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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1929-12-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 15 décembre 1929

Description : 1929/12/15 (A1,N15).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5498343q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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iUSTOtiltflES ET GOJPïISSIOIlS

C'est une habitude néfaste que nous avons de~pâyer les médecins quand nous sommes malades.

Les Chinois font des rentes à leur médecin pendant le temps qu'ils se portent bien. Ils cessent de le payer dès qu'ils sont malades.

.Alors, forcément, le médecin s'emploie à les guérir pour qu'ils reesmmencent leur paiement. Naturellement aussi, les remèdes sont gratuits. Et, naturellement encore, le médecin n'ordonne pas de remèdes inutiles, alors que dans notre pays, où c'est le malade qui paie ses remèdes, les ordonnances médicales sont aussi longues qu'un mémoire de plombier.

Je suis persuadé que, du jour où cela changera, les épidémies notamment disparaîtront, parce que si toute la nation' devenait malade, ce serait la ruine du médecin.

Pour parfaire ce nouveau régime, il faudrait ajouter que chaque fois qu'un de ses malades mourrait, le médecin pendant quelque dix ans, devrait verser une rente à la famille.

Réfléchissez à ce système, et dites-moi s'il ne vaut pas mieux que celui que nous employons actuellement.

C'est comme pour les Conseillers municipaux, par exemple ; sauf ceux de Paris, les autres exercent leur fonction gratuitement. Ce n'est pas cher, mais c'est encore trop cher, parce, que nous leur permettons, en les investissant, de voter des budgets, c'est-à-dire d'engager des dépenses que nous réglons. Il faudrait, au contraire, leur payer des primes chaque fois qu'ils diminue.raient nos budgets ; leur verser, par exemple, un décime par chaque franc d'économie, en un mot les intéresser à, notre bien être.

De même, les députés ; si, demain, la nation décidait qu'elle ne paie plus ses élus, mais qu'elle leur consent des commissions de un dixième sur chaque diminution du budget, soyez sûrs que nos députés auraient vite trouvé quatre cent millions de réduction budgétaire pour rattraper au moyen du dixième promis, les quarante millions que nous coûte la Chambre chaque annéej Même pour toucher le double, ils seraient bien capables de nous voter un budget de huit cent millions moins cher que l'autre.

Nous sommes a une époque où tout le monde touche des commissions ; nous vivons sous le signe de la ristourne. Nos élus sont des hommes d'affaires, comme les aulres.

L'YONNE ET LA SEINE

On sait qu'une querelle vient de maître chez les géographes à propos je l'Yonne et de la Seine. Ce ne serait pas la Seine qui serait le fleuve, mais l'Yonne, son débit d'eau étant à Montereau — lieu du confluent des deux rivières —

de beaucoup supérieur au débit de la Seine. -

La Société de-- Géographie est saisie de la querelle et certains de ses membres demandent que la Seine soit débaptisée depuis Montereau jusqu'à la mer.

Cela n'irait pas sans entraîner de graves difficultés dont la plus importante serait à coup sûr l'obligation, pour le département de la Seine de changer de nom. Il ne pourrait même pas prendre celui d'Yonne, qui est déjà retenu.

De même, la Seine-et-Marne devrait s'appeler Yonne-et-Màrne ; la Seine-et-Oise, Yonne-et-Oise ; la Seine-Inférieure, Yonne-Inférieure.

Également, devraient changer de nom, en partie tout au moins, les villes qui s'appellent Châtillon-surSeinè, Nogent-sur-Seine, Bàr-surSeine, etc..

Le Secrétaire général de la Société de Géographie a pensé qu'il serait peut-être plus simple de débaptiser les deux cours d'eau en aval de Montereau, et d'appeler désormais Yonne celui qui, jusqu'ici s'appelait Seine, baignant les villes de Châtillon-sur-Seine, Barsur-Seiric, Romilly, Pont et Nogentsur-Seine, et d'appeler Seine la rivière qui prend sa source à Chftteau-Chinon (Nièvre) et qui passe à Coulanges, Auxerrc, Joigny, Villencuvc-le-Roi et Sens.

Cette solution permettrait de ne pas débaptiser les départements de Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Seine et Seine-Inférieure.

Quant au département d'Yonne, il n'y aurait plus de raison de l'appeler ainsi. Il prendrait le nom de Seine-Supérieure, ce qui ne serait pas pour le vexer.

