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Titre : Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot

Auteur : Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. Auteur du texte

Éditeur : Impr. A. Laytou (Cahors)

Date d'édition : 1904-01-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343873149

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343873149/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 12361

Description : 01 janvier 1904

Description : 1904/01/01 (T29,FASC1)-1904/03/31.

Description : Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5506478d

Source : Société des études du Lot

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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BULLETIN TRIMESTRIEL

DE LA

SOCIÉTÉ DES ETUDES

LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET ARTISTIQUES

DU LOT

TOME VINGT-NEUVIEME

« JANVIER FEVRIER MARS »

CAHORS IMPRIMERIE F. DELPÉRIER, 4, RUE DES ÉCOLES

1904

La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans son BULLETIN.

Le gérant : DELPÉRIER.



BULLETIN TRIMESTRIEL

DE LA

SOCIÉTÉ DES ÉTUDES

LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET ARTISTIQUES DU LOT

TOME VINGT-NEUVIÈME PREMIER FASCICULE

« JANVIER FÉVRIER MARS »

CAHORS

IMPRIMERIE F. DELPÉRIER, 4, RUE DES ÉCOLES

1904

La société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans son BULLETIN.



ESSAI D'UN ARMORIAL QUERCYNOIS

Pr. depuis 1540. — Maint, le 2 juin 1699, par Le Pelletier.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

Ecartelé: aux I et 4, d'azur, au château de trois tours d'argent carrées, celle du milieu plus exhaussée, coulissées d'un avant-mur, avec un portail fermé et accosté d'une fenêtre-croisière à senestre, le tout maçonné de sable, qui est de Najac ; aux 2 et 3, d'argent, à trois fasces d'azur, qui est de Gauthier.

Cette famille est connue en Quercy depuis 1300, dit Laîné.

(Essai généal. dans La Chesnaye des Bois. — Arch. du Lot : F. 94).

312. — Geniès, Giniès ou Gengès (de). — Election de Cahors. — Seigneurs de Giniès, Langle, Saint-Maurice, Cantecor, le Cayrou, Combret, en Quercy.

Pr. depuis 1534. — Maint. le 28 janvier 1700, par Le Gendre. v

Assemblée de la noblesse à Cahors en 1789.

De gueules, à un chevron d'argent ; à la bordure d'azur.

(Généal. de 1542 à 1734, aux Arch. du Lot : F. 426 ; 89. Ecartelé : aux I et 4, de gueules, au chevron d'or ; aux 2 et 3, d'azur, au croissant d'argent.

(Hist. généal. de la maison de Beaumont. — Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban).

313. — Genouillac (de). — Barons de Genouillac, Vaillac, Gourdon, Capdenac ; seigneurs d'Assier, etc. en Quercy.

Nom primitif : Ricard.

Parti : au I, d'azur, à trois étoiles d'or mises en pal ; au 2, d'or, à trois bandes de gueules.

Jacques Ricard de Genouillac, dit Galiot, baron de Capdenac, seigneur d'Assier, Livernon, Lunegarde, Baussac, la Cère, Montrichard, Chaslard, Reilhaguet, Fessac, Grézac, Camy ; Lonzac, Plomb, Laleu (ces trois dernières en Saintonge) etc ; chevalier de l'Ordre du roi ; Chambellan et Conseiller ordinaire du roi ; Maître et Capitaine général de l'artillerie de France ; Grand-écuyer de France ; sénéchal de Quercy (1517) ; Gouverneur de Languedoc :

Ecartelé : aux 1 et 4, d'azur, à trois étoiles d'or en pal, qui étaient les anciennes armes de la famille ; aux 2 et 3, de gueules, à trois bandes d'or.

Supports : deux levriers colletés.


Devise : J'aime Fortune ou J'aime fort une.

Légende : Sicut erat in principio.

(Chanoine Gary et abbé Galabert : Galiot de Genouillac, Seigneur d'Assier. Paris 1901).

François de Genouillac, fils du précédent, fut conseiller et Chambellan du roi, et sénéchal de Quercy en 1532.

314. — Gentil de Baichis. — Montpellier, Montauban. D'argent, à la croix losangée d'argent et de sinople.

(De Mailhol : Dict. de la nobl. franç. : T. I. col. 1300).

315. — Géraud II (Mgr.). — Evêque de Cahors, vers 1068. On le croit de l'illustre maison de Gourdon qui portait :

Parti : au I, d'azur, à trois étoiles d'or en pal ; au 2, de gueules, à trois bandes d'or.

(P. de Fontenilles : Arm. des Evêque de Cahors).

— Géraud III de Cardaillac (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1094 à 1112.

Voy. : Cardaillac (de).

— Géraud IV (ou V) de Barasc (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1236 à 1248.

Voy. : Barasc (de).

— Germain de Ganay (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1509 à 1514.

Voy, : Ganay (Mgr. Germain de).

316. — Gimel (de). — Election de Montauban.— Seigneurs de Paluel ; barons de Gimel en Bas-Limousin.

Pr. depuis 1558 — Maint. le 29 août 1699, par Le Pelletier.

D'azur, à quatre cotices d'argent en barres, et une cotice de gueules en bande, brochant sur le tout.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban.

Supports : deux griffons mouchetés.

Les seigneurs de Paluel formaient une branche bâtarde de la famille de Gimel du Bas-Limousin qui portait :


Branche aînée : Burelé d'argent et d'azur de dix pièces ; à la bande de gueules brochant sur le tout.

Couronne : de comte.

Tenants : deux sauvages.

Branche cadette : Fascé d'argent et d'azur de huit pièces, à la bande de gueules brochant sur le tout.

Supports : Deux chevaux gais et effarés d'argent.

Devise : Re qu'honour.

(Arch. du Lot : F. 94, 425. — De Mailhol : Dict. de la nobl. franc. : T. I. col. 1 320).

317. — Ginestous (de). — Barons de Moissac, Saint-Etienne, la Liquisse, Chalençon ; — marquis de la Tourette de Durfort ; — comtes de Ginestous (pris en 1789 par le chef de la branche de la Liquisse); — marquis de Ginestous (ér. 1753) ; comtes de Gravières (brevet de 1772); — comtes et vicomtes de Ginestous (titres de cadets, irréguliers) : — seigneurs de Galand, Mondardier, Madières, la Jurade, Champallon, Ginestous, le Beaucels, la Cadière, Aumessas (en partie), Saint-Maurice, le Ranc, le Castellet, Marou, Saint-Jean-de-Fos, le Causse de la Selle, le Villaret, Bertrand-les-Claparèdes, Bosgros, la Rouvière, Argentières, Rognes, la Bastide, Palhargues, Saint-Cierge, SaintVincens, Vernon, Saint-Fortunat, Gluyras, Vosèdres, Chateauneuf, Saint-Apollinaire, la Sauvie.

D'or, au lion de gueules, armé et lampassé de sable.

Couronne : de marquis.

Cimier : un demi-sauvage la massue haute, le tout au naturel.

Devises : Nec vi nec metu.

Stabit atque florebit.

Une branche écartèle les armes de Ginestous de celles de Montdardier, qui sont :

D'argent, à trois fasces crénelées de cinq pièces de gueules.

La branche éteinte de la Tourette portait :

Ecartelé : aux I et 4, fascé d'or et de sable, qui est de Vausèche ; aux 2 et 3, d'azur, à la tour donjonnée d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, qui est de la Tourette.

(Bull. herald. de France : 1885-86, col. 298).


318. — Gironde (de). — Elections de Cahors et de Montauban. — Seigneurs marquis de Montcléra, puis de Montamel, Floyrac, Marminiac, Luzech, Thédirac, Teyssonat, Piquet, Pilles, la Giscardie, Castelsagrat, Laburgade, Gavre, la Salvetat, Sigounhac, etc.

.La maison de Gironde est du petit nombre de celles dont la filiation remonte au xe siècle. Elle reconnaît pour auteur : Arnaud, seigneur de Gironde, près la Réole, vivant en 980.

Les Gironde ont formé des branches en Italie, Auvergne, Quercy, Périgord et Languedoc.

Pr. depuis 1500. — Maint. le 29 avril et le 18 décembre 1697, par Sanson.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

D'or, à trois hirondelles de sable, les deux premières en chef affrontées, la troisième en pointe, au vol étendu, regardant les deux autres.

(Bull. hérald. de France : 1897, col. 239).

Ecartelé : aux 1 et 4, d'or, à trois hirondelles de sable, deux en chef affrontées, une en pointe au vol étendu ; aux 2 et 3, de gueules, à la croix de Toulouse d'or.

Couronne : de comte.

L'écu entouré d'un manteau doublé, herminé et frangé. (Brevet du roi Charles IX, du 5 avril 1572).

(Laîné : Nobil, de la Gte de Montauban. — Généal. dans le P. Anselme , Saint-Allais, Courcelles. — De Mailhol : Dict. de la nobl. franç. : T. I. col. 1328. — Arch. du Lot : F. 89, 94, 426).

319. — Gironde (de). — Anciens bourgeois de Cahors, anoblis en en la personne d'Arnaud de Gironde.

De à un lion de ; à la bordure de chargée de huit besants

(on tourteaux) de

(Sceau a'taché à un titre du 10 avril 1374, trouvé aux Archives de Figeac).

320. — Giscard (de). — Election de Cahors. — Seigneurs de Boignes, Pène, Saint-Geniez, etc., en Quercy.

Pr. depuis 1536. — Maint. le 17 mars 1697, par Sanson. Ecartelé : aux 1 et 4, de gueules, au levrier courant d'argent : aux 2 et 3, d'or, au cor de chasse de gueules.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban. — Arch. du Lot : F. 89).

Voy. : Guiscard (de).


321. — Gontaut-Biron (de). — Marquis, ducs et pairs. — Barons de Gramat ; marquis de Saint-Blancart ; seigneurs de Salagnac, Roussillon, Cabreretz, Badefol, Saint-Geniès, Campagnac, la Serre, Valroufié, Banes, la Chapelle-Lauzières (1615) ; co-seigneurs de Saint-Avit.

Le duc de Biron et de Lauzun fut l'un des trois députés de la noblesse du Quercy aux Etats-Généraux de 1789.

Ecartelé d'or et de gueules, l'écu en bannière.

Couronne : de duc.

Manteau de pair-marquis.

Supports : deux griffons.

Devise : Périt sed in armis.

(J. Pautet de Parois : Le Blason, p. 285, pl. VIII, n° 389. — Généal. dans le P. Anselme, Moreri, Courcelles, La Chcsnaye des Bois. — De Mailhol : Dict. de la nobl. franç. : T. I, col. 1 339).

François de Gontaut, seigneur de Bannes, 3e fils de Brandelis de Gontaud et d'Anne de Gourdon de Genouillac, fut blessé à Cérizolles en 1544.

Charles de Gontaut-Biron, baron de Saint-Blancard et de ChefBoutonne, seigneur de Montaut, Montferrand, etc., Maréchal de France en 1594, eut la tête tranchée le 31 juillet 1602 pour crime de lèse-majesté. Il était fils d'Armand de Gontaut-Biron, Maréchal de France, et de Jeanne, dame d'Ornezon et de Saint-Blancard.

Ecartelé d'or et d'azur, l'écu en bannière.

(Bull, hérald. de France: 1893, col. 130).

322. — Goudin de Pauliac (de). — Mre Marc de Goudin de Pauliac, chevalier, seigneur de la Roussie, etc., originaire de Sarlat, fut seigneur de Chaussenège en Quercy, vicomte de Turenne, par son mariage, vers 1730, avec Marie-Josèphe de Maynard de Chaussenège.

De sinople, à trois champignons d'argent.

(Vicomte de Gérard : Réformation de la nobl. du Périgord 1666-1671. — Election de Sarlat, mns.).

323. — Gourdon (de). — Barons de Castelnau-Montratier. — Seigneurs de Gourdon, Gaiffier, Penne, Peyrilles, Cénevières, PuyLagarde, Biars, Lugagnac, Lentillac, Saint-Cirq-la-Popie, Saint-Jeande-Laur, Limogne, La Bouffie, Sérignac, la Meslière (Lamolayrette), Espanel, Camboulan, Uzech, La Roque-des-Arcs, La Vercantière, Concorès, Saint-Germain, Ussel, Nadillac, Saint-Clair, Saint-Romain, Cornus, Montcuq, Mondenard, Balaguier, Sauveterre, etc.


— 8 —

Parti : au I, d'azur à trois étoiles d'or en pal, qui est de Genouillac ; au 2, bandé d'or et de gueules, qui est de Ricard.

(Lacoste: Hist. du Quercy : T. II, pp. 410-41 1, T. III, p. 32).

La terre de Cénevières fut érigée en marquisat en 1612 pour Antoine de Gourdon, vicomte de Gourdon et de Gaiffier et seigneur de Cénevières.

Armes de Géraud de Gourdon en 1096 (1re croisade).

(Salle des Croisades, à Versailles. — Abbé Gary : Le château et les seigneurs de Cénevières, p. 35. — Généal. dite du saint-Esprit.— Papiers Lacabane, p. 424. — Documents et généal. aux Arch. du Lot : F. 427 à 433).

Bertrand de Gourdon, chevalier, portait en 1225:

Parti : au 1, coticé d'or et de gueules de vingt-deux pièces ; au 2, d'azur, à trois étoiles à huit rais, mises en pal.

Pons de Gourdon, sceau de 1359 :

Parti : au 1, trois étoiles en pal ; au 2, cinq cotices.

Armand de Gourdon, comte de Vaillac, premier baron de Guyenne et d'Armagnac, reçu dans l'ordre de Saint-Lazare le 17 septembre 1730:

D'azur, à trois étoiles d'or en pal.

(Bull, herald, de France: 1898, col. 6).

Raymond de Gourdon, écuycr en 1342, capitaine d'une compagnie de gens d'armes :

Parti : au 1, d'azur, à deux étoiles de six rais, surmontées d'un croissant, le tout d'or et en pal ; au 2, de gueules, à trois bandes d'or.

Aimeri de Gourdon, écuyer ; sceau de 1302 :

Un lion entouré de besants.

Pons de Gourdon, chevalier, sire de Peyrilles ; sceau de 1347 :

De gueules, à un lion d'argent, entouré de onze besants, 4, 2, 2, 2, 1. (Armes de Cardaillac).

Pierre de Gourdon, chevalier; sceau de 1359 :

De au chef de au lion brochant.

