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Titre : La Semaine vétérinaire : revue des travaux français & étrangers / publiée sous la direction de MM. Gaston Percheron,... rédacteur en chef, P. Dubreuil, administrateur

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1897-04-18

Contributeur : Percheron, Gaston. Fondateur de la publication. Éditeur scientifique

Contributeur : Dubreuil, Paul (1852-19..). Directeur de publication

Contributeur : Pion, Ernest (1847-1921). Éditeur scientifique

Contributeur : Alix, Eugène. Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328671487

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328671487/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : Français

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Description : 18 avril 1897

Description : 1897/04/18 (A12,T12).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5506031m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL T45 30

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/12/2010

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LA SEMAINE VÉTÉRINAIRE

REYUE DES TRAVAUX FRANÇAIS & ÉTRANGERS

12* Anne* 18 AVRIL 1897 Tomo XII

SOMMAIRE

Causerie 241

Sociétés savantes : Société centrale de Médecine vétérinaire . , . 246

— Société de Médecine vétérinaire pratique . . . 248 L'arthrite métastatique on pyèmique des veaux nouveau-nés :

SREBEL 250

Les rayons de Roentgen dans la tuberculose expérimentale. . . 254

Échos et Nouvelles 255

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CAUSERIE

Lé monde des fonctionnaires vétérinaires est dans l'émoi ; le monde de ceux qui veulent le devenir partage les mômes angoisses et les mômes espérances. Quels seront les heureux quatre qui auront le plaisir d'inspecter la France et d'y foire la chasse aux maladies contagieuses? Déclarons-le ; ces postes*là seront enviables et enviés. Il va y avoir des marches et des contre-marches de protecteurs; les candidatures vont surgir qui seront peut-être désespérées du coup par l'annonce d'un concours. Qui sait comme le Ministre agira? Il faudrait être dans le secret des dieux pour deviner ce qui va sortir des bureaux. Evidemment l'on se gardera bien de choisir des hommes trop jeunes, ou trop peu initiés aux choses sanitaires; évidemment ces quatre devront connaître leur loi avec minutie et seront capables de cultiver quelques microbes, parmi les plus vulgaires. De même un microscope ne devra pas les effaroucher. Leur mission de contrôle général suppose, d'ores et déjà, chez eux, une compétence capable de s'imposer, sans contestation possible. Il y a une pépinière toute prête, bien vivace et bien Verdoyante, où M. le Ministre pourrait prendre un ou deux sujets, sans craindre de se tromper sur la qualité, c'est l'inspection sanitaire de Paris. D'ailleurs, ce choix, s'il était possible, donnerait de l'air et du champ au ser-


ilyl L\ SEMAINE VKTKHINAIRE

vice sanitaire actuel dont le personnel attend des exodes pour être ramené au nombre de soixante-quatre titulaires seulement,. Mais il y aurait des inconvénients, pour les amateurs, à changer de position ; car la retraite, au Ministère, est accordée seulement après trente années de service et soixante ans d'âge au moins. Ce sont 1? deux conditions dures que la Préfecture n'impose plus à ses serviteurs, d'ailleurs considérés comme agents actifs, et retraités au prorata de leurs années de service, après dix ans toutefois, et si la maladie les empêche de continuer. Elle ne demande en outre, actuellement, que vingt-cinq ans de la vie d'un homme, et tout le monde sait que cinq ans de plus passés dans le travail sont autrement difficiles à trouver à la fin qu'au commencement d'une carrière. Je crois que ces considérations arrêteront quelques-uns de nos camarades et collègues dans leur désir ou dans leur ambition. D'ailleurs ce n'est pas à l'aveuglette qu'un homme quitte une situation pour en prendre une autre, si séduisante soit-elle. Si le Ministère voulait, en ces derniers points, modifier ses règlements et ses habitudes — ce qui n'est guère facile, sinon impossible — il n'aurait qu'à faire un signe pour voir surgir des candidats parmi ces Messieurs du Service sanitaire de Paris.

Attention ! dit Lope de Vega, dans une de ses pièces, il s'agit ici de. nous-mêmes. Et c'est la déontologie qui va faire courir quelque peu ma plume sur le papier. Nos devoirs ! nos devoirs ! c'est là une bien belle"chose, comme la vertu. Mais de la théorie à la pratique exacte, il y a fort loin. La lutte pour l'existence, dont les âpretés, chaque jour, se font sentir plus intenses, est une grande excuse qui semble planer sur nos actes. Nous nous défendons ! quoi ! même contre nos confrères quand ils paraissent nous menacer. Nous nous défendons contre les empiriques qui nous concurrencent, et somme toute, à l'instar des autres métiers, nous donnons raison à cette phrase amusante d'Arsène Drumont : « La capillarité sociale c'est la tendance en vertu de laquelle les hommes cherchent à s'élever au-dessus de leur condition actuelle, ou à y élever leurs enfants ». Jusque-là rien à dire, puisque les armes employées sont loyales, comme dans un duel parfaitement réglé, et devant une galerie de témoins qui n'auront pas besoin de rappeler les adversaires à l'ordre. La scôr.e change quand l'épée est empoisonnée, quand la calomnie et les procédés teintés d'indélicatesse, quand une polémique sans mesure et profanée par des mots de pugilat entrent en action pour déséquilibrer les chances du combat. On nous comprend,


CAUSEKIK 243

sans plus. La profession vétérinaire serait un modèle à citer dans l'univers entier si elle n'avait point, par ci, par là, quelques fêlons et quelques rustres de trop lourde encolure. Ne nous plaignons pas trop. Nos grands confrères les médecins, invidia medicorum, pessima invidia, auraient souvent autant que nous, sinon plus, à se reprocher de graves manquements à la déontologie.

