ET DE LA TARTARIE CHINOISE Jì?
; toire de Pekjng. On les appelloit Lieou tfe , parce que ;
* semblables à un torrent impétueux, ils se répandoient tout^ ■
* à^-coup dans les Provinces, où ils portoient la désolation* ] l On envoya contr'eux des armées qui ne firent qu'arrêter ) '[ leurs efforts, & assoupir pour un tems leur rébellion, car ;
* on les vit reparoître à èa première conjoncture favo- •
* rable»
l L'année quinzième du Cycle Vvu tfong forma le dessein ; l d'aller combattre les Tartares, mais fans se faire connoî*
connoî* & nc prenant d'autre qualité que celle de Généralise
Généralise des Troupes , les Ministres lui représentèrent vive- ', l ment que ce déguisement ne pourroit se faire sans un l grand risque pour sa personne, & sans donner lieu à des •■ révoltes.
* Cette résistance mit lé Prince en si grande fureur , l qu'il tira son sabre pour frapper ceux qui s'opposoient à
* sa résolution. A Tinstant un de ses Colao lui présenta sa <• tète. Cette fermeté appaisa la colère de l'Empereur, & il i- changea de dessein.
I L'année suivante comme il se diíposoit à se retirer dails J les Provinces du Midi -, c'est-à-dire, dans celle de Kiang
> nan, ou de Tche lijang , ses Colao lui firent de nouvelles ï remontrances par des Mémoriaux qu'ils lui présentèrent, l où ils marquoient que les Tartares ne manqueraient pas £ de regarder ce voyage comme une fuite honteuse ; qu ils
> en deviendraient plus fiers & plus insolens, & que son fr absence leur ouvriroit la porte des Provinces Septentrio£ nales.
J- De fí sages conseils né rirent que Tirritef, & pour les fr punir de leur témérité, il les laisia cinq jours entiers expo| sez à Tair & à genoux dçvant la porte de son Palais ; il J en fit même emprisonner quelques-uns. J Une inondation subite qui arriva alors, & qui lui pafr í ut de mauvais augure, le radoucit entièrement, il ren«• voya ses Ministres dans leurs maisons, & il quitta toute
* pensée d aller dans les Provinces du Midi.
| Ce Prince se trouvant fort mal Tannée dix-hiiitiéme ■fr du Cycle, fit venir les Grands dé fa Cour, & en leur pré*
pré* il déclara qu'il chargeoit Tlmpératrice de la tutelle % de son second fils, lequel n avoit que treize ans, & qu'il J avoit nommé son successeur à l'Empire. Il mourut à Yage
* de trente-un an»
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Vingt- ■ unième ' Dynastie nommée Ming.
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dixième
Ejnpereur.
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