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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1929-12-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 décembre 1929

Description : 1929/12/01 (A1,N13).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5498341w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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Oiseaux dé Massage

Trentertrois départements français -viennent d'élire leurs sénateurs.

Nos nouveaux pères-conseils ont trouvé dans leur courrier la chanson que voici, que nous nous sommes fait un plaisir de leur envoyer :

L'honorable Monsieur Boivert,

Sénateur de Marne-et-Corrèze,

Etait an homme encore vert

Mais éprouvant quelques malaises.

Après longue auscultation,

Son docteur lui dit : « Ce qui cloche

C'est votre circulation

Qui se fait mal du côté gauche».

— Ça ne m'étonne pas, docteur, Car je suis un homme de droite. Donnez-moi, dit le Sénateur, Le nom d'une drogue adéquate.

— Non, je ne vous droguerai pas. Viltel, viande rouge... Amour : sage l Et j'ordonne, avant le repas

DU soir, chaque jour, un massage.

Monsieur Boivert s'écria : Oh 1 Crétin 1... — à lui-même il s'adresse — J'aurais dû, quand j'étais là-haut Demander au docteur l'adresse D'un bon masseur. C'est important I Il faut que je lui téléphone. Il avise un bar à l'instant, Commande un sirop qu'il siphone, Court à la cabine : « Allô !... Quoi ? Le docteur est sorti ?... Dommage ! » Il revient au bar, et d'un doigt Distrait, feuillette les images D'un illustré, quand, tout à coup, Il voit à la dernière page, Des réclames bien de son goût : Massage, massage, massage !

Lia, massage, trente-trois

Rue Cadet ; Amélie, massage

De deux à sept, vingt, rue Langlots ;

Anlinéa, quatre, passage

Pigalle, massage romain ;

Lucetle, six, rue de Carthage,

Massage au gant et à la main...

Massage, massage, massage I...

Massage électrique, Circé,

De deux à sept, huit, rue Le Nôtre...

Il était bien embarrassé

D'opter pour l'un plutôt que l'autre.

Appelant le patron du bar,

Il demande les dés, plus sage

Trouvant de faire un Zanzibar

Pour choisir entre ces, massages.

Le sort élit Madame Hébé Huit, rue des Martyrs. Il y sonne. Il est vraiment très bien tombé .- Il rencontre là dix personnesMasseuses pleines de vigueur Qui, pour le masser, se disputent... Tant qu'il doit faire un as de coeur Pour les régler à la minute. Il se sentit tout guilleret Après la première séance. Déjà le remède opérait. Ah I ce Docteur !... quelle science I Au second massage, travail Plus pénible à l'atterrissage... Mais au bout de vingt jours... aye 1 aye 1 Ça n'avait plus rien du massage...

Sa vieille bonne, un beau matin, Dut quérir le docteur d'urgence, Qui vint, et devant l'oeil éteint au père conscrit en enfance, Dit : « C'est grave I II est tout pareil A quelque salade trop cuite.

Téléphonez vite à Rueil

Pour qu'il soit admis tout de suite !t

On l'y mena. Les bois profonds

Etaient roux. L'automne, c'est l'âge

Où l'arbre s'effeuille, où s'en vont

Où vont les oiseaux de passage

Ce fut la même saison

Qu'il fit (selon l'antique usage)

Son entrée à la Malmaison

Où vont les oiseaux de massage...

A L'ODEON

En raison de la recrudescence de grippe dans le 6° arrondissement, le Théâtre national de l'Odéon, à qui deux revues consécutives ont appris à modeler ses programmes sur l'actualité, vient de mettre en répétitions la célèbre pièce d'Octave Feuillet : « L'enrouement d'un jeune homme pauvre. »

LE POURBOIRE

Le Sénat vient de voter une loi réglementant le pourboire.

On sait que nombre de gens ne sont payés de leur travail que par la « bonne-main a comme disent les Italiens, le « batchich » les Turcs : tels les garçons de café, de restaurant, les- chauffeurs de taxis.

Un de ces derniers alla, récemment, chez son percepteur pour régler sa note de contribution et lui dit :

— Est-ce que vous acceptez les pourboires, monsieur le Percepteur ?