IHAUD LOTY FONCTIONNAIRE

Mlle Maud Loty est nommée conservatrice des mots historiques au Musée de l'Armée. •"■

La fin de l'Octroi

Au moment où l'on parle de supprimer l'octroi, les octroyens font du zèle. Ils ont fait, produire en novembre 1929, exactement G millions 587.520 fr. 58 de plus que pendant le mois correspondant de 1928.

Que vont devenir demain les octroyens désaffectés? Ils ne savent rien faire d'autre que ce qu'ils font.

11 faudra cependant" trouver à chacun d'eux une situation i-douane.

Les vieux, on pourra, peut-être, les faire entrer à Pont-aux-Dames, en qualité d'ex-acteurs.

Ceux qui sont photogéniques, pourront évidemment faire du cinéma, comme tout le monde ; de même, les calligraphes pourront entrer dans les perceptions pour remplir les rôles

La fouille est la spécialité du gabelou. Quelques-uns trouveront peut-être à s'employer du côté de Glozel.

Les autres... il leur restera la resssourec, comme à M. Rousseau, le douanier, de faire de la peinture.

LES MARCONI SANS FIL

Le Vatican se modernise, M. Marconi vient d'y installer la T. S. F.

11 sera très difficile de lire demain, au Vatican, les versets de l'Ancien et du Nouveau Testaments pendant que la T. S. F. fonctionnera. Comment, en effet', prendre au sérieux toutes les voix entendues çà et là dont parle la Bible, et celles de l'histoire de Jeanne d'Arc.

Jusqu'Ici, le Vatican était relié sans fil avec la Divinité elle-même ; mais il avait dû se servir du truchement des illuminés, des voyants, des saints, qui faisaient fonction d'interprète^ entre l'esolérique Dieu et les conciles exotériques.

Ces truchements ont porté toutes sortes de noms. Les plus à la mode sont aujourd'hui ceux de Jeanne

— Qu'est-ce qu'il vous arrive ?

— Ohl rien, je veux simplement savoir pourquoi mon moteur fait taf-iaf au lieu de teuf-teuft

d'Arc et de Soeur Thérèse de Lisieux. Désormais, grâce au sans fil de M. Marconi, le Pape pourra capter tout seul les ondes extra-terrestres et communiquer directement avec les célestes bureaux. Soyons persuadés que. cela vaudra mieux, car les papes sont des hommes intelligents, cultivés, el. qui n'admettront pas (le but eh blanc n'importe quelle sornette pour une vérité.

Au Panthéon

Le héritiers de Victor Hugo, ayant enlevé de force les restes de leur aïeul des caves du Panthéon, l'Académie Française demande que Paul Valéry y soit inhumé tout de suite.

C'est le premier poète auquel un tel honneur aura été fait de son vivant.

La Pleine Lune

On annonce pour le 25 janvier prochain, le retour à Paris de Joséphine Baker.

L'abbé Gabriel fait remarquer, dans l'Intransigeant, que la pleine pine tombe précisément ce jour-là.

UN GRAND BIENFAITEUR

A la Sorbonne, cette semaine, a eu lieu une grande cérémonie à l'occasion de la mort de Frite, fameux chef de cuisine de Charles X. qui a donné son nom à la meilleure façon d'accommoder les pommes de terreDiscours de MM. Paul Reboux, Curnonsky et Prospcr Montagne.-

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UN DÉBUT A L'EMPIRE

MM. Dufresnc et Varna, directeurs de l'Empire, ont signé un contrat avec M. Almazian, dit Alhiazoff, lequel débutera Avenue de Wagram dès qu'il sera sorti de prison.

Le partenaire d'Almazoff sera M. Benoist, ex-commissaire de police.

Ces deux artistes préparent, un numéro sensationnel du genre Buffalo-Bill : M. Benoist, jonglant avec des sabres de sergent de ville, les plantera dans une planche de sapin encadrant le corps de M. Almazofï qui sera ligoté et maintenu par des poucettes.

Leur numéro est tout à fait au point. Voici deux mois que ces duellistes s'entraînent, chaque jour, dans les locaux de la P. J.

Un pied-à-terre à 250 mèlrei

NEW-YORK. — A louer pled-àterre au 84* étage du building qui vient d'être édifié dans la 17« avenue. JEAN BASTIA.