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Titre : Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l'Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise. Tome 1 / ... Par le P. J.-B. Du Halde,...

Auteur : Du Halde, Jean-Baptiste (1674-1743). Auteur du texte

Auteur : Régis, Jean Baptiste (1663-1737). Auteur du texte

Éditeur : P.-G. Le Mercier (Paris)

Date d'édition : 1735

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33990663r

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14455078k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : cartes ; in-fol.

Format : Nombre total de vues : 600

Description : [Description de la Chine (français)]

Description : Comprend : Observations géographiques sur le royaume de Corée

Description : Collection numérique : France-Chine

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54962623

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O2N-39 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/04/2009

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74 DESCRIPTION DE L'EMPIRE DE LA CHINE,

quelques Bourgs 6c Villages qui sont J íujets à cette incommodité: on croit que * i'eau des puits, dont ils sont obligez de se $ servir, en est la cause» J

-Les Auberges font peu commodes * < ion couche fur de petits fourneaux de 4 brique de la longueur d'un lit: on y fait ^ fort mauvaise chere, quoiqu'on y ache- ^ te des faisans à meilleur marché que la j Volaille* Nous y en avons eu quelque 4 fois quatre pour dix sols. Ces montagnes * dont je parle,& entre lesquelles nous paf l famés», lontpeu hautes3 Scia plupart lans * aucun arbre» Il y en a de couvertes de < terre qui ont été autrefois cultivées t les . vestiges des terrasses paraissent encore [ depuis la racine jusqu'au sommet : mais ; jusqu'à présent 6c depuis Ningpo 3 en traversant les Provinces de Tche kjang 3 de Kiang nan , 6c de Cban tong} je n'ai apperçu aucune trace des ravages que la guerre a causé dans ce vaste Empire 3 n'y aucun pouce déterre qui fût en friche à la réservé de ces montagnes»

Tout autre Royaume devrait être épuisé d'hommes après tant de maílàcres :car il n'est pas concevable combien de millions d'hommes ont péri par la famine & par le fer depuis le dernier Empereur de la Dynastie des Ming. La décadence de cette Dynastie commença par une famine presque universelle : la misère favorisa un grand nombre de bandits qui ne songeoient qu'à vivre de brigandages : ils entraient à main ar^ niée dans les Villes 8c les Villages, 8c choisilíànt les jeunes hommes capables de porter les armes, ils maíïàcroientle reste de leur famille, afin que n'ayant ni père ni mère 3 ni feu ni lieu, la nécessi^ té les forçât à s'attacher à eux pour toujours.

Les chefs de ces brigands se défirent peu à peu les uns les autres : il n'en resta que deux, dont l'un portant Fambition jusqu'au trône, se rendit maître dePekjng, & obligea l'Empereur à se pendre de désespoir. Les Provinces entières furent dépeuplées, 6c si l'on ajoute à tous ces

ravages, la guerre des Tartares qui furent invitez à exterminer ces bandits, 6c la derniere guerre civile 3 il sera aisé de conclure qu'il n'y a que la Chine qui puiíse souffrir de si rudes saignées, fans voir diminuer ses forces»

Le 2,9» nous fîmes environ, trois lieues entre des montagnes également affreuses» Nous passâmes auprès d'une qui s'élève en forme de cône , 6c au sommet de laquelle est un petit Pagode 3 où l'on monte par un escalier fort étroit 8c fort roide d'environ deux cens marches.

Peu après s'ouvrit Une vaste plaine très-bien cultivée $ où nous marchâmes le reste de la journée fort incommodez de la poussière, quoique le chemin fût très-beau. Nous fîmes ce jour-là neuf lieues. Deux lieues avant que d'arriver au gîte, nous paûames auprès des murailles d'une petite Ville nommée Tchang tfin bien. Il nous fallut passer un Pont 3 bâti devant la Porte de la Ville,fur une rivière qui alors étoit à seo

Ce Pont est de neuf Arches soutenues par de grosses piles quarrées de pierres fort hautes, de forte que le cein! tre de F Arche est aísez petit : il commen; ce par une grosse culée * 6c finit par un ; long talut, soutenu par sept petites Ar*

Ar* qu'un gros maísifde pierres sépare . des autres. Les têtes des poteaux, les; quels soutiennent les paneaux de pierre [ qui servent d'appui 3 sont taillées aísez

* grossièrement en figure d'animaux. Le 1. tout est d'une espèce de marbre d'une £ couleur qui tire sur le noir, mais grossier,

* 8c fans être poli : le pavé est fait de grands

* quartiers de pierres du même marbre. ï On trouve beaucoup de ce marbre £ dans les deux Provinces que nous avons £ traversées, & íur tout dans celle de Chan > tong où nous sommes» Il est même vrai5* semblable que les montagnes presque enl tierement dépouillées d'arbres que nous £ avons vues, en sont remplies , puisque S* dans les endroits où les pluyesont ébou*

ébou* les terres, il paraît des pierres noirâ| tres qui reísemblent fort à ce marbre-