— GOURDON-GENOUILLAC-VAILLAC. — Comtes de Vaillac ; barons de Gourdon, Genouilhac, la Barrière, le Boisset, Reilhat, Reilhaguet, Montferrand ; premiers barons de Guyenne ; seigneurs d'Aubepeyre, Saint-Yrieix, la Forest-Belleville, le Rasteau, Rocamadour, Laguenne, Veyrat, Meyronne, Branceilles, Sainte-Féréole, le Boisse, la Barivière, Estantier, Flassac, Pinard, Cancou, Casseneuil, Moulinet, Montaut. (Bull, de la Soc. Arch. et Hist. du Limousin : T. II, p. 78).


— 9 —

Ecartelé : aux I et 4, d'azur, à trois étoiles de cinq pointes d'argent en pal ; aux 2 et 3, bandé d'or et de gueules de six pièces.

— GOURDON-LAVERCANTIÈRE. — Seigneurs de Rampoux, SaintMartin-le-Dézarnat, Saint-Cirq-de-Belarbre, etc.

Famille éteinte en 1528 dans la maison de La Grange.

(Lacoste : loc. cit. T. IV, p. 65). Ecartelé : aux 1 et 4, d'azur à trois étoiles d'or en pal ; aux 2 et 3, d'or, à trois bandes de gueules.

(Arch. du Lot : F. 426).

324. — Gozon et Gouzon (de). — Election de Cahors. — Seigneurs d'Ays, Saux, la Bastide-Marnhac, Faure, Cajarc, Lapeyrière, Fargues, etc.

La terre de Gouzon est située près de Saint-Affrique, en Rouergue. Une branche de cette illustre famille s'établit en Quercy, au château d'Ays, avec Jean de Gozon.

— Branche de Gozon-Mélac, seigneurs de Saux, en Quercy.

(Lacoste : Hist. du Quercy, T. IV, p. 24).

Pr. dep. 1490. — Maint. le 17 avril 1700, par Le Gendre.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

De gueules, à la bande d'azur bordée d'argent ; le bord de l'écu denticulé du même.

(Lavayssière : Généalogie, imp. à Villefranche. — Arch. du Lot : F. 89 et 434).

On peut blasonner mieux :

De gueules, à la bande d'argent, chargée d'une cotice d'azur ; à la bordure denticulée d'argent.

La bordure denticulée est une brisure adoptée par les diverses branches.

.(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban. — Généal. de 1 336 à 178. aux Arch. du Lot : F. 434).

325. — Gramat (de). — Barons de Gramat : leur sceau de chevalerie :

Un écartelé de deux lions et de deux châteaux.

(Lacoste : Hist. du Quercy: T. I, p. 451, note 1).

326. — Grandis-Calmo (de). — Famille originaire, dit-on, de l'Agenais; il est plus vraisemblable qu'elle était du Quercy. Elle possé-


— 10 —

dait des fiefs à Uzech, Peyrilles, Saint-Germain, etc., et habitait Cahors.

(Lacoste : Hist. du Quercy : T. III, p. 43).

327. — Grandsaigne d'Hauterive. — Barons de Brousse ; vicomtes d'Hauterive ; Montclar (1705) ; seigneurs de Loupiac.

Famille originaire de Sévérac, qui acquit en 1683 la terre et le château de Loupiac.

Assemblée de la noblesse, en 1789.

D'or, au chêne de sinople terrassé du même, accosté de deux lions montés de gueules ; au chef cousu d'azur, chargé d'un croissant d'argent, accompagné de deux étoiles du même.

(Vicomte de Bonald : Doc. généal. sur des familles du Rouergue, p. 142).

328. — Grandsault-Lacoste (de).

De sable, à deux étoiles d'argent, surmontées d'une couronne de comte du même. Le château de Léobard, par Salviac (Lot) appartient â cette famille. (De Mailhol : Dict. de la nobl. franç. : T. I, col. 1 369).

- Granier (de). — Voy. : Grenier (de).

329. — Gravier (de et du). — Election de Cahors. — Seigneurs de Lagorce (la Golse), le Coustet, etc., en Agenais et Quercy.

Pr. dep. 1560. — Maint. le 29 avril 1699, par Le Pelletier.

De gueules, au coq d'or, crêté et barbé de gueules ; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban. — La Chesnayc des Boi : Dict. de la nobl. franc. : T. VIII, p. 438).

330. — Gréalou ou Grialou (de). — Seigneurs de Pachins, en Rouergue.

Famille ancienne, originaire du Quercy.

Pr. depuis 1498. — Maint. le 2 août 1701, par Le Gendre.

(Lainé : Nobil. de la Gte de Montauban).


— 11 —

331. — Grenier (de). - Election de Montauban. — Sieurs de Lassagnes, Raisins, Laborie, Comiac, etc., etc., en Quercy.

Famille de gentilshommes verriers dont le nom s'est écrit Grenier et Granier et qui s'est répandue en Rouergue, Armagnac, Quercy, Foix, Comminges, Bretagne, Angleterre, etc. — Elle a formé de nombreuses branches dont subsistent encore celles de Grenier de Latour, de Grenier de Cardenal, de Grenier de Lilliac, de Grenier de Lassagne, Granier de Cassagnac.

Pr. depuis 1554. — Maint. le 2 août 1698, par Le Pelletier.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

D'azur, à la bande d'argent, chargée de trois étoiles de gueules et accompagnée en chef d'un cep de vigne de sable, fruité de pourpre, et en pointe d'un lévrier de sable.

Le chevalier François Grenier de Fonblanque, vivant au commencement du xviiie siècle dans le Montalbanais, portait :

Coupé : en chef, de gueules à trois grenades d'argent, 2 et 1 ; en pointe, d'azur, à un croissant aussi d'argent.

André de Grenier-Fonclaire, demeurant également clans le Montalbanais, à la fin du même siècle, portait des armes semblables, mais en parti.

(Laîné: Nobil. de la Gte de Montauban. — Champeval : Généal. de la famille de Colomb. — Vicomte de Bonald : Doc. généal. sur des familles du Rouergue, p. 422. — E. de Robert-Garils : La famille de Robert, p. 1 56. — Arch. du Lot : F. 94).

332. — Grézel (de). — Seigneurs de Castelsagrat.

La famille de Grézel, anoblie au commencement du xviiie siècle, appartenait à la noblesse du Sarladais. Elle tire son nom du château de Grézel (commune de Puy-Lévêque, Lot) et s'est alliée à Sarlat, où elle vint se fixer au xvie siècle, aux anciennes familles consulaires de cette ville.

Elle a établi sa filiation depuis 1540.

De gueules, au chevron d'or, chargé d'un soleil de gueules, accompagné en chef de deux roses d'argent, et en pointe d'un chêne (aliàs d'un souci) d'or.

(Bull. hérald, de France : 1897, col. 431).

Sceau de Barthélemy de Grézel, seigneur de Griffoul, premier président au Présidial de Sarlat, du 20 juillet 1767 :


— 12 —

D'azur, au chevron d'or, chargé d'un soleil de gueules, accompagné en chef de deux roses d'argent, et en pointe d'un souci tigé et feuillé d'or. Couronne : de comte.

(De Bosredon : Sigill. du Périgord).

333. — Grignaux (de). — Seigneurs de Grignaux.

Ecartelé : aux 1 et 4, contre ecartelé d'or et de gueules ; aux 2 et 3, fascé d'argent et de gueules, les fasces d'argent chargées d'une burèle de gueules et les deux premières fasces de gueules, chargées d'une burèle de sable.

(Arm. de Gilles le Bouvier, premier Héraut d'armes de Charles VII. — Mns. de la Bibl. Nat. n° 9653).

334. — Grimai (de). — Seigneurs de la Bessière, la Bruguière, en Rouergue.

Pr. depuis 1548. — Maint. le 9 juin 1701, par Le Gendre.

D'argent, à l'aigle de sable ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent.

Abel Grimal, conseiller en la Cour des aides de Montauban, portait :

D'argent, au pin de sinople, accosté de deux abeilles de gueules ; au chef d'azur, chargé d'une abeille d'or.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban).

335. — Grimardias (Mgr. Pierre-Alfred). — Evêque de Cahors, de 1866 à 1896.

Originaire de l'Auvergne.

De gueules, à une étoile d'or, accompagnée de trois cors de chasse d'argent, liés et virolés de gueules, posés 2 en chef et 1 pointe.

Cimier : une mître et une crosse surmontées du chapeau avec cordons iet houppes.

(Château de Mercuès. — Vitraux de la Cathédrale, etc.).

336. — Grimaud (de). — Seigneurs de la Mothe de Villebrunier.

(De Barrau : Doc. sur le Rouergue: T. II, p. 665, note). Pons de Grimaud ou Grimaut, sénéchal du Quercy pour le comte de Toulouse en 1234, se rattacherait-il à cette famille ?

337. — Grossoles (de). — Seigneurs de Saint-Martin, Saint-André, la Bermondie, en Périgord ; Floirac, Agude, en Quercy, etc.


— 13 —

Une des meilleures familles de la Guyenne. Guillaume de Grossolles prit part à la première croisade en 1248.

Pr. dep. 1478. — Maint. le 31 janv. 1699, par Le Pelletier.

D'or, au lion de gueules issant d'une rivière d'argent mouvant de la pointe de l'écu ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.

(Davity : Description de l'Europe, 1643 : T. I, p. 125. — La Chesnaye des Bois ; T. IX, p. 922. — Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban).

338. — Guaris, Garis, Guarini (de). — De Guerre. — Seigneurs de Mechmont, Concorès, Lamothe, Déganhac, Saint-Martin, SaintAndré, Goujounac, Vaysse, Peyrilles, Lavercantière, Uzech, Clairmont-le-Gourdonnais, Grand-Roques, Poudens, etc.

Noble et ancienne maison dont on a des actes de 1220. Elle y est nommée Guarini. — Elle s'éteignit en 1440 dans celle de Toucheboeuf.

De gueules, à trois geais de sable, 2 et 1.

(Lacoste : Hist. du Quercy : T. II, p. 346 ; T. III, pp. 13, 25, 259, 306, 395).

Voy. : Guerre (de).

— Guary (de). — Voir : Gary (de).

339. — Guérin de Laignes du Cayla (de). — Famille originaire d'Auvergne, maintenue sous ces noms par de Bezons le 26 novembre 1668.

Par suite des temps et des divisions de branches, les Guérin sont devenus comtes d'Olesten (branche de Quercy), de Rinhodes, d'Apchier, seigneurs d'Abzonne, de Laignes, du Cayla.

D'azur, à l'arbre d'or, sommé d'un oiseau du même.

On trouve encore :

De gueules, à six besants d'argent, 2 et 1, au chef cousu d'azur.

(De Mailhol : Dict. de la nobl. franç. : T. I, col. 1399).

340. — Guerre (de). — Autrement dit Pestillac, seigneur de Mechmont, Montamel, etc.

(Lacoste : Hist. du Quercy : T. II. pp. 301, 346. T. III, pp. 25, 343, 355, 358).

Guillaume de Guerre, chevalier, était seigneur de Montamel en 1288 ; cette seigneurie appartenait encore à la famille au commencement du xviie siècle.

Voy. : Guaris (de).


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— Guillaume-Balthazar Cousin de Grainville (Mgr). — Evêque de Cahors, de 1802 à 1828.

Voy. : Cousin de Grainville (Mgr).

— Guillaume Le Jay (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1681 à 1693.

Voy. : Le Jay (Mgr.).

— Guillaume V de Cardaillac (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1202 à 1234.

Voy. : Cardaillac (de).

— Guillaume VI de Labroa ou Labroue (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1310 à 1324.

Voy. : Labroa (de) et Labroue (de).

— Guillaume VII d'Arpajon (Mgr.). — Evèque de Cahors, de 1404 à 1430.

Voy. : Arpajon (d').

341. — Guilhem et Guillem (de). — Election de Cahors. — Seigneurs de Belmontet, Peyralade, la Caussade, la Lande, etc.

Pr. dep. 1557. — Maint, le 22 avril 1697, par Sanson. Losange d'argent et d'azur.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban. —Arch. du Lot : F. 89).

342, — Guirard (de). — Comtes de Montarnal ; barons d'Arsois et de Montredon ; seigneurs de la Gane, Senergues, Saint-Etienne, Maurs, Lapanouse, Villecomtal, Tauriac, les Angles, Merle, Assac.

Famille originaire de Lapanouse (Rouergue), qui prit le nom de Montarnal par suite d'une alliance avec l'héritière de cette maison en

1559.

Pr. depuis 1500. — Maint. en noblesse.

Assemblée de la noblesse, en 1789.

D'azur, au lion d'or, accompagné en chef de trois étoiles du même.

(Bull, hérald, de France : 1893, col. 46. — Généal. aux Arehives du Lot : F. 436).

Parti : au 1, d'azur, au lion d'or ; au 2, de gueules, à l'épervier d'ar-


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gent, empiétant une perdrix du même, accompagné en chef d'une clochette d'argent entre deux étoiles d'or.

(Vicomte de Bonald : Doc. généal. sur des familles du Rouergue : p. 147. — Laîné : Nobil. de la Gte de [Montauban. — De Mailhol : Dict. de la Nobl. franc. : T. I. col. 1412).

343. — Guiscard (de). — Seigneurs de Thédirac, Montgesty, en Quercy.

Ecartelé : aux 1 et 4, de gueules, à un levrier d'argent passant ; aux 2 et 3, d'or, à un cor de chasse de sable.

(Preuve d'écuyer pour la Petite Ecurie, en mai 1761, vol. VII, pr. 45. — Arch du Lot : F. 469).

Voy. : Giscard (de) et Belcastel (de), in fine.

344. — Guiscard (de). — Election de Cahors. — Marquis de Guiscard ; seigneurs del Pech, del Sirech, la Laurie, Montcuq, Lolmie, la Gardelle, Jarnac, le Vernoux, Pons, Saint-Jean, Auvieux, Bruels, Bru, la Vercantière, la Coste-Grézels, Rampoux, Saint-Martin, Montcorneil, le Cairon, Bar, Courbenac, la Tour, Cledelles, Puycalvary, Bélaye, Rouffiac, las Bouygues, Bovila, Sauzet, Fargues ; co-seigneurs de Montesquieu (vers 1484).

Pr. depuis 1554. — Maint, le 20 septembre 1698, par Le Pelletier.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

Bernard de Guiscard, chevalier de la Coste, vivait en 1246 et se croisa en 1250.

