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Titre : Annales des sciences physiques et naturelles, d'agriculture et d'industrie / publiées par la Société d'agriculture de Lyon

Auteur : Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Lyon)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32694312b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32694312b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 52835

Description : 1912

Description : 1912 (SER8).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54928566

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-S-29

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/01/2011

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ANNALES

DE LA

SOCIETE D'AGRICULTURE

SCIENCES ET INDUSTRIE

DE LYON

1912

LYON

IMPRIMERIE A REY

4, RUF GENTIL

LIBRAIRIE H GFORG

PASSAGE DE L HÔTEL-DIEU, 36

PARIS

LIBRAIRIE J B BAILLIERE ET FILS

19, RUE HAUTEFEUILLE, 19

1913


SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES & INDUSTRIE

DE LYON

30, Quai Saint-Antoine = LYON

NOTICE SUR LA SOCIETE

LA SOCIETE D AGRICULTURE, SCIENCES ET INDUSTRIE actuelle resuite de la fusion de deux Sociétés 1 ancienne Société d'Agriculture, Sciences naturelles et Arts utiles, fondee en 1761, et dont le nombre des membres était limite a soixante, et la Societe des Sciences Industrielles, fondée en 1862 et composee presque exclusivement d'ingénieurs et d'industriels

Elle comprend deux sections celle de l'Agriculture et des Sciences naturelles, et celle des Sciences physico-chimiques, du Génie civil et de l'Electricité

Elle tient chaque semaine dans son local du quai Saint-Antoine, 30 une seance, le mercredi a 8 h 1/2 du son les communications faites dans ces séances le sont, autant que possible, alternativement par les membres de l'une et de 1 autre section Tous les trois mois, elle publie un fascicule de ses Annales qui contient le texte, ou tout au moins un resume des communications faites pendant le trimestre

Elle possede deux bibliothèques l'une, comprenant 15 000 volumes relatifs a l'Agriculture et aux Sciences naturelles est à la disposition de ses membres dans un local de la Faculte des Sciences, l'autre, qui compte environ 3 500 volumes relatifs aux Sciences physico chimiques, a l'Industrie et a l'Art de l'Ingénieur, se trouve dans le local du quai Saint Antoine

Dans une salle de ce meme local se trouvent reunis une centaine de journaux et revues periodiques reçus par la Societe et les bulletins et annales que lui envoient deux cent vingt Societes savantes françaises et etrangeres avec lesquelles elle est en relations depuis de longues annees Sa bibliotheque senrichit, de plus, continuellement par des envois de livres nouveaux qui lui sont faits par des auteurs ou des editeurs Ces livres sont analyses dans la Revue bibliographique qui termine chaque fascicule des Annales

La cotisation annuelle est de 10 francs

Pour faire partie de la Societe, il faut être présente par trois membres

le nombre des membres actifs depasse actuellement 300

la Societe ouvre chaque annee des concours ceux relatifs a l'Agnculture sont subventionnes par l'Etat, ceux relatifs a l'Industrie le sont par la Chambre de commerce et les glandes Societes industrielles de la region


ANALES

DE LA

SOCIETE D'AGRICULTURE SCIENCES ET INDUSTRIE

DE LYON


Lyon — Imprimerie A REY 4 rue Gentil — 62203


ANNALES

DE LA

SOCIETE D'AGRICULTURE

SCIENCES ET INDUSTRIE

DE LYON

19 12

LYON

IMPRIMERIE A REY

4, RUE GENTIL

LIBRAIRIE H GEORG

PASSAGE DE L HOTEL DIEL, 36

PARIS

LIBRAIRIE J -B BAILLIERE ET FILS.

19, RUE HAUTEFEUILLE, 19

1913



SOCIÉTÉ

D'AGRICULTURE, SCIENCES ET INDUSTRIE

DE LYON

PROCES-VERBAUX DES SEANCES

Année 1912

1RE SEANCE — 17 JANVIER 1912

Presidence de M. COTE

President de la Societe

Le proces-verbal de la seance du 13 decembre 1911 est lu et adopte M LE PRESIDENT donne communication d'une lettre de M Rigollot,

directeur de l'Ecole Centrale lyonnaise, remerciant ses collegues de

l'avoir elu vice president

Apres quelques paroles de M LE PRLSIDENT, rappelant la catastrophe

de Toulon et les discussions auxquelles elle a donne lieu, M I BAY fait

une conference sur

LES EXPLOSIFS MODERNES A propos de la catastrophe de « la Liberte "

Mesdames, Messieuis, L'étude des explosifs offre par elle même, en dehois de toute application a l'ait militaire ou a l'industrie, un tres grand interêt, car nous ) surprenons la matiere dans un etat que nos experiences ordinaires de chimie ne nous montrent jamais En effet, nous opérons dans nos laboraSoc AGRICULTURE — 1912 1


2 PROCES-VERBAUX

Loues a des pressions peu différentes de la pression atmospherique et a des temperatures peu elevees auxquelles les gaz possedent une force vive bien faible

Or, dans la nature, la matiere se trouve dans des conditions bien differentes A l'interieur de la Terre les pressions s'expriment en millions d'atmospheres et les eruptions volcaniques ainsi que les tremblements de terre nous donnent une idee des phenomenes formidables qu'elles peuvent engendrer Les astres nous presentent des temperatures auxquelles il nous est impossible d'atteindre le Soleil est a 6 000 degres environ, d'autres etoiles sont beaucoup plus chaudes quelques-unes atteignant, comme l'étoile § du Taureau, jusqu'a 40 000 degres Ce sont encore les astres qui nous montrent les vitesses les plus considerables la Terre, dans sa course autour du Soleil, parcourt 30 000 metres a la seconde, Mercure et Venus vont plus vite encore , les etoiles filantes rencontrent notre atmosphere a la vitesse de 40 000 metres a la seconde, les bolides, qui souvent éclatent avec fracas nous arrivent a des vitesses supérieures et les mouvements propres des étoiles se chiffrent par centaines de kilometres a la seconde

Sans pretendre arriver a des effets semblables, qui sont hors de la portee de nos faibles moyens, nous pouvons cependant elargir le cercle de nos connaissances relativement aux grandes formes d'energie de la matiere par l'étude des substances explosives Les pressions qu'elles developpent se chiffrent par milliers d'atmospheres, leur temperature approche de celle des astres et elles nous permettent d'assister a des mouvements de plusieurs milliers de metres a la seconde

C'est une physique, une chimie, une mecanique speciales pour nos habitudes, mais cependant une physique, une chimie, une mecanique bien plus generales que celles dont nous usons ordinairement, puisque ce sont elles qui regissent les mondes, les asties, l'univers tout entier

Les explosifs sont des substances qui se sont formees avec absorption d'une grande quantite de chaleur qui sont, comme disent les chimistes, enlothermiques Quand elles se decomposent, la chaleur qu'elles avaient absorbee en se formant est liberee et les gaz provenant de la reaction, portes ainsi a une temperature excessive, developpent subitement une force expansive considerable

La decomposition des matieres explosives est accompagnee de lumiere, de bruit, d'effets mecaniques violents et il y a lieu de distinguer ici les effets de la pression et ceux du travail developpe La rupture des projectiles ci eux, la dislocation des roches par les mines resultent de la pression, tandis que la propulsion des projectiles dans les aimes depend du travail produit


SLANCI DU 17 JANVIER 1912 3

Nous verrons tout a 1 heure comment on essaie pratiquement les explosifs, mais il est interessant de prevon leur énergie en faisant attention toutefois qu'on ne pourra guère utiliser que 25 a 30 pour 100 de la puissance theorique ainsi déterminée II suffit pour cela de connaître l'équation chimique de la decomposition

Prenons, par exemple, la nitroglycerine, dont l' explosion peut être représentée par la formule sun ante

2 C3H5 (0 Az02)3 == 6 C02 + 5 H 20 + 6 Az + 0

et calculons la chaleur dégagée On trouve 1 600 calories par kilogramme L' énergie potentielle de I kilogramme de nitroglycerine est donc E = 1 600 X 425 = 680 000 kilogrammeties,

425 étant, comme on le sait, l' équivalent mécanique de la calorie Et, comme cette energie mécanique est produite dans un temps très court, évalue récemment a osoooo2, il faudrait, pour produne le même travail dans le même temps, disposer de plus de 450 millions de chevaux vapeur

Pour connaître la piession des gaz degages dans l' explosion, il faut déterminer leur température et leur volume La température se calcule ainsi soit P1, P2, P3 les poids respectifs des gaz formes dans la reaction, C1, C2, C3, leur chaleur spécifique et C la quantité de chaleur dégagée ,

la température est donnée par l' expression

En appliquant cette formule a la nitroglycérme on trouve pour la temperature de l' explosion environ 5 600 degres

Le volume des gaz est donne directement par l' équation chimique, c' est le volume a o degré et 760 millimetres de pression Pour avoir le volume gazeux a la temperature l de l' explosion, il n' y a qu' à appliquer la formule bien connue

La pression s'obtient enfin par l' expression

dans laquelle V0 est le volume gazeux a o degre, U le volume initial occupe par l' explosif et v le volume de résidu, quand il y en a On trouve ainsi pour la nitroglycerine une pression d' environ 40 000 atmospheres

Mais la pression que nous venons d' obtenir est celle qui correspond a un explosif détonant dans son propre volume c'est la condition necessaire


4 PROCES-VERBAUX

pour obtenir l' effort maximum , aussi l'effet sera d' antant plus considérable que la substance possedera une plus grande densité

Si maintenant nous tenons compte du co volume, c' est a-dire du volume des interstices existant entre les molécules, nous allons von que les pressions peuvent atteindre des chiffres beaucoup plus élevés et même croître au de la de toute grandeur donnée

La pression devient théoriquement infinie lorsque la densité de chargement atteint une valeur égale a l' inverse du co-volume, ce qui signifie que, dans tous les cas ou la matière explosive a une densité supérieure a cette densité limite, la pression développée peut devenir supérieure a toute pression donnée Voici ces valeurs limites pour quelques explosifs

Poudre none 2 05

Nitroglycerine I,40

Coton poudre 1 16

Acide picrique 1,14

Fulminate de mercure . 3,18

Ces chiffres nous conduisent a des conséquences interessantes La densité de la poudre noire étant de 1 7 a 1,8 n' atteint pas la densité limite on peut donc la faire détoner dans son propre volume sans occasionnel la rupture de l' enveloppe, a condition que celle-ci soit suffisamment résistante Au contrane, la densité du coton poudre comprime (1,2), de la notroglycerine (1,6), de l'acide picrique et du fulminate de mercure étant supérieure aux densités limites, il n' est pas possible de faire detoner ces explosifs dans leur propre volume sans provoquer la rupture de l' enveloppe, quelle que soit sa résistance

Pour determiner une explosion, il est nécessaire d' effectuer un certain travail preliminaire pour porter un point de la substance a la temperature d'inflammation Ce premier echauffement se transmet alors de pioche en proche et toute la masse de l'explosif entre bientôt en reaction

Si la matière se décompose a l' an libie, les gaz se détendent en general au fur et à mesure de leur production et il n' y a pas explosion proprement dite Mais si l' on s' oppose a l' expansion des gaz par le bourrage, la pression et la vitesse de décomposition s accroissent très rapidement et l' on arrive a la détonation Le même effet se produit sans bourrage quand la masse de matière explosible est considerable, car les gaz n' ont pas le temps de s' echapper assez vite et exercent une pr ession qui croît a mesure que la reaction avance vers le centre C' est ainsi que la dynamite le coton-poudre, l' acide picrique qui, enflammes a l'an libre en petites quantités, brûlent tranquillement, ont provoque quelquefois des explosions terribles par suite de leur inflammation en masses considérables Cela prouve qu il ne faut


SLANCE DU 17 JANVIER 1912 5

pas se fier a des essais faits en petit pour démontrer la soi- disant innocuité d un explosif

Il est un cas ou, sans le moindre bouriage, les matières explosives peuvent produire des effets puissants, c'est lorsque la durée de la décomposition est extrêmement courte l'an oppose alors par son inertre une resistance suffisante à l'expansion des gaz et l'explosion se produit. Tel est le cas, par exemple, du fulminate de mercure

Dans le cas d'un explosif détonant par le choc, la force vive se transforme en chaleur, ce qui determine la brusque décomposition du point frappe. Celle-ci produit un nouveau choc plus violent que le premier sur les parties voisines et cette alternative régulière de chocs et de décompositions transmet la reaction de couches en couches dans la masse entière en développant une veritable onde explosive qui chemine avec une vitesse bien plus grande que celle d'une simple inflammation

L'onde explosive est comparable a une onde sonore, mais sa vitesse de propagation est beaucoup plus considérable. Ainsi la vitesse de l'onde sonore dans le mélange oxhjdrique est, a 0 degré, de 514 metres par seconde, tandis que celle de l'onde explosive atteint 2 841 mètres Dans le coton-poudre, l'onde explosive atteint une vitesse de 7 000 mètres a la seconde

L'existence de 1 onde explosive explique aisément les explosions par influence, un explosif donne pouvant en fane détoner d'autres situes a des distances plus ou moins grandes. C'est ainsi qu'une cartouche de dynamite, contenant 100 grammes de cette substance, peut, dans certaines circonstances, provoquer l'explosion d autres cartouches situées a 60 ou 80 centimètres de distance. L'eau transmet aussi très bien l'onde explosne et l'on a vu de fortes charges de coton-poudre faire détoner par sympathie des torpilles dormantes situées au voisinage

La matière explosive ne détone pas parce qu'elle transmet le mouvement ondulatoire, mais au contraire parce qu'elle l' arrête et le transforme en chaleur. Mais, pour détoner, chaque explosif demande un certain nombre de vibrations de nature particulière Le chlorure d'azote détone lorsqu il est projeté dans l'eau bouillante. L'iodure d'azote détone en tombant librement dans l'air de 1 metie de hauteur. Enfin, voici une expérience fort curieuse qui montre bien l'influence de la fréquence du mouvement vibratoire. Si l'on enduit un petit morceau de papier avec de l'iodure d'azote et qu'on le pose sur un violoncelle et si l'on frotte avec l'archet la corde ut, aucun effet ne se produit, mais il fait explosion si l'on attaque la corde sol qui exécute par seconde plus de 60 vibrations

Les essais qu'on fait subir aux poudres au point de v ue balistique ont pour


6 PROCÈS-VERBAUX

but de déterminer leur puissance, la puissance des gaz qu'elles dégagent

et la vitesse initiale qu'elles impriment aux projectiles.