Or, cette déontologie comprend toutes les courtoisies possibles, entre collègues d'abord, avec le public ensuite qui, lui, monte ou fait descendre l'étiage de son estime, selon la pureté et l'honnêteté de nos actes. Cette question, je l'ai effleurée à la fin de ma dernière causerie. Elle est et elle sera sempiternellement sur le tapis, tant qu'un tribunal professionnel ne sera pas constitué pour juger, avec une indiscutable autorité, tous nos litiges et redresser tous nos torts. L'idée de la création d'un Ordre des vétérinaires n'est pas pour déplaire, et de justes et rationnels esprits semblent d'ores et déjà s'y associer, avec l'espoir d'un succès. Certains hommes, pleins de bonté, d'expérience et d'impartialité, tels que M. Weber, partagent cette pensée et sont tout prêts à lui donner l'appui nécessaire. Ce journal-ci promet de publier toutes les opinions que nos confrères pourraient nous envoyer à ce sujet. Un autre effort à tenter qui nous donnerait du relief, serait de solliciter, pour nos Ecoles, le litre de Facultés vétérinaires. Nous accueillerons avec soin toutes les objections, s'il y en a : je ne parle pas de celles qui nous seront faites par les pouvoirs publics : c'est contre ces dernières qu'il nous faudra fournir de solides arguments.

Je crains que les désaccords existant dans la famille vétérinaire, et les jalousies de prévauté et de prééminence, ne soient des causes de faiblesse capables de nuire à nos revendications. Dans cette bataille, il faudrait tous donner avec ensemble, et ne pas nous diviser en coteries impuissantes. C'est là qu'est le péri).

*

Les intendances d'armée se demandent, avec terreur, comment s'y prendre pour apporter les victuailles nécessaires à la concentration rapide d'un million d'hommes. Je ne vois pas bien quelle facilité plus grande elles auront pour nourrir les chevaux d'une cavalerie qui se trouvera en rapport numérique avec les troupes d'infanterie. Ce no sera pas drôle, en effet, ni pour les intendants, ni pour les vétérinaires qui auront à s'occuper de l'hygiène, des boiteries, et des malades. 11 faudra, ce grand jour-là, des administrateurs fort habiles et fort énergiques à la fois. Ces simples réflexions me sont venues en lisant un article de M. G. d'Orcel qui prétend, d'après d'anciens et authentiques exemples, que le


2W I,A SEMAINH VKTKRINAIRK

cheval de guerre peut être rendu facilement carnivoro, et que sa nourriture alors aurait l'avantage d'être emportée sous un très mince volume. Il dit ceci : « On savait fort bien, au moyen âge, que dans le nord-est do l'Asie, où les hivers sont excessivement longs, et où l'on ignorait l'art de s'approvisionner de fourrages secs en grande quantité à l'aide de la faux, on avait réussi à nourrir le cheval, et même les bêtes à cornes, avec du poisson salé ». L'auteur raconte des exemples récents ; ainsi à Metz, durant le siège, maints officiers ont nourri leurs chevaux en leur faisant manger leurs propres congénères, et en y ajoutant des rations de pain ou de biscuit. Et il ajoute : « Aujourd'hui, les Norvégiens sont, je crois, les seuls peuples de l'Europe qui fassent entrer le poisson salé dans le régime de leurs bestiaux ; mais il est évident que le problème de la nourriture animale du cheval mérite d'être étudié, à cause des services que ce genre de nourriture peut rendre en temps de guerre ». Supposons les hostilités débutantes entre la Russie et l'Allemagne : cette dernière aura d'abord la crainte d'une invasion subite, rapide, pénétrante, de 80 à 100,000 chevaux, à la façon de Tamerlan. invasion qui déconcerterait les uhlans, bien avant que la mobilisation des autres troupes fût accomplie. Mais comment alimenter cette trombe vivante qui veut des muscles et de l'azote, si l'ennemi a caché dans ses forteresses ou détruit ses fourrages et ses avoines? C'est là un terrible problème qui serait résolu si les chevaux pouvaient porter, sous un léger poids, huit ou dix jours de vivres. Ce serait magnifique comme résultat si la nécessité pouvait contraindre tant d'estomacs à se suffire avec des viandes S''chées, des boulettes de farine et de graisse, et le peu de pâture laissé dans les plaines et sur les^ coteaux. Ce changement de régime, cette endurance que les Turcomans et les Tartares ont imposés à leurs montures, se renouvelleraient-ils, à notre époque, aussi aisément? Voilà ce que l'on peut demander.

