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Titre : Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l'Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise. Tome 1 / ... Par le P. J.-B. Du Halde,...

Auteur : Du Halde, Jean-Baptiste (1674-1743). Auteur du texte

Auteur : Régis, Jean Baptiste (1663-1737). Auteur du texte

Éditeur : P.-G. Le Mercier (Paris)

Date d'édition : 1735

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33990663r

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14455078k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : cartes ; in-fol.

Format : Nombre total de vues : 600

Description : [Description de la Chine (français)]

Description : Comprend : Observations géographiques sur le royaume de Corée

Description : Collection numérique : France-Chine

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54962623

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O2N-39 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/04/2009

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io8 DESCRIPTION D E L'EMPIRE DE LA CHINE,

de M. Vinan. On en trouve ausiì beaucoup dans le district de M. Tai y ai.

L'animal qui porte le musc ,est grand comme mie petite chèvre» Son corps jette un parfum d'une odeur très-agréable. II a sous le ventre une bourse trois ou quatre fois grosse comme le pouce i quand on la coupe, on croiroit que c'est un morceau de graisse ou de lard : on la fait sécher jusqu'à ce que cette matière se puisse réduire en poudre.-, 6c alors on la vend dans le Pays même au poids de ] Fargent. Cette poudre est de couleur [ jaunâtre, 6c a une odeur admirable.

Il y a défense dans le Pays de vendre • de véritables bourses aux étrangers. Les [ naturels du Pays en font dé fauíses avec ; des morceaux de la peau de l'animal, • qu'ils remplissent de son sang, & des au- . tres humeurs, aufquelles ils joignent du ' bois pourri, puis ils les lient, 6c les font ; sécher. Les Villageois en portent quan- • tité à M. Mcng3 où ils les changent avec \ des choses de peu de valeur, & ceux de ; M. Meng les vendent aísez cher aux ■ étrangers.

Moang Kemarat est comme la Capitale d'une Province ou d'un District du même nom ., qui a quatre cens fenes de circuit, & environ huit journées d'éten-, duejcette P rovince est tributaire de Hau*va. Dans le tems que les Chinois paíserent par ce Pays, son Roy s'appelloit Pra tchiao otang. Il envoyoit tous les ans '. des Ambaíîàdeurs au Roy de Hawva ] pour porter le tribut, qui consistoit en deux petits arbrisseaux avec leurs feuilles , & leurs fleurs, l'un d'or, 6c l'autre d'ar- ', gent, ;

M. Kemarat a du côté de FOrient M. Lee : du côté du Nord M. Lang ; au Sud , M. Kiangfeng, 6c M. Kiang bai; à FEst ', M. Vai, M. Kong, M. Ngong, M. Lahi, ìA.Maa, &M. Laa ; au Nord M. Hang, • M. Kroa,M. Loey, M. Giang, 6c M. Pen. '. De M.Hd»gàM. Kroa il y aune journée \ de chemin, & une autre journée de M. ; Loey à,M*Giang. Ces onze Villes ou Peu- • píades sont du ressort de M» Kemarat. On \

a dans le Pays Fusage des armes à feu',- ils ont de grands & petits canons $ dés mousquets, des zagayes, 6c des arbalètes.

Tandis que les Tartares achevoient de se rendre maîtres de la Chine, grand nombre de Chinois fugitifs de la Province de Yun nan , se jetterent fur les Terres de leurs voisins, 8c s'en emparèrent. Les Habitans de M. Kemarat furent forcez d'abandonner leur Ville.

Avant que les Chinois les en eussent chassez, ils venoient régulièrement tous les ans trafiquer avec ces Peuples, &leur apportoient de la Chine des velours, 6c d'autres étoffes de soye, des camelots , des tapis, du crin, des toiles de coton bleues & noires, du muse, du vif argent, des cauris, 8c des bonnets à la Chinoise, des chaudières , 8c d'autres utenciles de cuivre, des pierreries Vertes, de For, de Fargent 8c de la porcelaine. Ils emportoient du coton filé , de l'y voire, une espèce de terre ou pâte médicinale nommée Jadam , une autre sorte de bois médicinal appelle Ingo par les; Portugais , 6c Maba ing par les Siamois , del'Opium, une elpece de racine médicinale appellée Cotso, 6c des toiles blanches. Toutes ces marchandises se tiroient de Hawva 3 6c les Chinois venoient les prendre au mois de Janvier, de Février, 6c de Mars, pour s'en retourner à la Chine au mois d'Avril.

Moang Tchai, ou Moang Vinan , est d'une Province de la Chine, & probablement de la Province de Yun nan , si ce n'est pas la Province même de ce nom. Caries Mémoires des Chinois parlent de quatre Rivières qui y prennent leur source, dont la première va dansla Province de Quang tong, la seconde pas se par M. Tchiang kpng, 8c M. Lan tchang. La troisième par M. Motima, 8c s'appelle Menang kpng ; 8c la quatrième va à M. Hava, & s'appellé Menam kjou, 8c toutes quatre sortant de la Province de Yun nan vont chacune de son côté se décharger dans la mer.

AVERTISSEMENT»