La puissance ou force d'un explosif se représente par l'expression

dans laquelle/} est la pression développée, v le volume gazeux réduit à 0 degré et 760 millimètres et T la température absolue de l'explosion. La puissance se déterminait autrefois au moyen du fusil-pendule et du

mortier-éprouvette ; actuellement on se sert de l'appareil de Guttmann pour les poudres propulsives et des blocs de Trauzl pour les explosifs brisants.

L'appareil de Guttmann se compose d'une éprouvette d'acier aa, de 35 millimètres de diamètre intérieur, sur laquelle sont vissés deux bouchons B B, ainsi que l'appareil de mise à feu g. Pour faire un essai, on introduit à chaque extrémité de la cavité un cylindre de plomb Pb, un disque d'acier et un joint de carton. Au centre, on place 20 grammes de la poudre à essayer. L'inflammation se produit, comme dans le fusil, au moyen d'une capsule qui est frappée par le chien m, qu'on manie à distance avec une corde. L'explosion chasse les cylindres de plomb dans les parties coniques où ils entrent en se déformant et la puissance de la poudre est évaluée par la longueur sur laquelle le plomb a été déformé.

Pour mesurer la force des explosifs brisants, on se sert du bloc de

FIG. 1.


SÉANCE DU 17 JANVIER 1912 7

plomb de Trauzl C'est un simple bloc de ce métal, dans lequel est creuse un trou cylindrique ou l'on place l'explosif. La mesure de la capacité, agrandie par la détonation, donne, par des comparaisons avec des explosifs types, la force de celui qu'on expérimente

La pression des gaz dégages dans la déflagration des poudres fut mesurée dans les armes à feu elles-mêmes des 1857 au moyen du piston de Rodman. Pour mettre en jeu cet instrument, on fait dans le canon un trou

cylindrique au point ou l'on veut mesurer la pression et l'on y introduit un piston métallique. Ce piston porte à sa partie supérieure un outil tranchant qui vient s'appuyer sur une plaque fixe de cuivre mou. La pression développée est évaluée d'après les dimensions de l'entaille prodiute dans le cuivre mou

Actuellement on emploie le manomètre à écrasement ou manomètre Crusher. Cet appareil permet de déterminer les pressions développées par les explosifs en mesurant l'écrasement d un petit cylindre de cuivre place entre une enclume fixe et la tête d'un piston de section connue, dont la base reçoit l'action des gaz. L'écrasement produit, compare au même écrasement obtenu avec une presse hydraulique, permet de dedune la pression due a l' explosif

Enfin, la vitesse initiale des projectiles se mesure au moyen du chronoFlG

chronoFlG


8 PROCÈS-VERBAUX

graphe Le Boulenge. Cet appareil mesure le temps qui s' écoule entre les ruptures successives de deux courants électriques. On place devant la bouche a feu deux caches verticaux, sur chacun desquels est tendu le fil conducteur de l'un des deux courants , en traversant les cadres, le projectile rompt les circuits , deux signaux successifs sont alors inscrits sur l'enregistieur. Connaissant la distance des cadres, il est alors facile de calculer la vitesse du projectile

Les explosifs employés dans l'industue et dans l'art militaire sont très nombreux, mais on peut les ranger facilement dans les trois classes suivantes

lre Classe — Les poudres telles que la poudre mine classique et les poudres denvees de celle-ci où le salpêtre est remplace par d'autres nitrates et même par du chlorate de potassium

2me Classe — Les explosifs nitres constitues par des ethers nitriques d alcools ou de phénols , par exemple, le nitrate de methyle, le nitrate dethyle, la nytroglycerine, le fulmi-coton, la nitramannite, la nitrodulcite, etc

3me Classe — Les explosifs divers a base d un quelconque des corps precedemment classes ou d un carburenitre, mélange d'un corps quelconque combustible ou comburant

Mon but etant de causer surtout de l'explosion de la Liberte, nous n'etudierons que les explosifs nitres, les seuls qui aient ete en cause dans cette épouvantable catastrophe

Les principaux explosifs nitres actuellement emploies dans l'amée et la marine sont l' acide picrique, la nitioglycerine et surtout le cotonpoudre, base de la poudre sans fumee

L'acide picrique a ete découvert, il y a fort longtemps, en l'année 1400, par un alchimiste qui le préparait en faisant réagir un mélange d'eau regale et d acide sulfunque sur de l'huile de goudion brute Les propriétés explosives du mélange des denves nitres et chloromtres obtenus dans cette réaction sont nettement indiquées par cet alchimiste, qui pensait même pouvon le substituei à la poudre noire. Ces expenences tomberent dans l'oubli et les propriétés explosives de l'acide picrique et de ses sels ne furent retrouvées que beaucoup plus tard

Actuellement, on prepare en grand l' acide picrique par la nitration de l' acide parasulfophenique Dans une première opération, on fait réagir vers 100 degres dans des chaudieres chauffées à la vapeur de l' acide sulfurique sur du phénol La réaction qui se passe est la suivante

Puis, l' acide sulfophenique forme est verse avec precaution dans des


SEANCE DU 17 JANVIER 1912 9

touries contenant de l'acide nitrique ou l'acide picrique se forme selon la formule

L' acide picrique est alors purifie avec soin par lavages, dissolutions et cristallisations successives, de telle façon qu' il ne renferme plus aucune trace de» acides azotique et sulfurique

L' acide picrique fond a + 212 degres centigrades et on peut même le sublimer en opérant avec précaution et sur de petites quantités mais si la masse est considérable ou si l'acide est brusquement chauffe, il détone av ec une grande v îolence, la combustion lente se changeant alors en explosion. L' acide picrique est peu sensible au choc, surtout a l' état fondu, et demande même pour détoner des amorces très énergiques formées d' un explosif pulverulent, de fulmi-coton ou de picrate de plomb, mis en action lui-même par une capsule de fulminate

On emploie l' acide picrique pour charger les projectiles creux , pour cela on le fond et on le verse fondu directement dans l' obus. L' acide picrique fondu ainsi employe porte le nom de melinite et a été préconise par Turpam, car il est beaucoup moins sensible qu' a l' état de poudre ou de cristaux et résiste bien au choc du départ

L' acide picrique donne des sels appelés picrates dont les plus importants sont le picrate de potassium et le picrate d' ammonium Le picrate de potassium est beaucoup plus sensible au choc que l' acide picrique et ne peut pas être employé, justement a cause de cette trop grande sensibilité Le picrate d'ammonium est plus stable et l' on commence a le preferer a l'acide picrique pur

Signalons enfin une propriete assez curieuse de l' acide picrique, c'est sa sensibilité en présence du plomb ou de ses composes Si l' on fait couler du plomb fondu dans de l' acide picrique en combustion, la combustion simple se change en détonation, le même effet se produit lorsque des oxy des de plomb viennent en contact de l' acide picrique Cette exaltation de set. propriétés détonantes par le plomb est tellement marquée qu' il suffit de poser l'acide en poudre sur une feuille de plomb pour amener sa détonation au choc beaucoup plus facilement que s' il est simplement pose sur une enclume Dans la catastrophe de la Liberté, ce sont les obus a la melinite qui produisnent l' explosion finale

La nitroglycerine a éré découverte en 1847 par Sobrero et vulgarisée par Nobel qui en fit le premier essai officiel en 1854

Pour préparer la nitroglycerine , on fait agit la glycerine sur un mélange de 5 parties d'acide sulfurique et 3 parties d' acide nitrique L' opération


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PROCÈS-VERBAUX

s' effectue dans un cylindre en plomb. A vevetu d' une enveloppe de bois et muni a l'mterieur d' un serpentin refrigerant dans lequel circule de l' eau froide amenée par le tuyau D Le couvercle est muni de regards vitres qui permettent de voir ce qui se passe a l'interieur de l'appareil

On introduit 800 kilogrammes du mélange d' acides par le tuyau G ,

puis la glycérine, qui arrive par le tube II du recipient M ou elle est tenue en reserve est amenée peu a peu au fond de l'appareil, en même temps que de l air comprime est injecte dans la masse par le tuyau C — L air comprime a pour effet non seulement d' agiter energiquement les liquides et d'amener ainsi un contact intime entre la glycerine et les acides, mais encore d' abarsser par sa detente la temperature de la réaction. L'air comprime s' échappe par le tul e F dans lequel un regard J permet de von s'il entraîne une quantité notable de vapeurs nitreuses

Il faut veiller a ce que la temperatuie ne depasse pas 25 degres et, pour cela, regler en conséquence l'arrivee de la glycerine Si le thermometre

FIG. 3


SÉANCE DU 17 JANMER 1912

11

venait a dépasser 3o degres, il faudrait se hâter, en ouvrant le robinet de secours K, d'envoyer tout le contenu de l'appareil se noyer dans une cuve d'eau placée en dessous, car, vers 50 degrés, une explosion serait a craindre En opérant avec soin et sur des matières premières pures, l'opération n'est pas dangereuse, mais il n'en serait pas de même avec de la glycérine impure sur laquelle l'acide nitrique reagnait avec une extrême violence

FlG

La nitration effectuée, on sépare la nitroglycérine du mélange acide au moyen d' un decanteur spécial, qui consiste en un recipient de plomb A soutenu par une solide charpente de bois Ce récipient est muni, a sa partie inférieure, d'un tuyau de décharge O, sur lequel est pratique un regard en verre F Des glaces situées sur le couvercle et sur les parois de l' appareil permettent également de se rendre compte de la marche de la decantation

Les liquides provenant des appareils a nitration se composent, outre la nitroglycérine, d'acide sulfurique, d' acide nitrique, d'eau provenant de la réaction et de glycérine non etherifiee. La densité ordinaire de ce mélange est 1,7, tandis que celle de la nitroglycerine est 1,6, la nitroglycérine surnage donc et la séparation en deux couches s'effectue facile-


12 PROCÈS-VERBAUX

ment Les acides sont envoyes dans des appareils spéciaux, afin d' être régénères et de pouvoir servir a une autre opération, car, pour faciliter la nitration, il a fallu en employer un grand excès Quant a la nitroglycenne, on la fait écouler en mince filet dans le récipient L, qui contient de l' eau a 15 degrés, et l'on agite vivement le liquide par un barbotage d' an comprime Il est nécessaire, surtout en hiver, de rechauffer l' eau a 15 degrés, car la nitroglycérine se fige vers 10 a 12 degres Au bout de quelques minutes, on laisse reposer, on décante l'eau qu'on remplace par de l' eau pure et l'on repete cette opération autant de fois qu'il est nécessaire pour arriver a un lavage parfait

La nitroglycenne lavée qui sort de cet appareil est trouble et renferme

a côte d' impuretés insolubles une certaine quantité d' eau Pour la purifier et la dessécher, on la filtre sur une couche de sel marin sec

Dans les fabriques anglaises, on se sert d' une caisse en bois a fond incline, doublée de plomb et munie d' un couvercle dans lequel s' engage le cylindre en plomb G, qui sert de filtre Ce dernier est ferme a sa partie inférieure par une toile métallique au-dessus de laquelle se trouve entre deux disques de molleton M et M , une épaisse couche de sel marin S

Un autre appareil employe a la poudrene de Vonges, se compose d' un entonnon en tôle A ou vient s' engager un cylindre B, dans lequel des éponges G sont maintenues par la vis D entre deux disques perfores E et F Cette matière retient l'eau contenue dans la nitroglycerine sans absorber notablement cette dernière

La nitroglycerine est un liquide huileux, incolore lorsqu elle est pure et récemment preparée Elle est très toxique et l' inhalation de ses vapeurs produit de violents maux de tête Elle détone par le choc, par la chaleur et sur tout par l' explosion d' une capsule de fulminate

FIG 5


SEANCE DU 17 JANVIER 1912 13

On peut faire avec la nitroglycerine une expérience curieuse, qui m' a été communiquée fort aimablement par M Coutagne On chauffe au rouge une épaisse plaque de fer et on la retire du feu Pendant qu' elle se refroidit, on prend de la nitroglycérine avec un tube effile et on la laisse tomber goutte a goutte sur cette plaque Les premières gouttes, au contact de la plaque trop chaude, prennent la forme spheroidale, se calefient et se vaporisent lentement Au bout de quelque temps, la plaque étant un peu refroidie, les gouttes de nitroglycérine se décomposent sans

detoner, avec production de vapeurs nitreuses Un peu plus tard la température de la plaque ayant encore baisse, chaque goutte détone avec violence Puis, le refroidissement continuant, il n' y a plus qu'un dégagement de vapeurs nitreuses et enfin tout phénomène disparait

La nitioglycenne est un des plus puissants explosifs connus Enflammée a l'air libre, elle brûle simplement avec une flamme verdâtre, mais son état liquide et surtout sa sensibilité au choc en ont, des le début, limite les applications On a bien propose de la dissoudre dans l' alcool methylique, car la solution n'est plus explosive et peut supporter des transports sans danger, mais, au moment de l' emploi, il faudrait la precipiter par l' eau, ce qui serait une complication toujours ennuyeuse et quelquefois dangereuse

Le problème a été pratiquement resolu par Nobel quand en 1867, il a invente la dynamite

Pour préparer la dynamite, on fait absorber la nitroglycerine me par une

lu, 6


14 PROCÈS-VERBAUX

substance poreuse, de façon a obtenir un explosif solide, moins sensible au choc, la matière inerte absorbant une partie de la force vive, et d'un maniement plus commode La matière employée est une terre siliceuse appelée Randamte ou Kieselguhi et le mélange s effectue simplement a la main Il faut veiller a ce que l' union de la nitroglycerine et de la terre soit aussi intime que possible, afin d' éviter l'exsudation du liquide qui serait une cause de danger

La dynamite obtenue on en prepare aussitôt des cartouches au moyen

de la pr esse continue Cet appareil est forme d' un bati en fonte a fixe confie un des murs de l' atelier Il est muni de trois bias b, b, b Le bias supérieur porte un levier i, relie par la tige d a un cylindre f pouvant s'abaisser et qu' un ressort intérieur tend toujouis a ramener vers le haut Un sac m, attache a la tige d, reçoit la dynamite qui, grâce a la compression exercée par le piston p, soit du tube l sous la forme d'un boudin continu qu' il n' y a qu'a couper en morceaux de la longueur voulue Ces boudins, enveloppes de papier paraffine, constituent les cartouches La presse continue est beaucoup plus avantageuse que les appareils intermittents et presente également de moindres dangers d'explosion par suite du peu de flottement du piston qui ne penetre a chaque fois que de 20 millimètres dans le moule l