* * *

Certains animaux sont-ils de force à faire concurrence aux fameux jeûneurs Succi et Merlatti ? Voici un fait qui nous vient d'Amérique. Une chienne, Beauly de son nom, enfouie par accident sous un éboulement de paille, mais protégée par des charpentes, resta trente-huit jours sans boire ni manger. Elle était très grasse au moment de l'accident ; quand on l'a découverte, elle n'avait plus que la peau et les os. 1511e avait eu commerce avec un mâle, quinze jours avant cet emprisonnement, on peut supposer qu'elle a dû avorter et qu'elle a dévoré ses petits. Près d'elle on trouva quelques traces d'excréments. Deux semaines après, elle était redevenue aussi grasse qu'auparavant.

» *


CAUSE MK 245

Pouvons-nous ajouter foi à ce fait relaté dans la Revue vétérinaire américaine du mois de janvier? M. Brackett, appelé pour enlever une tumeur de la tête d'un cheval de grand prix, trouve, dans cette poche anormale, des débris ayant la forme de la tête d'un chien, avec des yeux et des oreilles très visibles ; enfin l'ensemble a la forme complète d'un chien. Nous qui sommes un peu sceptiques, nous demandons l'envoi en Europe de ce monstre erratique et tératologique. Une relation plus logique et plus croyable est celle qui nous vient de M. Siegmund, de Baltimore. Appelé en toute hâte dans une maison, pour un bouc malade, il arriva trop tard, l'animal venant de périr; mais son camarade était tourmenté de douleurs abdominales intenses. Il supposa de suit" que ces deux bêtes avaient été empoisonnées. Aussi administra-t-il les antidotes qu'il avait sous la main, tels que le sulfate de magnésie et la rouille de fer, puis du blanc d'oeuf. Le pouls était imperceptible; il essaya en vain de prendre la température en introduisant un thermomètre dans le rectum. Au raom-nt où M. Siegmund envoyait chercher de l'apomorphine, le bouc expira. A l'autopsie, il trouva des symptômes de gastro-entérite aiguë ; le sang avait suinté à travers les muqueuses. Les estomacs contenaient de petites parcelles d'une substance verte qu'il reconnut comme étant du vert de Paris. Une analyse chimique était nécessaire. Alors il apprit que ces boucs avaient d'abord piétiné, puis brouté de grands morceaux de papier provenant d'un arbre de Noël artificiel. Cette fatale prairie était faite d'arsenic de cuivre ! Je croyais, moi, cette race plus délicate, et moins encline à se tromper. Mais la gourmandise peut-être et le petit goût de sel !

L'Echo belge nous relate la mort affnuse de deux mineurs, Duray et Salade, infectés de morve contractée par contact dans les houillères. Si ces victimes encore étaient les dernières à enregistrer! Ce qui est curieux, dans l'espèce, c'est la suite d'expériences qui, du cadavre de ces malheureux, a passé par les laboratoires jusqu'à confirmation du fait. Le bacille de Lolfler n'était donc pas mort, même après un mois d'inhumation.

Dans la narine gauche de Salade se voyait, sur la paroi interne de l'aile du nez, une nodosité grosse comme un fort haricot, et vis-à-vis, sur la cloison médiane, on en décelait une pareille. Sur les cuisses étaient encore visibles de véritables boutons de farcin, avec des abcès et des infiltrations de pus entre les plans musculaires. Ces morts si angoissantes me rappellent celle de l'élève Richard, ce remarquable anatomiste, élève chéri de Goubaux, mort de la morve en 1866. Ce fut là une grande perte pour


246 th. SEMAINE VÉTÉRINAIRE

la Vétérinaire ; car cet étudiant, qui avait tant brillé à l'Ecole de Grignon, était déjà un maître. Il se fût jeté certainement avec gloire dans la mêlée scientifique où tant de victoires ont été remportées. S'il y a des plaques de marbre sur les murs de nos amphithéâtres où l'on ait inscrit les noms des vétérinaires tués à l'ennemi, il serait logique d'y joindre les noms, aussi dignes de célébrité et de survivance, de nos collègues frappés de maladies contagieuses dans la clientèle ou dans les laboratoires. Pourquoi ne pas imiter la coutume des hôpitaux qui consacre ainsi le souvenir des hommes tombés prématurément, et perpétue le bon exemple ■— contagieux aussi — des abnégations et des philanthropies sublimes ?

ERNEST PION.

SOCIÉTÉS SAVANTES

SOCIÉTÉ CENTRALE DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE

Séance du 8 avril i891.

Après l'adoption du procès-verbal, M. le Secrétaire général communique deux lettres d'excuses : l'une, datée de l'Escurial, s'il vous plaît, est de M. Robcis ; l'autre, probablement écrite au Quirinal, est de M. Pion.

