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Titre : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Série D, Sciences naturelles

Éditeur : Gauthier-Villars (Paris)

Date d'édition : 1979-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34383065d

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34383065d/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 97252

Description : 01 octobre 1979

Description : 1979/10/01 (SERD,T289,PART2)-1979/12/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5496019d

Source : Archives de l'Académie des sciences

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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666 - Série D C. R. Acad. Se. Paris, t. 289 (22 octobre 1979)

deux facteurs n'ont aucune tendance à co-migrer. Au contraire, la situation dans laquelle nous avons observé le plus fort taux de migration du marqueur mitochondrial caps 1

(et ceci dans les deux expériences) est celle où le facteur s migrait dans l'autre direction (situation 2).

DISCUSSION. — Le facteur cytoplasmique d'incompatibilité s et les gènes mitochondriaux de Podospora anserina étudiés de manière indépendante montrent des propriétés quelque peu différentes. En particulier la vitesse avec laquelle se propage le facteur s dans un thalle (ss) à la suite d'une anastomose ou au cours d'une reversion spontanée [11] semble beaucoup plus grande que celle de la migration des mitochondries, même lorsqu'une forte pression sélective favorise le marqueur génétique qu'elles portent [12].

Dans les expériences rapportées ici nous avons confronté des souches différant à la fois par les deux systèmes et montré qu'il n'y avait aucune tendance à la co-migration des deux types de facteurs à travers les anastomoses. Au contraire, et nous ne savons pas donner d'interprétation à ce résultat, nous avons observé une migration plus massive des mitochondries caps 1 dans la situation où le facteur s migrait dans l'autre direction. Il nous semble que ces résultats permettent d'éliminer définitivement la possibilité que le facteur d'incompatibilité soit localisé dans l'ADN mitochondrial.

Le système non mendelien (s)/(ss) semble devoir être rangé avec d'autres phénomènes à hérédité cytoplasmique ayant en commun avec lui l'existence d'un fort pouvoir infectieux de l'un des états cytoplasmiques sur l'autre. C'est le cas en particulier du système (ure 3) de la Levure [14 ] et des « états différenciés » chez Pestalozzia annulata [15 ] et Nectria haematococca [16]. Il a été suggéré pour ces systèmes comme pour le cas du système (s)/(ss) de Podospora anserina [11] que l'hérédité cytoplasmique ne résulterait pas de la présence d'une particule autoreproductible mais de l'existence de deux états géniques alternatifs (fonctionnel/non fonctionnel) relativement stables. L'état actif du gène serait auto-entretenu par son propre produit (ARN ou protéine).

(*) Remise le 16 juillet 1979; acceptée, après révision, le 8 octobre 1979.

[I] N. W. GILLHAM, in Organelle Heridity, Raven Press, New York, 1978.

[2] C. V. WATSON, J. NATH et D. NANDA, Biochem. Genêt., 15, 1977, p. 1113-1124.

[3] F. QUETIER et F. VEDEL, Nature. 268, 1977, p. 365-368.

[4] H. E. WARMKE et J. S. L. LEE, Science, 200, 1978, p. 561-562.

[5] C. E. CATEN et L. HANDLEY, Bull., Brit. Mycol. Soc, 12, 1978, p. 114.

[6] L. BELCOUR et O. BEGEL, Mol. gen. Genêt., 163, 1978, p. 113-123.

[7] D. J. CUMMINGS, L. BELCOUR et C. GRANDCHAMP, Comptes rendus, 287, série D, 1978, p. 157.

[8] D. J. CUMMINGS, L. BELCOUR et C. GRANDCHAMP, Molec. gen. Genêt., 171, 1979, p. 239-250.

[9] G. RIZET, Comptes rendus, 244, 1957, p. 663.

[10] G. RIZET, Rev. Cytol. Biol. Veget., 13, 1952, p. 51-92.

[II] J. BEISSON-SCHECROUN, Anna/es de Génétique, 4, 1962, p. 1-50. [12] L. BELCOUR et O. BEGEL, Mol. gen. Genêt., 153, 1977, p. 11-21. [13] L. BELCOUR, Genêt. Res. Camb., 25, 1975, p. 155-161.

[14] M. AIGLE et F. LACROUTE, Molec. gen. Genêt., 136, 1975, p. 327-335.

[15] J. CHEVAUGEON, Trans. Br. mycol. Soc. 63, 1974, p. 371-379.

[16] M. J. DABOUSSI, Thèse de Doctorat d'État, Université Paris XI, 1979.

Centre de Génétique moléculaire, C.N.R.S. 91190 Gif-sur-Yvette.