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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1930-03-16

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 1109

Description : 16 mars 1930

Description : 1930/03/16 (A2,N28).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5504623h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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LA PSITTACOSE

Les Marseillais et les Méridionaux établis aux environs, émus des ravages dus à la maladie nouvelle connue sous le nom de psittacose, causée par les perroquets, ont décidé , d'exterminer ces grimpeurs, de les étrangler comme faisait£JVerlaine

— ce qui n'a pas empêché' le poète de mourir à l'hôpital.

Les marchands de disques se réjouissent car l'appareil phonogr'aphique n'est autre chose que l'application par la science de l'animal au végétal et au minéral du principe de répétition.

Déjà, l'automobile a libéré le cheval et l'a rendu aux plaines vertes et à la douceur des champs ; la Tour Eiffel a permis à la girafe île s'en retourner dans son Afrique originaire ; les concierges dédaignent d'encager ces charmants écureuils roux depuis qu'elles ont l'ascenseur, sorte d'écureuil gigantesque attaché à la cage d'escalier par sa queue

— je veux dire par une grande tige de métal.

THÉ A TRES

La reprise de "Cyrano"

Le Théâtre de. la Porte SaintMartin a repris Cyrano de Bergerac, la célèbre pièce tardicusarde d'Edmond Rostand.

Cette reprise a été marquée par quelques variations. La ballade du duel, notamment, a été modifiée. On sait, que Rostand avait écrit deux versions de ce morceau.

Celle de la création dont le refrain est:

A la fin de l'envoi, je touche J a paru, aujourd'hui, trop douce :'i M. Lchinann, directeur du Théâtre de la Porte Saint-Martin, qui a préféré y substituer l'autre : A la fin de l'envoi, je ferre. Voici, d'ailleurs, le' texte complet de cette version-ci :

Et donnez-vous la main. Je jette mon jeutre d'un air de Dire : Et, après tout, je m'en fous I... Je me fous pas mal qu'il se perde... Et je quitte mon manteau flou. Agile comme un vieux matou, Elégant comme de Fouquières, Je vous préviens, vieux Sapajou, Qu'à la fin de l'envoi, je ferre.

Que d'autres s'enschaupenhauerdent.'... Moi, je me bats — tel est mon goût — Et je traverserais la mer de Chine pour porter un bon coup. Vais-je vous transpercer le cou ? Ou la poitrine? Ou le derrière ? Non, c'est dons le ventre — il est mou — Qu'à la fin de l'envoi, je ferre. Il me manque une rime en «erde»... Mais l'orchestre joue un air doux, C'est pour me donner t Monleverdcn... C'est un musicien, savez-vous I Je ne le connais pa<s du tout... Mais il faut, de quelque manière, De ces huilalns combler les trous... A la fin de l'envoi, je ferre.

Manant, demande à:deux genoux Pardon à Dieu de ta misèreHardi je me fends, cadêdioai... A la fin de l'envoi, je ferre.

LE VRAI PRIX DES CHOSES

J'achète un pardessus, hier,

Mille francs... c'est pas c/icrt Et puis, j'vais au restaurant,

Un chasseur me le prend, Me le colle au vestiaire, C'est deux francs, c'est pas cher ! AH théâtre, je me rends, Une ouvreus' me le prend ; Pour me le rendre ell' requicit Quarant' sous... c'est pas cher ! Puis j'vais souper, en rentrant, A nouveau on m'ie prend ; Au vesliair' du cabaret. J'donn' cent sous... ce qui fait Qu'au bout de trois mois d'hiver Un pard'ssus coût' très cher.

Un vêtement Coûte vraiment Très peu de chose... Oui, mais, après, Ce sont les frais Que ça vous crée'....

Vous ach'tcz un' Citroën : :

27.000.... c'est pour rien 1 Ca boit huit litr's— c'est très peu ! —

27.000... c est très peu ! Moins coûteux que le'ch'min de fer..l

27.000... c'est pas cher ! Ça court, ça file, ça va...

27.000 oui, mais v'ia Avec tou's les band's \elpeau Sur la peau qu'ça vous oaul, Les mois d'maison de. santé

Où vous êt's transporté, Les honorair's du tnéd'c.in

Et du mécanicien C'est pas tant que 27.000

Pour une aulomobil'...