Signalons encore, darîfc la correspondance manuscrite, une longue protestation de M. Peuch affirmant, contrairement à l'avis de MM. Lavalard et Lignières, que l'enseignement de la maréchalerie n'est pas négligé — à l'Ecole de Lyon, tout au moins.

M. Priez, de Petit-Croix, nous apprend de nouveau le traitement des plaies articulaires par le pus gourmeux. Je ne suis pas certain d'avoir bien entendu... dans tous les cas, le rapporteur nous dira son avis sur cette étrange médication.

M. Cagny lit un premier rapport sur une observation d'endocardite et de lencémie du chien faite par M. Bouchet, de Creil.

Puis c'est un second rapport sur un excellent travail de M. Menveux qui a pu, au moyen d'injections d'un sérum spécial, abaisser, dans les cas d'anasarque, la mortalité de 57 à 22 0/0.

M. Menveux, ayant rencontré de grandes difficultés pour se procurer le sérum de Marmoreck, a composé un sérum artificiel dont voici la formule et la préparation :


SOCIÉTÉS SAVANTES 247

Chlorure de sodium . 5 gr.

Phosphate id 1 gr.

Sulfate id 0 gr. 20

Carbonate id 1 gr.

Chlorhydrate décaféiné 10 gr.

Eau bouillie filtrée 1,000 gr.

F. s. a. bouillir l'eau pendant trois quarts d'heure, filtrez sur du coton aseptique, dissolvez les sels de sodium, puis le sel de caféine, filtrez à nouveau et stérilisez au bain-marie, en vase clos, pendant une demi-heure.

M. Menveux injecte 135 grammes de cette préparation à un cheval de taille moyenne, chaque jour, en trois fois et par tiers, le matin, à midi et le soir. Chez les gros chevaux, on peut injecter jusqu'à 250 grammes.

M. Benjamin déclare qu'il a employé avec succès, contre deux cas d'anasarque, le sérum artificiel dont M. Menveux a fait connaître la formule.

Je souligne la dernière des trois communications dont M. Brun donne lecture à la Société, à propos d'un cas d'influenza du cheval compliqué de pneumonie. Dès les premiers symptômes d'engorgement du poumon, M. Brun fit appliquer, sur la poitrine, un sachet contenant environ 800 grammes de glace. Sous l'action du froid, la toux cessa immédiatement; trois jours après, les phénomènes alarmants avaient disparu. Toutefois, ce très distingué traitement par le froid est assez difficile à employer en médecine vétérinaire, puisque, pour le cheval cité, il a fallu renouveler la glace, toutes les deux heures, pendant huit jours et sept nuits.

MM. Benjamin et Mouquet signalent un cas de congestion cérébro-spinale (cheval) suivie àe- l'atrophie descendante des nerfs optiques et de la paralysie du pénis. 11 s'agit d'un cheval âgé de 19 ans qui, un matin, est trouvé dans sa stalle, se déplaçant avec difficulté. Sorti dans la rue, il tombe et éprouve de la peine à se remettre sur ses jambes. Dans la journée, on le trouve couché : sollicité, il se lève d'un bond, mais pour se renverser en arrière et tomber en faisant entendre un hennissement retentissant. Les symptômes s'aggravent, puis le calme renaît. Le lendemain, il est debout, semble attentif à ce qui se passe autour de lui, mais il est devenu complètement aveugle, en même temps que son pénis commence à se paralyser. On. le conserve pendant un mois: l'état généra! s'améliore, mais la cécité est toujours absolue et 19 pénis de plus en plus paralysé. Il est sacrifié pour la boucherie. A quinze jours d'intervalle, deux examens à l'ophthalmoscope avaient été faits. Voici les points essentiels de ces deux examens :


248 LA SEMAINE VÉTÉRINAIRE

1° Pholophohie, dilatation légère de la pupille, limpidité de l'humeur aqueuse, impossibilité de voir le fond de l'oeil nettement en raison d'une sorte de brouillard masquant l'éclat du tapis; pupille hyperhémiée, rouge, voilée, mal délimitée.

Second examen : photophobie disparue; la zone clair vert pâle du tapis a une nuance vieux vert. La zone intermédiaire entre le tapis clair et le tapis noir était marquetée de plaques rouges. La pupille était jaune citron.

L'examen histologique des nerfs optiques a montré qu'il s'agissait d'une atrophie descendante.

M. Mouilleron, qu'une pratique déjà longue à la Compagnie générale des Omnibus a rendu très compétent dans les questions de ferrure, lit un travail très documenté sur l'étiologie et le traitement des pieds pinçards par l'emploi de la ferrure à la provençale.

En fin de séance, M. Mouqnet présente la mâchoire, très horizontale, d'une jument de 37 ans qui faisait encore un bon service dans sa 36° année.

INTÉRIM.

S0C1É E DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE PRATIQUE

Séance du 14 avril 1897.

La séance est ouverte à trois heures par le président, M. Vigier. La correspondance comprend une série de lettres et de candidatures nouvelles. Rossigrrol père s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. Une fois n'est pas coutume : le dévoué secrétaire perpétuel a été tellement surmené ces jours derniers, par ses visites au Concours agricole et par la séance générale de l'Association centrale des Vétérinaires ! Il est remplacé au bureau par son fils.