FIG 7


SLANLE DU 17 JANV1ER 1912 15

La dynamite que nous venons d étudier est appelée dynamite a base inactive, a cause de l inutilité complète du Rieselguhr au point de vue explosif

Si l on considere 1 équation de decomposition de la nitroglycéime

2 C3H5 (O Az02)3 6 CO2 + 6 Az + 5 H2O + O

on voit qu'a côte de la formation d'anhydride carbonique, d'azote et de vapeur d eau, il y a mise en liberte d une molécule d oxygène qui pourrait être utilisée a brûler une matière combustible la puissance de 1 explosif serait ainsi augmentee

D autre part, le coton poudre, dont nous allons parler dans un instant ne renferme pas suffisamment d oxygene pour brûler tout le carbone et

1 hydrogène qu'il contient, car sa formule de decomposition, qui est la

suivante

nous montre qu'il y a formation d'oxyde de carbone et d hydrogène Il est donc naturel d associer ces deux explosifs, et c'est ainsi qu on obtient la dynamite a base active ou dynamite-gomme, ainsi nommee a cause de son aspect physique

La dynamite-gomme consiste en une dissolution de coton-poudre dans la nitroglyceime La quantité de coton-poudre employée varie de 7 a 10 pour 100 et est suffisante pour amener la solidification de la nitroglycérine Le mélange s effectue dans des appareils semblables a ceux que nous allons voir en oeuvre dans la preparation de la poudre sans fumée, aussi ne parlerons-nous que de l'encartouchage, qui demande un appareil special La dynamite-gomme, introduite dans 1 entonnoir b, est amenée par la vis sans fin q mue par la manivelle I dans la filière f, d'ou elle

FIG 8


16 PROCES-VERBAUX

s échappe en boudin continu On dispose generalement un certain nombre de filieres sur chaque appareil Les boudins de dynamite-gomme sont coupes a la longueur convenable au moyen d un couteau de bronze et empaquetes comme la dynamite ordinaire

La dynamite gomme est notablement plus puissante que la dynamite au Kieselguhi elle se presente sous la foi me d'une masse elastique, trans lucide, d'un jaune ambre et, grâce a sa plasticite, remplit parfaitement les trous de mine Sa densite 16, egale celle de la nitroglycerine, 1 eau ne 1 altere point et elle peut être congelee et degelee bien des fois sans voir ses proprietes en souffrir , de plus, sa tendance a 1 exsudation est beaucoup moindre que celle de la dynamite ordinaire Elle est, grâce a sa cohesion, six fois moins sensible qu elle aux chocs et aux explosions par influence et 1 on peut la rendre encore moins sensible par addition de I a 4 pour 1oo de camphie Pour la faire detoner, le fulminate de mercure pur est souvent insuffisant et 1 on est oblige d employer une cartouche de dynamite ordinaire mise elle même en action par une amorce au fulminate

Il faut remarquer ici 1 influence curieuse du coton-poudre sur la detonation de la dynamite-gomme Si 1 on augmente graduellement la propor tion de fulmi-coton, la detonation se transmet de plus en plus difficilement et devient pratiquement impossible a par tir d une teneur de 15 a 20 pour 100 On s explique ainsi pourquoi les poudres sans fumée a base de nitroglycerine telles que la cor dite et la balislite, qui ont souvent jusqu'à 5o pour 100 de coton-poudre ne peuvent plus detoner sans 1 influence du fulminate Ces explosifs deflagrent alors a la façon des poudres noires et sont sur tout propres au lancement des projectiles qui demande des efforts gradues produits par une vitesse de combustion relativement peu elev ee

Avec la nitroglycenne on était en possession d un explosif puissant, mais trop brisant et, par conséquent, impropre a la propulsion des projectiles Pour remplacer la vieille poudre noue qui donnait une enorme fumee visible de loin, pour obtenir une poudre dite sans fumee, c est a-dire ne donnant qu une tres legere fumee, formee de vapeur d eau, on s adressa au fulmi-coton et, après de longues années de recherches et de tâtonnements, on arriva aux poudres modernes

La propriete que possede 1 acide nitrique de donner avec les matières ligneuses des produits explosifs avait ete reconnue des 1823 par Braconnot, et, en 1832, ce même chimiste decouv rait que 1 amidon se dissout dans 1 acide nitrique en donnant un corps precipitable par l'eau, cloue de remarquables proprietes explosives, qu on appela la xyloidine Les travaux de Biaconnot fuient continues par Pelouze qui en 1838, publia a 1 Academie un menions sur la préparation et les proprietes des corps


SEANCE DU 17 JANVIER 1912 17

nitres qu'il proposa d'appliquer aux usages de l'artillerie, laquelle refusa du reste energiquement de les examiner

i On avait oublie toutes ces expériences lorsqu'en 1846 Schoenbern decouvre le fulmi-coton et attire 1 attention sur ses proprietes explosives. A l indifference passée succede alors un enthousiasme exagere Des essais se pour suivent dans les poudreries de tous les Etats et l'on espère arriver au remplacement total de la vieille poudre noire par le pyroxyle La force propulsive du coton-poudre est quatre fois plus grande que celle de la poudre noire, il en faudra donc employer quatre fois moins pour produire le meme effet, mais les difficultes d application croissent a mesure qu'on poursuit les etudes et l'on reconnaît 1 impossibilite d appliquer le coton-poudre aux usages militaires De plus, des explosions desastreuses viennent mettre fin aux recherches

Le 25 mars et le 2 août 1847, ce sont deux explosions au magasin du bois de Vincennes ou l'on conservait le coton-poudre La meme annee, la manufacture de Darpfort (Angleterre) avait saute, faisant plusieurs victimes Le 17 juillet 1848, explosion de la poudrerie du Bouchet, qui contenait 1 600 kilogrammes de fulmi-coton il y a egalement de nombreux moits et blesses Pendant le siège de Paris, une explosion dans une usine établie sur le quai de Javel entraîne la mort de deux ouvrieres

Ces explosions desastreuses, dues a la décomposition spontanée du coton-poudre, sont inexpliquées jusqu au jour ou Abel prouve que l'instabilité de cette matière est due a une élimination incomplète des acides qui ont servi a sa préparation

Cependant, des 1 année 1868 on avait attribue la décomposition spontanée a la presence d impuretés organiques azotées et a un manque de soins dans la fabrication et l'on avait essaye de stabiliser le coton-poudre par une addition de 1 pour 100 de carbonate de soude qui devait saturer les acides On recommandait de l'emballer humide et de ne le secher qu'au moment de 1 emploi Payen avait également reconnu que le fulmicoton, soumis a une température de 50 a 60 degrés subit une décomposition lente, mais continue, qui se termine par une explosion

Vers 1875, les essais de fabrication sont repris et le coton-poudre est employé seulement comme explosif brisant les armes ne peuvent encore le supporter

Le fulmi-coton est le résultat de 1 ethenfication par l'acide nitrique des fonctions alcooliques de la cellulose et se prepare tres facilement par action de l'acide nitrique sur le coton qui est de la cellulose pure Mais suivant la concentration des acides et le mode operatone, on obtient des produits différents.

Soc. AGRICULTURE. 1912 2


18 PROCÈS-VERBAUX

Le maximum de nitration s'obtient avec de 1 acide nitrique fumant mêle a de 1 acide sulfurique concentre et donne une cellulose endecanitrique C 24 H 24 (Az02)11 O 20, soluble dans 1 acétone Avec l'acide nitrique seul on obtient la cellulose décanitrique C24H30 (AzO 2) 10 O 20, soluble dans 1 ether acétique, mais peu soluble dans le mélange d alcool et d'ether

Avec des acides plus étendus on obtient les celluloses octonitriques et enneaniti ique C24H32 (Az02)8 O 20 et C24H 31 (AzO 2) 9 O 20, solubles dans 1 ether acétique et dans le mélange alcool-ether La cellulose heptanitrique C24H 33 (AzO9) 7 O 20 devient gélatineuse sans se dissoudre véritablement dans le mélange alcool ether Avec un acide encore plus dilue on tombe jusqu'aux celluloses hexanitrique, pentanitrique et letranitrique Les cotons-poudres utilises comme explosifs sont surtout les cotons nitres au maximum l endecanitrique et le decanitrique

La fabrication du coton-poudre est extrêmement délicate et doit être conduite avec beaucoup de soin si l on veut obtenir un explosif stable et puissant

Elle comprend les opérations suivantes

I° Preparation mécanique et purification de la cellulose,

2° Nitration ,

3° Lavage et dechiquetage,

4° Compression et séchage,

5° Régénération des acides

I° Préparation mécanique et purification de la cellulose - On emploie comme matiere première du coton carde et des déchets de coton file Ce coton est cl abord débarrasse a la main des particules de fer ou autres corps etrangers qu il peut contenir, puis degraisse au carbonate de soude bouillant et lave a fond jusqu a cessation de reaction alcaline Apres un premier séchage il est passe dans une carde qui le met sous forme de toison, puis sèche complètement a l'etuve et refroidi a 1 abri de l'air dans des récipients clos afin d éviter l'absorption de 1 humidité

Les journaux, loin de 1 explosion de la Liberté, ont repioche aux fabriques de poudres 1 emploi des déchets de filature comme matière première Ce reproche n est pas justifie, car les déchets de filature representent une forme de coton très propre a cette fabrication, mais a la condition, bien entendu, que le dégraissage ait ete fait consciencieusement

2° Nitration — La nitration s'effectue avec un mélange de I partie d acide azotique a 96 pour 100 et 3 parties d acide sulfurique à 97 pour 100, et, vu 1 état physique du coton, il faut employer environ 5o parties de ce mélange pour 1 partie de coton L'operation s'effectuait autrefois en trempant le coton par petites por tions dans le mélange acide contenu dans des pots en fonte Ces pots étaient immerges dans une cuve ou


SEANCE DU 17 JANVIER 1912 19

circulait un courant d eau destine a refroidir le mélange Sans cette précaution, on obtenait un coton moins nitre, plus soluble, sans parler des décompositions violentes et dangereuses qui auraient pu se produire Comme il est nécessaire de turbiner le coton-poudre pour en expulser les acides, on a songe a reunir en une seule ces deux opérations par l emploi de l'essoreuse a nitration que nous allons décrire

Dans cet appareil, invente par Selwig et Lange, le panier est forme d une tôle perforée et le couvercle de l enveloppe porte un tuyau en poterie mis en communication avec un aspirateur Pour operer, on fait fonctionner d abord l aspirateur, on introduit le mélange acide, puis 7 a 8 kilogrammes de coton et on abandonne l'appareil au repos pendant le emps nécessaire a la nitration Celle-ci terminee, on fait écouler les acides et on lance l appareil a toute vitesse

Cet appareil présente un grand progres sur les anciens procedes de nitration, mais le mécanisme en est rapidement attaque par les liquides et les vapeurs acides, aussi Nobel a-t il fait breveter, depuis quelques années, un nouveau mode operatoire base sur l action du vide L'appareil de Nobel est un récipient de fonte épais, muni d un trou d homme pour l introduction du coton II communique, dune part, avec un reservoir d'acide et, d autre part, avec un monte-jus destine a recevoir les acides épuises On commence par introduire le coton dans l appareil et l on fait un vide aussi parfait que possible afin de chasser l au contenu dans les fibres du coton les acides sont alors introduits et la nitration s'effectue tres rapidement II faut, par exemple, sur veiller de tres pres l'operation et refroidir par une addition d acide neuf et froid, si la temperature venait a s'élever, car un echauffement un peu fort, avec une grande quantité de matière, pourrait determiner une explosion

3° Lavage et dechiquelage — Au sortir des appareils a nitration, le coton-poudre est lave d abord a l'eau froide dans de grandes cuves, puis a l'eau bouillante On fait dix a douze lavages de deux heures en employant chaque fois 1 mètre cube d eau pour 100 kilogirmmes de coton-poudre Le lavage a l eau bouillante s'effectue dans des tonnes en bois munies de doubles fonds perfores sur lesquels on place le coton-poudre.

Quelque bien lave qu'il soit, le coton poudre retient toujours, a cause de sa structure spéciale, des traces d acide qu'on ne peut lui enlever que par le dechiquetage dans la pile a défiler Le dechiquetage s'effectue avec de l'eau tiède sur une quantité d environ 200 kilogrammes de cotonpoudre On le prolonge jusqu'à l'obtention d une pâte tirs tenue dont la finesse est réglée d'après l'usage auquel il est destine Quand le cotonpoudre est destine a être comprime pour le chargement des torpilles, on opère avec une pâte moins tenue nécessitant une compression moindre


20 PROCÈS-VERBAUX

Si, au contraire, il est destine a la fabrication de la poudre sans fumée, il faut chercher a l'obtenu dans un état de division aussi grand que possible afin de faciliter les opérations ulteneures

3° Compression et séchage — Au sortir des piles defileuses le cotonpoudre est essore puis sèche et comprime La compression est employée pour la preparation des disques servant au chargement des torpilles et cette opération, qui s'effectue a la presse hydraulique, n'est pas exempte de dangers, le moindre corps étranger pouvant par le frottement dû a la pression, amener une explosion Aussi, emploie-t on un dispositif qui permet de faire fonctionnel la presse de loin et derrière un abri convenable De plus, les blocs compresseurs portent des canaux destines a evacuer les gaz pour le cas ou la combustion commencerait a se produire

La dessiccation du coton-poudre est une opération également dangereuse et ne doit s'effectuer qu a une température inferieure a 50 degres, car vers 50 a 60 degres il commence a se decomposer et a 140 degrés l inflammation est infaillible On la pratique ordinairement dans des etuves chauffées a 4° degres par un serpentin de vapeur ou par un courant d'air chaud envoyé pair un ventilateur

Le coton-poudre est très fortement diélectrique et le simple frottement de l air chaud suffit a l'electriser, ce qui augmente encore les dangers de la dessiccation, car la moindre étincelle electrique amènerait la destruction de l etuve Aussi, prend-on la precaution de relier a la terre toutes les parties métalliques du séchoir

La durée de la dessiccation du coton-poudre a 30 pour 100 d humidité Varie de quarante huit heures a soixante heures lorsqu'on l'etend sur une épaisseur de 30 millimètres L'operation est bien plus rapide si l on effectue un lavage préalable a l alcool Le coton-poudre lavé a l'alcool n a même pas besoin cl être dessèche, s il est destine a être converti en poudre sans fumée

