Presse et revues
8 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1888-07-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 juillet 1888 15 juillet 1888
Description : 1888/07/15 (A11,N14). 1888/07/15 (A11,N14).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5495992b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
fl» 14. — Me Année.
45 JuMet'1888.
SOMMAIRE
Nos fillettes. — De la vision chez les plantes. — La cou-
turière au logis. — Conseils d'éducation. — Poésie. —
N'oublie pas l'Éternel. — En wagon. — Petits accidents.
— Annonces. — Coin des ménagères. — Pensées.
NOS FILLETTES.
C'est toujours avec plaisir que nous allons voir
les enfants de l'Asile maternel. A mesure qu'on
apprend à mieux les connaître, on les aime davan-
tage. Certes, elles ont leurs défauts, mais sous
la bonne et affectueuse direction dont elles jouis-
sent, ils diminuent ou disparaissent. Si quel-
quefois un petit mécontentement survient, il est
facile de les raisonner et de leur montrer leurs
torts.
Elles passent presque tout leur temps à l'école,
aussi le jardin, avec ses grands arbres et sa fraîche
verdure, est plongé dans un silence qui contraste
avec le bruit des rues agitées qu'on vient de tra-
verser. On croit y voir un emblème de ce qu'a
été la vie de plusieurs de nos fillettes.
Quelle différence pour ces enfants entre l'exis-
tence malheureuse qu'elles ont menée lorsqu'elles
étaient abandonnées, sans parents, livrées à la
merci d'une personne ou de l'autre, et les jour-
nées heureuses d'à présent où l'affection qui les
entoure leur rend une famille !
Voici, par exemple, Laurence Hinsperger qui,
depuis un mois, est en place chez un pasteur. Quel
changement s'est opéré en elle depuis son entrée
à l'Asile! Elle était arrivée venant de la campagne
où elle gardait les porcs de la ferme, l'air timide
et rusé, craignant toujours d'être prise en défaut
(en souvenir des coups qui ne lui étaient pas
ménagés). Maintenant elle a l'air confiant, elle
regarde bien en face, son caractère a été trans-
formé par l'affection. '-''-,
A la porte du presbytère on est l'eçu par une
gentille jeune fille, âgée de 17 ans. C'est une des
aînées; depuis le mois d'octobre, M™ 8 Robin
l'a prise sous sa direction pour lui enseigner les
éléments du service et de la cuisine. On lui
cherche une place, sans presser les choses, car
on désire avant tout trouver une maison dans la-
quelle règne une bonne influence.
De loin, nous apercevons encore deux jeunes
flllesquivontet viennent. Ce sont Louise Hausauer
et Berthe Vincent. Elles ont subi avec succès
l'examen pour l'obtention du certificat d|élùctes
et sont occupées à présent dans la maison à dés
ouvrages de coulure et au ménage. Toutes deux
s'en acquittent bien, Berthe surtout. Louise, plus
petite que sa compagne, est vive et alerte ; elle a
moins de goût pour les travaux manuels et étudie \
avec entrain.
Mais les classes sont terminées et nous voyons*
les enfants, proprement et simplement vêtues,
rentrer de l'école avec leurs livres.
Toutes, elles paraissent heureuses de revenir
à la maison. Voilà trois fillettes du même âge :
Augustine Lefebvre, bonne petite fille, très cou-
rageuse et qui ne donne pas de peine ; elle préfère
les travaux du ménage à la couture.
Lucie Véron est entrée à l'Asile maternel en
novembre dernier; elle fréquente encore l'école,
son instruction ayant été négligée ; son ardeur au
travail donne beaucoup de satisfaction. Elle est
gaie, affectueuse et très sensible. Un reproche
l'affecte, tout comme une caresse la réjouit; ses
yeux brillent quand elle voit qu'on s'intéresse à
elle et qu'on l'aime.
Jeanne Hapert est moins développée que ses
deux compagnes. Toutefois elle a fait des progrès
depuis quelques mois. On se sent attiré vers cette
45 JuMet'1888.
SOMMAIRE
Nos fillettes. — De la vision chez les plantes. — La cou-
turière au logis. — Conseils d'éducation. — Poésie. —
N'oublie pas l'Éternel. — En wagon. — Petits accidents.
— Annonces. — Coin des ménagères. — Pensées.
NOS FILLETTES.
C'est toujours avec plaisir que nous allons voir
les enfants de l'Asile maternel. A mesure qu'on
apprend à mieux les connaître, on les aime davan-
tage. Certes, elles ont leurs défauts, mais sous
la bonne et affectueuse direction dont elles jouis-
sent, ils diminuent ou disparaissent. Si quel-
quefois un petit mécontentement survient, il est
facile de les raisonner et de leur montrer leurs
torts.
Elles passent presque tout leur temps à l'école,
aussi le jardin, avec ses grands arbres et sa fraîche
verdure, est plongé dans un silence qui contraste
avec le bruit des rues agitées qu'on vient de tra-
verser. On croit y voir un emblème de ce qu'a
été la vie de plusieurs de nos fillettes.
Quelle différence pour ces enfants entre l'exis-
tence malheureuse qu'elles ont menée lorsqu'elles
étaient abandonnées, sans parents, livrées à la
merci d'une personne ou de l'autre, et les jour-
nées heureuses d'à présent où l'affection qui les
entoure leur rend une famille !
Voici, par exemple, Laurence Hinsperger qui,
depuis un mois, est en place chez un pasteur. Quel
changement s'est opéré en elle depuis son entrée
à l'Asile! Elle était arrivée venant de la campagne
où elle gardait les porcs de la ferme, l'air timide
et rusé, craignant toujours d'être prise en défaut
(en souvenir des coups qui ne lui étaient pas
ménagés). Maintenant elle a l'air confiant, elle
regarde bien en face, son caractère a été trans-
formé par l'affection. '-''-,
A la porte du presbytère on est l'eçu par une
gentille jeune fille, âgée de 17 ans. C'est une des
aînées; depuis le mois d'octobre, M™ 8 Robin
l'a prise sous sa direction pour lui enseigner les
éléments du service et de la cuisine. On lui
cherche une place, sans presser les choses, car
on désire avant tout trouver une maison dans la-
quelle règne une bonne influence.
De loin, nous apercevons encore deux jeunes
flllesquivontet viennent. Ce sont Louise Hausauer
et Berthe Vincent. Elles ont subi avec succès
l'examen pour l'obtention du certificat d|élùctes
et sont occupées à présent dans la maison à dés
ouvrages de coulure et au ménage. Toutes deux
s'en acquittent bien, Berthe surtout. Louise, plus
petite que sa compagne, est vive et alerte ; elle a
moins de goût pour les travaux manuels et étudie \
avec entrain.
Mais les classes sont terminées et nous voyons*
les enfants, proprement et simplement vêtues,
rentrer de l'école avec leurs livres.
Toutes, elles paraissent heureuses de revenir
à la maison. Voilà trois fillettes du même âge :
Augustine Lefebvre, bonne petite fille, très cou-
rageuse et qui ne donne pas de peine ; elle préfère
les travaux du ménage à la couture.
Lucie Véron est entrée à l'Asile maternel en
novembre dernier; elle fréquente encore l'école,
son instruction ayant été négligée ; son ardeur au
travail donne beaucoup de satisfaction. Elle est
gaie, affectueuse et très sensible. Un reproche
l'affecte, tout comme une caresse la réjouit; ses
yeux brillent quand elle voit qu'on s'intéresse à
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Jeanne Hapert est moins développée que ses
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