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Titre : Le Quotidien de Montmartre : journal hebdomadaire / directeur : Jules Bastia

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1929-11-17

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb421267926/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 17 novembre 1929

Description : 1929/11/17 (A1,N11).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5498338d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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Le Bouillant Franklin

Un jour, considérant le'clel de la politique, Franklin tout bouillonnant y remarqua des condensations d'électricité.

Il se servit d'un ballon d'essai qu'il envoya dans les nuages, tout en s'y tenant relié par un fil et reçut une violente commotion.

C'est alors qu'il résolut de s'éloigner du p&le radical et inventa le paratonnerre unioniste, pour se protéger des orages à venir.

Ce n'est pas-le 4 juillet 1776, comme l'ont dit les historiens, qu'il proclama l'indépendance de Seineet-Oise, mais le 14 octobre 1927.

On sait qu'à l'Académie des Sciences il embrassa Voltaire. Depuis, dans les bras de Millerand, il renia ce baiser.

C'est à sa sagesse qu'on doit ces aphorismes publiés dans son almanach seinetoislen :

Le Carême est bien court à ceux qui doivent payer à Pâques (on sait que les élections de 1928 ont eu lieu après Pâques).

C'est une folie d'employer ion argent à acheter un repentir (proverbe qui dit bien, aujourd'hui, ce qu'il veut dire).

« Franklin • est le radical du nom, sa partie invariable.; la terminaison, seule changeante, est « bouillon ».

Est-ce ce Bouillon-ci que Mirabeau a voulu dire dans sa nhrase :

— J'ai ressenti les bouillons du patriotisme jusqu'au plus violent emnortement?

Trois Jours de congrès radical ont suffi à l'évolution de Bouillon. Comme disent les annonces des vespasiennes :

« Guérison radicale en trois jours »#

O i

Le Cinéma de demain

Un ingénieur américain met au point une invention qui viendrait s'ajouter au cinéma parlant et sonore :1e cinéma odorant.

Grâce à un film rédolent.il donnera • au public l'impression olfactive des senteurs dégagées par la nature même des choses.

Un film tourné au bord de la mer sera projeté avec, des effluves msrlns : celui enregistré dans une rôtisserie émettra des odeurs de cuisine.

On entrevoit par ces deux exemples-ci tout ce que le cinéma réserve à ses fidèles : le parfum de la jolie femme, le souffle puissant du héros, l'haleine embaumée de l'amoureuse, et toute la gamme de ces nards qui ont fait la fortune et guidé la politique de M. Coty.

■ o

L'INTÉRIM

M. Tardieu, député du Haut-Rhin, vient, par décret du Président de la République, d'être nommé président du Conseil intérimaire, en attendant la guérison de M. Polncaré.

Celui-ci profita de sa convalescence pour repnsser son répertoire. Il a l'Intention de faire modifier, dès son retour, le titré de PalaisBourbon qui est le vrai nom de la Chambre des Députés, laquelle s'appellerait désormais : o Théâtre National de l'Opéré».

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Tardieu et Marquet,

Maginot et Pernot

Le Ministère Tardieu, avant de se constituer à droite, avait failli se faire à gauche, avec le groupe Daladier.

La combinaison a échoué, parce que le président du parti radical voulait y voir participer deux socialistes dissidents : MM. Frot et Marquet.

Au nom de M. Marquet, M. André Tardieu a déclaré qu'il n'irait jamais aussi à gauche que cela et il a, d'un violent coup de balancier, oscillé vers la droite.

C'est alors qu'il fit appel à M. Maginot qui mit une condition sine qua non à son acceptation : l'entrée au Cabinet de M. Pernot.

Depuis ce jour, M. Maginot ne sort jamais sans Pernot. Il he lui fera d'infidélités, peut-être, qu'en faveur de M. Oberklrch.