Le coton-poudre défile et comprime est plus stable que sous sa forme ancienne, il a cependant donne lieu en 1871, a une terrible explosion a l'usine de Stowmarket Selon Payen, la décomposition spontanée peut dépendre de la consistance heterogene de la fibre primitive et de la presence de corps plus ou moins rapproches par leur composition de la fibre de bois De plus, il est sensible a la lumière et a d autres influences encor e mal connues

5° Regener ation du mélange acide — La regeneration du mélange acide étant une operation îndustrielle ordinaire qui n'offre pas ici d'interet spécial, nous ne la citerons que pour memoire et nous passerons de suite a l étude de la poudre sans fumée


SÉANCE DU 17 JANVIER 1912 21

Nous avons vu que le coton-poudre ne pouvait pas, vu ses propriétés brisantes, être employé tel quel dans les armes si l'on n arrivait pas a changer son mode de détonation C'est a ce problème que, sur l'initiative de M Sarrau, on s'attacha des l'année 1884 M Sarrau conseillait l emploi des solutions etheroalcooliques de coton-poudre, autrement dit des collodions pour enrober le coton-poudre et le rendre moins poreux Vieille suivit cette direction et arriva a produire la poudre sans fumée qui fut adoptée en France en 1886 et peu après dans les différentes armées européennes Mais l idée d associer un dissolvant aux poudre pyroxylees n'était cependant pas nouvelle, en effet, en 1847, Hartig avait étudie l'action de l acétate d ethyle sur le coton-poudre Chose curieuse, cet inventeur paraissait craindre de diminuer la force propulsive par un traiternent trop énergique nous savons actuellement que c'est le contraire qui est vrai II n'en est pas moins interessant de constater que l idée de tous les perfectionnements qui ont conduit a la decouverte de la poudre sans fumée existait en germe déjà des les premiers temps de la découverte du fulmi-coton

Les poudres de guerre sans fumée peuvent se diviser en deux catégories

1° Celles ou il n'entre que du coton-poudre soluble ou insoluble La nitrocellulose est dissoute dans un dissolvant quelconque et est ensuite transformée en lamelles ou en grains, nous citerons comme appartenant a cette classe la poudre française B ou le coton-poudre est dissous dans le mélange ether-alcool, la poudre sans fumée allemande qui utilise l'acétone, les poudres E C et J B ,1a poudre E C n° 2 qui contient un peu de camphre ,

2° Les poudres preparees avec la nitroglycérine et la mtrocellulose soluble ou insoluble Nous citerons dans cette classe la ballistite et la cordite La Ballistite de Nobel se compose de parties égales de nitroglycérine et de coton-poudre, soluble avec 1 ou 2 pour 100 d'aniline ou de diphenylamine Elle est employée, en Allemagne, pour ceitaines bouches a feu en Autriche et en Italie ou elle prend le nom de filite a cause de la forme qu'on lui donne L'Angleterie emploie la cordite dont la composition est la suivante

Nitroglycerine . 58

Coton-poudre 37

Vaseline . .... . . 5

100

le tout dissous dans 19,2 parties d'acétone


32 PROCÈS-VERBAUX

La fabrication de la poudre française B sera la seule dont nous parlerons

Elle comprend les operations suivantes

1° Malaxage et gelatinisation du coton-poudre,

2° Laminage,

3° Découpage en filaments ou en lamelles,

4° Séchage

1° Malaxage et gelatinisation du coton poudre - La nature du dissolvant qu'on fait agir sur le coton poudre constitue un point tres important relativement aux propriétés finales de la poudre Bien qu on s efforce presque toujours de l'expulser complètement, il en reste toujours de faibles traces et surtout des impuretés moins volatiles qu il peut renfermer L'espèce de dissolvant a une grande influence sur la structure et l'aspect de la pâte produite et la poudre terminee peut offrir une densité et une surface differente et avec cela une vitesse de combustion variable En Allemagne, on se sert de l acétone, en France on préfère le mélange d'alcool et d ether

La nitrocellulose est malaxée avec son dissolvant dans un petrisseuimelangeur A l étranger on emploie les appareils Werner et Pfleiderei, en France on se sert du pétrin Chandel-Page Ces mélangeurs peuvent être en fer sans que cela presente de dangers, car, en general, les poudres sans fumée cessent d être explosives des que le dissolvant a éte ajoute Comme le coton-poudre possède une grande faculté d'absorption, la quantité de dissolvant employe est a peu pres égale en poids a celle du coton, elle varie cependant avec le temps qui est employe au malaxage Il est possible de travailler avec une petite quantité de dissolvant a condition que le temps employe e au malaxage soit long On malaxe, en general, pendant six a huit heures Lorsque la pâte est devenue homogène et transparente et a pus la consistance d une gomme molle, on la vide dans un récipient ad hoc pour la transporter au laminage

Nous avons dit tout a l heure que, pour la preparation de la poudre sans fumée, il n était pas necessaire de dessécher le coton-poudre En effet, si sur le coton-poudre humide on fait arriver de l'alcool, ce dernier dissout et entraîne l'eau sans agir sensiblement sur le coton poudre, au bout d un certain temps toute l eau est éliminée et le coton-poudre est imprègne d alcool pur. A ce moment on essore la matiere et on l'introduit telle quelle dans le malaxeur Par une analy se rapide on détermine sa teneur en alcool et l on n a qu a introduite la quantité d'ether a 65 degres necessaire pour donner avec l alcool contenu dans le coton-poudre le mélange dissolvant le plus convenable

Ce procède d élimination de l eau par l alcool presente sur la dessic-


SEANCE DU 17 JANVIER 1912 23

cation d'immenses avantages En effet, la manipulation du coton-poudre sec est dangereuse et exige des précautions spéciales Grâce aux pous sieres qui s en détachent et sont tres sensibles, de nombreux accidents sont déjà arrives II est donc bien preferable de ne dessecher que la poudre complètement terminée, car elle ne donne pas de poussiere, est beaucoup plus stable et bien moins inflammable

2° Laminage. — Le produit qui sort du malaxeur doit subir l'action du laminage qui a pour but d augmenter la densité du produit, de lui donner une texture uniforme et d opérer en même temps un commencement de dessiccation Cette opération peut s'exécuter soit a la presse hydraulique, soit au moyen d un laminoir. A l etranger, ce sont des laminoirs , en France on se sert de la presse hydraulique Morane

3° Découpage — On opere le découpage au moyen de machines également construites par Morane

4° Séchage - On effectue d'abord le séchage dans des etuves chauffées a40 degres et énergiquement ventilées Actuellement, on se sert du vide, ce qui abrège de trois heures le temps de dessiccation et surtout diminue de beauconp les dangers d inflammation De plus, on peut recuperer l'ether et l'alcool qui sortent de l appareil a vide et les faire rentrer dans la fabrication

La poudre ainsi desséchée complètement est soumise a un lissage qui s'exécute comme pour la poudre noire

La poudre sans fumée ainsi préparée se presente sous la foi me de lanières de la dimension des gargousses, forme qu'on a reconnue la plus avantageuse Elle est très dure, résiste bien a l'eau et a une densité qui dépasse 1,6 Elle s'electrise facilement par le frottement , le lissage au graphite atténue cette propriété, mais même pendant le lissage, si l air est sec, on constate un abondant dégagement d électricité et il est prudent de relier tous les appareils a la terre pour éviter les étincelles La poudre sans fumée, comme son nom l'indique, ne donne par sa combustion que de la vapeur d'eau, de l azote, de l oxyde de carbone et de l acide carbonique, et encore la légère fumée due a la vapeur d'eau se dissipe très rapidement Le résidu de la combustion est nul et par conséquent nul aussi l encrassement des armes

La poudre B, au fulminate-coton pur, offre certainement plus de sécurité que les poudres comme la cordite, ou il entre de la nitroglycérine Elle ne detone pas par le choc et, si elle vient a s'enflammer, elle brûle simplement sans faire explosion Cependant, avec le temps, elle finit par se décomposer en donnant naissance aux acides azotique et azoteux La décomposition peut aller en s accélérant et la chaleur dégagée provoquer l inflammation C'est pourquoi, des le début, on chercha a stabiliser


24 PROCÈS-VERBAUX

cette poudre au moyen d'une substance capable de se combiner aux acides dégages Au carbonate de soude et a la ciaie, très vite abandonnes, on substitua l'alcool amylique qui a l'avantage, tout en saturant les acides dégages avec lesquels il forme des ethers, de ne pas saponifier la mtrocellulose, comme le faisaient le carbonate de soude et la craie On a préconise plus tard la diphenylamine qui, en se combinant aux acides azotique et azoteux, développe une couleur bleue et avertit ainsi que la poudre se décompose Mais il ne faut se faire aucune illusion sur la v aleur des renseignements fournis par la diphenylamine, car elle donne la même couleur bleue avec tous les oxydants et avec l an atmosphérique luimême , aussi, ne doit-elle sa superiorite sur l'alcool amylique qu'a son état solide et a sa non-volatilite

Mais les stabilisateurs ne donnent pas une stabilité complète et la poudre B, comme tous les dérives nitres et même comme tous les explosifs est un produit instable, c'est du reste a leur instabilité, a leur facile décomposition que ces corps doivent leurs proprietes explosives

La poudre B est donc le siège de reactions inévitables qui, au bout d'un temps plus ou moins long, modifient sa structure premiere Le stabilisateur prolonge sa vie en empêchant d agir sur elle les produits nitreux qu'elle dégage, mais il finit par disparaître lui aussi et, quand il a disparu, la poudre revient dans l état ou elle était avant son introduction

On fait subir aux poudres, pour savoir comment elles se comportent avec le temps et avec la chaleur, des épreuves qui sont conduites de la façon suivante

On prélevé des échantillons de toutes les poudres fabriquées et on les conserve dans des etuves chauffées a 40 degrés Parallèlement a ces expériences qui sont forcement très longues, puisqu elles durent autant que la vie de la poudre, on fait un essai pratique et rapide qui consiste a chauffer a 110 degres un tube de verre ferme contenant 10 grammes de poudre et une feuille de papier tournesol bleu. Le temps que met la coloration du papier du bleu au rouge mesure la stabilité de la poudre a 110 degrés Par comparaison avec les échantillons conserves dans les etuves, on a pu établir que le nombre d'heures necessaires pour faire rougir le papier de tournesol indique a peu près le nombre de mois pendant lesquels elle se conservera a 4° degres

Mais cette méthode d essai est très insuffisante et, actuellement il n'existe aucun moyen pour savoir avec certitude si une poudre est a un moment donne dans un état d instabilité danger eux

C est du reste ce que les événements ont malhereusement prouve, puisqu'on a eu a enregistrer un très grand nombre de décompositions spontanées dont quelques-unes ont amené les pires catastrophes


SÉANCE DU 17 JANVIER 1912 25

Au mois d'octobre 1893, le général de la Rocque s'inquiétait du danger de la combustion spontanée Vers la même époque, une caisse de poudre prenait feu dans la poudrière d'Alger et l on découvrait peu après a Castres et a Constantine des gargousses en pleine décomposition II faut encore citer les incendies de Pont-du-Bois (1893) et de Saint Medard (1896) dans lesquelles des masses de 12 000 et 20 000 kilogrammes de coton-poudre ont flambe, les inflammations de Tunis, du Bouchet, de Saigon, de Villefranche, dAngoulême, de Versailles, de Marseille, de Diegoz-Suarez, d Antsinana, d Orangea

On perfectionna les procèdes de fabrication, mais de nouveaux accidents se produisitent et nous eûmes dans la Marine a déplorer les accidents du Duperre, du Vauban, du Descartes, du Fordin, du Charlemagne, de la Couronne, du Latouche-T reville, du Char les-Marltl, de la Marseillaise, de la Gloire, du Lavoisier, de la Poudrière de Lagoubran, ou il y avait un lot de vieilles poudres, qu on savait en tr ain de se décomposer et qu on laissa tranquillement s'enflammer et tout faire sauter, de l'Iena en 1907 et, tout dernièrement, de la Liberté

La catastrophe de la Liberté, sur venue le 25 septembre 1911, est encore présente dans tous les esprits C'est 5 h 35 du matin, trois petites explosions retentissent sur le vaisseau, paraissant provenir des soutes aux munitions Presque aussitôt un nuage de fumée suivi d'un panache de flammes sort de la cale le feu est dans les soutes a poudre L'incendie gagne avec une rapidité folle, et des flammes, a présent, sortent de tous côtes On commande d'ouvrir les vannes qui permettent de noyer les soutes impossible d'y accéder a travers les flammes, car les appareils qui commandent les vannes, au lieu d'être a portée de la main, se trouvent caches sous le pont cunasse II y a vingt minutes que le feu s'est déclare, vingt minutes qu on lutte vainement, il est 5 h 55, alors ordre est donne d évacuer le navire, mais trop tard A cet instant, une secousse inimaginable ébranle le cuirasse tout entier, qui est coupe en deux tronçons l'avant se dresse hors de l'eau, sa coque est réduite en miettes et une trombe d'eau va s'abattre sur les navires voisins, y apportant des fers tordus, des tôles déchiquetées, des objets de toute nature, sans parler des cadavres brûles, mutiles, defigires, méconnaissables. Quelques secondes avaient suffi pour transformer le currasse en un monceau d'épaves La force de l'explosion avait ete telle que, sur la République, mouillée a 300 mètres de la Liberté, une masse de tôle du poids de 10 000 kilogrammes était venue s'incruster Sur la Democratie, la Vérité et la Justice, de graves avaries furent produites par des fragments de fers ou d'obus Un canot a vapeur fut coule par un quartier de tôle a une distance de 700 metres


36 PROCES-VERBAUX

Quelles sont les causes de tous les accidents sur venus avec la poudre B et en particulier de celte derniere catastrophe ? Il est bien difficile de les preciser, car elles sont multiples et complexes

Tout d'abord, les dechets de filature et les cotons cardes employés comme matières premières pour la fabrication de la poudre B sont-ils purifies et dégraisses avec un soin suffisant ? On sait que c est la un point très impor tant a observer pour obtenir une poudre relativement stable Les lavages du fulmi-coton sont-ils aussi nombreux et durent ils aussi longtemps que cela est nécessaire ? Et les eaux employées aux lavages sont-elles propies et pures Le contrôle à la diphenylamine ne prouve rien, ainsi que je l ai dit tout a l heure, puisque l an suffit a la colorer De plus, les poudres qui viennent d être fabriquées ont déjà une couleur variant du vert au brun fonce, ce qui empêche toute possibilité de voir le virage au bleu de la diphenylamine

Les acides employés a la fabrication du fulmi-coton sont ils toujours chimiquement purs et de mesquines raisons d économie ne viennent elles pas contre balancer le soin qu'il faudrait prendre d employer des matières premières pures et de bonne qualité ? L ether employé a la gelatnisation de la poudre est-il toujours exempt d'acide sulfurique ? La moindre trace de cet acide annule tous les lavages subis auparavant par le cotonpoudre

On a inclimine beaucoup les gargousses en serge employées dans la marine et une pretendue action de ce tissu sur la poudre B , je ne connais pas, a ce sujet, d expérience bien précise, mais, dans l artillerie de terre, ou les accidents sont bien plus raies, on a lénonce a la serge et on lui a substitue des tissus de coton pur

D autre part, il y aurait lieu de voir si les trépidations inhérentes a toute coque qui navigue n augmentent pas a la longue l instabilité de la poudre B, surtout si les poudres sont placées dans des soutes insuffisant ment protegees contre la chaleur N oublions pas que les 126 000 kilogrammes de poudre B qui ont pris feu a bord de la Liberté avaient supporte cet ete des chaleurs torrides qui n avaient pas dû leur faire grand bien Pendant les manoeuvies, une temperature de 44 degrés avait regre dans certaines cabines du bord, faisait il fiais dans les soutes' Et les actions electriques ? La poudre B s electrise facilement, sur tout si le lissage au graphite est faible ou est nul' Qui sait si, pat hasard, en s electrisant, elle n a pas donne lieu a des étincelles qui l auraient enflammée ?

