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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1930-07-06

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 06 juillet 1930

Description : 1930/07/06 (A2,N44).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k55046594

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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TEMPÉRATURE

Je ne sais si le Théâtre Pigalle a repris Feu du Ciel* mais il fait chaud à Paris comme dans un four.

Le sourire de M. Tardieu luimême semble plus imprécis, comme en fondu.

Quant à M. Maginot, il semble mué en: sueur de long.

La moiteur fait les amoureuses moins engageantes et les amants plus mous. "

Le moite est haïssable — dit la Sagesse des Nations. ,v

A l'Opéra, où l'on donnait l'autre soir les Noces de Figaro, Chérubin s'est gourré et a chanté :

Mon corps transpire La nuit, le jour, Qui peut me dire Si c'est d'amour...

L'Indo-Ghine

Malgré la chaleur, la Chambre poursuit ses conversations peu rafraîchissantes de l'Indo-Chine.

M. Piétri, ministre des Colonies, tiraillé à droite par L. Coty, à gauche par les communistes, vient de se voir exécuté à la fois dans l'Ami du, Peuple et dans VHumanité, « avec défense de s'appeler Piétri ».

Quant à M. Cachin, il ne s'exprime qu'en contrepiétreries et, les moustaches chaque jour plus tombantes, il semble tout à fait être un cachinchinois.

Les tableaux à la mode

Le conservateur du Louvre est très ennuyé : il n'a pas un seul faux Millet.

Tandis que des galeries célèbres d'Espagne et d'Angleterre ont eu la précaution d'en acquérir —mais on peut acheter tout ce .qu'on veut avec de la peseta ou de la pound I — a Paris, à quelque soixante-dix kilomètres à peine de l'atelier Cazot, nous n'avons pas un seul faux Millet.

M. Léon Bérard, sénateur des Basses-Pyrénées, se propose d'interpeller à ce sujet le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.

GALOP D'ESSAI

Tandis que les grandes épreuves hippiques se déroulent selon le rite, que Diane, qui changeait jadis en cerfs les hommes qui lui couraient après, probablement pour qu'ils courent encore plus vite, faisait à Chantilly aussi courir les chevaux, que le Grand Steeple dressait ses barrières et emplissait sa rivière où devaient choir au profit d'un outsider les grands favoris, — et es deux grands « Dorbys >, dont

parlait le poète, en ont été quittes pour « se consoler entre eux » ; tandis que le Grand Prix tondait à neuf sa pelouse de Longchamp — pour qu'il n'y ait pas que les parieurs de tondus — et que les plus invraisemblables tuyaux circulaient sur les chances des divers concurrents,. — ceux qui ne peuvent faire courirdes chevaux se rattrapent en faU sant courir des bruits— tandis que ces épreuves sportives classiques se disputaient, aux casinos des villes; de bains fontainières ou maritimes les petits chevaux.se livraient aux galops d'essai.

Les boules d'ivoire ont; été frottées à la peau de chamois et reluisent comme le crâne même d'un Caillaux ou d'un Chérori, lancé dans les tourbillons de là cuvette aux. impôts ; les râteaux; ont été mis au pâturage sur les prairies vertes des tables de jeu. L'herbe y est rare

Eour l'instant et la dent de ces êtes s'allonge ; demain elles dévoreront tout ce qui moutonnera sur la prairie.

A X...-les-Bains, on assure que le 5 va très bien et fera une remarquable saison. r' .■;■■.!•;

Et les croupiers fourbissent les beaux jetons de nacre qui, ayant l'éclat du tapis vert, en ont aussi la fragilité.

Le mépris de Joséphine

Joséphine vient de danser en Espagne, au pays de la célèbre danseuse Tralos Montes.

Or, elle y a paru dans l'appareil le plus décent, habillé d'une robe . montante.

Avec nos robes montantes, Nous arrivons, nous voilà...

chànte-t-ôn dans Carmen.

Et» non ' seulement montante, mais encore descendante.

Alors,v que; signifie? ■j Nous, Français, avons tant vu de Joséphine. Eux, Espagnols, presque rien.

:Quand on fait voir son derrière à une personne c'est, 'dans le langage des Cours et Parlëtiient, un geste de mépris; "i '

Joséljgne nous aft-elle méprisés»

Êtaitrce une insulté? v

A moins que, au contraire,, ce soit l'Espagnol qu'elle ait méprisé en se refusant à lui montrer ce; qu'il y a de meilleur chez elle.

Jadis; un vice^roi chinois vint s'asseoir à la table de Félix Fàure.

Les Chinois, à table,, émettent des bruits -^ de ces bruits qui ne sont pas sans fondement.

Le vice-roi n'y manqua pas et Félix Faure fut honore comme il convenait.

Certains prétendirent qu'il avait insulté la France. C'étaient gens qui n'entendaient pas,le chinois'^ ou, s'ils l'entendaient, qui ne le comprenaient pas.

Mais où les choses faillirent se gâter, c'est quand le vice-roi alla s'asseoir à la table dé la reine d'Anr gleterre Victoria et qu'il y bruita deux fois.

Pourquoi deux fois chez elle et une seule fois chez nous?

Où s'était-il le mieux tenu? Qui avait-il voulu le mieux honorer?

De même, quel peuple Joséfigne tient-elle en plus grande estime.

Chez nous, c'a été du film 100 pour 100.

Elle a de la veine que nous ayons bon caractère. On peut même dire que c'est de la phlébotomle (de « phlebs > qui signifie « veine » et « bottom » dont nous connaissons le sens depuis que nous savons que « black bottom » veut dire «visage de Joséphine »).

Mais n'y a-t-il pas, aujourd'hui, des tailleurs pour nous affirmer que l'envers vaut l'endroit.

C'est à voir.

Les nouveaux Comédiens

Des concours du Conservatoire sortira-t-il beaucoup de grands comédiens.

On n'a pas remplacé. Guitry de Max, ni Mounet.

Le beau style se perd et beaucoup de nos jeunes acteurs jouent la comédie, aujourd'hui, en affectant le nouveau genre, c'est-à-dire en faisant les maniérés, les précieux — disons : les précieuses, pour être compris.

Un des professeurs des classes de comédie du Conservatoire nous' disait : H va falloir créer un nouvel emploi, celui de « jeune pédé comique •. r

200.000 baisers en un mois

Mme Raymonde Machard vient dé donner en un mois 200.000 baisers.

C'est son éditeur qui l'annonce ainsi :

« Les Deux baisers., de Raymonde ■ Machard, viennent d'atteindre leur ^cçntièine mille. »

JEAN BAST1A.

— Ah ! quelle coïncidence ton petit Gaston est au cinquième rang et ton vieux est au deuxième!,

— Décidément, il faudra toujours que ce\vieux-là se trouve entre nous