Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-08-07

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 07 août 1902

Description : 1902/08/07 (Numéro 3721).

Description : Note : date illisiblepage 1.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k550323z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/06/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74%.


LE P~OCÈS ~A~BOUK-DE S9GANE JUGE1~E~T-LES EKPOLSIU~S,-O~E LETrR~ DU GÉ~ÉR6L fl8 GAGLI~~ET

r:

D e a è e He MTe !!KE LEHRE QU_SE~RRL OE G&LUFFET ïje gouér~ de Ga)Iia'et adresse à notre Confrère, !c JOtO-Ma~de~ Débats, la lettre sui-

''VMte:.

LeSaoutiSOY.

Lri 5 '.Aux Champs.

Monsieur le Directeur du Jottr~a~

dGsDHbafa,

Lcrs même que, dans la déclaration pnMiée par le Jonr~a! des Débats, je n'aurais pas employé les termes juridiques exacts en.ce qui concerne la grâce dont a bénéficié Dreyfus, je n'en reste pas moins décide à me maintenir dans !a silence le plus absolu, ne voulant à aucun prix rallumer un incendie que j'ai contribué a éteindre en y consacrant toutes mes forces et tout mon pouvoir.

VeuiMex croire, Monsieur !e directeur, ~<& mes sentiments ires distingués. GÉNÉRAL GALMFFET.~ L'AFF&iRE HU~BERT

M. Laydct est venu de tr.ës bonne heure aujourd'hui a son cabinet. Il a longuement entendu M"Labat, avoué da Mme Humbcrt. ~M. Leydet. aia Hn de l'après-midi, a reçu !)a déposition de M' Poujaud, qui fut l'avocat ~csCrawford;

A L'!N~TRUCTtpN

M. André, jugo d'instruction, n'a pas ea<crereçu te dossier concernant l'affaire des .anarchistes de Puteaux.

Maugnan et sa maîtresse la femme Zouxer ont choisi M* Juatal comme défenseur. Ricjbourg et !a fomme Covct ont demaadë d&a eYocatsd'ofBce. `

LASUCCESStONDUTUtT

OnmandedeRouen:

A partir d'aujourd'hui, M. Cain, délégué de la Viile de Pari~ pourra commencer à ouvrir les viaitles armoires contenant lea coUections que M. Dutuit destinait au Petit-Palais. M. Gain sera assisté do M. Hurel, çommitsaire-priseur, qui évaluera les objets et des héritiers ou de leurs représentants. U estime que dans deux ou trois semaines au p!usla 'Vitte de Paris pourra être mise en possession .dotacollection.

M. Bonnat est arrivé aujourd'hui.

UN KRACH

]~0anousté]égraphie deMou)ins:

tje tribuna) de commerce vient da déclarer en failiite M. Batissier, banquier à Bourbon~Archambault, dont le passif atteint une comme ïort importante.

La nouvelle cause une vive émotion dans

?a région.

A PROPOS D'UMSWC!DE

M. !e capitaine do vaisseau en retraite F. .Satier, pncie du commandaut Barry, dont le .~Suicide, à bord'du 7'a~e, avait été attribué à des dissentiments avec son chef, l'amiral Servan, écrit au directeur de notre confrère :~a Patrie, une lettre qui réduit a néant les bruits qui avaient couru. >,

f. M. Gatiep affirme trë* nettement que le cuicMe du commandant.Barry ne peut être T~ttnbua qu~a ma)adie.neuFasthcui_que dont ~iBoùB'FMt depuis îongtëmps cet officier..

LES ËCRASEURS

.-CnmandedsTpwtcB: c

Un mUitairo a trouva monrahtsùr ta route ~ù/Muy un :cy<iste_qui Tenait d'être écrase ~af une automobUe. r

~p~ËE

Bien que !es signataires du manifeste lance par ia « Ligue de l'Enseignement libre )) ne soient pas tous de ïios amis, nous reconnaissons volontiers qu'ils ont place la question sur son véritable terrain. 'Comme itsie disent, avec une précision et une clairvoyance incontesta;Mes, c'est: !a liberté, même d'enseigner que l'on s'enorce d'étrangter aujourd~hui. Comme i!s l'ajoutent, en termes exceHents, « i! ne saurait non ~!us échapper à personne que, toutes jes libertés étant solidaires Hberté de

