1098 - Série D
C. R. Acad. Se. Paris, t. 289 (26 novembre 1979)
L'évolution du métabolisme glucidique a porté sur l'évolution des sucres solubles réducteurs, du saccharose, de l'activité enzymatique saccharohydrolytique. Les prélèvements destinés aux dosages comprennent cinq rameaux floraux. Les analyses concernent la fleur proprement dite, sectionnée à la base de l'ovaire, et l'ensemble axe floral -f feuilles. Au moment du prélèvement, les organes sont congelés dans l'azote liquide et lyophilisés. Les sucres sont extraits à l'éthanol (80 %) puis dosés par colorimétrie [2]. L'hydrolyse du saccharose a été faite par voie enzymatique en utilisant la saccharase (ou invertase ou P-fructosidase : réf. 7684 de Merck) [2]. L'extraction, la purification et la mesure d'activité enzymatique saccharohydrolytique se font selon la méthode décrite par Hawker et coll. [3]. L'extraction des enzymes saccharohydrolytiques est réalisée à 2°C avec une solution tampon Tris à pH 8,5 (EDTA 20 mM, diéthyldithiocarbamate de sodium 11 mM, cystéine-HCl
cystéine-HCl mM). Tous nos résultats sont exprimés en grammes (sucres solubles réducteurs, saccharose) ou en AD.O. (activité enzymatique) pour cinq organes. Leur expression par gramme de matière sèche donne des courbes de même allure.
RÉSULTATS. — L'évolution morphologique est reportée tableau I. On peut,voir, qu'après 18 h de séjour à sec, la fleur est encore apte à s'épanouir; par contre, après 36 h de déficit en eau, elle se fane rapidement sans s'épanouir, quel que soit le mode d'alimentation.
Ainsi dans nos conditions expérimentales, un séjour à sec de 36 h provoque des altérations morphologiques irréversibles, même lorsqu'on réalimente les rameaux avec une solution nutritive.
L'évolution de la teneur en sucres solubles réducteurs (constitués de glucose et fructose pour la quasi-totalité) et en saccharose a été étudiée pendant la période de séjour à sec et également au cours des réalimentations effectuées après 18 h de déficit hydrique (réalimentation en S.B.) et 36 h (réalimentation en S.B. et en S.N.). Un lot témoin a été placé dès l'arrivée au laboratoire en solution de base.
Évolution des glucides des fleurs (fig. 1, 2). — Les teneurs en hexoses (sucres solubles réducteurs) sont élevées. Ceci n'est pas pour surprendre; la fleur est un centre d'afflux massif d'hexoses [4]. Les teneurs varient peu pendant toute la durée du séjour à sec. Au
Fig. 1
Fig. 2
Fig. 1. — Évolution de la teneur en hexoses des fleurs lors du séjour à sec (trait plein) et lors de la survie dans les conditions normales : alimentation en S.B. : —>, en S.N. : —►. La figure comporte deux échelles de temps. L'une, comprise entre 0 et 40 h, se rapporte au séjour à sec; l'autre (en traits pointillés) est relative aux réalimentations lors du retour aux conditions normales. Fig. 2. — Évolution de la teneur en saccharose des fleurs. Même légende que pour la figure 1.