) [OSÊHUTZENBERGER, Louis
' " ../ I
.ij^^l^"^ à Strasbourg le 8 septembre 1825, est fïlvlN? ^e ^s a^n<^ ^u brasseur Schutzenberger, §!M§^ propagateur très connu de bon nombre s&t^ûJ ^'utiles et hardies innovations. Ceux des buveurs de bière qui, vers 1833, venaient, —dans la rue des Balayeurs, — s'asseoir sous les grands arbres de labrasseriede la Patrie, ont gardé le souvenir d'un petit bonhomme qui, armé d'un morceau de craie, (dérobé aux joueurs de cartes), reproduisait sur les ardoises et sur les tables, non seulement les chevreuils, les lièvres, les perdrix empilés sur le sol,... en ces heureux temps de chasses miraculeuses,... mais encore les chasseurs qui les avaient abattus et qui s'extasiaient, à qui mieux, de la fidélité de ces reproductions enfantines. Ce dessinateur précoce était Louis Schutzenberger, alors âgé de huit ans. Au nombre des habitués de la maison était le peintre Guérin ; il prenait grand plaisir à ces essais naïfs et insistait, près du père de l'enfant, pour qu'il encourageât ce qu'il regardait comme une véritable vocation. M. Schutzenberger, — lui-même très ami des arts, — céda à ces conseils, et Louis devint l'élève de Guérin. C'est clans son atelier qu'il reçut les premières notions du dessin. Le maître entoura de soins assidus le jeune artiste qu'il avaitpressenti.il versa en lui son évangile : son respect pour la correction du dessin, pour l'anatomie, pour les lois de la perspective, et toute la carrière de Schutzenberger se ressentit de cette éducation classique.
En 1842 Guérin engagea son élève à se rendre
à Paris. Il y arriva à 1 7 ans et entra clans l'atelier
de Delaroche qui représentait alors, en peinture,
cet éclectisme que Cousin s'efforçait d'introduire
m 24