penser, liberté d'écrire, liberté depar-

jcr, Uberté de se réunir, e!!es sont foutesiengagées dans!acause de!a liberté d'snseignemest M; Et c'est encore avec raison, se)on tous, qu~!s s'adressent aux Hbrespenseurs, aux isràélites et aux protestants en même temps qu'aux cathodiques. jLes mesures arbitraires édictées par ~[. Combes visent peut-être exclusivement les ecclésiastiques de )a re]i~ion chrétienne. Elles atteindraient jurement, plus tard, !es croyants, de ''outes les confessions et ceux qui ne 'professent ou affectent de ne prd.~essér–aucune croyance,' si !a population française !es baissait s'accomptir ~ans protest~er~ sans ~e récrier, sans se dresser contre jes persécuteurs. Si les citoyens, égarés par les plus haineuses passions ou paralysés paria :S)oins justinée des épouvantes, applaudissaient à !a «poigne)) ministé Tie!!e ou courbaient trop compiaisamment l'échiné, i!s s'apprêteraient de ~cheux lendemains. C'est en potitique comme à table appétit vient en mangeant. M. Gom-

bes prendrait goût à !a violence. Et, après lui, d'autres' d'autres, les sectaires !e perdent un peu trop de vue, qui seront vraisemblablement tes adversaires de leurs prédécesseurs au pouvoir et qui n'auraient plus besoin de reculer devant les moyens dont on se serait déjà servi.

Les protestations actuelles; dont certains partis demandent la répression~ ne Seront pas seulement utUcs aux établissements congréganistes,–eUes demeureront, par leur exempte, une sauvegarde de!'idée de liberté.

_LÉON BAILBY.

VOfR A LA DEUXfJ~fB PAGjE La chronique de Xavier Pettetiar. Le Rat du Temps par Henr: DMvemôis. ?031 MVSTËfHEUSE

On~oustôléRhonedeyincon" J)es gardes au bois ont trouve pendu a ua chêne le cadavre d'un homme qui avait la mise d'un ouvrier. Comme on n'a trouvé dans ses poches que dos papiers insuffisants pour établir son identité, le commissaire do police a fait envoyer le corps a la Morgue. L'EXÊCUT!ON DES DÉCRETS Les expalslocs da ça matin

OnmandodeQuimpcr:

L'exécution des décrets d'expulsion des soeurs a eu lieu ça matin a Quimper et&Kerfeuteun.. L'opération commença & cinq heures du matin, par l'école de la rue du ChapeauRouge, a. Quimper. Une compagnie du 118' de ligne et quatre brigades de gendarmerie assuraient le service d'ordre autour de l'école; les rues étaient barrées. Bientôt une foule énorme s'amassa..

Le commissaire dut faire les sommations aux sœurs puis faire ouvrir les portes par un .serrurier. Apres quoi il pénétra daus l'école, natina le déeret'et apposa tes scellés. Les'opëratioas durèrent deux heures. Peu-' dant ce temps lafoule, qui était considérable bien que la pluie .tombât à torrents, cria «Vivota liberté! Vivent les, soeurs!" Vers sept heures les six sœurs do l'école sortent et se rendent chez les particuliers, Les forces militaires se dirigent alors vers l'école de la rue Sainte-Anne. Les portes sont gardées par de-nombreuses femmes qui ne reculent qu'après les sommations. Ou force lesserrures. Et à neuf heures, sous la pluie qui tombe toujours, une douzaine de sœurs, escortées d'une foule do manifestants, se rendent a la cathédrale pour prier, puis se retirent chez des amis.

Apres ces deux expulsions, le public va manifester devant la préfecture, puis devant chez.M. Le Bai~député.

Lesfôrcss militàiresse sont ensuite rendues à Kerfeuteun, où existe une école tenue par quatre sœurs. Lec choses se passent comme dans les deux précédents établissements. En somme, beaucoup de cris, mais pas de violences et pas d'arrestations..

On mande de Brest:,

M. Piehon, sénateur du Finistère, adresse une lettre a M. Combes pour appuyer les pro.testations des habitants de Locunole coatre la fermeture de leur école.

a II n'y a Sans le Finistère, dit-H, qu'une aeulë voix dont l'unanimi'te du. conseil' géhértl vous onverra certainement l'écho contre' tes mesures prises par. le gouvernement à l'égard des congrégations enseignantes'de

.femmes.

