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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1929-11-24

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 24 novembre 1929

Description : 1929/11/24 (A1,N12).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5498339t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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1» ANNÉE. — N* 12.

JOURNAL HEBDOMADAIRE

Directeur : JEAN BASTIA

Dimanche 24 Novembre 1929

l'AYUmOÏ DWIEHT CHOSE SÉRIEUSE

Où est-elle 1 En bas.

Où doit-elle être ? En haut.

Ce que comprenant très bien, le gouvernement de M. André Tardieu vient de décider qu'aucun appareil ne serait plus livré aux pilotes sans avoir été expérimenté pendant dix mille kilomètres par les constructeurs.

Quand le directeur de la firme aviatique et l'ingénieur auront accompli, sur tout appareil nouveau, un raid permettant de vérifier tout le mécanisme de l'avion, celui-ci sera reconnu bon pour le commerce (ou pour la guerre, qui est un genre de commerce aussi}, et des pilotes civils ou militaires pourront s'y aventurer.

Oh estime, en effet, qu'il y a lieu de préserver le plus possible la vie si précieuse de nos pilotes.

La volaille réfléchit !

Les oies, dans le Périgord, les dindes, dans la Bresse, tous ces jours-ci sont soucieuses. Elles ne savent quoi penser. Et les pintades s'interrogent.

Toute la Volaille se demande pourquoi, tout à coup, on l'engraisse comme ça.

Elles regardent l'Homme en dessous, l'observent.

11 n'a pas l'air, pourtant, plus mauvais qu'à l'ordinaire. Mais pourquoi se fait-il meilleur ?

Selon les Botes idiotes, qui peuplent nos basses-cours, l'Homme a été créé et mis au monde pour leur donner à manger. Elles le considèrent comme un animal domestique.

Mais pourquoi l'Homme, dès novembre, double-t-il les rations ?

Et que veut dire, chez lui, tout cet approvisionnement de truffes ?

Pour les Bêtes, la Truffe, c'est Deuil.

Jamais il ne viendra à l'idée d'une dinde qu'une truffe puisse donner envie de déboucher une bouteille de Champagne, par exemple.

Si la truffe est deuil, qui est-ce donc qui va mourir ?

— Pour moi, dit l'Oie, je ne me suis jamais si bien portée I

— Pas moi I pense la Dinde en caressant sa panse.

C'est qu'elles ignorent que d'autres oies, d autres dindes sont mortes, il y a un an, il y a deux ans, il y a cent ans, vers la même époque —■ pour Noël — Noël, fête de la naissance, pourtant ; — parce que ni oies ni dindes ne sont jamais revenues pour dire ce qui se passe, au-delà du monde.

LA SAINTE-CÉCILE

Vendredi, à l'occasion de la Sainte-Cécile, les chansonniers de Montmartre ont offert chez Mme Cécile Sorcl, une grande gerbe de fleurs en gage de reconnaissance

pour toutes les occasions que la grande artiste leur procure d'écrire des couplets qui font rire. ' La comtesse de Littré (en religion Soeur Cécile) les a reçus de profil, dans une de ses attitudes les plus nobles, avec des paroles émues, empreintes d'une sorte de lassitude et d'accablement, mais qui ne contenait rien moins qu'une invite à prolonger indéfiniment leurs habituelles plaisanteries.

Elle a dit notamment : <t La loi de la diffamation peut bien être votée par le Parlement, je vous jure bien, Messieurs, que je n'userai jamais de cette arme contre vous. »

De son Village

Mlle Lucienne Givry a une nouvelle bonne, adjointe à sa cuisinière, qui est bien « de son village ».

L'autre jour, la cuisinière dit à la petite bonne :

— On apportera, tout à l'heure, une salade. Vous l'accommoderez avec cette sauce que j'ai préparée et vous la servirez avec les viandes froides.

Puis, la cuisinière vaqua à d'autres occupations.

