ET DE LA TARTARIE CHINOISE. 540
l toute la Ville qu'um bruit confus de cris & de húrlemens. ] ^ Le calme revint enfin quoiqu'on ne laissât pas d'éprou- • î- ver le reste de :1a,nuit dix autres secousses, mais qui su- <■ l rent moins violentes. ',
l Le mal ne parut pas au point du jour aussi grand qu'on se ;
> Tétoit figuré. II n'y eut que mille personnes écrasées dans • i. Pekjng.: comme les rues y sont la plupart fort larges,on
^ pouvoit se mettre hors de la portée des bâtimens qui s'é£ crouloient. Pendant vingt jours, de fuite, on reísentit par
> intervalles de.légers tremblemens.
? Le z z. de Novembre un Ambassadeur de Moscovie Ht l son entrée à Pekjng avec beaucoup de pompe & de maj:. gnisicence. II avoit près de cent personnes à fa fuite ,
> presque tous vêtus d'habits superbes à TEuropéane. Les
> Cavaliers qui marchoiéntàcôté de TAmbaflàdeur avoient
■p en main Tépée nue ; ce qui faisoit un spectacle nouveau [
1 6c extraordinaire.
£ Le nouveau Légat de íà Sainteté, Monseigneur Mezzafy baiba,qui étoit parti de Lisbonne sur un Vaiflèau Portugais, fy arriva à Pekjng, &fut reçu de TEmpereur avec distinction. £ Après plusieurs audiences, il prit le parti de s'en retour*
retour* en Europe, afin de rendre compte au Pape de tout fy ce que TEmpereur lui avoit dit, promettant de revenir j* à k Chine le plutôt qu'il lui seroit postìble. Il prit congé | de TEmpereur, qui le fit conduire à Canton , oû il ne defr meura que quatre ou cinq jours, 6c de-là à Macao, avec fy tous les honneurs dûs à fa personne 6c à fa dignité.
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fy L'année suivante Ton vit en peu de m ois Tlíle de For* | mose secouer le joug de la domination de TEmpereur, 6c
* forcée ensuite de-rentrer sous son obéissance. Les Chify
fy nois du lieu , aidez de ceux de Fo kjen, & de Keou mi,
fy avoient égorgé les Mandarins, à un'seul près qui s'évada,
•fy & fait main basse fur les troupes Impériales.
* Quand la nouvelle s'en répandit à Pekjng, on ne man*
man* pas d'attribuer cette révolte aux Hollandois, qui n'y •fy avoient certainement nulle part : 6c cela fans doute par •fy un fonds d'opposition qu'il y a entre les Chinois 6c les % étrangers, & à dessein de rendre les Européans odieux à | la Nation Chinoise. Mais ce fut un grand sujet de joye ">• quand on apprit peu après que les nouvelles troupes I m•fy périales qu'on y avoit envoyées, étoient entrées dans la
* Capitale, avoient tué une partie des rebelles, à la réserve J de leur Chef, qui s'étoit enfui dans les Montagnes, 6c ■fy que le reste des révoltez étoit tout-à-fait distlpé.
4j- La quarante - deuxième année du Cycle ( 17ZZ.) au | mois de Décembre, TEmpereur prenant le divertissement "fr de la chaise du Tygre dans son Parc de Haï tse, fut saisi
* du froid, & se sentant frappé, il ordonna à tous ceux qui
2 Taccompagnoicnt, de retourner à fa Maison de plaisance.
Tome 1. Zzzzz
■ Vingtdeuxié- me Dynastie nommée
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