H Les républicains du Finistère y voieNt une atteinte profonde a une de .nos libertés !es p!u!t précieuses: Ja liberté do l'oBseigne.mëat. Et les catholiques, quelle que so.it l&ur 'opinion poKtique, cOhsidërent les mesures prises comme une atteinto directe, preméditëe, contre la liberté des cultes.s M. Pichon exprime l'espoir queM. Combes a voulu sans doute seulement mettre en mesure les congrégations de demander l'autorisation et qu'il permettrala réouverture des écoIetMa rentrée. BOURSE DES VALEURS Tendance jgë<)éra<e /ot.'r~e. M;nes sud-a/f;ca'nes fa/Mes. <

OnatrëSpeu tra.vaiUë aujou.rd'Hui et i'ailure du marché laisse a dësirerdu commencement a la fin de la séance. Cet état de choses est a regretter, car ceux qui ont encore des positions n la hausse eommeacontà s'impatienter. Quelque chose pourtant est encourageant.C'esi hier mardi qu'a eu !ieu l'émission des 155,000 obligations 3 0/0 du gouvernement général de l'IndoChine. Or, bien qu'aucun chffït'e officie! n'ait encore 6t6communiquÉ, noM croyons savoir qne les (iemandesont porte sur t,350,000 titres. Le Crédit Lyonnais aurait rec.u, à lui seul, des de'mandespourGSO.OOO'obiigations.. Nos Rentes françaises sont calmes )a Rente'3 O/.O perpétuel a.-t.OQ'j? i/2 etja Rente 3~/t.0/0 à 10) tO. Les Caisses ont acheté aujourd'hui 39,000 francs de rente 30/0 et 11,000 francs de rentes 3 1/20/0.. L'Italien est mou;'). <02,et le Bresii40/0 i889est revenu ~'72 65; Portugais 3 0/0,29 55. Exterieura espagnole, 80 85; on telégraptne'quë M.' Sagasta a annoncé qu'il allait quitter le ministère et ee retirer de la vie politique pour cause de fatigue. Séries ottomanes soutenues la série C :t3055et !asë)'i<;D.a2880. it Les EtabUssements de crédit ont été peu mou-' vemeniés. Aussi retrouve-t-on )a Banque de Parisà t,025, et le Crédit Lyonnais n 1,057; Crédit Foncier, 734 Banque franchise pour lecommerce et l'industrie,'2.4). -< Le Suez, s'inscrit n'3,935 et laThomson-Houston a 581. Tramways-Sud plusjonrds aïs?; EstParisiei',80. Gnz Parisien, 745; Omnibus moins bien :7S!. Métropolitain, 539.

Le lUo-Tinto est rest~ sans aH'ai''es on le retrouve à 1,078; Sosnowice, f,730. Quant-a la Briansk, eUo finit a 194; d'après un bruit qui circule, le conseil d'administration de cette dernière Société se serait adressé au ministre des finances de Russie, pour obtenir une révision complète de ]a gestion sociale; on ajoute que cette dëmandeaurait été accueillie. Survie marché en banque, l'action. Kertch rester 40 50. Le marché sud-africain est faible. Le ton des journaux tourne, on ce moment,~ un pessimisme quin'estpas sans causer une co'tai~s inquiétude. Aussi les cours sont-ils en .nouvelio réaction. Hand Mines, ~82 50; eoldHehjs, 19750; 'East Rand, 208 50; Chartered, 7t;. La.nine do diamants Do Beers est a 577 l'actioD, ordinaire, '<:oBtr9.68X50.

Q:t). ~i~

M' BARBOUX CONTRE M DE SAGAN L'aud/ence. L'/nïerrcgato/re et /es té~o~s.– Le fëqu/s/fo/'re et/es p/a/do~/es. -Lej'u.gemehf

L'affaire M" Barboux contre le prince de Sagan avait attire à !a onzième chambre correctionnelle cet après-midi une assistance considérable.. Des mesures extraordinaires avaient été prises par M. le président Pain; un service rigoureux était organisé. Des onze heures du matin la salle d'audience était archi bondée; les portes en furent fermées et la consigne donnée aux gardes fut de ne plus laisser entfer personne, pas même das journalistes,

L'audience est ouverte à midi précis. Les prévenus déclinent leurs noms et

prénoms

-1" Mârie-Pierre-Camine-AcInne, .~lëlie

do T~UcY~ctild de Pël'igord, prince :So

Sagan;

Guy-Aimé-Charles-Eugëne R&fi'ard de Marcilly..

On entend les témoins.

M" Barboux

M. Henri Barboux, arocat ;t !a. cour d'appel. –U y aura demain trois semaines je suis sorti d'ici certain d'avoir reçu des injures et de n'en avoir proféré aucune. Jo suis sorti du palais en compagnie da M" ~Sabattiej .et L'.nol..Citez moi j'ai chargé Je domestiqua d'aUer.jti~ chercher une v.oitu.ra.. Je suis descendu devant !a porte~j'aivu uu homme coiffé d'un chapeau de paiUe, une canue à'Ia. main et portant des moustaches « M. Barboux ? me dit-i!. Je voudrais vous consulter pour un procès. Votre nom ? Mon nom n'a rien afaire, rëpondit-it. De la part. de qu:. –D'un ami.–Son nom?

