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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1930-05-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 25 mai 1930

Description : 1930/05/25 (A2,N38).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5504644p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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*.i * Kt«» JOURNAL HEBDOMADAIRE _.' . __ „.;'AtM

ANNâB.N^ 38 .- ■ *».,. ^,*l, ~.„~,, . Dimanche 25 Mai 1930

Directeur : JEAN BASTIA

La Question des Bonnes

Que Mlle Marie Beïl quitte la Comédie-Française pour épouser tin pacha égyptien, grand bien lui fasse !

La Comédie-Française perd une belle artiste, mais ce dénart est moins grave que celui de Mlles Dussane, Bretty, de Chauveron, M. Brunot.

Ces trois dames et ce monsieur songeraient à donner leurs huit jours à M. Fabre, parce qu'ils ne veulent plus être domestiques.

Mlle Dussane en a assez de jouer Marinette et M. Brunot Gros-René : Mlle de Chauveron d'être Lisette et Mlle Bretty Darine. ïls veulent être Célimène, SHvia, Elise, Acaste, Clitandre, Horace, Eraste, Léandre. La crise des gens de maison s'étend à la Maison, par un grand M.

Au Conservatoire, plus un seul jeune garçon ne prépare l'emploi des valets, plus une seule jeune personne ne veut être soubrette.

M. Diagne songerait à faire venir du Sénégal des négresses pour fournir le répertoire moliéresque ou regnardien.

La Mode Nouvelle

La journée du Prix de Diane est on sait, la grande manifestation modiste de Paris.

Nos couturiers sont sur les dents, surtout qu'ils mettent, aujourd'hui, tout leur amour propre à faire triompher la robe longue qui a bien son charme.

Mais quelle aberration totale que d'aller précisément choisir pour cela la fête sportive en l'honneur de la déesse de la chasse 1

Diane est l'immortelle aux voiles légers et courts — si nous en croyons les mythologues. C'est elle qui se montre nue aux regards d'Actéon. S'il y a une déesse qui paraisse devoir, plus .que • toutes autres, patronner la jupe courte, c'est cette Diane-ci.

Mais qui préside aux changements de la mode ? Rien que le bon vouloir du couturier.

Le couturier a-t-il assez du noir ? Tl coupe dans le blanc ; assez du long ? il fait court ; assez de l'étroit? il voit ample.

Et nos femmes obéissent.

Nos femmes ne sont pas mûres pour la liberté ; elles aiment bien trop les chaînes, les bracelets, les bagues, qui ne sont, sous leur forme bijou, que des symboles d'esclavage.

Quand Paquin tonne, elles courbent la tête ; quand Poiret éternue, jlles se signent ; quand Jeanne Lnvin parle, elles répondent Amen.

AU BOIS

Les gardes du Bois de Boulogne ont découvert sous les fourrés, près du Pré-Catelan, un homme entièrement nu, et l'ont conduit

au commissariat de police de la Muette.

L'homme nu a^protesté qu'il avait le droit de se manifester dans cette tenue — si l'on peut dire — en vertu de l'adage proverbial :

Ce n'est qu'en mai Qu'on ôte son complet.

Il n'en a pas moins ramassé une contravention et un rhume de cerveau.

Joli mois de Mai

Le poêle à gaz a repris du service

Les radiateurs sont éteints.

Or, le « joli mois de mai» des poètes connaît des températures de mars.

Le froid est presque revenu. On l'a rencontré sur les routes du Nord.

Le printemps est pluvieux.

Mais le pluvieux de tous, c'est le père Eternel. Il ne se reconnaît plus dans les saisons.

Il faut, dire à sa décharge que s'il a, de là-haut, regardé en février nos Parisiennes, il n'y aura rien compris : à les voir si court vêtues, il aura dit : — Je me gourre ! Nous sommes en juillet... —• et il aura ouvert les robinets d'eau chaude de l'atmosphère.

Rappelez-vous le temps qu'il fit en mars.