En resume, la poudre B supporte mal la chaleur et s altere avec le temps et sous des influences qui sont loin cl être entierement connues On pourrait peut-être la rendre plus stable en soignant mieux sa fabrication, en employant des matieres premieres meilleures Mais, quand bien même


SEANCE DU 24 JANVIER 1912 27

elle serait fabriquee avec les produits les plus puis, elle n'en serait pas moins une substance dont la vie est limitée a un petit nombre d'années Aussi, pour se mettre, a l'avenir, a l abri de pareilles catastrophes, le mieux est encore de detruire toutes les vieilles poudres Ne vaudrait il pas mieux substituer une autre combinaison a la poudre B ? Mais laquelle? On ne saurait revenir a l antique poudre a canon, qui est loin d avoir la puissance ballistique des poudres sans fumée, les poudres a la nitroglycerine, comme la cordite, ne sont pas plus stables et ont d'autres défauts De toutes les poudres actuellement connues, c'est encore la poudre B qui est la moins dangereuse Quand elle est enflammée a l air, elle brûle sans faire explosion Dans la catastrophe de la Liberté, la poudre B, en brûlant, a incendie le navire, mais ce sont les obus a la melmite qui l ont fait sauter

I a poudre sans fumée est actuellement regardee comme indispensable a larmee et nécessaire au maintien de la bonne harmonie entre les nations, aussi souhaiterai-je, en terminant, non pas la suppression d'un agent aussi fort pour maintenir la paix, = puisque, comme dit le proverbe, si vis pacem, para bellum, = mais qu une étude approfondie de ses propriétés nous mette pour toujours a l abri de ses fureuis soudaines, en attendant le jour, peut-être, helas ! fort éloigne, ou l humanité, plus raisonnable et meilleure, regardera boulets, canons et poudres, comme d'antiques vestiges d une époque barbare désormais disparue

M LE PRÉSIDENT félicite le conferencier du veritable cours de pyrotechnie qu il vient de faire et, après quelques considérations sur les méthodes d'épreuve des poudres, il fait procéder a l'élection de MM GANEVAL, FOURNAISE et CORTOT, qui sont admis membres de la Société

2E SEANCE — 24 JANVIER 1912

Présidence de M COTE

Président de la Société

Apres I adoption du proces-verbal de la séance du 17 janvier 1912 et le dépouillement de la correspondance, M LE PRÉSIDENT passe a l'ordre du jour, et prend lui-même la parole

Il prévient, tout d'abord, ses collègues que sa causerie ne sera


28 PROCÈS-VERBAUX

que l esquisse d un plan de conférences meritant d'être faites sur les

sujets suivants

Nos voies navigables et nos forces hydrauliques, Le Rhône à Paris,

qui présentent pour notre région une importance considérable et se placent au premier plan de l actualité

M CÔTE aborde le sujet en faisant une analyse rapide des travaux du IIIe Congres de Navigation intérieure tenu a lyon, du 26 au 29 juin 1911, Il a ete organise par l' Association française pour l Amélioration de la Navigation interieure, et son succès, unanimement reconnu, fut pour une bonne partie dû a la collaboration de la Chambre de commerce de Lyon et de son distingue président, M COIGNET, ainsi qu au concours de l' « Office des Transports » des Chambres de commerce du Sud Est L intérêt des questions portées a l'ordre du jour, et si heureusement choisies par le Comité d organisation l' autorité des rapporteurs et enfin le succès des précédents Congres avaient amené un grand nombre de personnalites s intéressant aux voies navigables

M CÔTE cite les nombreux et fort importants rapports qui furent présentes et dont la discussion se termina par des voeux sollicitant l' attention des Pouvoirs publics, il analy se plus en détail parmi ces rapports, ceux qui ont porte sur les questions suivantes le Haut-Rhône, M Mahl rapporteur considère principalement au point de vue de la navigation , le Rhône en aval de Lyon, problème magistralement expose par M l inspecteur general en retraite Barlatier de Mas, la Navigation de Geneve a Bâle, traitée par M Autran, directeur du Syndicat suisse pour l' étude de la voie navigable du Rhône au Rhin , le Canal du Rhône au Rhin, communication de M Haug, secrétaire de la Chambre de commerce de Strasbourg

En rapprochant ainsi ces rapports, le conferencier met nettement en évidence l incalculable intérêt que la région lyonnaise retirerait de l établissement de cette grande voie navigable reliant, par les Alpes, la Mediterranee aux pays du Nord Cet interêt ressort de la documentation de la plus haute valeur fournie par les travaux du Congres A la communication de ces faits, M CÔTE ajoute les considerations suivantes

Il y a sur le versant français des Alpes, 475 000 HP en oeuvre dans les usines hydro-electriques, créées en ces quinze dernières années, et 720 000 HP en installations projetées, n attendant plus pour être exécutées que les débouches de cette puissance Et dans ces chiffres ne sont pas compris les 500 000 HP que pourra donner l aménagement du Rhône a l aval de Lyon Or, les progres extrêmement rapides de l industrie


SEANCE DU 24 JANVIER 1912 29

électrique dans toutes ses branches font prevoir que, dans les quarante a cinquante ans a venir, le double au moins de la puissance aujourd'hui utilisée, soit près d un million de HP, trouvera son emploi et, pour la plus grande part, dans les industries electro-metallurgiques et chimiques qui sont, de beaucoup, les plus grosses consommatrices de houille blanche. Il est, par ailleurs, certain que toutes les usines hydro-electriques souderont leurs reseaux de distribution, et, dans l' immense reseau qui en resultera, les chutes a regimes différents établiront des compensations de débits, de telle sorte qu'on pourra puiser la toute l energie voulue pour alimenter, dans notre région, les services publics considérablement accrus, d éclairage, force motrice, et traction sur les chemins de fer Si la grande voie de navigation du Rhône au Rhin s'ouvre dans le même temps, les usines electro chimiques et métallurgiques se placeront, sans aucun doute possible, sur les bords du Rhône navigable, parce que dans ces usines, absolument comme dans les industries metallurgiques et chimiques alimentées par la houille noire, le coût du transport des matières premières est toutes choses égales d'ailleurs, le facteur prédominant du prix de revient. Si l' on considère alors qu en moyenne il faut, au moins, deux tonnes de matières premières pour obtenu une tonne de produit fabrique par cheval an employé, on trouve qu'a l utilisation de 700 000 a 800 000 HP dans des usines electro-chimiques et métallurgiques sur les bords du Rhône, entre le Leman et la Mer, correspond la circulation de près de 2 millions de tonnes par an.

Tel est le très puissant intérêt qui s attache a la plus parfaite utilisation possible des eaux du bassin du Rhône, sous le double rapport de la navigation et des forces motrices

Or, c'est a l instant précis ou nos Chambres de commerce et nos Assemblées départementales appellent l attention des Pouvoirs publics sur ces grands problèmes, que surgit la prétention de la ville de Paris, très fortement appuyée par des groupes financiers, d enlever, au Rhône, 30 mètres cubes par seconde pour faire face aux besoins grandissants de son alimentation en eau pure Si cette dérivation au profit de la Capitale s'opérait, la question de la voie navigable de la Méditerranée au Rhin serait toute résolue elle deviendrait impossible du fait de l abaissement du plan d'eau, résultant de cette dérivation Mais il y a plus 30 mètres cubes par seconde traversant les usines échelonnées le long de la pente utilisable, de 200 mètres, qui existe entre le Léman et la Mer, représentent 60 000 HP, et des chevaux de toute première qualité puisqu'ils sont permanents d'un bout de l année a l autre et vingt-quatre heures durant Ils pourront donc se vendre au minimum 250 francs le HP-an Et ce serait ainsi une somme annuelle de 15 millions de francs


30 PROCES-VERBAUX

que Paris prendrait chez nous sans qu'il en revienne jamais un centime par une quelconque industrie locale On ne peut s arrêter a l idée que l intérêt de la « Ville Lumière » puisse être considère comme primant celui de l industrieux bassin du Rhône qui renferme a lui seul plus du quart de la richesse francaise

Le grand public lui-même s émeut du projet spoliateur, mais insuffisamment documente par les journaux quotidiens, il tombe dans la deplorable erreur de confondre l adduction a Pans des eaux du Rhône, avec la transmission électrique de l energie produite par ces mêmes eaux sur le Haut-Rhône et intégralement restituées au fleuve bien en amont de Lyon M CÔTE fait ressortir qu'autant doit être combattu le projet d adduction autant doivent être, au contraire, encourages les projets de transmission de l energie electrique qui ont ete récemment exposes avec tant d éclat devant notre Société par MM Lugeon, de Valbreuze, Mauvernay, Coutagne et Mar tel

En effet, ces projets de transport de foi ce a Paris ne comportent aucun préjudice pour notre région Lyon reçoit du Rhône et des Alpes près de 30 000 chevaux, et dans cinq ou six ans, il en recevra 25 000 de plus, qu aménagent a l' heure actuelle les deux grandes Compagnies concessionnaires de nos reseaux de distribution Quand cet appoint sera absorbe, d autres foi ces non moins économiques que celles du HautRhône, et appartenant au groupe des 720 000 chevaux disponibles plus haut indiques, feront largement face aux besoins futurs quelle que soit leur importance Les 250 000 chevaux du Haut-Rhône ne peuvent être aménages qu a la condition de trouver un débouche Lyon et la région ne l offriront pas avant longtemps mais Paris peut recevoir d un seul coup 100 000 chevaux, qu en resultera-t-il si l on capte cette puissance pour la lui envoyer ? Elle est formée de deux parties l une permanente, c est a-dire de premiere qualité, et se vendant très cher, l autre, périodique, de moindre qualité et par conséquent meilleur marche On ne peut, économiquement, amenager l une sans l autre la première, seule transportable a 500 kilomètres, étant absorbée par la Capitale, la seconde, faite d au moins 150 000 chevaux périodiques, restera sur place et appellera forcement, par son bas prix, les industries électro-chimiques et métallurgiques Et ainsi, grâce au débouche qu'offre Paris, l on peut compter voir se creer a nos portes, plus rapidement que par tous autres moyens, un centre industriel de tres grande importance Or, il faut considerer qu al établissement d une usine hydro électrique de 200 000 a 250 000 chevaux correspond l occupation par des bâtiments industriels d au moins 200 hectares Quelle source de revenus la région ne doit elle pas attendre de pareilles creations


SEANCE DU 24 JANVIER 1912 31

M CÔTE ne croit pas devoir insister davantage au cours de sa causerie, d une part, sur l incontestable intérêt que présente l amélioration de nos voies navigables considérée même au seul point de vue du développement de nos industries hydro electriques et d autre part, sur la différence essentielle et capitale des interêts en jeu dans les projets dits du « Rhône a Paris » Il espère que des conferenciers plus qualifies que lui voudront bien venir a nouveau developper devant notre Société les graves problèmes économiques que soulèvent ces questions d actualité

A l unanimité, les membres présents prient alors M LE PRÉSIDENT d organiser pour cet hiver tout un programme de conférences sur les sujets dont il vient de faire si clairement toucher l importance, nos collègues estimant que notre Société se doit d'etudier, avant tout, ces problèmes d'un intérêt si capital en ce qui touche la prospérité de notre région - Ces conférences seront organisées et le programme en sera ultérieurement donne

PRESENTATIONS

M SERVE BRIQUET, ingénieur, 32, quai Samt-Antoine, Lyon Présente par MM Rigollot, Bellet et Côte

M ISLER directeur du Bureau de la Compagnie Westinghouse, 10, rue de la Charite, a Lyon

Présente par MM. Côte, Decombe et Delon


32 PROCES-VERBAUX

3E SEANCE — 31 JANVIER 1912

Présidence de M. COTE

Président de la Société

Le proces-verbal de la séance du 24 janvier 1912 est adopte sans observations

Avant de passer a l ordre du jour, M LE PRLSIDENT adresse a notre si dévoue collègue, M Roux, les plus sincères condoleances de la Société pour la mort de son père

Il est procède a 1 élection de MM BARLATIER DE MAS, Gaston LEPERCQ et F CHARLES Ces Messieurs sont admis membres de la Société a l'unammite des sociétaires presents

M LE PRÉSIDENT expose que nous avons, comme chaque année, une subvention du Ministere de l Agriculture devant être affectée a un Concours capable de rendre service a l Agriculture dans le département du Rhône Adoptant l'idée émise par M BIROT, il a pense qu'un Concours portant sur l'objet suivant

Recherche, captage et utilisation des eaux souterraines

était de nature a intéresser au plus haut point les particuliers, les associations et les communes qui dans le departement du Rhône, recherchent de l'eau pour l alimentation, l agriculture ou l'industrie Le Bureau de la Société ayant, d autre part, approuve ce projet, il a ete convenu que tel serait le sujet du Concours annuel

Vu l interet et l ampleur que ce Concours merite, M LE PRÉSIDENT invite ses collègues a nommer une Commission qui élaborera son programme et son règlement , celle Commission doit comprendre des géologues, des chimistes des agriculteurs et des ingenieurs-hy drauliciens

A l'unanimité des membres présents, sont désignes pour faire partie de la Commission du Concours

MM René l AVERNILR, DEPERET, DEVILLL, BURELLE, GODINOT, BIROT, D'ALAUZIEE, BALAY, FREHSE, ROUX, CLEMENT, LIVIB, LUNAUT JANDIN, CABANE et CÔTE

Cette Commission nommera elle-même son Président et son Bureau Elle se mettra a l oeuvre dans le plus bref délai possible, de maniere a faire


SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1912 33

connaître, des le mois d'avril, le règlement du Concours et les prix décernes en espèces, a tous les interesses (particuliers, associations et municipalités), par voie d'affiches et de publicité

Après un échange de vues des plus intéressants et ayant donne lieu a des discussions très actives, sur le travail qu'aura à faire la Commission, M LE PRÉSIDENT levé la séance, l'ordre du jour étant épuise.