Les candidats à élire sont presque tous, sauf M. Triard, des correspondants nationaux ou étrangers : MM. Qallier, Viand, del Pilar, de la Havane. Ce dernier a adressé à la Société un mémoire en langue havanaise qui sera traduit par M. Simoy.

M. Lucien Rossignol présente, au nom de M. Declaude, vétérinaire, un appareil nouveau, le & pesso-thermo », qui n'est qu'un thermomètre se fixant à la vulve et restant à demeure le temps nécessaire. Il rendra des services aux praticiens qui ont à faire des injections révélatrices de tuberculine ou de malléine, ou encore à suivre les progrès d'une maladie grave.

L'incident soulevé à la dernière séance, relatif au vote si exem-


SOCIÉTÉS SAVANTF3 249

plaire (?) de la circonscription du centre, n'aura pas de suite. Pourtant,si acharné qu'ils soient à demander une enquêtera Société et le Ministre lui-même n'iront pas au fond des choses. L'essentiel pour le moment, c'est que notre sympathique secrétaire perpétuel soit élu à une écrasante majorité sur les candidats du Grand Conseil : la candidature officielle sort de la lutte profondément entamée et le Grand Conseil amoindri.

Garnier lit un article du Journal de Lyon où il est question d'un maréchal nommé « vétérinaire suppléant » dans les commissions de classement des chevaux. Ça se fait tous les ans, mais ça n'est pas moins une usurpation de titre qui met en colère (?) M. Garnier.

Constant aussi trouve qu'on diminue par trop la profession et voudrait, entre autres choses, qu'on donnât voix délibérative au vétérinaire de ces commissions.

Tout le monde n'est pas de son avis: l'employeur, qui est l'Etat en la circonstance, consulte son employé vétérinaire sur les questions de sa compétence, mais il tient, bien entendu, le compte qu'il veut de cette consultation. Il en est de même pour les médecins qui n'ont, eux aussi, que voix consultative dans les conseils de révision. Et ça restera ainsi très longtemps, sans doute, car ça me paraît assez logique, de nous considérer simplement comme conseillers de l'administration.

Enfin on aborde sérieusement l'ordre du jour, peu chargé d'ailleurs, de la séance. Garnier, l'avocat, demande à la Société uno consultation de sa compétence sur un vice rédhibitoire, le tic. M. Sabretesse lui a soumis le cas d'un cheval qui tique sans éructation : tous lés symptômes du tic y sont, sauf ce dernier. L'expert pourra-t-il déclarer ce tic rédhibitoire au terme de la loi de 1884? Oui, selon M. Garnier, qui pense que ce tic incomplet pour l'instant se complétera bientôt de l'éructation. Oui aussi, suivant Constant, qui trouve de sérieuses raisons physiologiques à considérer ce tic incomplet, comme rédhibitoire. Mais, suivant M. Brun, qui n'est pas de leur avis, le tic n'est vraiment, incontestablement, vice rédhibitoire, que lorsqu'il se présente avec tous les signes cliniques et classiques, dont l'éructation.

Il est heureux qu'il en soit ainsi pour que les vétérinaires puissent, d'un commun accord, se prononcer sur l'existence du vice rédhibitoire. N'oublions pas qu'il faut aux tribunaux des conclusions précises des experts, d'après lesquels ils se prononcent sur l'affaire.

M. Morot a envoyé un long et très sérieux travail sur les certificats sanitaires qui devraient accompagner les viandes mises en circulation.


150

L\ SKMAINE VI.TKRINAIRE

M. Lucien Rossignol débute très bien à la Société par une intéressante communication sur l'anasarquo.

Les travaux de MM. Morot et. Rossignol seront insérés au Bulletin, attentivement lus et étudiés, après quoi ils feront l'objet d'une discussion générale à la séance de mai.

La séance est levée par le président, à cinq heures.

VÉLINE.

L'ARTHRITE IYIETASTATIQUE

OU i'YKMHH K DES YK.U.'X WYliAl'-Nfa Par M. STRUBIÏL, vétérinaire à Fribourg (Suisse) (1).

Presque jusqu'en ces derniers temps, on comprenait sous la dénomination : paralysie des animaux nouveau-nés (Lcehme der neugeborenen Tiere), une série d'affections articulaires de nature et d'origine essentiellement différentes, telles que le rhumatisme, le rachitisme, l'arthrite traumatique et la polyarthrite métastatique. Généralement le rhumatisme, soit articulaire, soit musculaire — aigu ou chronique — ne se montre pas chez les nourrissons, contrairement à l'opinion de Friedberger, Froehner, Semmer, Leblanc et beaucoup d'autres.

