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lait do citovcns notables ou s'inléicssanl au progrès des ails, objet d'ailleurs dans lojiajsd'une protection touto paittculièro, puisque la cité dijonnaiso cnttclcnait à grands frais uno académie do peinture, dont lo principal lauréat annuel obtenait folio cnvojé pour deux ans à Rome, avec uno pr .-ion des Etals bourguignons.
Il s'agissait, co jour-là, pour la nombreuse et brillante réunion, d'assister à la proclamation du nom et au couronnement do co lauréat.
Co nom venait d'être prononcé et salué des plus bruyants applaudissements, et une ovation plus chalcuicusc encore se préparait à fadres.se du jeune vainqueur de la lutte pacifique, lorsqu on le vit monter les degrés de l'esliade pour aller recevoir la couronne quo le président du parlement devait poser sur son ftont.
Mais, tout à coup, au lieu de continuer à so diriger vers lo magistrat qui so levait pour lui décerner l'emblème de la victoire, le jeune homme, dont lo visage était couvert d'une pâleur moi telle, s'arrêta, et la main tendue pour demander le silence, so tournant vets l'assemblée, au sein do laquelle tous les biuits se turent aussitôt :
« Non ! s'ôcria-t-il d'une voix profondement altérée, non' quelque confusion qu'il m'en doive couler pour faite un tel aveu, je no consens pas, ou plutôt jo no consens plus à accepter lo sacrifice qu'un noble coeur a voulu mo faire, et quo jusqu'à présent je l'avais laissé accomplir. Le nom qu'on vient de ptoclamer n'est pas celui du véritable vainqueur.... Cette couronne, ce n'est pas mon front qui la recevra, car co n'est pas à moi qu'elle est duc. Celui qui l'a mérilôc, il est là, au pied de celte estrade, se cachant généreusement parmi les élèves de l'académie qui ont concouru sans obtenir le prix. Celui-là, c'est Pierre Prudhon!... qu'on proclame son nom, qu'on lui donne la couronne! qu'il soit à Rome le pensionnaire des Elals do Bourgogne! »