4E SÉANCE. — 7 FÉVRIER 1912

Présidence de M. COTE

Président de la Société

Le proces-verbal de la précédente séance est adopte sans observations.

Il est ensuite procédé a l'élection de MM SERVE-BRIQUET et ISLER, qui sont élus membres de la Société a l'unanimité des membres présents.

M LE PRÉSIDENT donne alors la parole a M. J. GUICHARD pour sa conférence sur

LA GRAPHOLOGIE

Messieurs,

Admis pour la première fois dans votre Société, qui est un véritable foyer scientifique, je me suis applique, en entrant, une parole celebre et j'ai reconnu que ce qui me surprenait le plus ici, c'était de m'y voir moimême, a la place que j'occupe.

Je ne suis en effet qu'un profane, digne a peine de venir parmi vous en auditeur, et cependant, voici qu'on m'a fait l'honneur, bien inattendu, de me convier a vous présenter un travail sur un sujet qui a des prétentions scientifiques la Graphologie

Certes, Messieurs, ce n'est point la une de ces sciences que l'on enseigne dans les Facultés, et son nom, qui rime avec « magie », possède un vague parfum d'occultisme Cependant, j'espère vous montrer que la Graphologie est une chose sérieuse, digne de retenir l'attention. Et si, par malheur, je n'arrivais pas à vous convaincre, laissez-moi croire que cette petite étude, intercalée entre deux conférences plus savantes, aura ete du moins pour vous une récréation intellectuelle, telle que les esprits les

Soc. AGRICULTURE. — 1912 3


34 PROCES-VERBAUX

plus graves et les plus scientifiques peuvent et doivent s'en permettre

quelquefois

Mesdames, Messieurs, La petite étude que j'ai l'honneur de vous presenter sera divisée en deux parties

Dans la premiere nous verrons la définition et l historique de la Graphologie, puis, quelques idées générales sur la théorie de la connaissance de l homme par ses manifestations exterieures (ses gestes et son physique), enfin nous examinerons les principaux signes graphologiques, et cette premiere partie sera terminée par une série de projections

Dans la seconde partie nous ferons l examen des principes généraux de la Graphologie, nous continuerons par quelques mots sur la Graphologie experimentale et les portrails graphologiques et cet entretien sera clôture par une seconde série de projections

Avant de parler de Graphologie, il eût ete interessant d'étudier les origines mêmes du langage écrit, mais ce serait dépasser notre sujet Qu'il me suffise seulement de vous rappeler que le langage écrit a ete l une des plus belles conquêtes de l homme primitif

Les travaux des egyptologues a cet égard sont des plus instructifs. Ils nous montrent l'hieroglyphe, qui est, a l'origine, un simple idéogramme traduisant les notions simples de la divinité, du soleil, de la terre, du feu, etc Plus tard, l ecriture phonétique fait son apparition, le dessin se modifie et on arrive a representer la première syllabe d un mot par l hiéroglyphe désignant ce mot Enfin, l ecriture se développe On emploie le papyrus (après la pierre), puis le parchemin, et au XIIIe siècle on obtenait le papier de chiffon Les signes de l ecriture sont d'abord l'hieroglyphe puis le caractère cunerfonne de l' Assyrien, l écriture hiératique et demotique des Egyptiens, de nos jours, il y eut l'ecriture Caroline, puis romane, gothique, l onciale, la coulée, la bâtarde et enfin la cuisive que nous connaissons

Quant a l'instrument, il a ete d abord le silex, puis le stylet, le calamus, la plume d'oie, la plume métallique et aujourd hui le porte-plume réservoir

En toute logique, il me faudrait maintenant commencer par une définition précise de la Graphologie, qui n'a ete étudiée sérieusement qu'au cours du siècle dernier Jusqu a la fin du siècle precedent, elle était parfaitement inconnue et les dictionnaires de Bescherelle et de Littre n'en font pas mention

Mais, en realité, tout le monde aujourd'hui a entendu parler de Grapho-


SEANCE DU 7 FEVRIER 1912 35

logie, tout le monde a entendu parler des graphologues qui sont intervenus dans les affaires judiciaires les plus interessantes, tout le monde a lu les annonces des graphologes dans les journaux mondains, et chacun est a même de dire que la Graphologie est l étude du caractère par l'écriture

Cependant la Graphologie est plus et mieux C est la connaissance psychologique intime d'un individu par son écriture c'est une ramification de la psychologie, qui est elle-même une des trois branches de la science des sciences la philosophie

Peut-être sera t-on surpris d'entendre nommer la Graphologie une science et non un art Qu'est-ce donc qu'une science ?

Le dictionnaire me repond ce C est la connaissance exacte et raisonnee de certaines choses determinées » Eh bien vous verrez tout a l'heure que l'on peut scientifiquement demontrer, et pratiquement prouver que l'écriture révèle presque infailliblement l'intelligence, la volonté, la moralité des sujets, qu'elle permet de découvrir nos défauts et nos qualités, nos passions et nos tendances Nous montrerons dans l'écriture de Louis XVI le manque de volonté, nous verrons aussi le signe du génie dans le graphisme de Napoléon, et celui de l'amabilité dans la signature de M Herriot Peut-être alors commencerez-vous a croire Si vous doutez encore, livrez votre graphisme a un graphologue expérimente et vous serez stupéfaits de voir qu'a distance on vous dira vos qualités, vos faiblesses, si vous en avez, et même votre tempérament physique

Abordons maintenant l'historique de la Graphologie

Trois siècles avant Jesus-Chnst, Aristote et Demetrius de Phalere ont ete les premiers précurseurs de cette science. Ce dernier disait « Nous pouvons par l'écriture connaître les moeurs de l'écrivain » Denys d Halicarnasse et, plus tard, au IIe siècle de notre ère, Suetone, font aussi des remarques sur les écritures

Suétone observe « que l empereur Auguste ne sépare pas les mots et qu'il ne transporte pas a l'autre ligne les lettres qu'il y a de trop a la fin des vers, mais qu'il les place au dessous et les entoure d'un trait » Suétone ignorait que ces signes indiquent l'économie et la mefiance qui, pour un César, étaient de bien petites vertus

Les siècles suivants, il faut le reconnaître, ne nous ont rien legue sur les origines de la Graphologie Le moyen âge lui-même est muet, ce qui n'a rien de surprenant, puisque a cette époque l'instruction était si peu répandue que les nobles, et même les princes et les rois, ne savaient pas toujours signer leur nom

En 1609, François Demelle expose une vague theorie sur la connais sance du caractère de l'homme par son écriture et sa physionomie


36 PROCES-VERBAUX

En 1862, un professeur de philosophie de Bologne, Camillo Baldo, écrivait un livre intitule Trattato come da una lettera missiva si coqnoscamo la natura et la gualita dello scrittore

Le traite est tres savant et Baldo est un vrai precurseur

En 1678 le Mercure Galant dit un mot de la question

Au XVIIIe siècle, Leibnitz, Grohmann, puis Goethe font des études et des recherches sérieuses

Lavater, pasteur protestant, ami de Goethe, crée la Physiognomonie et traite accessonement de la Graphologie Lavater eut une vie admirable II avait une grande distinction et une physionomie des plus fines II possédait un ascendant considérable auprès des hommes de son temps, et surtout auprès des femmes Mais comme il était original, il ne profita de son influence sur ces dernieres que pour leur enseigner la vertu II mourut en 1801, frappe par un soldat français qui l'avait entendu traiter d aristocrate Lavater avait survecu quinze mois sans avoir jamais voulu faire connaître le nom de son meurtrier

Citons encore parmi les théoriciens de la Graphologie Moreau de la Sarthe, Edgar Poe, Walter Scott et plus tard, en 1830, Mgi Boudinet, le cardinal Régnier, et sur tout l abbe Flandrin, aumônier de l Ecole Normale, qui fut le maître de l'abbe Michon, fondateur de la Graphologie

En 1863, il faut signaler Henze qui donnait des observations originales sur le caractère des personnes d après leur ecriture A un homme, qu il jugeait d après son graphisme d une grande severite et de beaucoup de sang froid, il repond « Vous devez être comme le severe Marius Portius « Caton qui dans sa vie ne regretta que trois choses être reste un jour « sans lien faire, être alle par mer a un endroit ou il pouvait aller par « terre, enfin avoir confie un secret a une femme »

Nous arrivons a Desbarolles, qui ne fut d'ailleurs qu un empirique, et enfin a l'abbe Michon L abbe Michon fut un prêtre d une grande vertu et d'une vaste intelligence, mais d'un esprit très indépendant C'était un orateur véritable, a l éloquence persuasive , c était aussi un travailleur infatigable Il a laisse plus de cinquante ouvrages parmi lesquels certains (notamment le Maudit) firent beaucoup de bruit vers la fin de l'Empire

En 1869, il écrivait les Mysteres de l Ecriture Ce livre était la premiere grammaire de la Graphologie , il en ecrivit la philosophie et la méthode 1 année suivante, sous le titre de Système de Graphologie. Michon fut un savant honnête et consciencieux, il fut aussi un homme de bien C'est pourquoi sans doute il trouva des insulteurs, des detracteurs des jaloux, des ennemis II se consola en travaillant jusqu'à sa mort, survenue en 1881.

La semence jetee par l abbe Michon produisit une moisson magnifique


SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1912 37

M Crepieux-Janin, grand admirateur du maître qui fonda la Graphologie, a poursuivi son oeuvre en écrivant d'abord un Traite pratique, puis un ouvrage très important qui a pour titre l'Eci iture et le Caractère, et dans lequel l'auteur établit une méthode et une classification des signes M Crepieux-Jamin a ete, par ses travaux, le continuateur de M Michon Enfin, a côte de M Crepieux-Jamm, il existe toute une phalange d'écrivains de valeur qui ont apporte leur tribut a l'étude de la jeune science

Citons MM Depoin, Vannard, Léonce Vie, Pellat, Eloy Humbert, la baronne Ungern Sternberg (femme d'une très grande erudition qui parle douze langues), Mme Genia Lioubow, Mme Rey, etc J allais oublier Alexandre Dumas fils

Je nomme la dernière, pour mieux souligner son nom, Mme de Salberg, femme d un esprit très cultive, qui a publie plusieurs ouvrages, entre autres un Manuel et une Etude sur l'application de la Graphologie a l'Education Mme de Salberg a aussi fonde un cours, très intéressant, qui constitue un enseignement véritable L eminente graphologue a bien voulu me communiquer plusieurs documents et l on me permettra de lui en exprimer ici ma reconnaissance

Apres avoir parle de l'histoire de la Graphologie, il me faut aborder l étude succincte de sa théorie Celle-ci se rattache étroitement a la science de la connaissance de l homme par son extérieur Cette science, fondée par Lavater, s'appelle la Physiognomonie C est a proprement parler la connaissance du moral de l homme par l'examen de son physique Lavater a ecrit la dessus neuf gros volumes que l'on peut lire a la Bibliothèque Municipale et qui sont très interessants II ressort de l'étude de la Physiognomonie, d abord, que nous nous laissons tous aller a juger a priori les choses, les bêtes et les gens sur leur physionomie Telle personne nous est sympathique ou antipathique des l abord, et souvent notre première impression est juste

Lavater remarque aussi que l homme qui, par ses traits, ressemble vaguement a certains animaux, possède les qualités de ceux-ci L'homme qui ressemble au lion possède la force s il rappelle le renard, il a la ruse Lavater a même vu des hommes qui avaient l allure de l éléphant et du porc'

Ceci nous paraît plaisant Mais il nous resterait a savoir ce que les animaux pensent de ceux d entre eux qui ressemblent a des hommes J'ai idée que leurs appréciations sur ce point ne doivent pas être flatteuses pour notre espèce

Voila pour la Physiognomonie Laissons de côte la Chirognomie, la Chiromancie, la Phrenologie, l art de ceux qui connaîtront le caractère par la voix, le maintien ou la manière d user les chaussures


38 PROCÈS-VERBAUX

Mais pour rentrer clans notre sujet, il est a signaler que ce qui relie en realite la Physiognomonie a la Graphologie, c est le geste Au moyen âge, geste était synonyme d'exploit « Gesta Der per Francos » Le geste est a proprement parler une manifestation corporelle des mouvements de notre esprit II a un rapport mystérieux avec la pensée qui le provoque Cette affirmation entraînerait de longs développements Qu il nous suffise de citer une loi formulée par l'anatomiste Gratiolet « L'expression des « sentiments personnels est concentrique et centripète et celle des expres« sions bienveillantes est excentrique et centrifuge » En effet, voici le geste qui donne et celui qui prend Nous verrons tout a l heure que cette loi s applique exactement en Graphologie

A l enfance de l humanite, le geste a ete certainement le seul langage Aujourd hui, il n'en est que l accessoire, mais combien important Conçoit-on un orateur, un predicateur, un avocat, un acteur qui ne ferait pas de gestes ? Nous exigeons même que ces gestes soient bons Vous vous souvenez du mot de Laurent Tailhade « Qu importe l action si le geste est beau »

Permettez-moi de vous lire, a ce sujet, une page plaisante, écrite en vers par le Pere Sanleque, chanoine regulier de Sainte-Geneviève, sur les gestes mauvais de certains predicateurs

Surtout n'imitez pas cet homme ridicule

Dont le bras nonchalant fait toujours la pendule

Aux travers de vos doigts ne vous faites point voir.

