384 DESCRIPTION DE L'EMPIRE DE LA CHINE;
* étosse de soye les raisons qui retenoient la concubine dans
* la Lune , ôc Tempêchoient de descendre. Il fit avaler en[ fuite ce morceau d'étosse à une vache, ôc la montrant à [ TEmpereur j « Je ne sçais, lui dit-il d'un ton essrayé, quel : » crime nous avons commis ; mais je vois dans le ventre
" de cette bête des choses qui m'étonnent; commandez, » Prince, qu'on Touvre en votre présence. » La vache fut ouverte , ôc Ton trouva Tétosse dans ses entrailles : mais ! après Ta voir bien examinée, on découvrit que Técriture étoit de la main du fourbe : il ne put le nier, ôc il fut exécuté à mort. Cette histoire, revêtue' de beaucoup d'autres circonstances, a íervi de sujet à plusieurs Comédies.
Vou û signala fa puiííànce par quatre célèbres victoires qu'il remporta fur les Tartares , ôc après les avoir éloignez fort loin de la grande Muraille , il porta ses armes victorieuses jusqu'aux Royaumes voisins de TInde, c'està-dire , jusqu'au Pegou , à Siam , à Camboye , ôc à Bengale.
II partagea les Pays conquis entre les deux Généraux, ôc les Officiers, qui avoient ie plus contribué à cette conquête : il y fit bâtir des Villes, ôc honora les deux Chefs du titre de Roi. Ces Chinois prirent avec le tems les manières ôc les inclinations des Tartares , ôc ils devinrent dans la fuite les plus cruels ennemis de ceux dont ils tiroient leur origine.
Un de ces Rois Tartares prévint le ressentiment de TEmpereur , en s'abandonnant à fa clémence, ôc se faisant son tributaire. Il lui donna même son fils aîné pour être élevé fous ses yeux.
Ce jeune Prince étoit d'une taille avantageuse, ôc avoit -, dans son ai." je ne sçaiquoide doux ôc de fier tout ensemble. II plut à TEmpereur, qui aimoit à le voir exercer le talent rare qu'il avoit de dresser les chevaux ; il le fit dabord son grand Ecuyer, ôc le mit ensuite à la tête de ses ! troupes , en Thonorant du nom de Lin , comme s'il eût été originaire de la Chine, ôc afin de le distinguer des • Tartares.
Lorsque Vcu ti sentit les approches de la mort, il dé- ; clara pour son successeur le fils d'une de ses concubines : ■ il aimoit plus que tous ses autres enfans ce jeune Prince, . qui n'a voit encore que huit ans : il lui donna pour tuteur ; un de ses Ministres, en qui il avoit une entière confiance : • ôc de crainte que la mère du jeune Empereur ne causât ] des troubles dans I'Empire , comme avoit fait Liu heou, < il crut devoir la punir de plusieurs crimes dont on Taccusoit. < L'unique grâce qu'il lui accorda, fut de lui laisser le choix \ du genre Je mort qu'elle redoutoit le moins. *
L'Empereur mourut la 3 ic. année du Cycle à Tàge de 4 71. ans; le jeune Prince Tchao ti lui succéda. \
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