Alors, comme rien ne se pert, nous gelons au mois de mai. ; Les orgues des radiateurs du chauffage central se fichent de la température : qu'il fasse chaud en janvier, ils n'en continuent pas moins à chauffer les appartements ; qu'il fasse froid en mai, ils sont éteints depuis le 15 avril. C'est

organisé comme cela. « Organisation» vient de « orgue».

Ainsi, certaines gens ne s'adaptent jamais et restent confinés dans leur routine.

La Semaine de Bonté

J'vous aim' tous, j'vous aim' toutes C'est la Semain' de Bonté '; Aucun d'vous ne m'dégoûle , Pendant sept jours bien comptés ; Pardonn'moi 1... Je Vfais grâce Pour tout's tes méchancetés 1 Embrass'moi I... Je l'embrasse... QuclV touchant' fraternité 1

J'aime Daudet, j'aim' Mourras... Dit le Pap' ...ce sont des as I Maginot point ne s'plaint D'adorer l'eau, sept jours pleins... J'aime Briand, j'aim' Tardieu ! Dêclar' Poincaré radieux. Tardieu dit : J'aim' Barthou ! Et Barthou dit : Moi, j'aim' tout]

J ' suis bon

Tu es'bon

Nous spmm's bon comm' la romaine...

Tous, pendant une semaine,

(Ne sais par quel phénomène. \)

Tous les spécimens

De tout' l'espèce humaine

Nous somms bons l

Ah 1 qu'c'ést bon d'être bon Comme tout est chez Dupont 1... J'suis si bon que je n'frais. Pas d'mal aux mouch's — et c'est vrail Mëm' les puc's de mon chien De sept jours je n'ieur dis rien... Je n'veux êtr', ces sept jours. Rien que bonté, tout amour.

Ma mattre.ss' m'fail faux: bond... Mais je lui pardonn', j'suis bon [

Son amant, au besoin,

J'ïni serr'rais ta main, pas moins !

Lui disant : Aime lai..:

Aim- la bien, ces sept jours là !...

Sept jours, soit !... mais, après,

S'il m'la rend je le crèv'rai.

Je suis bon

Tu es bon

Nous somm's bons comm' la romaine..

Tous, pendant une semaine,

(Ne sais par quel phénomène)

Tous les spécimens

De tout' l'espèce humaine

Nous somm's bonsl

■J'aime Sorel, j'aim' Sorel Pour son art si naturel... Maud Loti; dont on dit Qu'la bouch' n'a jamais menti... J'aim' Reynaud, faim' Regnaud Quoiqu'il cherr' dans l>s impôts.. Et M'sieu Citron aussi Quoi qu'il cherr' dans les châssis...

J'aime Chiapp', c'tle vlelW trappe, Déclare l'Humanité, Qite dirige et rédige Le camarade Bonté...

J'aime Cotg, j'aim' Cotg. Pour sa grande modestie...' . J'aim' Rostand, faim' Rostand, Quoi qu'il n'm'eh demand' pas tant.

Je suis bon

Tu es bon

Nous somm's bons comm' ta romaine.

Tous, pendant une semaine,

fNe sais par quel phénomène)

Tous les spécimens

De tout' l'espèce humaine.

Nous somm's bons !

Le Cheval d'Alger

Nous avons entretenu nos lecteurs, dans notre dernier numéro, des ennuis qu'avait eu le Président Doumergue avec le cheval offert par les enfants des douars algériens.

A l'Elysée, Sultan leur en a fait voir de toutes couleurs.

Finalement, on l'a abattu et mangé. Une telle bête ne pouvait avoir une plus belle fin.

Grève perlée

dans les P. T. T.

Mesdames les téléphonistes ont. fait grève de la façon que voici : elles répondaient à l'appel l'abonné, prenaient son numéro et voilà tout.

Venant au lendemain de la fête de sainte Jeanne d'Arc, cette grève n'avait aucune raison d'être,' car s'il y a une femme qui a répondu aux voix, c'est bien la bergère lorraine.

M. Tardieu a pris des sanctions contre certains employés des P. T. T. Lui aussi entend des voix : les voix de sa majorité.

JEAN BASTIA.

LE DON JUAN ET L'IMPOT

Tout ça à entretenir et dire que je suis imposé comme célibataire t