En 1873, Bollinger a été le premier à révéler l'étiologie et la nature de l'arthrite des animaux nouveau-nés. Il a démontré que cette affection est provoquée par un empoisonnement du sang dû à la pénétration, dans la circulation, du pus septique de la veine ombilicale enllammée. Le courant sanguin conduit, dans les capillaires des divers organes, des matières purulentes ou putrides et y fait développer des foyers métastatiques, ainsi qu'une inllammat.ion presque toujours intensive et douloureuse des grandes articulations des membres. L'arthrite métastatique des veaux représente, dans la plupart des cas, une synosite séreuse et plus rarement une arthrite suppurative. Elle ne comporte pas les foyers purulents et septiques, si nombreux et souvent énormes, qui se développent dans la musculature des poulains avec une rapidité extraordinaire.

(I) De inelastatisclieoder pyamiischeGelenkenlzûndung der frischgehorenen Kielber. (Scluveiscr-Arcliiv jitr Thierlicilkundc. 1895,,lanuar und Februar, p. 14 )


L'ARTHRITE MÉTASTATIQUE 251

Depuis la divulgation des recherches de Bollinger, Strebel a toujours rencontré une inflammation purulente de l'ombilic et de la veine ombilicale, chez les poulains atteints de paralysie qu'il a été appelé à traiter. Il n'en est pas de même chez les veaux paralysés : Il est souvent impossible de constater une affection ombilicale quelconque sur ces animaux vivants, ce qui ne veut pas dire cependant qu'une maladie de ce genre n'aurait pas été reconnue à l'autopsie. Malheureusement, quand on n'est pas inspecteur d'abattoir, on a rarement l'occasion d'autopsier des veaux tués en état de paralysie.

Morot déclarait, en 1891, que c'était une exagération de considérer la polyarthrite des veaux comme une manifestation unique et exclusive de l'omphalo-phlébite (l). Sur plusieurs veaux polyarthritiques abattus, il n';> trouvé aucune trace d'ornphalophlébite et il a très souvent observé cette dernière lésion, sans polyarthrite consécutive, sur des veaux sacrifiés pour la boucherie. 11 a vu bien des fois l'inflammation de l'ombilic s'étendre jusque dans l'intérieur du foie ; dans la plupart de ces cas, la veine ombilicale était fermée en haut par un thrombus et sa partie en suppuration représentait un abcès absolument local. Dans un commentaire, M. Strobel ajoute que cet état du vaisseau ne prouve paâ que, si les veaux en question avaient vécu, ils n'auraient point contracté la polyarthrite à la suite du ramollissement et de la suppuration du thrombus oblitérateur.

L'inflammation de l'ombilic et de la veine ombilicale est occasionnée par le tiraillement de l'anneau ombilical, par le froissement et la rupture trop courte du cordon du nombril ainsi que par l'introduction — dans la plaie ombilicale — de souillures provenant du fumier et de diverses matières putrides.

L'arthrite métastatique est proportionnellement plus fréquente chez les veaux que chez les poulains. Cela provient sans doute, d'une part, de ce que les étables bovines sont très malpropres, et, d'autre part, de ce que, chez le veau, les artères ombilicales sont unies lâchement à l'anneau du nombril, que la veine ombilicale a un accroissement borné, que le cordon du nombril se brise trop court après le vêlage, que la veine ombilicale se rompt dans l'anneau ombilical et que les artères ombilicales se rupturent ordinairement dans la cavité abdominale. Ces conditions anatomo-pathologiquos favorisent extraordinairement la pénétration ■— dans la veine ombilicale — de toutes sortes d'impuretés et par suite le développement d'une omphalo-phlébite ainsi que la formation de matières septiques dans la veine ombilicale.

Dans la plupart des cas, la paralysie des veaux, d'origine ombi(l)

ombi(l) vétérinaire. 1891. 21, p. 337.


252 LA SEMAINE VÉTÉRINAIRE

licale, se manifeste dans les dix premiers jours après le part et très rarement à une époque plus avancée. Apparaissant sans signes précurseurs, elle commence par la boitsrie d'un membre quelconque, souvent de plusieurs à la fois. Un gonflement de volume variable, fort chaud, très douloureux, mou et plus ou moins fluctuant, siège sur une ou plusieurs articulations simultanément, le plus fréquemment sur un ou deux jarrets, sur un ou deux genoux, souvent sur toutes ces articulations en même temps, parfois sur une articulation du boulet ou une articulation fimorotibio-rotulienne, très rarement sur d'autres jointures. Il y a généralement un trouble excessif de l'état général et l'appétit est complètement perdu quand les souffrances sont considérables, notamment en cas de complications graves. Il se produit tantôt de la constipation et tantôt de la diarrhée, de l'entérite, de la congestion pulmonaire et du catarrhe nasal avec du jetage parfois abondant et de mauvaise nature, des métastases au cerveau et à la moelle épinière, des convulsions et des spasmes, quelquefois avec complication de paralysie.

La maladie peut aussi se développer chez des veaux plus âgés, de deux, trois et même cinq mois ; elle offre alors une grande ressemblance avec l'arthrite rhumatismale chronique.

La paralysie des veaux, due à la polyarthrite violente, a généralement un caractère très aigu. Quand elle se complique de forte diarrhée, d'entérite, de pneumonie, d'encéphalite, ce caractère s'accentue encore.