D'argent, à la bande de gueules.

(Notes aux Arch. du Lot : F. 89 et 437, — Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban. — Généal. compl. dans l'Arm. général de d'Hozier. — Lacoste : Hist. du Quercy : T. II, p. 201).

345. -— Guiscard d'Aubusson (Mgr.). — Evêque de Cahors de 1475 à 1476.

Ecartelé: aux 1 et 4, de gueules, à la croix ancrée d'argent; aux 2 et 3, d'argent, à la croix ancrée de gueules (Vidal). Aliàs : D'or, à la croix ancrée de gueules. Ces dernières sont bien les armes d'Aubusson.


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340- — Guy (de). — Seigneurs du Rozier ; habitants de Sainte-Croix en Quercy (en 1265).

D'azur, à la rose d'argent, boutonnée d'or.

(De Barrau : Doc. hist. et généal. sur le Rouergue : T. III, p. 440, note 1).

347. — Guyenne. — Les ducs et la province de Guyenne: De gueules, au léopard d'or, armé et lampassé d'azur.


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— Habert (Mgr. Pierre). — Evêque de Cahors de 1627 à 1636. Voy. : Pierre Habert (Mgr.).

— Halane (de). — Voy. : Alane (d').

— Hauteserre (d'). — Voy. : Dadine d'Hauteserre.

348. — Haumont (de). — Toulouse, Montauban. Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

De gueules, parti d'un trait : au I,à une montagne d'or ; au 2, à une montagne (du même ?) ; accosté (senestré)d'azur,à deux chevrons d'argent, accompagnés en pointe d'une molette du même.

(De Mailhol : Dict. de la nobl. franc. : T. I, col. 1429).

349. — Hautpoul (Mgr. Paul-Louis-Joseph. d'). — Evêque de Cahors, de 1828 à 1842 (époque à laquelle il se démit volontairement).

Originaire de l'Albigeois.

D'or, à deux fasces de gueules, accompagnées de six coqs de sable, la patte droite levée, crêtés et barbés de gueules, 3, 2, 1. Couronne : de marquis. Supports : deux levriers.

(Château de Mercuès — Mandements, etc).

350. — Hébrard de Saint-Sulpice (d'). — Barons et marquis de Saint-Sulpice ; comtes de Négrepelisse ; vicomtes de Castelhuniac et de Calmont ; barons du Vigan, Brengues, la Bastide-Fortanière, Puycornet ; seigneurs d'Arassac, Artis, Bach, Beauregard, Belcastel, Bousiès, Cadrieu, Cagnac, Cajarc, Calvignac, Caniac, Cassel, Cayre, Comiac, Cornac, Couanac, Espanhac, Goudou, Gourdon, la Borie (de Gourdon), la Courtade, la Mothe, la Roziére, Lauzès, Lentilhac, Larnagol, Montsalès, Nogayrac, Nadillac, Orniac, Pasturac, PuyLapeire, Quissac, Reyrevignes, Rouméguière, Sabadel, Saint-Antonin, Saint-Cirq-de-Belarbre, Saint-Cirq-la-Popie, Saint-Géry, Saint-MartinLabouval, Saint-Salvadou, Sénaillac, Ussel.

La maison d'Hébrard est une des plus anciennes et des plus illustres

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du Haut-Quercy. Sa légende la fait descendre d'Eberhard, duc de Frioul, marquis de Trévise en 846, époux de la princesse Gisèle, fille de l'Empereur Louis-le-Débonnaire. D'après d'anciens auteurs, SaintSulpice, archevêque de Bourges, serait aussi de cette famille.

La filiation authentique s'établit sur titres depuis 1108.

Cette maison s'est divisée en plusieurs rameaux :

Le premier s'éteignit à la fin du xviie siècle par le mariage de ClaudeSimone d'Hébrard, fille de Bertrand d'Hébrard, baron et marquis de Saint-Sulpice, avec le duc d'Uzés, premier pair de France.

Le second rameau, formé par Gaspard d'Hébrard de Saint-Sulpice, était représenté en 1639 par Jacob d'Hébrard, seigneur du Rocal en Agenais. Christophe d'Hébrard de Saint-Sulpice, baron du Vigan (petit-neveu de Bertrand d'Hébrard, baron et marquis de SaintSulpice) le choisit pour son héritier. Sa postérité, maintenue en noblesse par arrêt du Conseil d'Etat du 27 août 1785, figura parmi les gentilshommes d'Agenais aux Etats de 1789 ; elle subsiste encore ; ses derniers descendants ont contracté les alliances les plus distinguées et possèdent le château de Saint-Sulpice, berceau de toute la famille.

Le troisième rameau, formé par Antoine d'Hébrard de Saint-Sulpice, baron du Vigan, frère du marquis de Saint-Sulpice, ambassadeur en Espagne, eut pour dernier mâle Christophe d'Hébrard, qui entra dans les ordres et dont nous venons de parler. Ses nièces entrèrent dans les maisons de Durfort, de Lostanges, de Fénelon et de Cugnac.

La maison d'Hébrard a donné : Géraud d'Hébrard, croisé sous les ordres de Simon de Montfort en 1218 ; un cardinal ; un archevêque de Bourges ; un evêque de Cahors ; trois évêques de Coïmbre en Portugol ; un évêque de Digne ; un évêque d'Uzès ; un évêque de Riez ; plusieurs capitaines de 100 hommes d'armes des ordonnances du roi ; nombre d'abbés et abbesses de différents monastères ; deux ambassadeurs ; un chevalier du Saint-Esprit et de Saint-Michel ; un sénéchal du Quercy et du Rouergue (1584) ; des Conseillers au Conseil d'Etat et privé du roi ; plusieurs gentilshommes de la Chambre ; un mestre de camp; des colonels; un grand nombre de députés aux Etats de la Noblesse ; des premiers consuls ; plusieurs chevaliers de Malte et des chevaliers de Saint-Louis ; un commandeur et des chevaliers de la Légion d'honneur, etc., etc.

Parti d'argent et de gueules.


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Timbre : un heaume de chevalier, taré de trois quarts, orné de ses lambrequins, ou des couronnes de baron et de marquis.

Bertrand II d'Hébrard, vivant en 1298, portait :

Ecartelé : aux 1 et 4, d'Hébrard; aux 2 et 3, d'argent à la montagne de sinople posée en coeur de l'écu, qui est Du Puy.

Jean I d'Hébrard, vivant en 1360 :

Parti d'Hébrard et Du Puy, ce dernier quartier soutenu de Vayrac : d'argent semé d'ombres de croisettes, au lion de sable, couronné de gueules et chargé de deux bandes du même brochant, comme héritier de cette maison.

Arnaud d'Hébrard, vivant en 1404 :

Ecartelé : aux 1 et 4, de Vayrac ; aux 2 et 3, d'or, à la bande de gueules, qui est de la Popie ; sur le tout : d'Hébrard de Saint-Sulpice.

Flotard d'Hébrard, vivant en 1423 :

Parti de deux et coupé d'un : aux 1 et 6, de Vayrac ; aux 2 et 5, de la Popie ; aux 3 et 4, ecartelé : aux 1 et 4, de gueules à trois moutons (plutôt chèvres) passants l'un au-dessus de Vautre ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'argent, accompagné de treize besants du même en orle, qui est de Cardaillac-Thémines ; sur le tout : d'Hèbrard de Saint-Sulpice.

Jean II d'Hébrard, vivant en 1493 :

Les mêmes armes que ci-dessus, avec cette seule différence que les quartiers 3 et 4 étaient : d'azur, à trois fleurs de lys d'or, 2 et 1 ; au chef d'or, qui est d'Estaing, comme prétendant aux biens et armes d'Estaing.

Jean III portait comme Arnaud, avec ces différences :

Timbre : un casque taré de face, avec ses lambrequins.

Cimier : une tête de licorne de face.

L'écu entouré des Ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit.

Antoine d'Hébrard de Saint-Sulpice, évêque, baron et comte de Cahors en 1576, portait les mêmes armes que Jean III et c'est à tort que M. de Bourrousse de Laffore lui en attribue de différentes : on peut s'en rendre compte en examinant un sceau de ce prélat qui existe à la Bibliothèque Nationale.

Les d'Hébrard de Saint-Sulpice du Rocal du second rameau portent :

Ecartelé : aux 1 et 4, d'azur, à trois molettes d'éperon à huit pointes d'or, 2 et 1 ; au chef èchiqueté d'or et de gueules de quatre traits et de trois tires, qui est d'Hébrard, seigneurs du Rocal et de Cadrès ; aux 2


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et 3, parti d'argent et de gueules, qui est d'Hébrard, barons et marquis de Saint-Sulpice.

Couronnes : de comte et de marquis.

Supports : deux griffons affrontés, celui de dextre portant un guidon aux couleurs du premier quartier et celui de senestre aux couleurs du deuxième.

Devise : Majorum memoria prolem custodit.

Représentants actuels : Alfred, Fernand et Jean d'Habrard de SaintSulpice.

(De Bourrousse de Laffore : La Maison d'Hébrard. — De Courcelles : Dict. univ. de la noblesse. — Saint-Allais : Nobil. univ. de France. — Borel d'Hauterive : Ann. de la noblesse, 1801. — Chérin : vol. 105. Bibl. nat. — Bull. herald, de France, 1889, col. 595 ; et 1891, col. 49. — Merc. herald. : 1900, p. 73. — De Mailhol : Dict. de la nobl. franc. : T. I. col. 1440. — Victe de Bonald : Doc. généal. sur des familles du Rouergue, p. 149. — Arch. du Lot : F. 393. — Guion de Maleville : l'Hébrardie in : Esbats sur le pays de Quercy. — Lacoste : Hist. du Quercy. — Arch. du Lot-et-Garonne. — Registres du Conseil d'Etat : maintenues de noblesse ; d'Hozier, fonds bleu, n° 4038, Bibl. nat. — Lettres de Jean d'Hébrard, marquis de Saint-Sulpice, fonds français, nos 23406 et 6614. — Collect. Colbert, n° 480, etc).

Dans le Dictionnaire des devises historiques et héraldiques, de A. Chassang et H. Tausin, on donne comme devises aux d'Hébrard du Quercy :

Oculis gradiuntur apertis.

Sic fortes fortibus junguntur.

— Hector (d'). — Anciennement d'Astorg. — Seigneurs de Laussac, Rous, etc., en Quercy. Pr. dep. 1544. — Maint. le 20 février 1700, par Le Gendre.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban). Voy. : Astorg (d').

351. — Hector. — Fils naturel de Raymond-Louis de RogierBeaufort, comte d'Alais et vicomte de Turenne, portait en 1438 :

Ecartelé : aux 1 et 4, d'argent à la bande d'azur, accompagnée de six roses de gueules en orle, qui est de Rogier-Beaufort ; aux 2 et 3 : coticé d'or et de gueules de douze pièces, qui est de Turenne; et un bâton noueux en barre, brochant snr le tout.

Voy. : Galiot de Turenne.


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352. — Héliot et Hélyot (d'). — Ce nom s'est également graphié d'Heilhot, d'Helhot, d'Aillot, etc. — Seigneurs de Cornebarieu ; del Cayre (paroisse de Saint-Cernin du Causse).

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

Cette famille qui a donné des magistrats au Parlement de Toulouse, des Conseillers à la Cour des aides de Cahors (et de Montauban, après le transfert), plusieurs officiers de divers régiments, décorés des Ordres du roi, un député du Lot, etc., serait, d'après la tradition, originaire d'Ecosse.

L'Histoire des Grands Officiers de la Couronne cite, T. V, p. 313, Marguerite d'Héliot, fille de Jean d'Héliot, seigneur de Saint-Projet, en 1566.

Les d'Hélyot ont formé les branches de Toulouse et du Quercy.

Le fondateur de la première vint d'Agen à Toulouse, nous ne savons pas à quelle date ; son frère, membre de la Société de Jésus, a laissé quelques écrits. En 1630, cette branche possédait un caveau de famille dans l'église du couvent des Dominicains de Toulouse.

D'argent, au chevron de sable, accompagné en pointe d'une ancre du même, et en chef de deux étoiles d'or.

(Le P. Percin : Monumenta conventus Tolosani ordinis Proedicatorum primi, etc. 1693).

La branche du Quercy s'établit à Cahors en 1643, avec noble François d'Hélyot, Conseiller du roi en la Cour des aides de cette ville, qui épousa, en 1649, Jeanne de Florens, laquelle lui apporta la terre « del Cayré ». Le père de François était Antoine d'Hélyot, né à Toulouse et Garde des sceaux en la Cour de Parlement de la même ville.

D'azur, au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or, et en pointe d'une ancre de sinople.

Supports : deux griffons contournés.

Un cachet gravé, et des armoiries peintes sur parchemin par un frère de la Chartreuse, à Cahors en 1700, portent le chevron d'or.

(Arch. de la famille d'Armagnac).

— Henri de Briqueville de la Luzerne (Mgr.). — Evêque de Cahors de 1693 à 1741. — Voy. : Briqueville de la Luzerne (Mgr. Henri de).


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— Henri-Guillaume Le Jay (Mgr.). — Evêque de Cahors de 1681 à 1693. — Voy. : Le Jay (Mgr.).

— Homs (des). — Voy. : Des Homs.

353. — Hug. — Au château de La Rauze. — François Hug, bourgeois du Bourg (1696) :

De gueules, à une huitre ouverte d'argent.

(Armoriai général de France, 1696. — Arch. du Lot : F. 471).

354. — Hugo Geraldi (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1312 à 1317.

D'azur, au chevron d'or.

(Soc. Arch. de France. — Vidal).


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-23355- Irenne (d'). — Election de Montauban. — Seigneurs de Maillé, Ginibral, Saint-Maurice, etc.

Pr. depuis 1551. — Maint. le 27 février 1698, par Sanson.

Branche du Perget et de la Latine, élection de Comminges.

Pr. depuis 1551. — Maint. le 16 mai 1699, par Le Pelletier.

Ecartelé: au 1, de gueules, à la cloche d'argent ; au 2, d'azur, au lion d'or, lampassé et armé de sable ; au 3, d'aziir, à quatre besants d'or; au 4, de sinople, à trois fasces d'argent.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban. — Arch. du Lot : F. 94).

356. — Isarn et Izarn de Villefort (d'). — Marquis et comtes de Villefort ; seigneurs de Cornus, Issis, les Infants, Crussoles, Castanet, Causanes, Capdeville, etc., en Rouergue.

