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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1930-08-17

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 17 août 1930

Description : 1930/08/17 (A2,N49).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k55046950

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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2« ANNÉE.— N» 49.

JOURNAL HEBDOMADAIRE Directeur : JEAN BASTIA

Dimanche 17 Août 1030

Mots Croisés gouvernementaux

' Nous allons .avoir un sous-secrétariat d'Etat,de plus : le soùs-secrétariat des Mots croisés.

'' Le Parlementaire qui sera chargé de ce portefeuille, sera probablement un de> ceux dont le. nom composé permet d'écrire la moitié de ce nom dans le Sens horizontal et l'autre^ dans le sens vertical en usant d'une f lettre commune aux deux moitiés-; pour former la croix symbolique. { Le Président de la République et ' M. André Tardièu hésitant entreMessieurs :

B F

0 R

U ALBERT

1 ■-. N

ï S

LAFONT I

U' ' S

X

B C

0 O U M

1 P FRANKLIN MOREL

L R

O E

N

Mais, on est d'avis dans les milieux parlementaires que c'est Monsieur

L A C R O MILLIES X

qui est le plus qualifié pour l'emporter parce qu'il y a le mot « croix » dans le sens vertical de son nom.

Sans doute, le sous-secrétaire d'Etat quel qu'il soit, s'adjoindra-t-il Monsieur

B v E

TRISTAN N Al R

* D

comme directeur technique.

Les Bernard, d'ailleurs, de père en fils, ont tous été mots-croixistes et l'aïeul de la famille, saint Bernard, a même prêché la deuxième croisade, celle qui réunit les'noms de Conrad III dans le sens horizontal et de Louis YII dans le vertical.

Saint Bernard fut, on le sait, l'adversaire d'Abélard, célèbre grammairien qui voulait rendre les mots croisés encore plus compliqués, voire impossible à résoudre, en ajoutant une syllabe muette au masculin.

Les croisades furent des expéditions dont le but exact était de retrouver en Palestine le secret de ces hiéroglyphes damassés, de ces dessins quadrillés assemblant les mots les plus hétéroclites qui soient et dans le sens est du plus abscons des esotérlsmes.

Le sôùs-secrétariat d'Etat aux mots en croix sera probablement situé rue; François-I", dans un immeuble où, pendant la guerre, s'installèrent les services de la censure.

■": -. La rue François-Ier est praticable dans les deux sens.

En. outre, elle porte le nom d'un célèbre joueur qui, avec ,une belle maîtresse, passa son temps' à d'innocents rébus et finit à sombrer, lui aussi, dans les maux croisés.

L'Audition forcée

Ce n'est pas à Paris que cela se passe, mais la scène peut être actualisée si on la date du jour'présent, elle peut être francisée et même parisianisée, si on veut que ce soit à Paris, comme elle peut être traduite dans toutes les langues ; elle n'en est pas moins arrivée quelque part.

Un chanteur ayant fait ses preuves artistiques Un peu 1 partout; sauf dans des maisons de première renommée, avait vainement frappé à la porte du directeur de l'Opéra pour lui demander une audition. Il s'était fait répondre le classique : < Laissez votre adresse, on vous écrira. » Jamais aucune lettre le convoquant ne lui était parvenue,, et il désespérait de pouvoir mettre sur ses cartes une étiquette ou une référence si utile à la carrière d'un artiste du chant.

Même il avait offert à dés régisseurs ou des secrétaires en rapports quotidiens avec le directeur de la première scène lyrique dé- la villeen "question, des commissions sur ses engagements futurs; n s'était fendu de déjeuners et dé'cadeaux, tout cela sans résultats. La maîtresse du directeur aVait.reçu,des fleurs sans que la fleur de la pitié 'poussât dans son propre parterre et vint consoler te pauvre chanteur; Lorsque, soudain, il apprit que la femme du directeur venait de, s'éteindre.

Il s'informa de la maison d'entreprises funèbres chargée de la cérémonie religieuse et «'en fut trouver le. Roblot ou le de Borniol de l'endroit, lui offrant pourrien dé chanter le De Profundis, le Libéra et tous les autres magnifiques psaumes du plain-chant catholique, qui sont parmi les plus belles pages de la musique du monde. A la fin, il vainquit' sa résistance professionnelle, et, au jour fixé des obsèques,il s'installa à l'orgue, attendant le moment propice. Il s'était assuré la complicité de l'organiste, car il fallait exécuter point par: point le plan tracé.

Dès, V Introït, il ne s'arrêta plus : et' ce.fut le Kyries, et le Dies irae tout ■ du long Jusqu'au PU Jesu terminal, et le Libéra et tous les A porta inferi et les Requiescat in paee et les In Parasidum deducant te angeli.

Il ne fit grâce d'aucune note» d'aucune reprise et l'office durait, durait tant que peu à peu les assistants

s'en allèrent et qu'il ne resta plu dans- l'église que là famille, les prêtres et les porteurs.

Le veuf finit par s'inquiéter de ce chanteur qui chantait toujours et quand on lui eut, à l'oreille, révélé son nom, il dit : « Dites-lui que je l'engage. ,'Qu'il;;,vienne me voir demain. Mais, pour ; l'amour -de Dieu, qu'il me laisse enfin enterrer ma femme 1» : '

LA NOUVELLE NÈCEJE 20 FRANCS

En prévision de la prochaine sortie de la nouvelle pièce d'argent de 20 francs dés frappes de l'Etat, la Société des Frappes et Vicieux de Paris demande des volontaires pour fabriquer immédiatement des pièces fausses.

Se faire inscrire chez Gégène, qu'on trouvera tous les après-midi sur les marches de l'Ambigu, o

Dans les subventionnés

La Questure du Palais-Bourbon songerait à établir [un texte sur les entrées du public aux représentations de la représentation nationale.

Il est certain 'que la Chambre figure au nombre des réjouissances parisiennes ; bien des désoeuvrés qui ne Savent comment tuer le temps, l'après-midi, qui dédaignent là Sorbonne ou le Collège de France, le cinéma ■— lequel coûte cher et ne vaut pas souvenu son prix— que la T. S. F. fatigue et le phono lasse, que dégoûtent les puces qu'on attrape au spectacle de la correctionnelle, se disent :

— Si on allait un peu voir la représentation 'nationale t

Car, il ne faut pas l'oublier, les députés sont les acteurs de la représentation nationale.

Et quels acteurs !... jouant au scénario, dévidant comme pas un ,1e monologue, pratiquant à merveille l'art de la réplique qui fait rire.

Et, de temps à autre, il y a de belles attractions, des séances de boxe, ou des choeurs de vociférations à côté de quoi les ensembles ukrainiens ne sont que des orphéons de châtrés.

LES NOUVEAUX C0MÉD1BNI

Des concours du Conservatoire sortira-t-il beaucoup de grands comédiens.

On n'a pas remplacé Guitry, de Max, ni Mounet.

Le beau style se perd et beaucoup de nos jeunes acteurs jouent la comédie, aujourd'hui, en affectant le nouveau genre, c'est-à-dire en faisant les maniérés, les précieux — disons les précieuses, pour Être compris.

Un des professeurs des classes de comédie du Conservatoire nous disait : Il va falloir créer un nouvel emploi, celui de • jeune pédé comique»,

JEAN PAISTIA,

— Pourquoi avez-vous appelé voire hôtel « Hôtel du Départ », si loin de la gare ? •

— Parce que fe ne sais pas d'où ça vient, mais Je ne peux pas garder un seul client 1