Quoique importante, la mortalité est beaucoup plus faible que dans la paralysie des poulains, qui fait périr de 70 à 75 0/0 des sujets malades. Strebel, qui a soigné un grand nombre de veaux paralysés, a observé erumoyenne que, sur cent sujets, il en mourait trente cinq et il s'en guérissait soixante-cinq. Il a remarqué, il est vrai, que quelques-uns de ces derniers se rétablissaient lentement, que pendant longtemps ils avaient un appétit moins vif, un mauvais état d'entretien et un retard de croissance. Tous les mâles, fortement atteints par la paralysie, ne doivent pas être employés comme taureaux de reproduction.

Le pronostic est défavorable pour la polyarthrite à un haut degré, par exemple quand elle se complique de diarrhée grave, de pneumonie, d'entérite, de métastase encéphalique et médullaire. L'amélioration de l'état morbide est indiquée par le retour de l'appétit et de la vivacité, par la diminution et la disparition des douleurs articulaires, par la liberté des mouvements, par la persistance de la station debout et par la disparition.de la diarrhée.

Les veaux abattus présentent les lésions suivantes ; infiltration séreuse du tissu cellulaire du pourtour des jointures malades ;


L'ARTHRITE MÉTASTATIQL'K 253

amas important et constant—dans les cavités articulaires malades — d'une synovie épaisse, mélangée d'une foule de petits flocons et fréquemment mêlée de pus; injection, tuméfaction et parfois destruc'ion gangreneuse de la capsule articulaire ; gonflement et ébranlement des épiphyses. Des débris de thrombus se rencontrent dans le pus de la plaie de l'ombilic et dans celui de la veine ombilicale enflammée. La phlébite ombilicale s'étend jusqu'à la veine porte. A ajouter les lésions particulières des complications de pneumonie, d'entérite, de diarrhée.

Le traitement à opposer à la paralysie des veaux doit être combiné, c'est-à-dire prophylactique, diététique, local et général. Il faut que le sol de l'étable soit sec, recouvert d'une abondante litière sèche et le plus propre possible. Il y a lieu de nettoyer à fond la région ombilicale et notamment la plaie de l'ombilic avec une solution d'acide phénique ou de créoline. Bollinger recommande l'application d'un bandage ventral protecteur, Friedberger et Frrehner celle d'un enduit de poix. Ces moyens de protection sont surtout indiqués pour les poulains.

Pour prévenir l'apparition des troubles digestifs, dont la manifestation est si fréquente dans la para'ysie des veaux, on donne le quantum de lait en trois rations journalières, au lieu de deux, comme on le fait pour les snj ts sains dans le cours de leurs trois premières semaines. En cas de constipation, on administre un purgatif léger, notamment de l'huile de ricin ou du sel de Glanber, à petites doses, dans un breuvage émoUient. Kn cas de diarrhée plus ou moins grave, on administre du tannin, de l'acide salycilique dans une décoction mucilagineuse, ou de l'opium, du carbonate de magnésie, de la racine de Colombo, de la racine de rhubarbe à petites doses, dans une décoction de guimauve. En cas d'entérite, on administre une décoction de guimauve, de mauve ou de graine de lin.

De nombreux moyens sont recommandés et employés pour combattre l'inflammation articulaire et la résorption des liquides épanchés. Tels sont, par exemple, les lotions (t les compresses d'eau chaude, d'extrait de Saturne, d'alcool camphré, d'ammoniaque ; ces remèdes n'ont qu'une faible valeur et produisent même des effets préjudiciables. L'onguent vésicatoire, qui a réussi depuis longtemps à Strebel, est recommandé par ce distingué vétérinaire comme l'agent médicamenteux le plus efficace et le plus avantageux; appliqué en temps opportun sur l'articulation rasée, il produit une puissante dérivation. Très rarement nécessaire, la ponction des articulations n'est indiquée que lorsqu'il y a lieu de supposer que ces cavités renferment du pus.

(Traduction analytique de M. Ch. Morot.)


254 I.A SEMAINE VÉTÉRINAIRE

LES RAYONS DE ROENTGEN

DANS LA TUBERCULOSE EXPÉRIMENTALE

Les docteurs Fiorentini et Luraski ont communiqué à l'Association de Médecine lombarde les résultats fournis par leurs recherches sur l'action des rayons de Roentgen dans la tuberculose expérimentale.

Leurs études eurent lieu sur des cobayes auxquels on avait inoculé dans le péritoine une quantité déterminée de culture pure de tuberculose humaine.

Dans la première série d'expériences pratiquées sur six cobayes (trois d'expérimentation et trois de contrôle), les auteurs se servirent de cultures quelque peu atténuées qu'ils inoculèrent à la dose d'un demi-centimètre cube à chaque cobaye; ils soumirent ces animaux aux rayons de Roentgen pendant une durée de quarante minutes par jour, les uns quoti iiennement, les autres par jours alternés. Ils constatèrent que l'action exercée sur les animaux soumis quotidiennement à l'action de ces rayons pendant huit jours avait pour effet un arrêt de développement du processus tuberculeux.

