinq ans plus tard, en 1598, Pierre de Cornulier fut abbé commendataire de Sainte-Croix de Guingamp.