DES SALONS. m
dront racine sous cet abri, avec une docilité merveilleuse. Prenons pour exemple un gracieux Opuntia nain, et séparons une de ses petites raquettes, en la coupant à sa base avec un canif bien tranchant. Si vous mettiez cette raquette en terre comme bouture, au moment où vous venez de la couper, la surface de la blessure en contact avec la terre pourrirait et n'émettrait aucune racine. Vous aurez donc bien soin de laisser la bouture posée à plat sur l'un des dressoirs de votre étagère, pendant deux ou trois jours, afin que cette plaie éprouve un commencement de cicatrisation ; alors seulement vous la planterez comme si elle avait déjà des racines, et, en effet, elle ne tardera pas à en avoir. Pour vous en assurer, vous n'aurez pas besoin de la déterrer, comme font les enfants qui, lorsqu'ils ont mis en terre un haricot, le déterrent une ou deux fois par jour pour voir s'il se dispose à germer, de sorte qu'il ne lève jamais ; dès que votre bouture aura bien pris possession de la terre du pot par ses jeunes racines, elle ne manquera pas de vous en avertir, en donnant à sa partie supérieure naissance à do petites raquettes. Chez une plante quelconque, multipliée de bouture, l'accroissement do la partie supérieure est lo signe le plus certain de l'existence des jeunes racines. Toutes les plantes grasses naines du jardin sur l'étagère se bouturent comme l'Opuntia, en ayant soin de laisser les parties qui doivent être bouturées se ressuyer au