Cette maison, dont plusieurs membres s'établirent à Lauzerte, en Quercy, en 1546, remonte à 1418.

Maint. en noblesse.

Assemblée de la noblesse en 1789.

D'azur, à une fasce d'or, accompagnée en chef de trois besants du même, et en pointe d'un croissant aussi d'or.

Supports : deux lions.

(De Barrau : Doc. hist. et généal. sur le Rouergue : T. III, p. 649. — Victe de Bonald : Doc. généal. s r des familles du Rouergue : p. 154).

357. — Issaly (d'). — Election de Cahors. — Sieurs de Laval, Lacoste.

Pr. depuis 1535. — Maint. le 6 février 1698, par Sanson.

D'azur, à la bande d'or, accompagnée en chef d'un loup du même et en pointe, d'un chien d'argent.

Ces armes, enregistrées dans l'Armoriai général (f° 244), sont dites être celles de Joseph d'Issaly, chanoine théologal du chapitre du Vigan. Dans le même recueil, on trouve que François d'Issaly-Peyrusse, curé de Montal, frère du précédent, portait :

D'argent, à un lévrier de sable.

(Laîné ; Nobil. de la Gte de Montauban. — Arch. du Lot ; F. 89 et 440).


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358. — Jaubert (de). — Election de Figeac. — Seigneurs de Rassiols, Caribens, Carlucet, Cantagrel, Lascabanes, Bégoux.

Cette famille serait d'origine italienne et semble s'être établie primitivement à Rassiols.

Pr. depuis 1545. — Maint. le 3 septembre 1704, par Le Gendre.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

Ecartelé : au 1, d'azur, à une fleur de lys d'or et une demi-fleur du même, mouvante de la partition de l'écu ; au 2, de gueules, à trois palmes d'or posées en fasce, l'une au-dessus de l'autre ; au 3, de gueules, à la croix tréflée d'or ; au 4, d'azur, à trois étoiles d'or posées en pal.

Le Nobiliaire de la Généralité de Montauban de Laîné, et l'Annuaire général héraldique de 1902, indiquent :

Au 2, de gueules, à trois palmes contreposées d'or.

(Généal. dans l'Armorial général. — Jouffroy d'Eschavannes : Armorial universel. — De Mailhol : Dict. de la noblesse franç. : T. I. col. 1504. — Arch. du Lot : F. 92).

Lacabane dit la famille de Jaubert d'origine bourgeoise de Fons. On trouve en effet un Pierre Jaubert anobli pour services en janvier 1357, mais il est difficile d'affirmer qu'il soit l'auteur de cette famille.

DE JAUBERT D'ISSEYRENS. — A Gourdon (Lot).

Branche cadette.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

Ecartelé : aux 1 et 4, de gueules, à une croix de Malte et trois feuilles de laurier superposées ; aux 2 et 3, d'azur, à une fleur de lys et une demifleur, et trois étoiles en pointe. Couronne : de comte.

(M. Mazaleyrat : Monog. de la commune d'Eslivals, in : Bull. arch. de la Corrèze, à Brive, T. XXIII, 2e livr. 1901, p. 283).

Il existait une grande terre appelée « les Dissérens », sise dans les appartenances d'Auzac, et dont, au xviie siècle, M. de Puniet de Puylausié, curé de Saint-Projet et Auzac prélevait la dîme et les revenus. Les Jaubert de Lascabanes habitaient Chadebet, situé non loin. Il est probable qu'un membre de cette branche acquit les Dissérens et en prit le nom.

(Communication de M. l'abbé Lacout).


- 25 —

359- — Jean XXII. — Jacques Duèse, pape sous le nom de. —

Né à Cahors vers 1244 ; élu pape le 7 août 1316 ; couronné le 5 septembre de la même année ; mort à Avignon le 3 décembre 1334.

Les armes de ce Pontife ont été rapportées de diverses façon, mais nous pensons devoir accepter ce qu'en a dit Dom Bruno Malvezin, profès de la Chartreuse de Cahors. Celui-ci, fatigué de voir les fantaisies auxquelles se livraient les peintres, entreprit des recherches en vue d'établir les véritables armoiries et obtint des documents graphiques venant d'Avignon même. Nous sommes donc fondés à croire que les indications qu'il fournit sont les seules conformes à la vérité.

« J'ai écrit en divers endroits pour être informé de la vérité. On

m'a mandé de Moissac, où il y a les armes de quelques cadets descendants de la maison de Caraman [Carmain], que les fasces qui sont aux vitres de l'église sont d'or et d'argent et celles du choeur peintes sur du carton.

« Celles qui sont à l'église de Duravel, où il y a des seigneurs de la maison de Caraman, sont encore plus différentes : le lion et les tourteaux qui sont aux 1 et 4 quartiers étant de sable. Toutes ces variétés ne me contentant pas, le T. R. P. Dom Vanel, prieur de la Chartreuse d'Avignon, m'a entièrement tiré de peine, il ne m'a pas fait seulement copier les armes que je souhaitois avoir, de la manière qu'elles sont en bas-relief dans une salle du Palais apostolique, qu'Arnaud de Lavie, cardinal et neveu de Jean XXII avoit fait bâtir, mais encore, il m'a envoyé un tableau fort ancien où les armes de ce pape sont de la manière qu'elles doivent être. Lesquelles s'accordent parfaitement avec celles qui sont peintes, mais un peu effacées, sur la cheminée de l'ancienne chambre de notre Père Prieur, lesquelles nous devons croire être les plus assurées de la maison : étant en cet endroit selon beaucoup d'aparence depuis que les Chartreux sont établis dans Caors.

« Guillaume Labroa, évêque de Caors et proche parent de Jean XXII, portoit les mêmes armes que luy, hors que les tourteaux qui sont au tour du lion sont d'azur et les fasces d'or.

« Ce qu'on a le plus varié dans cette maison [la Chartreuse] touchant les armes de notre fondateur est que tantôt on a fait le lion des 1 et 4 quartiers d'azur et tantôt de sable, et que bien souvent on a retranché les tourteaux qui le doivent entourer, enfin qu'on a fait les fasces des 2 et 3 quartiers d'or, au lieu d'argent ».

(Dom Bruno Malvezin : Hist. de la Chartreuse de Caors, mns),


Or, Guillaume de Labroa portait :

Ecartelé : aux i et 4, d'argent, au lion d'azur, armé et lampassé du même, entouré de huit tourteaux d'azur en orle ; aux 2 et 3, de gueules fascé d'or de deux pièces.

(Abrégé de l'Hist. des évesques, barons et comtes de Caors, par Jean Vidal, imp. à Cahors, chez Dalvy, en 1664).

Nous blasonnerons donc :

Ecartelé : aux 1 et 4, d'argent, au lion couronné d'azur, accompagné de huit tourteaux de gueules en orle; aux 2 et 3, de gueules, à deux fasces d'argent.

Timbre : la tiare pontificale, soutenue de deux clefs d'or passées en sautoir derrière l'écu.

Voici quelques variantes :

Ecartelé : aux 1 et 4, d'or, au lion d'azur, accompagné de 14 tourteaux du même, posés 4, 2, 2, 2, 4; aux 2 et 3, d'argent, à deux fasces de gueules.

Ce sont celles qui sont le plus accréditées à Avignon et dans le comtat Venaissin ; elles proviennent de manuscrits locaux, de sculptures ou peintures anciennes trouvées dans le pays. C'est ainsi qu'elles sont représentées dans l'Armoriai historique du diocèse et de l'Etat d'Avignon, par Henri Raynard-Lespinasse, membre de la Société française de numismatique et d'archéologie.

Le manuscrit de l'abbé Corenson les donne semblables.

Ciacconius, la Gallia christiana et Frisoni n'indiquent que huit tourteaux.

La Gallia christiana fait les quartiers 2 et 3 : d'azur, à trois fasces d'argent.

Le manuscrit de l'abbé de Massilian (Bibl. d'Avignon) donne :

Ecartelé : aux 1 et 4, d'argent, au lion d'azur, accompagné de huit tourteaux de gueules mis en orle ; aux 2 et 3, fascé d'argent et de gueules de six pièces.

La tiare de Jean XXII avait une tout autre forme que celles des papes suivants : elle figurait un cône légèrement cintré vers le milieu. Ses ornements consistaient en trois couronnes fleuronnées comme celles des marquis, elles étaient disposées ainsi : l'une était à la partie inférieure de la tiare et ceignait le front, les deux autres se trouvaient vers le milieu de la hauteur, soudées par leur base de façon que l'une avait les fleurons en haut, dans la position naturelle, l'autre en bas. La tiare se terminait par un fleuron coiffant la pointe.


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(Le Pape Boniface VIII avait substitué une couronne fleuronnée au lourd diadème des tiares de ses prédécesseurs ; Jean XXII ajouta deux couronnes à fleurons, mais soudées par leur base, enfin Benoit XII sépara les trois couronnes et les superposa).

(Sur Jean XXII. voir : Baluze : Vies des Papes d'Avignon. — Abbé Verlaque : Jean XXII, sa vie. — Bertrandy : Couronnement de Jean XXII. — Abbé Ed. Albe : Autour de Jean XXII. — Notes et documents sur Jean XXII aux Arch. du Lot : F. 441, 442, 443).

360. — Jean et Jehan (de). — Seigneurs des Junies (1214) ; barons et marquis de Saint-Projet (1290) ; seigneurs de la Roque-de-Loze (de Lozero, vers Beauregard), Labastide-Marnhac, Cazals, Mirabel, Saillagol, Montesquieu, Salviac, Galessie, Saint-Sever, la Fontade.

Cette famille, dont il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de reconstituer la généalogie complète, semble être d'origine bourgeoise et reçut plusieurs anoblissements, elle forma les branches des Junies (aînée), et de Saint-Projet.

La première eut pour fondateur Bertrand de Jean, qui reçut en don en 1214, de Guillaume de Cardaillac, évêque de Cahors, la terre des Canourgues, où il fit bâtir le château de la Johannie, appelé depuis les Junies. (D'après une note de Lacabane, aux Archives du Lot (F. 353), l'acte de donation de 1214 serait faux).

Antoine de Jean, vivant en 1443, semble être le dernier de sa maison qui posséda la seigneurie des Junies, laquelle passa depuis dans la maison de Morlhon, du Rouergue.

La branche de Saint-Projet fut fondée par Jean de Jean, damoiseau, à qui le roi Philippe-le-Bel donna, en 1290, la terre de « SainctProgieg », dans la baylie de Caylus.

Ses biens furent portés dans la maison de Lafon, par Françoise de Jehan de Saint-Projet, dernière représentante et héritière de sa maison, qui épousa, le 24 mai 1560, Flotard de Lafon, seigneur de Feneyrols, sous la condition expresse que leurs enfants et descendants seraient substitués aux nom et armes de leur aïeul maternel.

Guyon de Malleville dit avoir vu les armes des de Jean sculptées dans le monastère des Carmes de Cahors, fondé par cette famille. De nos jours, on les voit encore au-dessus de la porte d'entrée de l'église de Labastide-Marnhac,


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D'azur, à la bande d'argent, accostée de deux cotices d'or ; à la bordure cousue de gueules, chargée de huit rocs d'échiquier d'argent, 3, 2, 2, 1. (Guyon de Malleville : Esbats sur le pays de Quercy, p. 477, pl. n° 29).

En 1725 (ou 1723) et 1728, elles écartelaient ainsi les armes de Jacques de Lafon de Jean, marquis de Saint-Projet, comme on le constate d'après des cachets de lettres qui nous ont été communiquées :

1725 : Ecartelé : aux 1 et 4, d'azur, à la bande d'argent, accompagnée de deux cotices d'or ; à la bordure cousue de gueules, chargée de rocs d'échiquier d'argent, qui est de Jean ; au 2, de gueules, à trois rocs d'échiquier (d'argent ?) ; au 3, d'azur, à trois fleurs de lys d'or, à la cotice de gueules périe en bande, qui est de La-Roche-Bourbon-Lavedan ; sur le tout : de gueules, au lion couronné d'or, accompagné de douze besants du même en orle, qui est de Lafon de Feneyrols.

1728 : Ecartelé : aux 1 et 4, palé de et de de six pièces ; aux 2 et

3, de Jean, ut suprà ; sur le tout : de Lafon de Feneyrols, ut suprà.

Nota. — Au lieu d'une bande et de deux cotices, le graveur a mis trois bandes, mais cette erreur s'explique par la difficulté du travail sur des quartiers qui ont à peine 5 m/m carrés.

Par ailleurs, divers auteurs donnent d'autres armes aux de Jean :

— De Jean, en Languedoc : D'azur, à l'aigle esployée d'or. (Eployée, c'est-à-dire, à deux têtes).

(Palliot: La vraye et parfaite science des Armoiries, 1664, pp. 315 et 316).

— De Jean de Launac, en Languedoc : D'azur, à l'aigle ésployée d'or, au chef cousu de gueules, chargé de 3 fleurs de lys du second émail.

(Rietstap : Armorial général).

— De Jean de Saint-Projet : mêmes armes.

(Rietstap : Armorial général).

— De Jean (Guyenne et Gascogne) : D'azur, au lion d'or, lampassé et armé de gueules.

(Grandmaison : Dict. héraldique). Les armes de Lafon de Jean-Saint-Projet actuellement portées sont : Ecartelé : aux 1 et 4, de gueules, au lion couronné, accompagné de 12 besants en orle, le tout d'or, qui est de Lafon de Feneyrols ; aux 2 et 3, d'azur à l'aigle éployée d'or, qui est de Jean.

(Ann. général héraldique, 1902).

Faut-il croire que la bande, les cotices et les rocs appartenaient à la branche des Junies et l'aigle à celle de Saint-Projet ?

Mais alors, pourquoi Jacques de Lafon de Jean-Saint-Projet ne portait-il pas cette aigle ?...


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Il est regrettable que Mailhol n'ait pas étudié ce problème, car il semble se mouvoir avec aisance au milieu des ténèbres historiques qui planent sur cette famille :

D'après lui, les de Jean seraient de très ancienne noblesse périgourdine ayant eu son berceau aux Joannies ou Junies (commune de Besse), dans la Dordogne, sur les confins du Quercy et qui donna ce nom à la terre des Canourgues (paroisse de Saint-Martin de Canourgues, canton de Catus, Lot) lorsque celle-ci entra dans sa maison en 1214, par don fait à Bertrand I de Jean, chevalier.

