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Titre : Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l'Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise. Tome 1 / ... Par le P. J.-B. Du Halde,...

Auteur : Du Halde, Jean-Baptiste (1674-1743). Auteur du texte

Auteur : Régis, Jean Baptiste (1663-1737). Auteur du texte

Éditeur : P.-G. Le Mercier (Paris)

Date d'édition : 1735

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33990663r

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14455078k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : cartes ; in-fol.

Format : Nombre total de vues : 600

Description : [Description de la Chine (français)]

Description : Comprend : Observations géographiques sur le royaume de Corée

Description : Collection numérique : France-Chine

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54962623

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O2N-39 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/04/2009

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I6A DESCRIPTION DE L'EMPIRE DE LA CHINE,

C'est par ce Ta /^mwg-queles Vaiíseaux Hollandois entroient autrefois dans le Port, & pour en défendre -rentrée aux Vaisseaux Etrangers, ils avoient fait à la pointe deT I fle,qui est au Sud de Ta kj<^ng> une Citadelle qui feroit admirable, si elle n'étoit pas bâtie fur le fable > mais qui est très-proprè à -se défendre des ennemis qu'ils avoient ie plus à craindre, sçavoir des Chinois & des Japonnois.

La partie de Formose qui est soumise aux Chinois est composée de deux Nations différentes : des Chinois et des Naturels du Pays. Les premiers attirez par Tavidité du gain, y font venus de diverses Provinces de la Chine. Tai ouan sou, Fong chan hien, &; Tchu lo hien, ne font habitez que des Chinois, car le troisième Hien dont j'ai parlé est renfermé dans l'ençeinte de la Capitale. Il n'y a de Naturels du Pays, que ceux qui leur servent de Domestiques, ou pour mieux dire d'Esclaves.

Outre ces trois Villes, les Chinois ont encore plusieurs Villages, mais ils n'ont aucun Fort considérable, à la réserve de Ngan ping tching. Ce Fort est au pied du Château de Zelande , car c'est le nom que les Hollandois donnèrent à la Citadelle dont j'ai déja parlé. Il y a bien à Nganpingtching 4. à 500. Familles. On y voit une garnison de deux mille hommes commandez par un Fou tstang ou Maréchal de Camp.

Le gouvernement Sc les moeurs des Chinois à Formose ne différent en rien des moeurs & du gouvernement de la Chine : ainsi je ne dois m'arrêter qu'à faire connoître quel est le génie & l'espece de gouvernement des Naturels de l'Iíle.

Les Peuples de Formose qui font soumis aux Chinois, font partagez en quarante-cinq Bourgades ou Habitations qu'on appelle Che: trente-six dans la partie du Nord, & neuf dans celle du Sud. Les Bourgades du Nord font aísez peuplées, & les maisons,à peu de choses près, font comme celles des Chinois. Celles du Midi ne font qu'un amas de cabannes

cabannes terre & de bambou couvertes dé pailles, élevées fur une eípece d'estrade haute de trois à quatre pieds, bâties en forme d'un entonnoir renversé de 15. z o. 3 o. jusqu'à 4a. pieds de diamètre. Quelques-unes font divisées par cloisons.

Ils n'ont dans ces huttes ni chaises, nihanc, ni tables, ni lit, ni aucun meuble. Au milieu est une eípece de cheminée ou de fourneau élevé de terre de deux pieds & davantage , fur lequel ils font leur cuisine. Ils se nourrissent d'ordinaire de ris -, de menus grains, & de gibier. Us prennent le gibier à la course ou avec leurs armes. Leur vitesse est surprenante ; 011 les voit surpasser à la course les chevaux qui courent à bride abbatuë»

Cette vitesse à la course vient, disent les Chinois, de ce que jusqu'à sage de 14. ou 15. ans ils se serrent extrêmement les genoux & les reins. Ils ont pour armes une eípece de javelot qu'ils lancent à la distance de 70. à 80. pas avec la derniere justesse : &c quoique rien ne soit plus simple que leurs arcs & leurs flèches , ils ne laissent pas de tuer un faisan en volant auísi sûrement, qu'on le fait en Europe avec le fusil.

Ils font très-mal propres dans leur repas : ils n'ont ni plats, ni assiettes, nicuiiieres, ni fourchettes, ni bâtonnets* Ce qu'ils ont préparéjse met simplement fur un ais de bois ou fur une natte ; & ils se servent de leurs doigts pour manger, à peu près comme les Singes. Ils mangent la chair à demi crue, & pour peu qu'elle soit présentée au feu, elle leur paroît excellente. Pour lit, ils se contentent de cueillir des feuilles fraîches d'un certain arbre fort commun dans le Pays : ils les étendent fur la terre ou fur le plancher de leurs cabannes, & c'est là qu'ils prennent leur sommeil. Ils n'ont pour tour habit qu'une simple toile, dont ils se couvrent depuis la ceinture jusqu'aux genoux.

L'orguëil si enraciné dans le eccur de l'homme, trouve le moyen de se nourrit & de s'entretenir avec une pareille nudité :