^ Le publicain de se fâcher, comme l'on pense, et de répondre hargneusement :

— Non, monsieur !

Alors, le chauffeur qui avait étalé une nombreuses menue monnaie de

cuivre ou de nickel sur la tablette du bureau :

— Si vous n'acceptez pas lés pourboires, je ne puis pas vous payer vos contributions... parce que tout cet argent, que vous voyez là, c'est des. pourboires.

Et, remettant la monnaie dans sa poche, il s'en fut.

Rigaudin en chair et en os

Les mânes de Rigaudin ne semblent pas devoir connaître de sitôt le repos éternel auquel ils ont droit ; le nom même de la victime rappelle impérieusement le profil au nez relevé du célèbre comique de cinéma, qui le premier a usé de la formule « en chair et en os ».

La police qui croyait avoir trouvé le coupable chez un coupeur de fourrures de la rue Saint-Gilles, est obligée de procéder à de nouvelles recherches, Almazian ayant donné comme alibi que, le jour du crime, il était tailleur.

Les surprises de la police planent aujourd'hui sur toute la corporation des tailleurs en général et des tailleurs bulgares en particulier.

La victime, abandonnée, à la consigne de Lille, lui apparaît comme un laissé pour compte des petits tailleurs.

O'

Le Perdreau est sauf

La guerre est terminée, cette année, dans les départements de Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne pour le perdreau. Un décret vient d'embusquer ce volatile.

Le perdreau est rare et il convient de l'économiser.

Les autres oiseaux, poursuivis par le plomb du chasseur, font ce

qu'ils peuvent pour dépister la mort et attendent anxieusement que paraissent dans les journaux le décret mettant leur catégorie propre à l'abri.

Chaque matin, la gent plumée dévore l'Officiel cuidant — cuicUidant, comme disent les petits moineaux — y lire l'annonce souhaitée.

Les pierrots en pâlissent de peur, les grives tremblent d'espoir et les alouettes s'interrogent l'une, l'autre...

— Alouettes, rien de nouveau

La Chanson des Aventuriers de la Chambre.

De la faune parlementaire,

C'est nous les faons gais el joyeux.

Nous qui, de tous les ministères, '

Sommes les étais el les pieux,

Dont on fait des sous-Secrétaires,

Un beau four, en attendant mieux.

Avec Daladier, tout de suite,

On était huit ;

Mais, lorsque Clémenlel survint.

On était vingt.

Clémentel se dit, bon apôtre,

En distribuant à gogo

Un portefeuille à l'un, à l'autre,

Aux centre-gauche, aux radicaux,

Mariant « le nôtre » à « le vôtre » :

— Je triompherai tout de go.

Par Clémenlel, on fut, quel bluff I

Plus de dix-neuf ;

Et puis, on est, grâce à Tardieu,

Quarante-deux.

El il en nomme, el il en nomme... Tous les groupes ont leur content... Quarante-deux, c'est une somme, Jamais nous n'aurons été tant 1 Quaranie-deux, comme un seul homme Qui le soutiennent en votant.

On est, avec André Tardieu,

Quarante-deux.

Demain, avec Briand, je sens

Qu'on sera cent.

Et quand sera Briand à terre, Son successeur aura des las Et des tas de sous-Secrétaires, De sous-Secrétaires d'Etat, Pour prévenir son ministère Des complots et des attentats.

Et celui qui, après, viendra,

Appellera

Tous les groupes à la rescousse...

On sera tous.

LA PROHIBITION

On sait qu'un grand procès est engagé à New-York contre un célèbre antiprohibitionniste qui, sous toutes formes : pharmacie, parfums, eaux minérales, avait trouvé moyen d'inonder l'Amérique de tous alcools.

Aussitôt que la fraude fut découverte et que le scandale éclata, les fervents de la « prohibition D burent un grand verre d'eau pour se remettre de leur émotion en déformant à leur usage le célèbre vers de « Tartuffe ». Cachez, ce vin que je ne saurais boire JEAN BASTIA.

EXÉCUTION

— Que préférez-vous, la pendaison ou la tête coupée ?

— Veux permettez que j'essaie les deux ?