H n'a pas répondu et j'ai vu e)airement q.u'U mentait. J'ai mis fin à cette conversation ~dicute et fait un mouvement pour monter en voiture; un autra individu, un grand, se précipita vers moi avec.une te]ia force qu'ii butta contre un arbre sur ]e quai.

H prononça des paroles que je n'ai pas entendues et me frappa au visage avec uiM telle viofenceque'jo suis resté étourdi..

Mon domestique l'a saisi au miUau du corps et t'ajotô contre le mur.

Il le secouait rudement. Je suis intervenu et i! n'a pas a regretter mon intervention. Je lui demandai son nom. H cria « Prince de Sagan a. Je dis a mon domestique a Lâchez-le, a Je me rendis chez le procureur da!a République, qui chargea M. Roy d'une enquête. J'ai sn.par mon concierge que !e premier individu était venu fui demander l'heure a iaqueUe je 0 sortais, mes habitudes, par qu.eUe garej'aUais nia campagne, etc.) etc. ? Firmin Faure & Barboux. La chapeau est-il tombé?

R. Non.it areca une partie des coups. Je n'ai pas eu de bies~ufo a proprement parier, mais un coup. On entend mainten&nt divers témoina!, M. Millet, domestique chez M" Barboux; M. Cremer, cocher du fiacre; Mme Bénard et Mme Watteau, concierges. Mme Wataaié, marchande d'oiseaux. L'interroga~oît'e

On procède ensuite à l'interrogatoire des accusés. Le prince de Sagait raconte comment et pourquoi il s'est livré à des voies de fait sur la personne de M° Barboux.. M. de Marcilly raconte à son tour quel est le rôle qu'il & joué dans cette aU'àire. Le substitut duprôcureur de la République décla.re, lorsqu'on appelle les autres témoins,' Mme Marie Renard, M. Clairin, etc., qu'il n'admet pas l'audition de ces personnes~ qui n'ont nen à voir en cette aifaire.

M* Firmin Faure s'incline

Le réquisitoire

M. le substitut Matter reprend la parole il déclare qu'il doit apporter une appréciation morale sur l'àS'àire. –Dans ie'proces Bes:Qge,!es avocats de Mme du Gast avaient traee.un portratt sombre de M. Dèsinga. M'Barboux repondit par un portrait delà piaignaa'te qui était éiogieux pour sa beauté physique et qui ne l'était pas pour sa beauté morale. Les avocats de MmeduGast n'ont pas rep)iqu6,i)sten!tieBt pour sans importance l'incident dont !a presse qui sait se taire avec discernement, n'a pas parié.

Mme daGast a intenté uno action contre M. Barbonx. Ce'ûi-cl fut embarrassé pénib)ement et doutoareusement pour employer ses propres expressions. Jl devait'défendre ses ciients, M. Desinge, përe. qui a quatre-vingt-deux ans et M. Desinge, ïils, qui maintenaient !eurs afËrraationa alors M. de Sagan accomplit un acte héroïque. Mais comparons les daux personnes. M. Barboux n'est plus jeune; il cultive plutôt !a pèche a "la iigne et les muses, que les exercices athlétiques.

M. de Sagan est jeune et rebaste, or; ou i! n'y a pas de lutte ii n'y a pas d héroïsme. M. le substitat. (ait atHrèsbeau portrait de M. Barboux,une des gloires du Palais, et termine en disant quo M. de Sagan est un paladin qui a défendu l'honneur d'une femmeoutragéeen frappant un vieillard. Il demande la condamnation des deux in-

culpés.

PJaidoiries

M' Firmin Faure, en une longue plaidoirie, nous recommence l'histoire de la Femme au Masque il plaide plutôt le procès de'jadis que le procès d'aujourd'hui; U le fait avec éloquence. II demande au tribunal d'acquitter le prmce de Sagan ou de le condamner qu'à une simple amende. M*= Delayen présente la défense de M. de Marcilly, qui n'a fait qu'obliger son amideSagan. t Les débats sont terminés, M" Barboux demande à présenter quelques observation!.

II dit:.

Je suis témoin, je pourrais déposer des conclusions pour me défendre, mais je ne veux que dire quelques mots. M..Firmin Faurs a prétendu que j'avais pro-. duit des mensonges et' d~s calomnies, iJareplaidé le pt'OMS de ta neuvième chambre. M~ Firmin Faure réplique. Une joute oratoire s'engage alors entre l'ancien bàtoanier et l'%v$eat député, puis le tribu-

nal se retire dai~ là.salle de Ses délibé-

rations..

