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Titre : Les aventuriers de la mer : tempêtes, naufrages, révoltes, hivernages / par Constant Améro

Auteur : Améro, Constant (1832-1908). Auteur du texte

Éditeur : Société française d'imprimerie et de librairie (Paris)

Date d'édition : 1899

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31716663x

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (320 p.) : ill. ; in-fol.

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5493992q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-G-197

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/02/2009

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LES AVENTURIERS DE LA MER 297

qu'il fut possible pour atteindre la côte ; mais nous rencontrions l'eau à chaque instant," et parfois des espaces vides de glaces avaient une largeur de plus de cent cinquante brasses. Nous les franchissions tantôt avec la ligne de sonde, comme il a été dit, et deux à deux, tantôt^ serrés tous ensemble sur un glaçon, nous étendions nos « malitza » déployées et nous voguions à la volonté de Dieu.

« Vers quatre heures, nous nous trouvions ainsi sur Un glaçon, lorSr qu'à quatre mètres de notre île flottante six morses parurent sur l'eau, se dirigeant sur nous. Je lançai un coup de pique au plus rapproché ; mais, loin de reculer, le morse planta ses défenses dans la glace et commença à escalader notre îlot déjà surchargé. La position devenait critique: si deux ou trois morses nous eussent assaillis à la fois, notre refuge eût certainement chaviré ; j'armai ma carabine et je réussis à loger une balle dans l'oeil de l'audacieux amphibie ; le morse lâcha prise et iomba dans l'eau, ce que voyant, les autres morses firent le plongeon. » Les difficultés pour atteindre la côte se renouvelaient à chaque pas : toujours dès bras de mer à traverser avec une peine infinie. Les hommes se décourageaient, s'épuisaient de fatigue ; les vivres allaient manquer, et la côte semblait s'éloigner, tant l'on avançait peu. Cela dura plusieurs jours, avec du vent, un froid intense, puis une pluie violente mêlée de neige ; et les forces diminuaient^ et les obstacles semblaient s'accroître.

Enfin, à la dernière heure, et comme on ne se trouvait plus qu'à une .courte distance de terre, il y eut une sorte de « sauve-qui-peut ». On se débanda, et par groupes de deux ou trois, on réussit à accomplir le dernier trajet, moitié dans l'eau, moitié sur les glaçons éparpillés et roulants. A huit heures du soir, la petite troupe tout entière se trouvait réunie sur le rivage, mouillée, affamée, sans rien pour faire du feu ; mais chacun se « trouvait déjà réchauffé par la certitude de n'avoir plus à craindre d'être emporté au large ». La nuit passée en cet état ne permit à personne de trouver le sommeil. Mais le lendemain on découvrit les tentes des Karachins nomades, possesseurs de rennes. L'équipage du Yermac pouvait considérer comme terminée son aventureuse marche sur une mer incomplètement solidifiée par le froid; le lieutenant Krusenstern avait réussi à ramener ses compagnons.

La Hansa, bâtiment à voiles de douze hommes d'équipage, commandé par le capitaine Hagemann, et qui faisait partie de ^expédition allemande de 1869, dirigée entre le Groenland et le Spitzberg, se trouva