Ce n'est pas tant Le prix coûtant Qui soit quelqu'chose., Mais c'est, après, Les autres frais Que ça vous crée !

Un costum' de bains de mer C'est cent francs, c'est pas cher... Avec ça l'on prend des bains

A DeauvilV, mêm' pour rien... Mais si l'on entr' se sécher,

Un instant, au privé. Un' culotte, un simpl' revers Au ch'min d'jer, ça c'est cher ! Un journal ça coût' cinq sous...

C'est pas cher, entre nous, Ca vous donn' des faits-divers

Et des crim's pour pas cher...

Oui, mais ça donn' des avis

Qui, parfois, sont suivis :

A la Bourse on joue et v'ià

Qu'on est tout chocolat.

Cinq sous d'papier C'est peu payé C'est pas grand'chose... Oui, mais, après, Ce sont les frais Que ça vous crée !

Sur le boul'vard, un' rombière, C'est vingt francs, c'est pas cher... La chambr' de l'hôtel revient A dix ball's, c'est pour rien... Ca n'est pas citer, sur Vmoment, Mais après, comm' trait'ment, Un' petit' femm' qu'on écout' En pilul's, qu'est-c' que ça coût' !... Un prom'noir au « Moulin Vert' C'est cinq francs, c'est pas cher 1 Pour voir des jamb's et des seins C'est un' thuh', c'est pour rien \ Mais v'ià Mistinguett, un' fois, Et deux fois, et trois fois... Au deuxième acte, on la r'ssert... Ah ! c'concert, c' qu'il est cher !

Un p'tit billet De cent sous est Bien peu de chose... Oui, mais, après, C'est les regrets Que ça vous crée.

Et s'il vous plaît, 60.000,

Qu'est c'que c'est ?... Un grain d'mit I

Pour payer nos parl'mentair's,

60.000 c'est pas cher... Au prix qu'est le camembert,

60.000 c'est pas cher... El le moindre pot-de-vin ;

60.000'c'esf pour rien... (.'est pas cher s'ils ne dis'nt rien, S'ils sont sag's dans leur coin ; Mais ifen a des travailleurs

(Gardez-nous en, Seigneur \) Pleins de réform's et d'proiets Qui font lourds les budgets... S'ils pouvaient tous (tr'muets Ça vaudrait cent billets.

D'un députe

L'indemnité

C'est bien peu de chose

Oui, mais, après,

C'est tous les frais

Que ça vous crée !

Le Prince qu'on sort

i

// y a dix mois, j'ai connu

Florence, une modiste Qui avait un air ingénu

Et des gestes modestes. Nous échangeâmes des serments

Pour toute notre vie. Je lui offris Un faux diamant

Dont elle fut ravie.

C'était un bien beau jour d'amour

Que ce matin de Pâques. Depuis, pour lui (aire ma cour, J'allais l'attendre chaque jour

Tout autour

De la Tour

Saint-Jacques.

Il

Mais ses parents ayant pensé

Que leur fille Florence Belle l'était peut-être assez

Pour devenir miss France, L'ont présentée et d'un seul coup

Florence fut élue Ces messieurs sont des gens de goût

Qui n'ont pas la berlue.

Ils l'ont choisie au premier tour. J'étais bien heureux, quoique A cause de ce beau concours Je restai tout seul, tout un jour,

Tout autour

De la Tour

Saint-Jacques.

III

Elle est partie hier matin vers

Ce Rio-de-Janeiro Où l'on élit Miss Univers.

Ah ! plaignez ma misère. Si pour ce trop beau titre elle a

Jamais ta préférence Je l'aurai perdue — et voilà !

Adieu, belle Florence.

C'est l'orgueil qui perd nos amours

L'orgueil qui nous détraque. Pensant aux joies des anciens jours, Je suis là, seul, tournant autour Autour De la Tour Comme mi Jacques.

ItA CONQUÊTE DE L'ALGÉRIE

La terre où pousse la verveine D'un coup d'éventail jui à nous Et depuis c'est une vraie veine Pour tous les Bou-dou-ba-da-bou Marclidnds de tapis et de dattes, De cacahuètes du pays... 1830 est une date. : Depuis on en est envahi...

JEAN BASTIA.

— Vous entendez comme il ronfle bien ?

— Oui, je crois même qu'il va finir par s'endormir J