Sur ces entrefaites, on sonne à la porte de l'office. La commise de la fleuriste vient livrer un amour de petit jardin japonais, avec une petite maison de porcelaine, un petit pont de porcelaine, un Japonais de porcelaine, une cigogne de porcelaine, qui était probablement un ibis... et un arbre nain.

La petite bonne, cuidant que c'était la salade annoncée, coupa

l'arbuste en'^ petits morceaux, le mélangea à la vinaigrette préparée et le servit avec les viandes froides. Il ne resta plus à Mlle Lucienne Givry que la ressource de mettre la scarole à la place de l'arbre nain, auprès du pont de porcelaine, pour donner de l'ombre à la maison de porcelaine, au Japonais de porcelaine et à la cigogne de porcelaine — qui était probablement un ibis.

La Sainte-Catherine

Lundi 25 novembre, pour la Sainte-Catherine, Mlle Mistinguett parcourra les rues de Paris coiffée du traditionnel bonnet jaune des catherinettes.

On sait, en effet, que Mlle Jeanne Bourgeois (dite Mistinguett), est née à Enghien en 1904.

LES DERNIÈRES CARTOUCHES

La Société Amicale des P. D. de Paris (Précieux Distingués) convie ses membres à une réunion privée qui aura lieu demain lundi, à 21 heures, dans le sous-sol de la Petite Chaumière. (Entrée par derrière.)

L'ordre du jour est le suivant :

La guerre municipale contre les vespasiennes.

Enlèvement prochain de la dernière vespasienne du boulevard des Capucines.

Moyens de défense.

On peut s'attendre, prochainement, à des troubles sur les Boulevards.

Le Syndicat des terrassiers a reçu des propositions alléchantes de l'Amicale des P. D. de Paris dans le but de faire éclater une grève chez les ouvriers de la voirie.

Déplacements et Villégiatures de nos Abonnés

• Sont rentrés à Paris : Mme Lagrippe. M. Coryza. Mlle Bronchite. Mlle Angine. Signorina Influenza. Seflora Grippa Espaiïol. Mme Pneumonie: Mme Fluxion (de Poitrine).

LE PRIX GONCOURT

C'est le 11 décembre prochain qu'aura lieu, au restaurant Dronant, la réunion solennelle des membres de l'Académie Goncourt pour l'attribution du Prix Goncourt.

Voici probablement entre quels ouvrages le célèbre jury littéraire choisira son favori :

La Vie gaillarde d'Edouard Herriot, par M. Emile Mâle.

La Vie de profil de' Cécile Sorel, par Manuel frères.

La Vie en chiffrenée de M. Painlevi, par M. 36.2.3.7 (pseudonyme arithmétique de Francis de Croisset).

La Vie cachée de Maurice Maeterlinck, par un hermite.

Morceaux choisis, par Almazian.

L'Instruction obligatoire, par M. Benoist, commissaire par divisionnaire.

Prix Goncourt, par M. Alcide Choudouilloux.

Ce dernier littérateur, complètement inconnu, se moque, d'ailleurs, d'être ou non distingué par le Conseil des Dix. De toutes façons, son livre porte dès à présent le titre Prix Goncourt et est assuré ■— à ce titre — (c'est le cas de le dire) d'un certain succès.

Pour prendre date

M. Alcide Choudouilloux, dont i1 est question ci-dessus, retient dès a présent le titre : Ce soir, 300e, pour une comédie qu'il a écrite et déposée au Gymnase.

M. Alcide Choudouilloux est sur, avec un tel titre, d'nvoir une belle affiche.

Et, comme on ne sait jamais ce que fera le public, peut-être cet adjectif numéral ordinal incitera-t-il les amateurs de théAtre à louer dès avant la première représentation.

Il faut féliciter M. Alcide Choudouilloux pour sa modestie ; en effet, rien n'empêchait qu'il n'appelât sa pièce : Ce soir, 500' et même : Ce soir, 1.000°.

JEAN S ASTI A.

DÉPARTS

— J'ai l'impression, qu'en chemin de fer, la vie ne tient qu'à un fil...

— Ça serait plutôt à une aiguille...