Quelques membres de la maison de Jean, passés en Quercy, fixèrent leur résidence d'abord à Cahors, où naquit vers 1160 Bertrand I de Jean, puis en leur château des Junies, enfin en celui de Saint-Projet.

Il n'y aurait pas eu d'anoblissement de cette famille en 1310 comme on le prétend, Jacques de Jean aurait vu simplement confirmer sa noblesse par lettre du 8 juin de cette année.

La maison de Jean avait formé plusieurs branches fixées en leur pays d'origine, et lorsque, vers le xvie siècle, la ligne directe s'éteignit dans la maison de Lafon, l'une de ces branches se divisa en deux rameaux : les Dejean de l'Estat et les Dejean de Fonroque (à Belvès, Dordogne). Le premier disparut, mais le second s'est perpétué jusqu'à nos jours et a pour armes :

De gueules, au chevron d'or, accompagné de deux étoiles du même en chef et d'un poisson (ou bar) d'argent en pointe.

Quel dommage que de si belles choses ne soient pas appuyées de preuves !

— Gaucelme de Jean, évêque d'Albano, cardinal en 1316 et vice-chancelier de l'Eglise romaine portait sur son sceau :

De à deux lions léopardés de passants l'un au-dessus de l'autre,

et une bordure de chargée de onze besants (ou tourteaux) de.....

(Sceaux de 1319 et 1320.— Baluze : Nota ad vitas papar. Avenion. T. I. p. 724).

Un sceau appendu à une quittance délivrée le 23 février 1373 par « Phelip Jehan, cavalier, senher de la Johania » porte de même :

Deux lions léopardés l'un sur l'autre, et une bordure besantée.

Cimier : deux cornes.

(Cab. des Titres : fonds Gaignières. Bibl. Nat. — Arch. du Lot : F. 55).

(Sur les de Jean, voir : Lacoste : Hist. du Quercy : T. II, p. 181 ; T. III,

p. 401. — Abbé Ed. Albe : Autour de Jean XXII, pp. 103 et sq. — Moulenq :

Doc. sur le Tarn-et-Garonne, T. II. — Arch. du Lot : F. 313, 353, 444. — La


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Chesnaye des Bois : Dict. de la noblesse : T. VIII, p. 356. - Sandret : Revue nobil. : T. IV, p. 544. — Saint-Allais : Nobil. univ. de France : T. XIV, p. 297)- Voy. : Lafon (de).

— Jean de Balaguier (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1564 à 1576.

Voy. : Balaguier (de).

361. — Jean du Puy (Mgr.). — Evêque de Cahors, de 1430 à 1448. D'une famille originaire du Dauphiné. D'or, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'azur.

(Vidal).

— Jean-Jacques-David-Bardou (Mgr.). — Evêque de Cahors de 1842 à 1863. Voy. : Bardou (Mgr.).

— Jehan et Johan. — Voy. : Jean (de).

362. — Joseph-Dominique de Cheylus (Mgr.). — Evêque de Cahors de 1766 à 1776.

D'azur, au dauphin d'or, à la tête d'argent couronnée du même à dextre, affronté d'un levrier d'argent à senestre.

(Mandements ; — lettres pastorales : — château de Mercuès).

— Joseph-François-Clet Peschoud (Mgr.). —Evêque de Cahors de 1863 à 1866,

Voy. : Peschoud (Mgr.).

363. — Jouvenel (de). — Champagne.

D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois trèfles d'argent, 2 et 1 ; au chef aussi d'azur, soutenu d'une trangle d'or, surmontée de trois étoiles du même.

Le château de Banières, par Vayrac (Lot) appartient à cette famille.

(Ann. général hérald. 1902).


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364. — La Barrière (de). — Seigneurs de Tucolle, la Barrière, Sigalas, Dondas, Claverie, l'Isle, Barès, Caplisse ; en Albret, Agenais, Condomois, Bordelais, etc.

Dont : Guillaume de La Barrière, sénéchal d'Agenais et Quercy en 1343, et Dom Jean de La Barrière, instituteur de la congrégation de N.-D. des Feuillants, ordre de Citeaux, né à Saint-Céré (en Quercy, vicomté de Turenne) en 1544, mort en odeur de sainteté à Rome, le 25 avril 1600.

De gueules, à trois chevrons d'or herminés de sable.

(De Bourrousse de Laffore : Nobil. de Guyenne : T. II, p. 338).

Timbre : un casque taré de trois-quarts, orné de ses lambrequins.

Guillaume de La Barrière, sénéchal :

De à une fasce de accompagnée de cinq fleurs de lys, 2, 2, 1.

Cimier : un demi vol posé.

365.— La Barthe-Fumel (de). — Seigneurs de Montesquieu, Sainte-Thècle, Saint-Vincent (Lespinasse), Saint-Paul (d'Espis), SaintPierre-de-Piac, Saint-Martin-d'Esmes.

Branche de la maison de Fumel qui eut pour auteur le fils de Guillaume-Esclamat de Fumel (+ 1318), Bertrand de Fumel, lequel épousa Brunissende de La Barthe. Elle s'éteignit en 1398, avec Jean de La Barthe-Fumel, dont les biens passèrent à la branche collatérale de La Barthe.

Ecartelé : aux 1 et 4, trois pals, [ d'or, à trois pals de gueules ], qui|est de La Barthe; aux 2 et 3, de Fumel [d'or à trois fumées d'azur mouvantes de la pointe de l'écu] ; sur le tout: une bande de chargée de

trois lions.

(D'après un sceau du cabinet de Clairambault.)

La branche collatérale de la Barthe portait :

D'or, à quatre pals de gueules,

( O'Gilvy : Nobil. de Guyenne : T. I. p. 41. — J. Cayrou : Les seigneurs et la communauté de Montesquieu, in : Bull. de la Soc. Arch. de Tarn-et-Garonne, T. XXXI, 1903, p. 27.— Àrch. du Lot : Généal, de 1259 à 1398. F. 320.)

Voy : Fumel (de) ; Montesquieu (de).


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366.— La Boissière (de). — Co-seigneurs de Ginoulhac. Antoinette de la Boissière, femme de noble Antoine de Ladgerie, habitait Lauzerte en 1669. ( V. Ladgerie (de).

(De Bourrousse de Laffore : Nobil. de Guyenne: T. IV. p. 210).

367. — La Bondie et Labondie (de).— Election de Cahors — Seigneurs de Besse, la Gibertie, le Claux.

Pr. depuis 1560. — Maint. le 8 fév. 1698, par Sanson.

Assemblée de la noblesse à Cahors, en 1789.

D'azur, à un soleil d'or ; au chef cousu d'azur, chargé de trois pals d'argent.

(Arch. du Lot : F. 89 et 488.— Laîné : Nobil. de la Gté de Montauban)

368.— La Borie (de).— Comtes de la Batut ; marquis de Cam pagnac ; seigneurs de Tayac.

Cette famille, originaire, croit-on, du Quercy, (de Mailhol dit : de Sarlat en Quercy), remonte sa filiation à N. de la Borie, vivant en 1450, qui, de Jeanne de Crégude, laissa deux fils : Adhémar, conseiller à la cour de Charles, duc de Guyenne, et Aymeric.

Elle a formé trois branches :

1° L'aînée, celle de Campagnac, (acquisition de la seigneurie de Campagne en 1460, par Adhémar), seigneurs de Tayac.

2° Celle de Saint-Sulpice, fondée par Aymeric, divisée en plusieurs rameaux.

3° Celle de la Batut.

Maint, en 1667. — Assemblée de la noblesse de Périgord en 1789.

De gueules, à trois fers de cheval d'or, 2 et 1, accompagnés en chef d'un croissant d'argent.

Couronne : de marquis.

Supports : deux lions.

On trouve encore :

De gueules, à trois fers de cheval d'argent, cloutés de sable, 2 et I' accompagnés en chef d'un croissant d'argent.

(De Mailhol: Dict. de la nobl. franç. : T. I. col. 1568)

Armorial de 1666: Ecartelé: aux 1 et 4, de gueules à deux griffons passants et adossés d'argent ; aux 2 et 3, parti : au 1, d'argent, au lion de gueules ; au II, de sinople à sept champignons d'argent, 2, 3, 3, 1 ; sur


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le tout: de gueules, à trois fers de cheval surmontés d'un croissant d'or. Devise : Ecclesia, scuto, toga.

(Bull. hérald. de France : 1893, col. 366.)

369. — La Borie (de).— Election de Cahors. — Seigneurs de Sauzet, Rouzet, Saint-Ignan (ou Saint-Aignan), Cézerac, etc, en Quercy.

Famille originaire de Guyenne.

Pr. depuis 1546. — Maint, le 10 avril 1699, par Le Pelletier de la Houssaye.

Assemblée de la noblesse, à Cahors, en 1789.

D'argent, au cyprès de sinople ; au chef d'azur, chargé de deux croissants d'or.

(Laîné : Nobil. de la Gte de Montauban.— Arch. du Lot, F. 89).

De la Borie de Rouzet, en la paroisse de Saint-Aignan, sénéchaussée de Lauzerte, seigneurs de Sauzet, puis du Rouzet, Saint-Aignan et Cézerac :

D'or, à une gerbe de blé de gueules à dextre, et un arbre arraché de sinople à senestre ; au chef d'azur, chargé de deux étoiles d'or.

(Preuve pour l'Ecole militaire en 1777).

De Laborie de Rouzet, à Toulouse et Montauban :

D'or, à une charrue de gueules. (De Mailhol : Dict. de la nobl. franc. T. I, col. 1569. — Ann. gal.hérald).

370. — Laborie et la Borie (de). — Election de Cahors. — Seigneurs de Figeac, Nogarède, Ventalais (Ventaillac), Saint-Sernin, en Quercy.

Pr. dep. 1545.— Maint. le 7 février 1699, par Le Pelletier. D'azur, à trois fasces d'argent, accompagnées de trois étoiles d'or. (Laîné: Nobil. de la Gte de Montauban. — Arch. du Lot : F. 89).

371. — La Boulie (de). — Election de Montauban.— Seigneurs de la Rivallière, en Quercy, près de Négrepelisse.

Famille originaire du Quercy, qui remonte à Libéral I de la Boulie, vivant en 1585. Elle s'éteignit dans ce pays en 1742.

Une branche passa en Provence en 1685, avec Libéral III de la Boulie, et une autre en Picardie au commencement du xviiie siècle.

La famille de la Boulie en Quercy, a donné un Intendant de la maison de Turenne au comté de Négrepelisse, et plusieurs officiers clans les armées du roi.

La branche de Provence a fourni un secrétaire du roi en grande

3


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chancellerie, trois conseillers au Parlement d'Aix et plusieurs magistrats et hommes politiques distingés, et celle de Picardie un brigadier des armées du roi et un capitaine de dragons, tous deux chevaliers de Saint-Louis.

D'azur, à deux chevrons d'or, accompagnés de trois étoiles d'argent, deux en chef et une en pointe.

Ces armes se trouvent maintenant en partition avec celle d'une branche de la maison Giraud de la Cadière, (Provence), qui a relevé le nom et les armes de La Boulie :

Parti: au I, de la Boulie; au 2, d'argent, au chêne de sinople, les branches passées en double sautoir, mouvant d'une rivière du premier émail, ombrée du second, et sommé d'un oiseau de sable.

Timbre: un heaume taré de front soutenant une couronne de vidame et orné de ses lambrequins.

Alias: une couronne de marquis.

Supports: deux lions contournés.

Devise: Lucevere clarus.

( Rég. des Notaires, du greffe de la justice seigneuriale et des Arch. communales de Négrepelisse, cadastre, état-civil, délibérations. — Devals : Hist. de Négrepelisse, Montauban, 1865 —Arch. Nat. T. T. 152 bis ; V2 36 —V2 48, reg. original. — Tesserau : Hist. de la Grande chancellerie, Paris f° 1706, T. II. p. 228.— Armorial du XXe siècle, 1re année, n° 5. p, 73.)

372. — Labroa ou Labroue (Mgr. Guillaume VI (de). — Evêque de Cahors, de 1316 à 1324.— Guillaume de Labroa était parent de Jean XXII.

M. P. de Fontenilles a relevé les différents blasons attribués à ce prélat :

1° Ecartelé: aux 1 et 4, d'argent, au lion d'azur, à l'orle de huit tourteaux du même ; aux 2 et 3, de gueules, à trois fasces d'or.

(J. Vidal: Abrégé de l'Hist. des Evêques, barons et comtes de Caors).

2° Ecartelé : aux 1 et 4, d'or, semé de tourteaux d'azur, au lion d'azur brochant sur le tout ; aux 2 et 3, fascé d'argent et de gueules de six pièces. (G. de la Croix : Hist. des Evêques de Cahors, traduction Ayma).

3° L'abbé Salvat prétend que Guillaume VI portait les mêmes armes, moins la tiare, que Jean XXII, son parent.

4° Le chartreux Dom Bruno Malvezin dit la même chose, et on a ajouté sur son manuscrit :

Ecartelé: aux 1 et 4, d'argent, au lion d'azur, accompagné de douze (A suivre) L. ESQUIEU.


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SUR UN TEXTE D'HIRTIUS

RAPPORT

Messieurs,

Selon le désir exprimé par M. Gras, vous avez désigné une Commission chargée d'examiner le texte d'Hirtius, continuateur des Commentaires de César sur la Guerre des Gaules, et de traduire neuf phrases prises dans les divers chapitres relatifs au siège d'Uxellodunum.

Cette Commission composée de MM. Combes, Daymard, Esquieu et Viguié, s'était adjoint, sur la proposition de M. le docteur Piettre, président de notre Société, M. Meyer, professeur au Lycée. Elle s'est réunie, et après échange de vues sur l'interprétation du texte qu'elle avait sous les yeux, voici la traduction qu'elle a cru devoir adopter :

1°. — XL. — Flumen infimam vallem dividebat, quaî totum poene montera cingebat, in quo positum erat praeruptum undique oppidum Uxellodunum.

Une rivière partageait le fond de la vallée qui entourait presque toute la montagne sur laquelle se trouvait l'oppidum d'Uxellodunum, dans une position escarpée de toutes parts.

2°. - XXXIII. — [Caninius]

tripartito cohortibus divisis, trina excelsissimo loco castra fecit, a quibus paulatim, quantum copiae patienbantur, vallum in oppidi circuitum ducere instituit.