'Lojug'cment

A deux heures moins cinq, le tribunal rentre dans la salle d'audiences et donne lecture du jugement cond&mn~nt le prince de Sagan à 500 francs d'amende et !e comte de Marcilïy à 100 francs d'amende. Le jugement, copieux en «attendus N, rappelle, tout d'abord, les circonstances dan's lesquelles Mme.du'Gast cita M~ Barboux devant la onzième chambre, le 17 juillet dernier, et entendit sa poursuite déclarée non récevable parce que la cour, préalablement saisie,.n'a.vaitpas expres~fmeiltr(*serv<\ "action d<* p!signn/nt.e., Le jugement,pa.ssant ensuite à la scène des violences dont'M" Barboux fut victime: indique que M. de Marcilly ne pouvait ignorer les intentions de son ami. Relév&ntle délit de « violences avec préméditation à la charge de M. de Sagan et de <' complicité à la charge de M. de Marcilly, le jugement admet comme circonstances atténuantes en fave~de M. de Sagan l'intérêt qu'il portait à Mme du Gast et l'opinion qu'il pouvait avoir sur la sincérité de la plaideuse, protestant contre les allégations de la partie ad-

verse.

Autour ~et'aMdSence Les prévenus et les témoins. Le président veut faire évacuer la. salle Un jugement dont tout le

monde est satisfait.

Ce fut une chaude séance, à tous les points de vue; chaude, par l'élévation de la température, chaude, delà chaleur des diiscussions et des plaidoiries.

M" Firmin Faui'e fat violent, et incisif,: et a. plusieurs reprises, le président dut l'interrompre M" Barboux, de son côté, haussa quelque peu son verbe, Icrque, de sa voix aette et vibrante, il défendit les droits de l'avocat.

Quant au public, il était assez énervé ;` et à plusieurs reprises, le président Pain menaça de faire évacuer la salle a un moment, il donna aux gardes l'ordre de faire sortir tout le monde; mais le public s'étant calmé l'ordre fut retiré.

Mme Camille du Gast était venue, en toilette paille, recouverte de tulle noire et de dentelle crème un petit chapeau de paille, orné de rubans rosés et de roses blanches à la ceinture, attaché par un ruban noir, un face à main en or. ` Le prince de Sagan, au banc des prévenus, était ea redingote gris-foncé, en gilet blanc et'en haut do forme sa main droite; gantée de blanc caressait un jonc léger. M. de Marcilly portait une jaquette Cp;re, .un gilet blanc et une .cravate bleu fonc~&; çha.péaa hautdefornie. v M" Barboux était en veston noir et gilet blanc, en chapeau haut et cravate blanche. Autour de Mme du Gas~t, quelques très jolies femmes, auprès du peintre Clainn, cite comme témoin, Mme Marie Renard,. le modèle de la Feinweà~ Masque, en tbilétte très simple.~

M" Firmin Faure-put, dans sa.plaidoi!'ie, parler do l'incident do'la Fém/n~eaMMasqMf, mais le présidentPain.~e refusa' à entendre les témoins cités à ce propoit il s.'en tint à l'afFaire des voies de fait du; prince de Sagan contre M" Barbbui. Le substitut, de son côté, fut très cor-: rect; il s'employa à tout arranger et à calmerles adversaires; il jeta des nears surM~Barboux, sur le prince de Sagan, sur Mme du Gast; il requit cependant une condamnation légère, pour la forme. La condamnation) selon le vœu du substitut, ne fut pas lourde cinq cents francs d'amende au prince de Sagan, cent francs an comte de MarciIIv. C'est tout. /A ia.sortie

A la sortie, j'avise le prince, qui est rayonnant « Cinq cents francs, s'est-il écrie, c'est pour rien'))

Un avocat célèbre ajoute Mais, à ce prix-là, on va tout les jours pouvoir violenter ses avocats, s

PourM.Barboux.ilne voulait la mort de personne une condamnation si légère fût-elle lui sufSaait) pour le principe; il est donc satisfait.

-Mme Bu Gast, de soneôté, paraît enchantée elle n'a pas du toat l'air de vouloir soulever de nouveaux incidents; le temps calme les nerfs les plus tendus. Mme Du Gast part dans âne calëcha dont le cocher, le valet de pied et lés chevaux sont fleuris d'oeillets rouges. Le prince de Sagan et lé comte de Marcilly s'en vont à pied) de compagnie. Durant qu'au Palais on potine encore sur.cette affaire qui parait devoir être terminée ainsi le prince de Sagan, en eB'et.n'interjettara pas appel.