M. Hennessy, qui a un bien connu dans le cognac, est aussi l'objet d'attentions de la part du ministre de la guerre.

Valeurs en Bourse

La Bourse de New-York a subi, ces jours derniers, des fluctuations de tout ordre ; une vague de baisse a réduit certaines valeurs à moins que rien.

La Bourse de Paris a subi le contrecoup de cette catastrophe : toute la semaine on ne savait quoi'jouer — comme aux Mathurins ■— rien ne tenait : les fers étaient mous, les cotons étaient durs.

Les caoutchoucs ont monté tout à coup, sans doute à cause do la pluie, tandis que les sucres fondaient, toujours pour la même raison.

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Le Cabinet Maginot

M. Maginot, ministre de la Guerre, a établi son cabinet chez Maxim's rue Royale, dont le nom évoque idoinement une marque de canons célèbre.

Depuis hier, une guérite bordée de bleu-blanc-rougc orne la façade du célèbre bar et un soldat y monte la garde, baïonnette au canon, face au marin qui garde M. Georges Leygues.

Le bureau du ministre est situé dans une petite pièce au fond, à droite ; le chef de cabinet occupe la pièce avoisinante et les attachés sont assis sur les banquettes.

Les espions que l'Allemagne entretient à Paris peuvent entrer à tout heure du jour et de la nuit chez Maxim's ; ils y verront M. Maginot, au travail et fin prêt. Le ministre ne désarme pas.

— Moi, j'en ai acheté une de 3 livra I

— Ah l une carpe ?

— Non t une bibliothèque,..

LE PLAN YOUNG

Le plan Young, autour duquel on s'est battu à La Haye, redevient sujet à discussions en Allemagne et en France.

On sait qu'un plébiscite en Bavière parle de remettre tout en état et de recommencer à parler de la guerre.

En France, il n'est plus question que de payer les dettes de guerre, sans encaisser rien, à là grande surprise du contribuable national : le français à moyens ; cela suivit le proverbe retranché pour raisons et convenances parlementaires :

Payez et vous serez sidérés. o

Les Avatars de Vichna

Notre Célimène internationale, de qui le nez, tel celui de Cléopatre, eût pu affoler M. Antoine, vient de subir une opération à cet endroit charmant de son classique visage.

Peut-être, comme pour ses meubles, a-t-elle trouvé que son nez faisait ancien, et pensé qu'un appendice moderne, plus arts-décoratifs, siérait davantage à sa beauté victorieuse.

Allant jusqu'au bout de son amour pour le modernisme, Mme de Ségur a introduit au Conseil d'Etat une demande pour que son nom soit aussi changé et qu'elle ait faculté de s'appeler désormais comme le célèbre secteur : Comtesse de Llttré.

Les moins de Cent Ant

Le tribunal correctionnel-de Melun a condamné récemment à quinxe jours de prison un vieillard de quatre vingts ans, comte de S..., qui avait en moins de quinze jours, assailli quelque trente femmes dans la forêt de Fontainebleau.

Le comte de S..., dont la santé était complètement ruinée et qui souffrait de nombreuses lésions organiques, s'était adressé au célèbre docteur Voronoff pour ravoir une jeunesse.

Le docteur en a-t-ll trop mis, ou bien la glande était-elle trop vive, ou d'un super-singe, toujours est-il que, dès après l'opération, le comte de S... sauta sur l'Infirmière et la mit à mal.

De la prison de Melun, le condamné vient d'écrire au docteur Voronoff une longue lettre qui peut se résumer par la célèbre phrase latine :

« Vieux russe, rends mol mes

/ lésions t ►

HOMONYMIE

Notre estimé et distingué confrère, rédacteur barométrique à l'Intransigeant, l'abbé Gabriel, nous prie d'informer nos lecteurs que, contrairement au bruit qui a couru dans certains milieux, notamment à l'Archevêché de Paris, Il n'a rien de commun avec la belle Gabrielle, qui aurait été la maîtresse d'Henri IV;

JEAN BASTIA,