(Caninius) divisa ses cohortes en trois et établit trois camps sur un endroit très élevé ; à partir de ces [trois camps], autant que ses forces le lui permettaient, il fit peu à peu tracer une circonvallation autour de l'oppidum.

Ici, M. Meyer nous a fait observer que « trina excelsissimo loco castra fecit » doit être traduit : « il établit chacun des trois camps ainsi formés, sur un lieu très élevé » et ne peut l'être autrement,


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3°. — XLI. — Multitudo aquatum unum in locum conveniebat, sub ipsius oppidi murum, ubi magnus fons aquae prorumpebat ab ea parte, quae fere pedum trecentorum intervallo fluminis circuitu vacabat.

4°. — XL. — Hoc avertere loci natura prohibebat ; in infimis enim sic radicibus montis ferebatur, ut nullam in partem depressis fossis derivari posset.

5°. — XLI.— E regione ejus (fontis) vineas agere adversus montem et aggerem instruere coepit...

6°. — XXXIV. — Proxima nocte, duobus millibus armatorum relictis, reliquos ex oppido Drappes et Lucterius educunt.

7°. — XLI. — Oppidani enim, loco superiore decurrentes, eminus sine periculo proeliantur, multosque pertinaciter succedentes vulnerant ; non deterrentur tamen milites nostri vineas proferre

(1) Ceci implique donc l'idée d'un istlime.

La foule de ceux qui allaient chercher de l'eau, se rassemblait en un seul endroit, sous le rempart même de l'oppidum, où une abondante fontaine jaillissait, du côté où il s'en fallait d'un intervalle d'environ 300 pieds que la rivière l'entouràt (1).

La nature du lieu ne permettait pas de la détourner (la rivière) ; en effet, elle coulait si bas, tout à fait au pied de la montagne, qu'on ne pouvait nulle part la dériver en creusant des fossés.

Vis à vis de la fontaine, il commença à faire avancer des mantelets contre la montagne, et à faire élever une terrasse

La nuit suivante, laissant deux mille soldats dans la place, Drappes et Lucterius emmènent les autres.

En effet, les assiégés accourant d'en haut combattent de loin sans danger et blessent beaucoup de ceux qui s'approchent avec opiniâtreté ; mais nos soldats ne cessent pas cependant de pousser les mantelets.....


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8°. — XLI. — Eodem tempore cuniculos tectos ab vineis agunt ad caput fontis.

9°. — XLI. — Exstruitur agger in altitudinem pedum LX (ou IX), collocatur in eo turris X tabulatorum, non quidem quas moenibus adaequaret (id enim nullis operibus effici poterat), sed quae superare fontis fastigium posset.

En même temps, ils creusent une galerie souterraine (ou simplement couverte) depuis les mantelets, dans la direction de la source de la fontaine.

On élève la terrasse à une hauteur de 60 (ou de 9) pieds, on y dresse une tour à dix étages, non cependant pour atteindre le niveau des remparts (ce qu'on ne pouvait faire au moyen d'aucun ouvrage), mais pour pouvoir dominer le bassin de la fontaine.

Vous voyez, Messieurs, que nous nous sommes efforcés de serrer le texte d'aussi près que possible, aux dépens parfois de l'élégance, mais ce qui nous était demandé, c'était, avant tout, beaucoup de précision.

Souhaitons que l'on puisse, enfin, déterminer l'emplacement de ce mystérieux Uxellodunum, dont la topographie a dû singulièrement changer, après 20 siècles de bouleversements causés par les tremblements du sol, les éléments et la main des hommes !

L. ESQUIEU.


Privilèges, franchises et libertés de la ville de Sainte-Spérie

(Suite et fin)

(Voir les tomes précédents XXVII et XXVIII)

PLURA SUNT ALIA CAPITULA PRIVILEGIA SIVE USUS ET CONSUETUDINESIN DICTA CASTELLANIA SANCTI SERENI QUE NON SUNT SCRIPTA IN LIBRO HOC INTER QUE REPERIUNTUR ET AD FUTURAM AC PERPETUAM REY MEMORIAM CONSCRIBUNTUR SEQUENTIA.

LII

Primo grafferius non tenetur grossare acta judiciara sine partis requisitione (1).

LUI

Item pro suo regestro habet, ab utraque parte, duos denarios si solvantur judice sedente sin autem quatuor habet denarios extra.

LIV

Item pro defectu obtento coram bajulo in suis audienciis aut alias dominus habet duos denarios dumtaxat.

LV

Item quilibet conquerens vel trahens alterum in judicio facultatem habet mittigandi clamorem hinc ad médium clamorem.

LVI

Item in actionibus personalibus quotienscumque petitio non excedit duodecim denarios clamor domini est prout petitio actoris (2).

(1) Sur le manuscrit, à coté de ce passage,se trouve une note dont l'écriture parait remonter à la fin du xviie siècle. Le texte de cette note est le suivant : « d'abord le greffier ne doit pas grosser les actes judiciaires sans le consentement des parties, »


— 39 —

IL Y A, DANS LA DITE CHATELLENIE DE SAINT-CERE, PLUSIEURS AUTRES ARTICLES, PRIVILÈGES OU USAGES ET COUTUMES QUI NE SONT PAS MENTIONNÉS DANS CE LIVRE ET PARMI LESQUELS SE TROUVENT CEUX QUE NOUS TRANSCRIVONS CI-APRÈS POUR EN CONSERVER A L'AVENIR ET PERPÉTUELLEMENT LA MÉMOIRE.

LII

D'abord le greffier n'est pas tenu de grossoyer les actes judiciaires sans la réquisition de la partie (1).

LUI

De même pour son registre il a, de chacune des parties, deux deniers , si le paiement a lieu le juge siégeant ; dans le cas contraire il a quatre deniers en plus.

LIV

De même pour un défaut obtenu soit devant le bayle, dans ses audiences, soit autrement, le seigneur a seulement deux deniers.

LV

De même un plaignant quelconque ou celui qui traduit un autre en justice a le droit de réduire sa demande à moitié.

LVI

De même dans les actions personnelles, chaque fois que la demande n'excède pas 12 deniers, la somme demandée par le seigneur est égale à celle demandée par le poursuivant (2).

(2) D'après Ducange le mot clamor signifie tantôt clameur, plainte en justice, tantôt ce qui est réclamé par quelqu'un comme lui étant dû « debitum quod ab aliquo repetitur».


- 40 — LVII

Item quilibet adjornatus pro debito civili, si illud fateatur servienti debere creditori, facultatem habet manum domini furniendi pro summa et tertio de bonis suis mobilibus si habeat sin autem de immobilibus.

Quequidem confessio habetur pro condempnato et acceptari debet furnitio et procedi per servientem ad inquantus neque tenetur debitor cum eadem furnitione ad judicium vocatus venire.

LVIII

Item clamor non debetur nisi lis fuerit contestata.

LIX

Item clamor descendens ex gadio, lite contestata, non est nisi trium solidorum in judicio.

LX

Item quilibet serviens autoritatem habet ponendi bandonem domini in fundis ne a quocumque dampnum inferatur in eis hinc ad penam septem solidorum.

LXI

Item inquantus fiunt de octo in octo dies non feriatos lune mercati hora vesperum vel circa in villa presenti vel in platea publica ejusdem.

LXII

Item in rebus mobilibus requiruntur tres inquantus in immobilibus vero requiruntur quatuor.

LXIII

Item debitor habet facultatem redimendi rem mobilem infra quindecim


- 41 - LVII

De même chaque assigné pour une dette civile, s'il avoue cette dette au sergent, a la faculté de fournir la caution du seigneur pour la somme (qu'il doit) et (seulement) pour le fiers de ses meubles, s'il en a, dans le cas contraire (pour le tiers) de ses immeubles.

Cet aveu équivaut à la condamnation,la caution (du seigneur) est recevable et le sergent doit procéder aux encans et moyennant cette caution le débiteur appelé n'est pas tenu de se présenter en justice.'

LVIII

De même la somme réclamée n'est pas due avant que les débats soient terminés.

LIX

De même la somme réclamée à l'occasion d'une caution fournie ne peut, les débats étant terminés, être fixée à moins de trois sous.

LX

De même le sergent a le pouvoir, au nom du seigneur, de mettre le brandon sur les biens afin que personne n'y cause de dommage sous peine de 7 sous.

LXI

De même les encans se font de huitaine en huitaine les jours non fériés le lundi jour de marché à l'heure de vèpres ou environ dans la présente ville et sur la place publique.

LXII

De même pour les biens meubles trois encans sont requis, mais quatre pour les biens immeubles.

LXIII

De même le débiteur a la faculté de racheter un objet mobilier dans


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dies post deliberationem in solvendo principale cum deconstamentis, si sit res immobilis quadraginta dies habet.

LXIV

Item respectu gadii illud est taxatum et modificatum et ulterius taxari et modifficari potest annuatim per probos dictorum ville et castri prout est fieri consuetum.

LXV

Item emolumenta gadii dictorum castri et ville applicantur videlicet medietas domino et alia medietas elemosine Jovis cene, videlicet tertia pars dicte medietatis ecclesie sancti Laurentii et alie due partes ecclesie ville presentis.

LXVI

Item gaderius annuatim ordinatus debet esse probus vir bone vite et bone consciencie curans de dampno illato vel inferendo toto suo posse.

LXVII

Item sua major pena est de tribus solidis et facultatem habet pignorandi dampnum inferentes tam pro pane et vino taxatorum quam pro taxa solvenda parti.

LXVIII

Item pro pane et vino taxatorum solitus (sic) est habere et levare sex denarios dumtaxat.

LXIX

Adhuc restant plures alie observancie, usus, franchesie et libertates inveterate :

Tarn respectu juris vendarum, laudimiorum, accapitorum, (quid pro eis debetur dominis fundalibus) item et quid debetur domino pro suo formatgio et pano quaquendo,


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les 15 jours qui suivent la délivrance (dudit objet à l'acheteur) et cela en payant le principal et les dépens. Pour les immeubles ce débiteur a 40 jours.

LXIV

Quant à la caution, elle est taxée et modifiée et elle peut être ultérieurement taxée et modifiée chaque année par les prud'hommes desdits château et ville comme il est coutume de faire.

LXV

De même le produit du droit de caution est appliqué savoir : la moitié au seigneur et la moitié à l'aumône du Jeudi saint, c'est-à-dire un tiers de cette (dernière) moitié à l'église de Saint-Laurent et les deux autres tiers à l'église de la présente ville.

LXVI

De même le garde nommé chaque année doit être de bonne vie et conscience pour veiller de tout son pouvoir au dommage déjà commis ou prêt à l'être.

LXVII

De même, la plus grande peine qu'il [peut infliger est de trois sous et il peut pignorer ceux qui causent du dommage tant pour le pain et le vin des taxateurs que pour l'indemnité payable à la partie (ayant subi le dommage).

LXVIII

De même pour le pain et le vin des taxateurs, il est d'usage de prendre et de lever six deniers seulement.

LXIX

Restent encore plusieurs autres observances, usages, franchises et libertés très anciens relatifs :

Tant aux droits des ventes lausimes, acaptes (redevances dues pour cela aux seigneurs fonciers) et de même ce qui est dû au seigneur pour son droit de fournage et de cuisson du pain,


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Quant alias que hic ommesinseri propter eorum prolixitate omittuntur. Las layssan totas en lor usatge coma an acostumas.

LXX

Item ex duabus compositionibus antiquis per et inter incolas et habitatores ville et parrochie predicte sancte sperie ex parte una et dominum priorem ejusdem parrochie sancte sperie parte ex altera passatis apparet et demonstratur qualiter ipsi habitatores et parrochiani tenentur et sunt soliti decimas solvere; videlicet de omni blado et vino sive vindemia accipiendo decimas partes et undecimam partem tradendo et solvendo dicto priori. Agnos vero et lanas tenentur et soliti sunt solvere et decimare, videlicet capiendo novenas partes et decimam partem dicto priori tradendo et solvendo. Respectu veroo feni, leni, canapis, ortaliciorum et aliarum quarumcumque rerum de quibus de jure posset deberi decima tenentur ad illam persolvendam prout supra.

LXXI

Item dictus prior ex predictis compositionibus antiquis ddbet et tenetur dictis habitatoribus et parrochianis sancte sperie in eadem ecclesia in divinis deservire per se vel per rectorem seu vicarium perpetuum et sibi satisfacere prout est consuetum.

LXXII

Item ulterius tenetur dictus prior tenere in eadem ecclesia sacristain et clericum ydoneos et sufficientes nativos ejusdem parrochie et eis persolvere prout est consuetum.

LXXIII

Item amplius tenetur dictus prior per se seu ejus arrendatores et gubernatores dicte ecclesie in omnibus diebus dominicis et festivis missis et vesperis ac completoriis de tribus cereis inflammantibus nec non de candelis pro missis aliis altis et bassis in eadem ecclesia per quosvis presbiteros percantandis providere tradere et supplere et alia facere que sunt consueta in eadem ecclesia.


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Que, à d'autres droits lesquels (observances, usages etc. ) sont omis étant

trop nombreux pour être insérés ici.

Nous les laissons tous, en leur usage, comme on a coutume de les

observer.

LXX

De même de deux arrangements anciens passés par et entre les habitants et domiciliés de la ville et paroisse susdite de Sainte Spérie d'une part et le seigneur doyen de cette même paroisse de Sainte Spérie d'autre part, il apparaît et il est évident que ces mêmes habitants et paroissiens sont tenus et ont l'habitude de payer les dimes ; c'est à dire de tout blé et vin ou vendange en gardant dix parties et en livrant et payant la onzième partie au dit doyen.

En ce qui concerne les agneaux et les laines, ils sont tenus, et ont coutume de payer et de donner la dime, savoir en gardant neuf parties et en livrant et payant la dixième partie au doyen.

A l'égard du foin, du lin, du chanvre, de ce qui croit dans les jardins et de toutes les choses pour lesquelles la dime pourrait être due, ils sont tenus à payer (cette dîme) dans les conditions indiquées ci-dessus.

LXXI

De même, d'après les anciens arrangements précités, le dit doyen est tenu et obligé, à l'égard des dits habitants et paroissiens de Sainte Sperie, de toujours assurer, dans cette église, les offices divins soit parlui-même soit par un curé ou un vicaire qu'il doit rénumérer comme il est d'usage.

LXXII

De même ledit doyen est en outre obligé d'avoir dans cette église un sacristain et un clerc aptes, capables et originaires de cette paroisse et il doit les payer comme il est d'usage.

