ET. DE LA TARTARIE CHINOISE. 437
L'année vingt-troisième du Cycle il abdiqua la Couronne, qu'il remit à son second fils,nommé 7 'ai tfong, en le déclarant Empereur. Il mourut neuf ans après cette abdication à Yìge de soixante-dix ans.
Treizième Dynastie nommée Tang.
T AI T S O N G
S E C O N D E M P È R E U R,
m, régné vingt-trois ansh
jfipfiS^ffin E fut la vingt-quatrième aiinée du Cycle que
j ^^»!^^ Tai tfong gouverna TEmpire ; il est regardé
Jîlit G H|i des Chinois comme un des plus grands Eml|f|||Ì|raí
Eml|f|||Ì|raí que la Chine ait jamais eu* Ils louent
i màámmám sor-tout fa sagesse , le favorable accès que
* trouvoient auprès de fa personne tous ceux qui étoient . capables de lui donner de sages conseils, ou qui étoient ; assez courageux poUr TaVertir de ses défauts ; fa modéra■ tion ôc fa frugalité, qui étoient si grandes , qu il ne per> mit jamais qu'on servît plus de huit mets à fa table, ôc ', qu'il chaííà presque toutes les concubines de son Palais.
* Mais ce qu'il y a eu de plus heureux pour ce Prince , ; c'est que sous son règne la Religion Chrétienne ait pé< nétré dans son Empire -, comme on le verra dans la fuite.
Il fit venir de tous cotez les meilleurs Livres, ôc il de! vint en quelque sorte le restaurateur des Sciences par le ; soin qu'il prit de rétablir dans son Palais une Académie
* pour les Lettres. On y comptoir huit mille diseiples, par' mi lesquels il y avoit plusieUrs enfans des Princes étranl gérs. II leur donna d'habiles Maîtres 3 ôc entre ceux-là il v y en avoit dix-huit des plus excellens,quiprésidoient aux s- études, ôc qu'on appelloit Chepa hiofìeë.
I II établit pareillement une Académie Militaire j oû Ton l s'éxerçoit à tirer de Tare, ôc il aííìstoit lui-même trèsl souvent à ces exercices. C'est ce qui ne fut pas du goût
* des Ministres, qui ne pouvoient approuver que TEmpe>■ reur parût dans cette Académie. Ils lui en représentèrent l Tindécence , ôc le danger qu'il y avoit pour íà personne. J « Je me regarde dans mon Empire, répondit Tai tfong ,
* » comme un père dans íà famille, ôc je porte dans mon
* » sein tous mes sujets, comme s'ils étoient mes enfans : '), » qu'aurois-je à craindre ? »
l Cette affection pour ses sujets, lui faisoit dire qu'il
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