LA GRACE DE BIDAULT Une question. tranchée.– A la prison da Ia.Sa.nte. –L'heureux jour d'un condamné.

La question avait été bien inutilement agité~Qu M.DéibIer.joucrait-it de son couteau, se demandait-on ? A quel quartierTexécuteur des hautes-œuvres inaigerait-H la sombre guillotine pour faire passer de vie à trtpM ta coadama6 à~ort BM~uMÏ Le pra<

Même est aujourd'hui résolu, car M. Loubet vient d'épargner le châtiment suprême à l'assassin de Bondy. Bidault est gracié. Lorsque la directeur do la prison dé-là Santé, lui a faitconnaitra, ce matin, la mesure de clémence prise a son égard, le condamné. qui depuis quelques jours considérait avec épouvante l'approche du jour fatal, murmuta, d'âne von faible: –Merci, monsieur te directeur, pour la bonne nonveUe que vous venez de m'annoncer. Après le départ du directeur, Bidault sa promena de long en long dans sa cellule ne tenantplus en place. Une heure après un gardien lui apportait son repas en lui disant: Vous aUez manger de bon appétit? –Jelecrois.repondttBidautt. Tiens, reprit l'autre, en riant, c'est sur &pres 1'aperUif que!e Président de la République vous a payé ce matin. [' Son repas terminé, il écrivit deux lettres, l'une à son avocat, Henri Robert, .l'autre à sa maîtresse, Marcello Leboulleux, internée à la prison de OIermont (Oise). La commutation do peine dont Bidault vi.ent d'être l'objet, enfaisant un peureux, a cause bioa des déceptions. Jamais, en eË'et, tant de: demandes n'avaient été adressées aux magistrats du parquet de la Seine, au préfet et aux commiasaires de police pour avoir !e droit d'assister à l'exécution capitale attendue.; Dans quelques jours, Bidault sera conduit au Palais de Justice poury entendre la, lecture des lettres d'interinemont. On le transférera ensuite a la prison de Fresnes., en .attendant son dépari pour l'ile deRé.

M BMSSONMTM~AM

CHEZ M PAUL MEUMJER

La. libération du vin.– Ni congés ni Ucences. Un obstacle.

Quelques mauvais plaisants S'en vont racontant que M. Rouviër, après s'être rendu compte de l'impossibilité dd demander aux bouilleurs de cru les minions Nécessaires pour combler lo déficit, songerait sérieusement à rétablir le* droits sur les vins~ Ces racontars, est-il besoin de le dire, n'ont trouvé aucune créance dans le monde parlementaire, non .plus que dans la masse des consommateurs, `' r Non seulement il semble impossible qu'aucun gouvernement, aucun parlement puisse annuler la réforme démocratique que les consommateurs parisiens attendaient depuis si longtemps, mais encore il faut, et cela ne sauraittardër que toutes les barrières qui subsistent et s'opposent à la libération! entière do notre boisson nationaie soient détruites jusqu'à la dernière. C'est ce qu'a pensé l'un .des nouveaux venus de cette législature, M. Paul Meunier, député de l'Aube, qui propose à la Chambre de voter « la circulation libre du via naturel dans toute retendue du.territôirë, sans formaiités ni taxes de quelque nature qu'olles soient x. Quoi! s'écrieront nombre de nos lecteurs, le vin subit encore.des taxes? Parfaitement, et M. Meunier va nous le dire: –Tandis guenous noms eSbrçoBS deproduire duvin, la régie entrave par nuUe formaiitës ridicules !& libre ctrcutttiph, et par suite, la consommationduvin. Avnttt d'avoir te droit de charger un fût de vin sur âne voiture, il faut subir des chinoise-i ries administratives: congés, acquits, échanges~ d'acquits, passavants, qui entraîneat toujours des pertes de temps quand eUes ne se traduisent pas par des proces-vebaux et des amendes. pour la moindre erreur commise même voton-tairement.' Autrefois, quand les impôts ontetë établis, !e! vin était considéré comme objet de luxe.; aujourd'hui il est devenu uaaiimentde premier ordre, Lestemps sont changés it faut changer .la loi.i La rÉgie des vins n'existe dans aucun pays viticole civilisé. En ItaUe, chacun a ]e droit de,, *faire son vin, de l'expédier et ds le vendre libre-' 'mefit,où,quad,et comme bon fui sembie.H enëst; de même en Espagne, en Autriche, eh Suisse, enj Grec: etc. i' M. Meunierdëmande égalementia suppres-' sion de la licecce quifrappolas commerçants, d'un impôt de superposition. Gette proposi-' tion sera certainement accueillie avec faveur ~par les milHers d'intéressés; mais elle a ta' Tnalachanco de se produire au moment o{r M. Rouvier ne sait comment faire pour boucher les trous au budget.