Et ne nous prêchez point comme on cause au parlon

Chez les nouveaux acteurs, c est un geste a la mode

Que de nager au bout de chaque periode ,

Chez d autres apprentis l on passe pour galant

Lorsqu on écrit en l'air et qu'on peint en parlant

L'un semble d une main encenser l'assemblée,

L autre, a ses doigts crochus, parait avoir l onglée,

Celui-ci prend plaisir a montrer ses bras nus,

Celui la fait semblant de compter ses ecus ,

Ici, ce bras manchot jamais ne se déploie ,

La, ces doigts écartes font une patte d oie

Souvent, charme du sens dont mes discours sont pleins,

Te m applaudis moi-même et fais claquer mes mains

Souvent je ne veux point que ma phrase finisse,

A moins que pour signal je ne frappe ma cuisse,

Tantôt quand mon esprit n imagine plus rien,

J enfonce mon bonnet qui tenait déjà bien

Nous venons de sourire aux gestes de certains predicateurs, mais que dire des gestes des orateus politiques ?


SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1912 39

A la Chambre, M Clemenceau parle souvent les mains dans les poches, M Jaurès ponctue ses phrases du geste que voila Tel orateur de droite nage sur la tribune et renverse chaque fois son verre sur la tête des secrétaires Tel autre orateur use d'un geste beaucoup plus avise chaque fois qu'on lui apporte a la tribune un verre plein, il le boit

Le geste n'est pas seulement destine a souligner nos paroles, il est aussi et souvent l expression même des émotions de notre âme, et ceci dans toute l'échelle animale « depuis l homme qui rit et qui pleure, dit « Chicardelli, jusqu'aux huîtres qui se contractent sous l'empire de la « douleur et s'ouvrent lorsque la joie les dilate » ou lorsqu on les mange.

Chez l'homme, c'est surtout la main qui est en jeu dans presque toutes les manifestations mimiques Et l'on peut dire qu'ainsi la main joue un grand rôle dans notre existence Ce rôle, il est vrai, n'est pas toujours le même, et si, avec nos mains, nous applaudissons, nous signons, nous tenons une arme, nous caressons une tête chère, nous piêtons serment, il arrive souvent aussi que nous maltraitons ce même organe, ne serait-ce qu en l abandonnant a d'autres mains qui ne sont pas toujours celles de nos amis C'est ce qui fait dire a M Henry Bordeaux que la main est la partie la plus sacrifiée de nous même Dans la Graphologie, vous le comprenez, Mesdames, Messieurs, l'importance de la main est capitale « On ne peut mer, en fait, dit M Garnot, que les mouvements de la « main qui ecrit, soient influences directement par les idées et les passions « de celui qui écrit » Et alors que la parole et les gestes sont difficiles a fixer et a observer, l'écriture reste < Verba volant, scriptamanent » dit le proverbe latin On peut tromper par la parole, on peut jusqu'à un certain point feindre une passion L homme qui parle, l avocat qui plaide, simulent, pour en imposer au public, mais celui qui lient une plume et se trouve en tête-a-tête avec son papier ne saurait dissimuler Nous verrons plus loin que, le voulût-il, il ne le pourrait pas complètement

Je suis certain, Mesdames, Messieurs, que vous commencez a soupçonner tout le côte troublant de la théorie graphologique et physiognomonique Comment ? notre corps est lie a ce point a notre âme qu'il en reflète extérieurement, d une manière exacte, les pensées et les passions les plus secrètes ? L'association intime de l esprit et de son enveloppe est donc plus étroite que ne le pensèrent les philosophes, depuis Aristote jusqu'à Spinoza ? Et alors, que deviennent certains postulats de l'école cartesienne ? Je n'insiste pas Mais est-il donc permis de croire que nos sens et notre intelligence atteindront une perfection telle, que l'homme ne pourra plus avoir de secret pour l homme ? Et cette divination que possèdent certains sujets extraordinanes, ne serait elle qu'un don anticipe fait a une créature d élite ?


40 PROCÈS-VERBAUX

Ceci, me dira-t-on, est de la philosophie purement spéculative. Oui et non, et il y aurait belle matière a discussion sur la perfectibilité des sens Que dire de ceux qui, sans s être consultes reconnaissent une couleur au son et se trouvent a peu pres tous d accord pour affirmer que le sol dieze est rouge, que la voyelle a est noire, e blanc, u jaune Mieux vaut nous arrêter et nous contenter en terminant ce long chapitre, d'admirer ensemble l'harmonie mystérieuse de l'être humain, de l homme qui se découvre lui-même un peu plus chaque jour, et qui, au travers de sa misère, entrevoit la beauté infinie de l'oeuvre qu'il incarne

Avant d en arriver a la fin de notre première partie, il est opportun de vous donner une enumeration succincte des principaux signes graphologiques avec leur signification, afin de rendre plus compréhensibles, et partant moins fastidieuses, les quelques appréciations que nous porterons sur les ecritures projetées

Qualités et Défauts Leurs Signes

Douceur . Inclinaison des lettres

Rigidité, empire sur soi-même Redressement des lettres

Orgueil . . . Lettres hautes, majusc , soulignages

Modestie . . Lettres petites

Grâce d esprit . Lettres belles et grandes

Esprit commun Lettres inhabiles et disgracieuses

Coquetterie Traits et fioritures

Simplicité . Absence de traits inutiles

Economie » Lettres et mots tasses

Depensivite . Lettres et mots ecartes

Clarte, hauteur de vue . . Lettres et mots espaces

Esprit diffus Le signe contiane

Génie . . Echappe a toutes les regles

Servilité, insignifiance . Copie des modèles d'ecritures

Force et santé . . . Ecriture nette et ferme

Maladie .... . Ecriture hachée et inégale

Agressivité . Traits pointus

Defensivite . . Traits en retour

Spritualisme Graphisme peu appuye, leger

Sensualité Graphisme lourd et appuve

Honnêteté . Lignes droites

Ruse et souplesse . Lignes serpentines

Altruisme . Dextrogyre

Egoisme Sinistrogyre

Bonte ,. Traits arrondis et le muet final ferme

Nature forte . Traits massues

Les lettres en forme de chiffres Mathématicien

Lettres typographiques ..... Altiste,


SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1912 41

Un mot encore, Mesdames, Messieurs, avant de commencer nos projections

Tout d'abord, il faut vous avertir que toutes les écritures projetées ont ete photographiees a la même distance Par conséquent, lorsque vous verrez sur l'ecran les lettres minuscules de Lacordaire et les lettres énormes de Bismarck, ne croyez pas a une exagération voulue, vous ne verrez que la réalité

Enfin, je prévois une objection, on dira « quel mente y a-t-il a nous découvrir que l'écriture de Rubens est celle d'un artiste ? Tout le monde le sait » Cette objection est sans valeur Ce n'est évidemment pas en faisant des constatations de ce genre que nous pourrions vous convaincre Mais tout a l'heure déjà nous vous avons indique quelques signes, dans un instant nous commencerons nos projections par l'indication de quelques autres, et ainsi, quand nous vous montrerons les signes de la bonté dans l'écriture de saint Vincent de Paul et celui de la finesse dans le graphisme de Talleyrand, ce ne sera point de la divination après la lettre, mais une constatation scientifique, et nous aurons fait alors, d'une manière succincte, ce qu'on peut appeler la preuve par 9 de la Graphologie

(Il est fait a ce moment une première série de pr ojections Parmi les clichés projetés, certains reproduisaient les portraits et des autographes de l'abbe Michon, Louis XIV, Rubens, Napoléon, Lavater, Chateaubriand, MmeRecamier, M Herriot, Louis XVIII, Talleyrand, Lamartine, Léonard de Vinci, etc )

Tout a l'heure, nous avons vu, Mesdames, Messieurs, quelques-uns des signes principaux que la Graphologie a retenus comme éléments d'appréciation des hommes Il nous faut maintenant poursuivre cette étude d'une manière méthodique et plus complète

M Crepieux-Jamin groupe les signes en considérant 1° les signes generaux , 20 les signes particuliers Les premiers concernent l'écriture proprement dite On observe si celle-ci est harmonique (ce qui signifie clarté d'esprit) ou inharmonique (ce qui veut dire esprit confus) , montante (ardeur ou ambition) , descendante (découragement) , régulière (fermeté), irreguliere (mobilité), arrondie (douceur), anguleuse (personnalité), etc Les signes particuliers sont ceux relatifs aux courbes, aux angles, aux lignes, a la forme des mots, aux lettres, aux majuscules aux lettres m, d, t, aux finales, aux tirets, aux points, aux marges, aux paraphes, etc


42 PROCÈS-VERBAUX

Il serait trop long de faire ici un cours sur la signification des signes, mais leur connaissance constitue l'alphabet de la Graphologie et c'est par la qu'il faut commencer l orsqu'on veut étudier cette science.

La résultante est le produit de plusieurs signes En voici un exemple entre mille les mots gladioles, c'est a-dire se terminant en pointe, indiquent la finesse, d autre part, l'écriture serpentine veutdire souplesse d'esprit La résultante de ces deux signes sera la diplomatie, l'habilete. On déduit ainsi l'injustice, la paresse, le dévouement, la tendance au vol, etc

Il est a noter qu'on peut obtenir le même trait de caractere avec plusieurs résultantes, ce qui est une manière de vérifier et confirmer les observations faites Enfin, il est juste d ajouter qu'il faut être un peu psychologue pour arriver a des conclusions certaines C'est pour cela que les détracteurs de la Graphologie viennent dire « Votre science ne vaut que par le graphologue » Actuellement cette critique est un peu vraie, mais ce n'est point une raison pour douter de la Graphologie , au contraire, il faut chercher a perfectionner son étude, puisqu'elle donne déjà de beaux résultats.

C'est encore a M Crepieux-Jamin que revient l honneur d'avoir établi, le premier, un essai méthodique de classification des signes, ce qui n'avait jamais ete tente l abbe Michon avant ete surtout un vulgarisateur plutôt qu un theoricien

M Crepieux-Jamin pose en principe qu'il n y a point de signes particuliers indépendants , il n est, selon lui, que des signes généraux, dont les modes sont divers II développe longuement cette theorie, qui est fondée sur la détermination de six éléments principaux l intensité, la forme, la dimension, la continuité, la dnection et l'ordonnance Et il semble bien, en effet, que toutes les espèces et tous les modes se rapportent a cette division, en tous cas, les graphologues tiennent la méthode pour bonne et il est reconnu quelle donne d excellents resultats pratiques

Chemin faisant, M Crepieux Jamin, dans son ouvrage l Ecriture et le Caractère, examine les signes de la superiorite et de l infériorité intellectuelle, morale et volontaire et il est tente de conclure a la souverainete de l'intelligence dans l'analyse des caracteres Mais ceci est de la philosophie pure et il faut revenu a la Graphologie

Mais, dira-t-on, pratiquement, il doit ) avoir des gens qui échappent a


SEANCE DU 7 FÉVRIER 1912 43

cette classification de supériorité ou d'inferiorite d intelligence A côte du génie, du talent, de l'intelligence et de la mediocrite même, il y a les insignifiants Cela est vrai et l on ne peut due grand'chose de l écriture des insignifiants M Crepieux-Jamin a, sur cette categorie de caracteres, quelques lignes spirituelles , il est assez peu galant pour choisir comme type d'insignifiante une jeune fille qu il a connue

Cette jeune fille assiste a un spectacle enfantin quelconque et comme on lui demande son impression, elle repond « Oh c était bien gentil » Puis on conduisit cette jeune personne a l'Opera-Comique, et le tenoi se montra si brillant qu il avait enthousiasme la salle En sortant du théâtre, la mère demande a la jeune fille « As-tu ete contente, ma chère enfant 9 = Oh oui, maman, c'était bien gentil »

Le lendemain on lit du Victor Hugo en famille Le lecteur était bon et le passage émouvant = « Eh bien mon enfant, dit le père, as-tu senti toute la beauté de cette poésie ? = Oh oui, papa, c était bien gentil »

C'était desespérant et il ne faut jamais analyser l ecriture des insignifiants J ajoute que le livre de M. Crepieux-Jamm date de trente ans et que, depuis, il n'y a plus de caractères insignifiants, surtout chez les jeunes filles

Pour clore l étude tres rapide que nous venons de faire des principes généraux de la Graphologie, il faut faire mention des remarques de M Crepieux-Jamin sur l'écriture des malades et les écritures étrangères Toutes les causes qui influent sur notre santé ont une repercussion sur notre graphisme Une simple sensation de froid, le mal de dents, la migraine atteignent notre écriture

Quant aux maladies veritables, certaines d'entre elles se traduisent par des altérations fixes et constantes , il en est ainsi des affections intéressant les poumons et le coeur, qui se trahissent par des jambages interrompus et par des points a tort ou a travers La crampe des écrivains se manifeste par des lettres inégales et mal formées et par des mots illisibles , la paralysie, par un tremblement caractéristique L hysterie, la folie, l'alcoolisme, l ataxie se reconnaissent aussi dans beaucoup de cas, et même est-on arrive a diagnostiquer certaines affections par l'écriture, avant qu'elles aient pu donner lieu a une constatation quelconque par le malade ou son entourage

Dans presque tous les cas, il est a observer que, comme premier symptôme caractéristique, le malade commence par écrire en traçant des lignes descendantes Ce signe s'interprete alors comme marque de découragement

Il est une autre remarque curieuse les maladies qui intéressent la tête


44 PROCÈS-VERBAUX

ont leurs signes dans les jambages superieurs de l'écriture Quand il s'agit du tronc, il faut chercher l'alteration dans le corps des lettres Enfin c'est dans les jambages inferieurs que l on trouve les alterations correspondant a une maladie des membres inferieurs , curieuse analogie

Des écritures d étrangers, nous n'avons pas grand'chose a dire II est très difficile de se prononcer sur une écriture étrangère, car il y a lieu de tenu compte de l ecriture propre a chaque pays et aussi de s'assimiler un peu l esprit national de l écrivain L'allemand, le grec, le russe ont des alphabets spéciaux Le chinois s écrit au moyen de monogrammes représentant chacun un mot L hebreu s ecrit de droite a gauche Mais il est un trait qui est commun a tous les peuples et qu'un examen attentif des écritures ferait sans doute decouvrit, c est que chacun deux se croit le premier de la terre , ceux qui le croient le laissent dire, et les autres le disent pour le faire croire

Mesdames, Messieurs, j arrive au dernier chapitre de notre seconde partie et nous allons voir ensemble comment la théorie de la Graphologie est confirmee par l expérimentation et la pratique

