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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1930-05-18

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 18 mai 1930

Description : 1930/05/18 (A2,N37).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5504642v

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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2* Assis. 37

JOURNAL HEBDOMADAIRE

Directeur : JEAN BASTIA

Dimanche 18 Mai 1930

CONGRÈS DE CHIROMANCIE

Les chiromanciens vont tenir un congrès à la [salle des Sociétés savantes.

Ne pourront y assister que ceux qui montreront à l'huis patte blanche.

On sait que les occultistes redoutent plus que tout l'incrédule et, pour rien au monde, n'admettraient un curieux de cet acabit-là.

La chiromancie est aujourd'hui plus une science qu'un art, encore qu'il faille être artiste pour faire un bon liseur de paumes de mains.

Leur nombre croît chaque jour... aujourd'hui plus qu'hier — et bien plus que deux mains. »

Un chiromancien artiste sait ce qu'il faut dire ou ne pas dire, suivant le degré d'émotivité du patient.

Ce n'était pas un artiste ce chicrologue qui disait à. un client dont il lisait la main : « Quel dommage, si vous ne deviez pas mourir jeune, vous auriez eu une très belle carrière ! »

Charité bien ordonnée...

Sur l'air de « Un bal chez le ministre ».

— Qu'est-c' que ces bals qui flamboient? Ces fêtes et cette joie ?

Les gens sont comme fous... On danse un peu partout... Ils ont pour leurs pelotages Eau, jazz à tous les étages.... En quel honneur tout ça ?

— Quoi ? Vous n'savez pas ?

II y a eu

Une crue — Il le demande 1

Un désastre

Depuis Castres Jusqu'à Marmande...

Env'Ioppant

Montauban,

Noyant les Landes...

C'est l'plus fort

Des records 11 y eut deux cents morts.

Alors, n'est-c' pas, pour s'courir les

[misères,

Des comités d'charité

Se sont formés d'tous côtés Un peu partout des bals s'organisèrent

Au profit des indigents

Et si tous ces gens Sont par le jazz agités

C'est par charité

Car c'est une chose folle . Qu'il faill' toujours qu'on rigole, Qu'à chaq' nouveau malheur

Un monde de bat'leurs Viennent faire leurs grimaces Pour que les foules s'amassent

Et que le bon public Aboule son fric.

Un volcan

Trop bouillant Perd-il la tête ;

Que chavirent

Des navires Dans la tempête *,

Est-ce un vent

Enlevant

Hommes et bêtes ; Des fléaux, Air, feu, eau, Terre, en bas, en haut....

Alors, on voit, pour s'courir les détresses,

"Des comités d'charité

Se former de tous côtés ; Ventes, concerts, théâtres, bals, kermesses

Offrir des soirées d'gala

Aux gens qui/ sans c'Ia,

Ne seraient pas excités

De fair' la charité

Lorsque Lot et Tarn divaguent, Saint-Grenier racont' des blagues ; Quand l'Adour va trop fort, Dranem vient, et l'on s'tord ; Lorsque la Garonne est pleine, Marie Dubas se démène Et chant' : « Pedro I Pedro ! » Quand les gav's sont gros.

Pêle-mêl'

Vlà Doumel Ses gaudrioles ;

Fratellini, Les trois génies D'Ia cabriole ;

Vlà Tréki....

Et l'on rit Quand La Réole

Cadillac

Et Moissac Sont au fond du lac.

Que n'f'rait-on pas dans un but méritoire? Si Joséphine était là Eli' viendrait dans ces galas,

Et, de bon coeur, montrer ses fesses noires, Car les charitables gens Veul'nt, pour leurs argents, D'n'avoir pas à regretter ( D'fair' la charité.

Ali ! si Chiappe était un homme A nous le permettre, comme

On aurait vit' trouvé

L'amusement rêvé : Sur des p'Iouses accueillantes Une partouze — payante ■—

Quel succès c'eût été

Pour la charité !