,UN_VOL.?,r. Onnous mande d'Ivry:;

Des ouvrière, en revenant de leur traYai!~ ont dëcôuYert, cet après-midi, Nn coS'rè-fprt cYentré qui aYait été dërobô à descômmorCantsdela ville, MM. Poulenc frërcs. `

Le GR~E BE C~ULLON Sur ta. piste des coupables. L'état de

la victime.

Les agents de la Sûreté sont sur !a pieté des auteurs du vol et do ta tentative d'assassinat commis hier, avenue de GhatiIIon, 90,' sur là personne de Mme veuve Adnia, une e octogénaire qui demeure à cetteadresse avec ` ea aile, son gendre et ses petis-enfants. r Revemuede la terrible émotion qu'eUe a éprouvoe Mme Adnis s'est en ea'et souve- nue que les deux cambrioleurs qui se sont présentés chez elle lui avaient demandé si un 'Ii de ses petits-ûle.un apprenti électricien, ëtaitprésent.

Et bien qn~eïïe leur eût répondu négative- ment ils avaient pénétré dans l'apparte,ment. Les agents chargés de la recherche des coupables sont alors allés interroger le petitSis de Mme Adnis sur ses fréquentations habituelles. Us ont montré au jeune homme 'un .certain nombre de photographies de repris de justice.

Deux d'entre ellesont été reconnues par l'apprenti électricien comme étant celles de ~~l deux jeunes gens aveclesquels.il se trouvait '1 le soir dans uncàbaret de l'avenue d'Orléans et qui le questionnaient sur sa famille avec une insistance dontilne s'était pas ex- pliqué le motif.

Ces photographies ont été montrées à Mma Adnisqui areconnu ses agresseurs. Les coupables étant connus il y a lieu d'espérer qu'ils n'échapperont pas aux recher- chesdontitssontl'objet. L'état de Mme veuve Adnia, bien quej

s'étant amélioré, ne laisse pas, vu eoa grand

1 âge, d'iMpirer deajnqui~udes. 'y

UM ANN!VERSA!RE

y e

~es~~l~~ssle~s.~e~c~

La, Société des survivants. –Comment ëtle fut fondée. Le* deux troupes. Impressions d'un combattant.

Le 6 août 1870. il y a aujourd'hui même trente-deux ans, par une ardente journée, les troupes allemandes que commandait le pnnce royal de Prusse écrasèrent le Corps d'armée du maréchalde Mac-Mahon la'ba- taille do Frœsohwillor, qu'on appelle ausa! bataille do Wœrth, ou encore de Reich-' shoffen. Voilà trois villages sinistres tragiquement unis dana l'histoire. Dans la réalité, ces troi.s villages voisinent parmi les charmantes collines d'Alsace, sur les rives dal~ Sauer, aux champs fertiles et que parsèment les bouquets d'arbres et les fraîches houblonniëres.

.Reichsho.ffen! ce mot retentit dans les cœurs français comme un appel 'da clairon~ sonnant la charge car ce;nom d'une bataille toutes Jios troupes. engagées furent superbes de bravoure évoque, avant tout autre souvenir, l'imago des cuirassiers héroïques.' Un groupe se constitua l'an dernier aoua ce titre Sociétéifraternelle. des Cuirassiers do Reichshoa'en, pour tenter de solidariser tous les survivants des six régiments qui exécutèrent, le & août, ces charges épiques qui déjà semblent à aoa imaginations rele- ver plutôt de la légende que do l'histoire. Cette Société, désormais fortement ,co'nsti-, tuée c'est entre ses membres un lien .solide que d'avoir vécu de toile!: heures cota à. côte commémore aujourd'hui avec solennité l'anniversaire de la bataiDe. A onxe heures, ce matin, un service religieux !a réunissait & Notre-Dame, au cours duquel. S. E. le cardinal Richard bénit l'étendard de la Société. A la suite de l'assemblée générale, convoquée pour cinq heures, un banquet aura lieu ce soir au (jràad-Véfour, soua la présidence probable du colonel Boinot, qui était lieutenant lors da la charge. Ua spectacle-concert terminera lasoirëe.. Le président du comité des Cuirassiers de ReichshofTen,M. Georges Brunet, étant hier à la campagne, je m'adressai à M. Adolphe Belœil pour obtenir des renseignements sur la Société dont il est le très dévoué secrétaire, et sur les réunions d'aujourd'hui, me promettant bien de proËter do cette occasion pour lui arracher des anecdotes, des impressions sur la part qu'il prit aux charge: d)t 6août.~