Dans la deuxième série d'expériences, les auteurs se servirent de cultures plus actives qu'ils inoculèrent à la dose d'un centimètre à deux cobayes et d'un demi-centimètre à huit autres. Un cobaye (n° 1) inoculé avec un centimètre et un (n° 2) inoculé avec un demi-centimètre furent choisis pour être soumis aux rayons, les autres servirent tous de contrôle; ces derniers moururent au bout de quinze à trente jours de tuberculose aiguë, démontrant ainsi la virulence de la culture employée.

Le cobaye n° 1 fut soumis aux rayons de Roentgen quarante minutes de suite chaque jour pendant vingt-trois jours ; il vécut cinquante-trois jours jusqu'à ce que, très amaigri, il fut sacrifié. A l'autopsie, il présenta des lésions de tuberculose péritonéale chronique.

Le cobaye n° 2 fut soumis dix jours après l'inoculation aux rayons, c'est-à-dire cinq jours avant la mort des cobayes servant de contrôle, il présentait déjà au point d'inoculation un gros noyau, un certain malaise et de l'amaigrissement. Avec l'application des rayons de Roentgen, les auteurs virent disparaître la nodosité ventrale, l'animal augmenta de poids, ce qui a lieu encore aujourd'hui, c'est-à-dire quatre mois après l'inoculation; ce sujet, qui avait été soumis pendant vingt-cinq jours aux rayons


ÉCHOS KT NOUVELLES 255

(quarante minutes par jour), fut présenté à l'Association de médecine qui put constater son état physiologique.

Fiorentini et Luraski, dans leurs conclusions, disent ne pouvoir expliquer le mode par lequel les rayons X exercent leur influence bienfaisante sur l'organisme tuberculeux d'autant plus que, d'après ies expériences de Sormani, il résulte que ces rayons n'ont aucun pouvoir atténuant sur les cultures du bacille de Koch.

Ils se contentèrent d'affirmer que leurs résultats concordent avec ceux obtenus en France, désirant qu'à titre d'essai ces rayons soient appliqués chez l'homme.

(Giornale delta Raala Societa veterinaria.)

(Bulletin vétérinaire.)

ÉCHOS ET NOUVELLES

Tableau de concours de 1898 pour le grade de chevalier de la Légion d'honneur. — Par décision ministérielle du 26 mars 1897, est inscrit d'oflio*, à la suite du tableau de concours de 1895, pour le grade de chevalier de la Légion d'honneur, M. Alquié (Basile-Martin), vétérinaire en 1er au 13° régiment de cliasseurs (Tonkin et Madagascar).

Mesures préventives en Allemagne contre les ëpizooties. — Le président du gouvernement de Licgnilz vient de publier un arrêté prescrivant la défense du commerce ambulant dos porcs dans le district de Griïnberg, Frieystadt, Glogau, Liiben, Licgnilz. Jauer, Volkeohain et Laudeshut jusqu'au 1er juillet prochain, L'extension de cette interdiction à d'autres districts du gouvernement reste réservée aux souspréfets autorisés à cet effet.

Etat sanitaire du bétail en Espagne. — Glossopédie. — Quelques cas de glossopédie ont été constates sur des animaux de race porcine amenés aux abattoirs de Barcelone. En présence de cette maladie, la municipalité a décidé d'agir rigoureusement et rapidement et de faire tous les efforts possibles pour circonscrire et anéantir le foyer d'infection.

L' « Avenir », Société d'assurances mutuelles contre la mortalité des chevaux et du bétail. — Cette Société a tenu le 1er courant son


256 LA bKMAINK VÉ7ÉIUNA1HE

Assemblée générale annuelle, sous la présidence de M. Aubineau, agriculteur, chevalier du Mérite agricole. Du rapport du commissaire-censeur, il résulte que les assurances nouvelles se sont élevées, en 1896, à 1,268, représentant une valeur assurée de 2,229,945 francs; le total des assurances de 1896 a été de 6,755, représentant une valeur assurée de 11,712,3-56 fraucs.

En 1896, les receltes se sont élevées à 462,071 fr. 70 et les indemnités à 332,642 fr. 80.

Les sinistres ont été remboursés au (aux de 95 0/0.

De la statistique des sinistres de 1896, il ressort qu'ils proviennent : de la péripneumonie 3 ; de la fièvre aphteuse 3 ; de la tuberculose 31 ; d'affections typhoïdes 9; de la péritonite 13 ; du charliou 17; d'infection purulente 13 ; d'hémorragies 17 ; d'angine et bronchite 11 ; d'anémie, d'hydrohémie 14 ; de cardite, hydropéricardite 33; suites de vêlage, avortements, métrites, lièvres vitulaires 54; de pneumonie, pleurésie 82 ; d'apoplexie, paralysie, tétanos 117; de fractures, éventrations, arthrites 123 ; de congestion, entérite, coliques, tranchées, météorisation 276, et enlin divers 2.

Voir plus loin, aux annonces, Clientèles à céder.