LXXIII

De même le dit doyen est encore tenu, par lui-même ou par ses abbés

et fabriciens dans la dite église, de donner, fournir et livrer, tous les

dimanches et jours fériés, aux messes, vêpres et complies, trois cierges

allumés, et encore (il doit fournir etc.) des chandelles pour les autres

messes hautes et basses dites par n'importe quels prêtres dans cette

même église ; (Il est également tenu) d'observer tous les autres usages

qui sont pratiqués dans la dite église. V. FOURASTIÉ.

Archiviste départemental.


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UN VIEILLARD

SONNET

Il s'avance, hésitant, seul, la tête branlante, Ses pieds sondent le sol car tout est un écueil ; Un vieux bâton soutient sa marche chancelante ; La nature est en fête, et son âme est en deuil.

Il voudrait vivre encor ; la mort indifférente Du lamentable enclos l'attire vers le seuil ; Le spectre du passé, troublant sa vie errante, De tout ce qu'il aima lui montre le cercuil.

Il folâtrait, enfant, dans la riante plaine, Mais le terme est venu ; de regrets l'âme pleine Une dernière fois il voudrait tout revoir...

La nuit tombe, oublié, dans sa pauvre demeure Il prie avec ferveur, Dieu seul est son espoir, Et le timbre fatal sonne sa dernière heure !

Cahors, 8 octobre 1903.

J.-B. ROUQUET.

Maître en Gai Savoir.


-47VIEUX

-47VIEUX

SONNET

Il est là, suspendu, glorieuse dépouille, Entre deux vieux rouets, vermoulus, démolis ; Son cimier, que dora le soleil d'Austerlitz, S'accroche au lin fumé d'une sale quenouille.

Son plumet est rongé ; crasseux, couvert de rouille, Il sert d'enseigne aux tas de sordides débris ; Le bambin en passant d'immondices le souille, Lui, dont l'acier brilla sous des dômes conquis !

Celui qui le porta, superbe, en vingt batailles, Le corps meurtri, lardé d'héroïques entailles, Sur un grabat pouilleux mourut dans un grenier.

Le casque, qui brillait aux splendides parades, Après avoir roulé dans maintes mascarades, Se balance, piteux, au clou du chiffonnier !

J.-B. ROUQUET.

Maître ès-jeux poètiques.

Cahors, septembre 1903,


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LES PEINTURES MURALES

DE L'ÉGLISE DE RAMPOUX

Dans l'église de Rampoux on a découvert sous une affreuse couche de chaux des peintures anciennes et remarquables. Je me suis transporté sur les lieux, et j'ai cru qu'il serait intéressant pour la Société de faire un exposé de ce que j'avais vu.

Le style de l'église de Rampoux est partie roman et partie ogival, aussi peuton faire remonter son origine au xiiie ou au commencement du xive siècle.

Je n'ai pas l'intention de décrire cette église, mon seul but étant de signaler ses peintures qui offrent un caractère d'originalité très curieux. Elles doivent probablement avoir été faites plus tard par un religieux d'un couvent existant à Rampoux.

Ces peintures se trouvent dans une chapelle, à droite de l'église, elles se composent de quatre panneaux, plus la voûte divisée en quatre par deux arceaux la soutenant.

Je commence par décrire celui qni est au nord et ou se trouve l'autel.

En haut on voit le Père Eternel assis sur un trône, revêtu de riches vêtements. Autour de lui une foule d'anges aux aîles déployées semblent attentifs à recueillir une communication importante qui va leur être faite. D'après les autres tableaux on peut inférer que c'est le décret de la Rédemption qui leur est annoncé. La figure du Père Eternel est d'un caractère de dignité et de majesté saisissant.

Au-dessous est une croix sans Christ. A gauche, l'image de la Sainte-Vierge à genoux sur un prie-Dieu sur lequel sont posés les livres saints qu'elle doit méditer.

De l'autre côté de la croix se trouve l'ange aux aîles déployées qui vient annoncer à la sainte Vierge que Dieu l'a choisie pour être la coopératrice du mystère de la Rédemption. C'est donc, représenté, le mystère de l'Annonciation.Au-dessous de la croix dont nous venons de parler est


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peinte une autre croix ; sur celle-ci est le Christ : à ses pieds, à droite et à gauche, sont debout la sainte Vierge et Marie Madeleine.

Sur le côté qui regarde le midi, il y a deux panneaux à droite et à gauche de la fenêtre, au-dessus de laquelle se trouvent deux anges dans une position horizontale et portant les insignes de la Passion : échelle et colonne.

Le premier panneau représente le baiser de Judas. Sa figure est très expressive ; il embrasse Jésus, l'entoure de ses bras comme s'il voulait le presser sur son coeur. C'est bien là la figure du traître : son nez crochu, ses lèvres pincées, l'expression de la figure, tout le démontre.

Notre seigneur Jésus a une expression pleine de douceur et de tristesse ; on voit bien qu'il va doucement reprocher au traître son perfide baiser.

A la droite de Jésus, est représenté Saint-Pierre levant son glaive pour frapper Malchus étendu à ses pieds. A gauche, des soldats qui, détail curieux, sont revêtus de l'armure complète des Chevaliers du Moyenâge. L'un a la visière du casque relevée, l'autre baissée.

Le panneau de gauche n'est pas moins intéressant : c'est la flagellation, Jésus est attaché à un poteau, les deux mains croisées et liées à la colonne au dessus de sa tête ; son corps est dépouillé de tous ses vêtements ; ses pieds également attachés semblent ne pas toucher la terre. A droite un bourreau armé du fouet s'acharne sur sa victime. A gauche est un autre soldat qui raccommode son fouet dont les mailles sont rompues.Il en tient à la bouche le manche et tresse à nouveau les mailles de son instrument. Pour faire cette opération, il a mis à terre un genou sous lequel il a placé sa toque. Il y a encore divers personnages, quelques uns armés de la cuirasse comme dans l'autre panneau.

Maintenant voici le côté principal,composé de 2 panneaux superposés.

Le supérieur représente le crucifiement avec les trois croix, Jésus et les deux larrons. Le Christ a la tête inclinée à droite, ses bras étendus presque horizontalement, mais ses mains sont contractées par l'effet des blessures des clous. Sur ses pieds on remarque un blason qui les cache entièrement. Ces armoiries sont endommagées : cependant on distingue en haut, côté gauche, et en bas, côté droit, des lions debout regardant le nord, aux deux autres côtés des barres qui semblent indiquer la réunion de plusieurs blasons.

Au bas de la croix, se trouvent, à droite, la mère de Jésus et les saintes femmes. Du même côté, mais au second plan, des soldats, quelques uns à cheval.


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Du côté gauche, Marie Madeleine qui embrasse la croix ; elle a de longs cheveux. Derrière elle, un soldat revêtu d'une armure de chevalier recouverte de la robe des chevaliers du Temple ou de Saint-Jean de Jérusalem. Cette robe ouverte par derrière et relevée de chaque côté, laisse voir les jambes garnies du] cuissard et du jambard. Le bras gauche de ce personnage est replié et l'index tourné vers Jésus, semble accompagner ses paroles de dérision : « il veut sauver les autres, et ne peut se sauver lui même ». Sa main droite est armée d'un gros bâton, et la visière de son casque baissée.

Un peu plus loin et du même côté se trouvent,montés sur des chevaux à l'allure vive et tout bardés de fer, des personnages qui peuvent être les princes des prêtres. Celui qui est au premier rang est sans doute Hérode ; il a une longue barbe, une toque sur la tête, un grand manteau royal. Celui qui est derrière lui porte la mitre, des vêtements sacerdotaux ; il n'a pas de barbe. On voit derrière, d'autres mitres et d'autres coiffures aux formes variées.

Passons maintenant aux deux larrons. Celui de droite a les bras attachés et repliés derrière les bras de la croix. Sa position et sa physionomie sont bien celles du suppliant qui demande grâce à Jésus. Auprès de lui se trouve un ange aux ailes déployées qui parait attendre sa mort pour recueillir son âme et la porter au ciel. Aux pieds de la croix de Jésus et au côté droit, est peint un soldat, qui, couvert d'une armure et la visiére du casque levée, transperce le côté droit de Jésus, du fer d'une longue lance, comme en portaient les chevaliers du Moyen-âge dans les tournois.

Nous voici maintenant au mauvais larron, attaché de la même manière que son compagnon, il se détourne de Jésus ; sa bouche est ouverte comme s'il voulait blasphémer. A sa gauche et à la hauteur de la bouche un démon aux longues oreilles, aux ailes de chauve-souris, avec d'énormes pieds d'oiseau crochus,semble recueillir, avec joie l'âme du maudit, sous la forme d'un petit enfant, pour l'emporter aux enfers.

Au haut de ce tableau on voit dans le lointain la ville de Jérusalem avec ses monuments.

Arrivons au dernier tableau : la mise de Jésus au tombeau. La Sainte Vierge tient Jésus a moitié enveloppé du suaire sur ses genoux. De saints personnages le soutiennent, l'un sous la tête, l'autre par les pieds pour le mettre au tombeau. Tout autour sont les saintes femmes au nombre de six, qui, les unes aident la Sainte Vierge dans cette sainte opération les autres restent inactives dans l'attitude de la douleur, essuyant leurs


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larmes. Dans le haut de ce tableau on voit aussi se profiler les murs de Jérusalem.

La voûte elle même est peinte. Sur les quatre parties que forment lés nervures de la voûte, se trouvent quatre grands médaillons représentant les quatre évangélistes sous leurs formes symboliques. Chaque figure a une banderolle désignant les quatre évangiles.

Sous les deux panneaux du baiser de Judas et de la flagellation étaient tracées deux inscriptions très endommagées et qu'on ne peut lire.

Ce qui est remarquable clans ces peintures, ce sont les expressions des figures qui ont un caractère de vérité extraordinaire.

La couleur n'est pas à l'huile, mais simplement à l'eau et on ne saurait trop féliciter M. l'abbé Gisard, curé de Rampoux, du soin minutieux qu'il a pris pour dégager ces tableaux de l'affreux badigeon qui les recouvrait. Il est vrai qu'il accentue par une ligne noire certains contours des personnages, mais on peut dire que ce travail n'a pas nui d'une manière sensible à cette oeuvre remarquable.

Il serait à souhiter que l'on prit des mesures pour en assurer la conservation d'une manière définitive.

Peyrilles, 8 novembre 1900.

Abbé FILSAC.


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Statistique des décès de la commune de Cahors en 1903

Messieurs, J'ai l'honneur de vous présenter le mouvement de la population de la commune de Cahors pendant l'année 1903.

TABLEAU DES DÉCÈS EN 1903

AGES

Mort-nés » 1 1 1 » 1 » 1 » 1 3 1 10

De 0 j. à 1 an 1 2 1 3 2 4 2 5 5 2 2 2 131

De 1 an à 10. » 3 1 1 4 1 1 » » 1 » 1 13

De 10 à 20... » 1 1 2 » 1 » 2 » 1 » 1 9

De 20 à 30... 1 2 2 5 » 1 3 2 1 » 3 2 22

De 30 à 40... 2 » 1 1 2 » 3 » » » 3 1 13

De 40 à 50... 1 » 1 1 2 1 1 1 2 » » » 10

De 50 à 60... 7 5 3 2 2 » 2 » 1 1 2 2 27

De 60 à 70... 3 9 4 4 3 4 5 4 5 5 5 12 63

De 70 à 80... 5 11 12 6 13 5 3 4 5 7 5 7 81

De 80 à 90... 6 5 6 3 1 1 2 2 3 2 1 1 35

De 90 à 100.. » 2 » » » » » » » » » » 3

TOTAUX 24 41 23 29 29 19 22 22 22 20 24 32 317

Le nombre des décès est 317 : le nombre des décès féminins l'emporte de 12 sur celui des décès masculins.

La proportion des décès par rapport à la population est de 21,4 pour mille.

Le nombre des naissances étant de 190, il y a entre les décès et les naissances une différence de 127 en faveur des décès.

Parmi ces décès, 3 ont été attribués à la fièvre typhoïde et 3 à l'influenza.

On peut donc affirmer qu'à l'heure présente, aussi bien que par le passé, le climat de la ville de Cahors est éminemment favorable à la santé.

Dr PIETTRE.


— 53PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES

DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES DU LOT

PENDANT LE 1er TRIMESTRE DE 1904

Séance du 4 janvier Présidence de M. Dr PIETTRE, président semestriel

Assistaient à la séance, MM. Daymard, Esquieu, Girma, Greil, Viguié.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues: il signale dans les Annales de Saint-Louis des Français, fascicule de janvier 1904, outre le travail de notre confrère M. l'abbé Albe sur les Prélats originaires du Quercy dans l'Italie du XIVe siècle, communiqué à la Société au cours de la dernière séance, une note de M. l'abbé G. Mollat sur Jean XXII et le parler de l'isle de France.

Mette note nous apprend que l'illustre Pontife, notre compatriote, connaissait à peine le français. Lui-même l'avoue dans une lettre à Charles IV le Bel, datée du 9 juillet 1323.

Le roi de France avait envoyé à Jean XXII des lettres écrites en français et relatives à une affaire d'hérésie dans laquelle était impliqué un grand seigneur. Le Pape tarda à lui répondre et il s'en excuse en déclarant qu'il comprend difficilement le français, qu'à plusieurs reprises il a tenté, mais en vain, de traduire les lettres royales dont il ne voulait pas confier le secret à un traducteur, mais que finalement il y a été obligé. Aussi il prie le roi d'employer désormais une langue qu'il puisse comprendre.

Cette ignorance du dialecte de l'isle de France n'a rien qui puisse surprendre de la part de Jean XXII. Il était né et il avait passé toute sa vie dans le midi où la langue d'oc était seule connue et parlée. De plus le latin était la seule langue en usage dans les écoles, dans l'église, à la cour Pontificale, dans les relations diplomatiques. C'est en latin ou en langue romane que les actes publics étaient rédigés dans notre pays à cette époque. On n'en trouve pas un écrit en français. Au xive siècle, plus des


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deux tiers des français ignoraient la langue française encore plus que Jean XXII.

M. de Briançon, propriétaire au château :de Ségadènes, près Soturac, demande à faire partie de la Société à titre de membre correspondant. Il est présenté par MM. Esquieu et Foissac. Aux termes du règlement, la Société se prononcera sur son admission à la prochaine séance.