.Un,' homma.gëant

M. Bolœil a la tailla et la carrure du oui" rassier: encore très jeune d'aspect, malgré ses cinquante-six ans, l'allure martiale, 00 devait être ua beau garsau tempi! ou il sabra. parmi les a côtes de fer n. Et cela ma réjouit c'eût été u:i désappointement si je l'a~ vais vu de taille moyenne; car, dans nos cervelles, ces héros de Rëichshon'on, avec le temps, ont « grandi o. Dans le môme sentiment que Victor Hugo voyait les cavaliers do Napoléon a Waterloo, noua imaginons cet cuirassiers de 1870 « C'étaient des hommes géants sur des chevaux colpaaes ') disait le poète, dans les .Mïserà~ës.

Gomme j'interroge le aeerétairetur les dé. butsdelasociété: EHe\a été fondée, repond enrésunie M.Brunet, grâce à l'initiative, à la persëvérahca d'un de nos camarades du 9' cuirassiers, Charles Staub. Elu tout d'abord préstdetit, il demiseionna bientôt pour céd&ria place & mou ami Brttnet, qui, te jour de la bataiUë, était comme mbi-mêmë maréchal des logis 'au 1"' cuirasaiers. Le 12_m)ti de l'an dernier nous donnions notre premi&re réunion; mais lasociêtêne fut conttituée qu'à la réunion du ~2 juin. 'Nous ayons célèbre notre premier anniversatre moins soleNnëHemont~quë nous' ne ferons demain. L'an passe le 6 août 75 survivants~etaient réunis au banquet organisé dans les salons de l'Union 'des; Soeietës re-gimentàirea, Maqùèlle' aou~adhérons. Ce jour-la les an.ciens. de la brigade Miche! fraternisërent avec leurscamarades de la division de Boanemams. On se rappelle sana doute que les première chargèrent, Ters ùna heure et demie, Btir Morebrona, ou aoudain, tit se heurtèrent dans la graad'rue du villaga à desbarricadez. Une pluie de balles massa-.cra ces cavaliers arrêtea dans leur élan, impuissants. « Comment donc sont-ils venus?'* u demandait Barrès à uno vieille femme dt< pays. « Avec de .grands gestes, reprend-il elle.me marque tous les points de l'horizon, puis de ea mainse couvre les yeux. Ils venaient de partout, brisés, fous,connaissant leur destin, cauchemar et tourbillon. Lee Allemands, quatre minutes à l'avance, sentirsjtt !aterretrefnbler.);La division de Bonne- mains, çompreMntles: 2', et 4'régiments, fut sacrifiée; sciemment, vars troia heures et demie, pour empêcher l'endem~do ` déborder notre droite ;etpormettre d'organiser la retraite..

Çea deux troupes de brave<,sont rouniee jamais dans une gloire commune.

Demain.jour.antuyersairo.ditM. Belœi! un de Nos camarades, M. Bonnot, du_3", ~époeera aux monuments do Morsbrona et do Reiehshoa'endeux belles couronùos de perles qui portent au milieu une branche do laurier et ausst une banderole tricolore avee.cM mots « Les Cuirassiers de ReiçhsIioRen à loura camarades morts pour la Patrie, a

QMiqMB~bnTenîr?

Je prie M. Beloeil de vouloir bien me conte? quelques souvenirs personnels sur la charge de !a division de Bonnemaiha. D'abord, il' as fait «tirer l'oreille!). n y auraittrop de choses à raconter; je nesauraislesquelleschoisir.

Mais j'iBBiste, je pose dos questions, etpea à peu mon interlocuteur revit en pensée ces heures tragiques et sublimes. Alors il se prend à narrer, sans ordre, su hasard des impressions qui surgissent. -–Je rapporterai ici quelques épisodes, quelques détails carac* téristiqnes avec le souci de reproduire bien plus !es impressions du narrateur que sea paroles textueUes.~

–Eh bien dit-il, puisque tout cela vous intéresse je puis vous assurer que j'ai vu la mort de bien près un~ balle a coupé ma ju- a gulaire et tué un homme derrière moi. Plut tard, d'ailleurs, à Sedan, ma jument futtuoa sous moi et j'ai ou lacuisae traversée d'une

balle. r~'

Dauaquel ordre etiez-vous disposés aw cours de la charge de Reichshoffen? –'Nous chargions par eacadron l'un apret