Mais, parfois,

Le bourgeois, Qui paie sa place

A ces fêtes

Pour lui faites, Les trouve bêtes ;

Il n'rit pas

Et s'en va Car tout l'agace :

Auditions,

Attractions, Et inondations.

Et sa bourgeois' de lui dir' : Quand je

[pense Qu'à c' prix-là, chez Montagne, On aurait si bien dîné. Et le bourgeois, plaignant sa chère panse, De répliquer : T'as raison ! J'suis trop bon garpn ! Vrai, c'est à vous dégoûter D'fair' la charité 1

LE CHEVAL DE M. DOUMERGUE

On sait que les tribus indigènes algériennes ont fait cadeau à M. Doumergue d'un superbe cheval, magnifiquement harnaché, symbole de leur soumission.

Le Grand Caïd —■ c'est Gastounet — n'a pas été peu surpris de ce présent de choix et bien empêtré lorsqu'il lui a fallu ramener par la bride cette bête bien trop fière pour se laisser ainsi mener.

Par deux fois, le cheval échappa aux mains présidentielles, ce qui ne faisait pas l'affaire du Gouverneur général qui, sachant combien les indigènes sont superstitieux, connaissait que ces mouvements d'indépendance de la bête seraient interprêtés par ses donateurs dans un sens non équivoque : « Ils vont penser, Monsieur le Président, expliquait-il tout bas, qu'il n'ont eux-mêmes qu'un écart à faire pour être libérés

de notre joug et, demain, peut-être, nous aurons à réprimer des révoltes. »

M. Doumergue dut reprendre une troisième fois le cheval par là bride et le tenir serré.

Mais, rentré à Alger, il faisait décommander l'excursion du lendemain qui devait le mener très avant dans le Sud.

Peut-être craignait-il qu'on ne lui offrit un lion.

Les Lions de VA gênais

On sait qu'une lionne et son lionceau, échappés d'une ménagerie, se sont enfuis et cachés dans les forêts autour d'Agen.

Les gardes champêtres des villages" ont tendu de grands filets pour prendre les deux fauves -— les closeries d'Agenais — et les plus intrépides chasseurs du pays ne sortent plus sans leur Lefaucheux bien garni.

Enfin, la terreur règne au pays d'Agen et les pruneaux eux-mêmes n'y ont jamais produit de tels effets. C'est ce que nous appellerons la « foire du Lion ».

Les faux Millets

Grand émoi chez tous les. marchands de tableaux et amateurs do peinture au sujet des faux Millets, ces peintures signées du nom de l'auteur de \'Angélus et apocryphes.

On sait que le petit-fUs de l'illustre méconnu a joué une bonne farce à tous les critiques d'art et à tous les connaisseurs en faisant peindre par une sorte de génie dé l'art, nommé Cazot, des toiles à la manière du grand-père et en [les vendant très cher aux mêmes imbéciles (ou à leurs petits-fils) qui, jadis, dédaignaient les vrais Millets.

A Berlin et à Vienne, l'émoi n'est pas moindre qu'ailleurs : il paraît que l'Anschluss ne serait pas de Millet et que les pangermanstc ont été bien roulés.

Les Montaubans

du Nord et de VOuest

exagèrent

Deux villages répondant au nom de Montauban, l'un de Somme, l'autre d'ïlle-et-Vilaine, viennent de se manifester au Ministère de l'Intérieur pour être compris dans la liste des secours à donner aux communes inondées.

Le Montauban de Somme prétenc" qu'il a beaucoup plu, cet hiver, sut lui ; celui d'Ille-et-Vilaine déclare qu'au contraire il a été inondé de sécheresse.

M. Marcel Héraud, l'actif soussecrétaire d'Etat, a promis d'examiner sérieusement ces revendications.

JEAN BASTIA

...et si vous vouliez, Germaine, je serais voire petit Gaston...