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Titre : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Série D, Sciences naturelles

Éditeur : Gauthier-Villars (Paris)

Date d'édition : 1979-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34383065d

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34383065d/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 octobre 1979

Description : 1979/10/01 (SERD,T289,PART2)-1979/12/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5496019d

Source : Archives de l'Académie des sciences

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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1100 - Série D C. R. Acad. Se. Paris, t. 289 (26 novembre 1979)

On sait par ailleurs que le glucose fourni en alimentation à la fleur coupée, n'est jamais stocké tel quel : il est immédiatement transformé en saccharose dans les tissus de l'axe. Ce saccharose migre ensuite vers les fleurs où il est aussitôt hydrolyse ([2], [S], [6]). Il ne s'accumule jamais de saccharose dans les fleurs ni dans les axes. Les hexoses qui résultent de cette hydrolyse in situ s'accumulent massivement dans les pièces pétaloïdes ([2], [3], [4], [7]). En relation avec ces phénomènes une activité invertase et saccharose synthétase a été mise en évidence dans les pétales d'OEillets [3].

Or, lorsque l'on réalimente des rameaux floraux, dans nos conditions expérimentales, après 36 h de déficit en eau, avec une solution nutritive glucosée, on observe une diminution régulière de la teneur en hexoses et une augmentation du taux de saccharose. Tout semble se passer comme si l'activité saccharohydrolytique des pièces pétaloïdes était gravement perturbée.

Et c'est bien ce que confirme l'examen du tableau II : entre la 18e et la 36e heure de séjour à sec, l'activité enzymatique de la fleur décroît d'une façon brutale. Dans ces conditions, le saccharose qui parvient à la fleur s'accumule sans être hydrolyse et la teneur en hexoses décroît au lieu de s'accroître massivement. On expliquerait ainsi pourquoi, après un déficit hydrique de longue durée, l'apport de solution nutritive ne permet pas de rétablir une évolution normale de la fleur.

Un enrichissement de la fleur en saccharose a déjà été observé au moment de l'entrée en sénescence de l'OEillet alimenté avec une solution glucosée [4]. Winkenbach et Matile [8] ont mis en évidence une synthèse de novo d'une protéine inhibitrice de l'invertase, lors de la sénescence de la fleur d'Ipomea, dont la conséquence est une diminution brutale de l'activité invertase.

CONCLUSION. — Dans nos conditions expérimentales, les déficits temporaires en eau, lorsqu'ils provoquent des altérations morphologiques irréversibles, semblent agir sur le métabolisme glucidique de la fleur d'OEillet, par une inhibition de l'activité enzymatique saccharohydrolytique, dont la conséquence est de rendre inopérantes les solutions nutritives (glucosées) données en réalimentation et habituellement aptes à corriger les effets des déficits hydriques de courte durée sur l'évolution ultérieure de la fleur.

(*) Remise le 29 octobre 1979.

[1] A. PAULIN, Comptes rendus, 275, série D, 1972, p. 209.

[2] A. PAULIN, Physiol. Vég., 17, 1979, p. 129-143.

[3] J. HAWKER, R. WALKER et H. RUFFNER, Biochemistry, 15, 1976, p. 1441-1443.

[4] A. PAULIN, Acta Hort., 71, 1977, p. 241-257.

[5] L. Ho et R. NICHOLS, Ann. Bot., 39, 1975, p. 490-493.

[6] R. NICHOLS, Acta Hort., 41, 1975, p. 21-30.

[7] A. BOROHOV, S. MAYAK et A. HALEVY, Physiol. Plant, 36, 1976, p. 221-224.

[8] F. WINKENBACH et P. MATILE, Pflanzenphysiol, 63, 1970, p. 292-295.

Laboratoire de Physiologie des Organes végétaux du Ç.N.R.S., 4 ter, route des Gardes, 92190 Meudon.