M. Greil donne connaissance à la Société d'une communication faite par M. Armand Viré, directeur de la Société de Padirac, à la dernière réunion des Naturalistes du Muséum d'Histoire Naturelle, sur ses explorations autour de Belcastel, près Souillac.

Notre savant confrère, après avoir observé les sources du Limon, un petit affluent de la Dordogne, près Meyronne, croit pouvoir conclure qu'elles seraient, l'une et l'autre, l'exutoire de deux ruisseaux souterrains, l'un venant d'Alvignac et qui se perd probablement au gouffre de Réveillon, l'autre issu des plateaux qui dominent les sources.

M. Viré croit également que la grotte de Lacave communique avec l'Igue de Saint-Sol Belcastel, qui s'ouvre à 500 mètres de là, sur la hauteur, et il a tenté un essai de forage afin de constater ce fait, très important à étudier pour l'explication de la formation des gouffres en terrain calcaire.

Dans le déblaiement, on a exhumé, à l'entrée de la grotte, des silex, des ossements travaillés, des objets de parure qui prouvent que cet abri a été habité dans les temps préhistoriques. Cette découverte est d'autant plus intéressante qu'elle révèle, pour la première fois, l'occupation de la région de la Haute-Dordogne à cette époque primitive.

Notre confrère, M. Joseph Blanc, percepteur de Belvèze (Aude) offre à la Société, qui le remercie, une plaquette contenant une pièce de vers et une conférence sur le Drapeau de la Fraternelle, Société de Secours Mutuel de Belvèze et de Gramazie. Les vers ont été dits et la Conférence a été prononcée le 13 septembre 1903, à l'occasion de la remise du Drapeau et de la fête annuelle de la Société.

M. Daymard donne lecture d'un travail de notre confrère M. de Laroussilhe, percepteur à Loué (Sarthe), sur les vins du Quercy et les privilèges de la ville de Bordeaux (1453-1776). Cette étude très documentée et fort intéressante paraîtra dans le Bulletin.


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Séance du 25 janvier

Présidence de M. COMBES, président semestriel

Assistaient à la séance, MM. Daymard, Esquieu, Girma, Piettre.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues et donne lecture d'une lettre de M. le Directeur de la Revue héraldique informant la Société qu'il continue sous ce titre le Bulletin héraldique de France dont la publication a été suspendue par suite du décès de son directeur, M. delà Roque. La Société s'abonnera à ce nouveau recueil.

L'échange du Bulletin de la Société avec celui de la Société d'Emulation de l'Allier est accepté.

Sur la présentation de MM. Esquieu et Fourastié, la candidature de trois nouveaux sociétaires est posée: MM. René de Castaigner,aux Bruyères, Saint-Hilaire (Allier) ; — le marquis d'Escayrac de Lauture, Cours du Jardin public, Bordeaux ; — le vicomte P. Delbreil, château de Fonneuve, par Montauban.

Conformément aux statuts, la Société se prononcera sur leur admission en qualité de membres correspondants, lors de la prochaine réunion.

M. Daymard communique une lettre de M. l'abbé Pestel, curé de Puybrun, qui annonce son intention d'assister aux séances du Congrès des Sociétés savantes, à Paris, et d'y lire un travail sur les Causses du Lot.

M. Girma donne lecture de la Bibliographie du Lot pour 1903, qu'il a préparée et qui sera insérée dans le prochain fascicule du Bulletin.

M. E.-A. Martel, le célèbre explorateur et spéléologue, offre à la Société un exemplaire des divers travaux qu'il a publiés au cours des années 1902-1903. Parmi ces travaux, il en est qui intéressent tout particulièrement.notre région, par exemple : Le Gouffre et la Rivière souterraine de Padirac, un volume de 200 pages, avec 38 gravures et 12 coupes ou plans, dont 1 en couleurs; Rocamadour et Padirac, historique et description, jolie plaquette, magnifiquement illustrée ; Les récentes explorations souterraines ; Note sur la nécessité et les moyens de protéger les grandes sources des terrains calcaires de France contre une cause spéciale de contamination capable de susciter des épidémies de fièvre typhoïde, etc. en défendant de jeter des cadavres d'animaux et autres détritus dans les gouffres qu'elles traversent ; la circulation des eaux souterraines dans les Causses du Tarn-et-Garonne, etc. etc.

La Société adresse à M. Martel l'expression de sa vive reconnaissance.


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Séance du 1er Février Présidence de M. le Docteur PIETTRE, président semestriel

Assistaient à la séance, MM. Bessières, Daymard, Depeyre, Esquieu, Gary, Girma, Layral, Viguié.

M. le Secrétaire général donne lecture de la correspondance et dépose les publications reçues.

MM. René de Castaigner, le marquis d'Escayrac de Lauture et le vicomte P. Delbreil sont admis à faire partie de la Société en qualité de membres correspondants.

M. Bourthoumieux, curé de Fages-Luzech, demande à faire partie de la Société à titre de membre correspondant. Il est présenté par M. le Chanoine Gary et M. Etienne Depeyre. C'est à la prochaine séance que la Société se prononcera sur cette demande, comme l'exigent les statuts.

M. Chanoine Gary donne lecture d'une Note de notre confrère M. Leyge sur la Noblesse quercynoise aux Croisades — Un épisode de la guerre des Albigeois. — Raymond de Salvagnac, marchand de Cahors et banquier de la Croisade.

M. Girma annonce la publication en fascicules des Lettres communes du Pape Jean XXII (1316-1334), analysées d'après les Registres dits d'Avignon et du Vatican, par M. G. Mollat, chapelain de Saint-Louis-des-Français, à Rome.

Le premier fascicule vient de paraître.

M. Layral décrit à la Société la petite église romane de Saint-Médardla-Garinie, près d'Assier, et donne des détails très curieux et très intéressants sur le symbolisme de son architecture.

Séance du 22 février Présidence de M. le Docteur PIETTRE, président semestriel

Assistaient à la séance. MM. Combes, Daymard, Esquieu, Gary, Girma, Vigué.

M. le Secrétaire général donne lecture de la correspondance, parmi laquelle figure une lettre de M. le ministre de l'Instruction publique


invitant la Société à se faire représenter au Congrès international archéologique qui se tiendra à Athènes en 1905.

Il dépose ensuite les publications reçues et signale les travaux cidessous qui intéressent à divers titres notre Province : — Bulletin historique et philologique 1903 (1 et 2) :

Compte-rendu du Congrès des Sociétés savantes à Bordeaux.

Abbé Galabert : La condition des serfs questaux du Xe au XIIe siècle, dans le Tarn-et-Garonne. ( p. 160) (Publié: p. 278.)

C. Daux : Croyances et Traditions populaires des Montalbanais. (p. 163).

Chanoine Pottier : Textes inédits de coutumes dans l'étendue du Tarn-etGaronne (p. 16.).

Abbé Taillefer : Coutumes de Saint-Paul del Bugues, (p. 169).

H. Teulié : Coutumes d'Aynac. (p. 169).

Chanoine Pottier : Un pouillé du diocèse de Cahors, conservé aux Archives de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne. (p. 183).

Id. Cartulaire de Puy-Larroque... id. id.

Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles lettres de Toulouse. T. III. 1903.

Dans l'Iconographie des incunables imprimés à Toulouse, par M. le baron Deshazars de Montgaillard, on trouve cité, p. 352, un enlumineur du XVIe siècle : « Martin Anthony, originaire de « Vers en France » et Vers est. actuellement le nom d'une commune du Lot».

M. Bourthoumieux, curé de Fages-Luzech, est admis à faire partie de la Société à titre de membre correspondant.

M. le baron Armand de Gary et M. Fernand de Gary de Toulouse, demandent à faire partie de la Société en qualité de membres correspondants. Ils sont présentés par MM. Esquieu et Daymard. Aux termes du règlement, c'est à la prochaine séance qu'il sera statué sur cette demande.

M. Esquieu donne lecture du rapport de la Commission que la Société avait chargée de traduire les textes des Commentaires de César relatifs à la situation topographique d'Uxellodunum. Ce rapport sera inséré au Bulletin.

M. Girma annonce que l'ouvrage de M. Ernest Rupin sur Roc-Amadour vient de paraître en librairie, sous ce titre: Roc-Amadour, Etude historique et archéologique, avec préface du comte Robert de Lasteyrie. Cet ouvrage est un in-8 jésus, orné de 120 gravures dans le texte et de 12 planches et 1 chromolithographie hors texte. Prix: 20 francs.


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M. Esquieu commence la lecture de l'importante étude de M. l'abbé Albe sur Hugues Géraud, l'évêquc supplicié de Cahors. d'après les pièces originales du procès, tirées des Archives d'Avignon et du Vatican. Ce travail paraîtra dans le Bulletin.

Séance du 29 février Présidence de M. DAYMARD

M. le secrétaire général dépose les publications reçues et donne lecture de la correspondance.

M. le baron A. de Gary et M. P. de Gary sont admis à faire partie de la Société en qualité de membres correspondants.

M. Girma dépose l'exemplaire du bel ouvrage de M. Rupin auquel la Société a souscrit. Il a pour titre: Roc-Amadour et son texte est accompagné d'un grand nombre d'illustrations dues au talent de l'auteur. Un membre sera désigné pour faire l'analyse de cet ouvrage.

M. Esquieu continue la lecture du travail de M. l'abbe Albe sur Hugues Géraud, l'évêquc supplicié de Cahors.

Séance du 7 mars

Présidence de M. COMBES, président semestriel

Assistaient à la séance, MM. Depeyre, Esquieu, Girma M. le Secrétaire général dépose les publications reçues et donne lecture de la correspondance dans laquelle se trouve une lettre de M. Gras sur la question de l'emplacement d'Uxellodunum et une autre de M. l'abbé Lacout, curé de Bannes.

Celui-ci envoie à la Société, en communication, un acte de 1653, dans lequel Messire Jean Marc de Requemaurel, seigneur d'Albiac, affirme que Dorde de Barasc, seigneur de Bédué, donna en 1419 au monastère cistercien de Lissac, l'hopital du « Poujoulla », dont il était fondateur, à condition que les religieuses seraient tenues d'élire pour prieure une fille de la race de Barasc, s'il y en avait au monastèrs de Lissac ou de Leyme ; ou, s'il n'y en avait point, une fille de la maison de Roquemaurel, s'il y en avait à Lissac, Leyme, ou en quelqu'autre couvent. Qu'en conséquence, veut donner pour successeur à Jeanne de Noailhes, prieure


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décédée, sa soeur Marie de Roquemaurel, religieuse professe de l'HopitalBeaulieu, ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Il communique également la copie du testament, du 24 mai 1715, de Flotard de Ribayroles, avocat au Parlement, juge du marquisat d'Aynac, seigneur del Boysset, Frioullens, Lavalade, Vielfoy. Le testateur avait dix enfants: cinq garçons et cinq filles.

Parmi les garçons, quatre étaient prêtres : 1° Louis, prieur du Bougayrou ; 2° François,curé de Saint-Vincent et Bannes ; 3° Jean-Louis,curé d'Aynac; 4° Jean-Pierre, curé de Frayssinhes et Lentilhac; 5° Jean, seigneur de Lagarinie.

Parmi les filles se trouvaient :

1° Louise, épouse de noble Pierre-Jean de Fauberge, seigneur de Siran, habitant le château de Siran, paroisse du Montet ; 2° Anne, épouse de François de Verdal au château d'Engruniac ; 3° Jeanne, épouse du sieur Pierre-de-Laurant, au château de Baroul (Figeac) ; 4° Marie, épouse de M. Me Pierre de la Chèze, avocat au Parlement et juge de la ville de Martel ; 5° Marguerite, célibataire.

Ce Flotard de Ribayroles de Vielfoy était le père de Jean de Ribayroles de la Garinie dont il a été question à la séance du 30 novembre 1903, et qui, lui, avait onze enfants...

M. Esquieu continue la lecture du travail de M. l'abbé Albe sur Hugues Géraud, l'évêque supplicié de Cahors.

Séance du 14 mars

Présidence de M. PIETTRE, président semestriel

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues et donne lecture de la correspondance, parmi laquelle figure une lettre de M. Gras relative à remplacement d'Uxellodunum.

M. l'abbé Maurel, supérieur du Grand Séminaire de Cahors, ancien curé de Montcuq, fait hommage à la Société d'un exemplaire de l'ouvrage qu'il vient de publier sous ce titre: Vie de Mère de Lavolvène, ou les origines de la Miséricorde de Montcuq.

M. l'abbé Sarny lui offre également un exemplaire de son étude sur Les Rozières d'Escamps, chapellenie cléricale aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La Société remercie MM. Maurel et Sarnv.


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M. E. A. Martel, le savant et distingué spéléologue, demande à faire partie de la société à titre de membre correspondant. Il est présenté par MM. Depeyre et Esquieu, comme l'exige le règlement, il ne sera statué sur cette demande qu'à la prochaine séance.

M. Esquieu continue la lecture du travail de M. l'abbé Albe suvHugues Géraud, l'Evêque supplicié de Cahors.

Séance du 21 mars

Présidence de M. PIETTRE, président semestriel

Assistaient à la séance MM. Combes, Daymard, Depeyre, Girma.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues.

M. E. A. Martel, présenté par MM. Depeyre et Esquieu, est admis à faire partie de la société en qualité de membre correspondant.

M. Daymard donne lecture de quelques notes intéressant quelques vieilles familles du Quercy, les Vassal, Lagarde de Péchaurié et de Boëry.

M. Esquieu continue la lecture du travail de M. l'abbé Albe sur Hugues Géraud, l'Evêque supplicié de Cahors

La Société décide que le second fascicule du Bulletin sera entièrement consacré à la publication de cet intéressant travail.

Séance du 28 mars Présidence de M. PIETTRE, président semestriel

Assistaient à la séance MM. Daymard, Depeyre, Esquieu, Girma.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. Daymard communique une lettre de M. le Maire de Cahors demandant à la Société des Etudes de relever les noms des compatriotes illustres qui pourraient être donnés à quelques nouvelles rues de la ville.

La Société décide qu'elle fera l'acquisition d'un ouvrage intéressant notre histoire locale publié dernièrement à Albi sous ce titre : L'Ambassade en Espagne de Jean Ebrard, seigneur de Saint-Sulpice, de 4562 à 1565-66.

M. Esquieu continue la lecture du travail de M. l'abbé Albe sur Hugues Géraud, l'Evêque supplicié de Cahors.