BONTÉ ENVERS LES ANIMAUX. 299
« Les naturels sanguinaires à fendtoit des bêtes témoignent une propension naturelle à la cruauté, » dit Montaigne. Après que, à Rome, on se fut apprivoisé aux spectacles des combats d'animaux, on en vint aux hommes et aux gladiateurs.
Il y a un cerlatn respect, un devoir d'humanité qui nous attache aux bêtes qui ont vie et sentiment. Nous devons la justice aux hommes, et la grâce et la bénignité aux autres créatures qui en peuvent être capables. Il y a quelque obligation mutuelle entre elles et nous.
Je ne ctains point d'avouer que je ne saurais refuser à mon chien les caresses qu'il m'offie hors de saison, ou qu'il me demande. Les Turcs ont des hôpitaux pour les bêtes.... Les Romains avaient un soin public de la noutriture des oies, par la vigilance desquelles leur Capitole avait été sauvé 1. Les Agrigenttns avaient pour coutume d'enterrer sérieusement les bêtes qui leur avaient été chèies, ou qui avaient servi de compagnons de jeu a leurs enfants; et les monuments élevés dans cette intention ont même duré plusieurs siècles.
MONTANTE.
Howard, le célèbre philantlnope, avait destiné à la îclraitc de ses chçvaux invalides un vaste terrain où ils trouvaient un abri contre le mauvais temps, et uno abondante nourriture Le voyageur Pratt raconte qu'il vil en ce lieu uno vingtaine de ces pensionnaires à quatre p cds, et que lo meilleur hôpital n'était pas mieux administré.
Ilogaith, peintio anglais, chez qui la sensibilité du coeur égalait l'originalité du talent, publia un dessin
i Nul n'ignoïc que te fuient les cris poussés par des oies qui, en donnant levcil aux llomains, liient tchouei l'c&calade nocluine du Capitule par les Gaulois.