L'expérimentation est la consécration scientifique d'une theorie La Graphologie reçut pour la premiere fois la sienne en 1886 MM Ferrari, Richet et le Dr Hericourt présentèrent un premier essai de Graphologie expérimentale a une séance de la Société de Psychologie physiologique Leur essai consista en ceci Un jeune étudiant en médecine est mis a l état connu sous le nom de veille somnambulique Alors on lui suggère «qu'il est « un paysan r etors, puis Harpagon, enfin homme extrêmement v ieux et on « lui met chaque fois la plume en main On voit alors ses traits et son allure « générale se modifier et se mettre en harmonie avec l idée du person« nage suggere On observe que son ecriture subit des modifications et « revêt une physionomie spéciale, particuliere a chacun des nouveaux « états de conscience » Des expériences analogues ont ete faites sur des sujets qui n ont point ete endormis, mais a qui on a persuade qu il leur arrivait un événement heureux ou malheureux Les résultats ont ete analogues

M Crepieux-Jamin a fait des expériences personnelles, en ecrivant successivement par un temps froid ou chaud, de jour ou de nuit, en état de santé ou de maladie, clans un moment de calme ou dans un moment de colère Cela lui a fourni des observations très intéressantes

Enfin nous voici amené a vous dire un mot du portrait graphologique

Avant tout, il conv lent de dire que ce n'est qu après une longue étude des signes et des resultantes que l on peut s aventurer a tracer le portrait moral d'une personne d'après son écriture Se faire juge d autrui est une


SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1912 45

chose particulièrement grave et, a ce sujet un graphologue notone, M de Rougemont, ecrit ce qui suit « Comment ne pas sourire a la vue « de ces jeunes novices qui s en vont, tranchant de-ci, de-la, des qu ils « possèdent quelques notions superficielles des principaux signes gra" phologiques, tandis que nous, les veterans, nous n'avançons qu avec « une prudence extrême, tant la nature humaine, avec ses nuances et « ses contrastes infinis, conserve encore pour nous d arriere-fonds mys« terieux ? » Ceci est tres sage et il ne faut pas se presser de faire le portrait d autrui Mais ce qui est très amusant, c est de faire tracer le sien propre par un graphologue sérieux , il est des portraits, plus ou moins complets, de tous les prix

Certes on ne peut prétendre a l exactitude absolue et vouloir ne s'occuper de Graphologie qu'a la condition de ne jamais se tromper serait tentative aussi folle que de s'embarquer sur l Ouest-Etat sans avoir fait son testament

D ailleurs quelle est la science qui peut pretendre a l infaillibilité ? Les sciences exactes ? Mais vous savez ce que dit a ce sujet M Henri Poincare II dit que nous ne pouvons pas affirmer l exactitude absolue des sciences, que nous admettons certaines ventes, parce qu elles expliquent plus commodement le monde qui nous entoure, mais qu'on peut parfaitement supposer des sciences qui différent de ce que nous croyons et que par exemple on peut supposer une géométrie dans laquelle deux lignes parallèles peuvent se rencontrer Au surplus+ consolons-nous de cette faillite théorique des sciences, en pensant qu il n'y a pas que les sciences dites exactes qui rendent des services Ainsi quand nous sommes en appétit, nous trouvons la science culinane supérieure a toutes les autres

En terminant, disons quelques mots des applications pratiques de la Graphologie Toutes ces applications se resument en un mot connaître l'homme

Et vous allez voir comment on arrive a le juger avec exactitude

M. Crepieux-Jamin rapporte qu'il avait une fois remarque l'écriture, très serrée, d'un homme qui vint a tomber gravement malade L'écriture serrée est l'indice de l'économie Or, la religieuse qui soigna ce malade raconta qu'un jour il oublia les plus atroces souffrances pour lui dire « Oh ma Soeur, ma maladie n est rien, mais combien va t-elle me coûter?»

On fit analyser un jour a Humboldt l'écriture d une lettre de Custine a sa fiancée, Mlle de Duras, et, sans hésiter, il dit aussitôt que le scripteur était un être sans moralité Le mariage fut rompu et Custine devint 1 homme que vous savez

Dans un domaine plus pratique il faut vous due qu'en Allemagne il


46 PROCÈS-VERBAUX

est d usage, dans beaucoup de maisons de commerce, de faire l analyse graphologique de tous les candidats a un emploi Je connais des Lyonnais qui font de même L analyse graphologique permet encore de savoir ce que vous devez penser des gens qui vous entourent, dans les relations d affaires d amitié et même de parente On ne connaît jamais tres bien même ses plus intimes Vous vous souvenez du vers du monologue d'un jeune fiance

J avais dissimule mes goûts, mon caractère, Je plaisais

On peut appliquer l analyse graphologique a la medecine, aux expertises judiciaires, a l éducation et, dans un ordre d idées moins eleve, on peut dans certaines circonstances faire d interessantes expériences

Permettez-moi de vous en citer une, qui m est personnelle, et qui vous montrera qu avec quelque habitude on peut arriver a des résultats amusants

Un honorable fonctionnaire que j'ai connu avait pris l habitude de me soumettre des écritures a analyser Un jour, il me montra, sur l'enveloppe d une lettre, une écriture feminine Je lui dis que la personne qui avait trace la suscription était intelligente et distinguée, mais qu'elle savait commander imperieusement dans son intérieur et tenir son mail en laisse Cette dernière affirmation parut deplaire a mon interlocuteur J ai su depuis que l'écriture était celle de son épouse J en eprouvai quelque peine pour le mari et je conçus de l amour propre comme graphologue Mais surtout je me promis de ne jamais plus formuler d appréciation sur une écriture

On peut faire des farces au graphologue, et essayer de dissimuler sa personnalite en déguisant son écriture , mais d abord, ceci n'est pas loyal lorsqu on veut faire faire son portrait par un photographe, on n a pas cou tume de lui tourner le dos ou de faire une grimace De plus, maintenant que vous avez vu les principes generaux de la Graphologie, vous savez qu il y a souvent plusieurs signes pour la même qualité ou le même défaut, et il est bien rare qu on puisse les dissimuler tous.

Il y a quelques années un essai de contrôle de la Graphologie fut fait par M B , professeur à la Sorbonne Cet essai fit beaucoup de bruit et donna lieu a d interminables controverses II avait ete soumis a des graphologues des ecritures de personnes inconnues et l on demandait le sexe, I âge, l intelligence et le caractere des scripteurs Les reponses atteignirent, sur certains points, des resultats exacts dans la proportion de 95% Mais ou l affaire devint comique, c est que M B avait introduit dans les documents a analyser une lettre, non signée, que les uns


SEANCE DU 7 FEVRIER 1912 47

attribuerent a une jeune fille, d autres a un philosophe célèbre Or, c était l'ecriture de Vidal, le tueur de femmes'

Les graphologues mystifies prirent une belle vengeance On donna a analyser dans un cours de Mme de Salberg l'ecriture de M B . non signée Les réponses des élevés se resumerent ainsi « Concentre, défiant, « le scripteur est trop pratique pour être même orgueilleux Un tempece rament nerveux, sanguin et résistant, mais la santé est sur menee Le « scripteur est ce qu'on appelle un bûcheur, mais il est regrettable « que sa loyauté ne soit pas a la hauteur de son intelligence » La Graphologie était vengée C est bien le cas de dire qu'avec deux lignes de l'écriture de quelqu'un on peut le fane pendre

Pour terminer ces reflexions d une façon serieuse, nous conviendrons, si vous le voulez bien, Mesdames, Messieurs, que la meilleure manière de faire des expériences profitables n'est point d étudier l ecriture des autres et de pénétrer leur « jardin secret » par les rayons X de la Graphologie, mais bien plutôt d'étudier notre propre écriture Ce sera la un exercice salutaire, un examen de conscience profitable et une mise en action de la sage maxime socratique « Connais-toi toi-même »

(Deuxième série de projections, parmi lesquelles les portraits et l écriture de Corneille, Diane de Poitiers, Vigny, Musset, Hugo, Wagner, saint Vincent de Paul, Bismarck, Marie-Antoinette, Louis XVI, Jules Ferry, Lacordaire, Guillaume II, Stendhal, etc )

Certes, Mesdames, Messieurs, ce n est pas dans un entretien comme celui-ci qu'il est possible d acquerir des notions définitives de la jeune science qui s'appelle la Graphologie, mais si j'ai pu vous suggérer l'envie de l étudier, le résultat aura dépasse mes espérances

La Graphologie peut compter du moins au nombre des distractions honnêtes, et si vous avez quelques loisirs dans les soirees d'hiver, vous pourrez faire alterner la Graphologie avec la musique et le bridge Elle a même sur ces dernieres un avantage, c est qu'on peut s'y amuser au besoin tout seul. Et puis la passion de la Graphologie n'est pas aussi pernicieuse que celles qui ont pour objet le jeu, les chevaux, etc , etc

Assurement, il ne faut pas exagérer la portee de la Graphologie On doit même considérer sa théorie comme incomplète et ses applications comme sujettes a erreur Mais, telle quelle, avec ses imperfections, elle merite la considération que l on doit a tout effort de l homme pour connaître le mystère de sa destinée et découvrir quelque menue parcelle de l'éternelle vente.


48 PROCÈS-VERBAUX

Ouvrages cites l'Ecriture et le Caractère, Traité de Graphologie (Crepieux-Jamm), Cours de Graphologie (R de Salberg), Conference sur le geste (L Vie), Etude sur l écriture ou langage écrit (P Garnot)

M LE PRESIDENT remercie le spirituel conferencier qu'est M GUICHARD de sa conférence si documentée.

La projection d une cinquantaine de cliches a permis de montrer a l'auditoire l'application des theories qui précèdent, par des remarques sur les écritures d un certain nombre de personnages célèbres Rubens, Léonard de Vinci, Louis XIV, Napoléon Ier, Thiers, Corneille, Hugo, Vigny, Wagner, etc.

CORRESPONDANCE. = La Société d'Aviculture des Eleveurs-Amateurs de Lyon et Sud-Est, 23 quai de l Hôpital, a Lyon, sollicite l'annonce d une grande Exposition Internationale d'Aviculture qui aura lieu a Lyon, place Bellecour du 17 au 22 avril 1912

PRESENTATION

M le comte Magnus DE SPARRE, doyen de la Faculté catholique des Sciences, 7, avenue de la Bibliothèque Presente par MM Limb, Roux et Côte.


SEANCE DU 14 MARS 1912 49

5E SEANCE — 14 MARS 1912

Présidence de M. COTE

Président de la Société

Le proces-verbal de la precedente séance est adopte sans observations Il est procede au vote sur la candidature de M le Comte DE SPARRE,

doyen de la Faculté catholique des Sciences de Lyon, qui est admis a

l unanimité des membres presents

M LE PRÉSIDENT rend compte des délibérations de la Commission des

Concours et présente le projet de programme qu elle a élabore Apres

discussion, le programme définitivement adopte en séance et qui sera

envoyé a tous les interesses est rédige comme suit

Considérant que, d année en année, la pénurie d eau pour l'alimentation, l agriculture et l'industrie s accentue davantage, la Société d Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon a décide d'ouvrir, en 1912 et 1913, deux Concours entre e les communes (de moins de 6 000 habitants), les associations et les particuliers, pour LA DÉCOUVERTE, LE CAPTAGE ET L'AMÉNAGEMENT DES EAUX SOUTERRAINES dans l étendue du département du Rhône

Le premier Concours portant exclusivement sur la découverte des sources et leur captage par tubes, puits ou aqueducs, aura lieu en

1912 Grâce aux subventions accordées par le Ministère de l'Agriculture le Conseil général et la Chambre de commerce, une somme de 2 000 francs de prix en espèces sera affectée a ce premier Concours

Le deuxième Concours, complement direct du précèdent, aura lieu en

1913 (sous reserve, toutefois d une décision contraire motivée). Il portera exclusivement sur l'aménagement des eaux de sources élévation, adduction, epuration, distribution, etc en vue de l'alimentation, de l'agriculture et de l industrie Il fera l objet d un règlement spécial et sera dote de nouveaux prix

Ces Concours seront juges chacun par un Jury spécial, forme d'un certain nombre de membres de la Société

Soc AGRICULTURE — 1912


50 PROCÈS-VERBAUX

REGLEMENT DU CONCOURS DE 1912

(Découverte et captage des sources )

ARTICLE PREMIER — Le Concours de 1912 est ouvert des a présent

Chaque concurrent (commune, association ou particulier) devra, avant l achèvement de ses recherches se faire inscrire par lettre adressée au Siège de la Société, 3o, quai Saint Antoine avant le 1er juillet

Seront seuls admis les concurrents qui justifieront que leurs recherches n ont pasete commencées avant le 1er janvier 1911

I e droit d inscription est gratuit

Aucune responsabilite ne sera encourue par les concurrents qui renon ceraient a concourir après s être fait inscrire

Chaque demande d inscription devra etre accompagnee d un dossier comprenant essentiellement 1° un extrait cadastral sur lequel sera figure l emplacement choisi pour les recherches , 2° un expose des considerations qui ont conduit au choix de cet emplacement 3° la description du terrain , 4° l indication de l usage auquel l eau est destinée (alimentation, agriculture ou industrie) , 5° la date du commencement des recherches

La Commission du Concours se reserve le droit de faire sur place toutes vérifications utiles pendant le cours des recherches ou travaux Les concunents (communes associations ou particuliers) devront lui donner tous renseignements qu elle jugera nécessaires

ARTICLE II — Le Concours portera principalement sur les r echerches et travaux en terrains rocheux de nature calcaire, qreseuse ou gra nilique Les concurrents s'engagent, par le fait même de Ieur inscription au Concous, a respecter les décisions de la Commission en ce qui con cerne le classement des terrains

La plus grande liberte est laissée aux concurrents dans le choix des procèdes de decouverte et de captage

Toutes les dépenses occasionnées par ces recherches et travaux reste ront entièrement a la charge des concurrents

La Societe d Agriculture, Sciences et Industrie representee par les membres du Jury du Concours, n interviendra que pour juger les recherches et trav aux les plus meritants et pour attribuer les recompenses aux communes, associ liions ou par ticuliers qui les amont entrepris


SEANCE DU 14 MARS 1912

51

ARTICLE III = Le Concours sera clos le 1er novembre 1912, sauf circonstances particulieres dont le Jury sera seul juge.

Les récompenses, toutes attribuées en espèces, seront, en séance solennelle de la Société, remises directement aux maires des communes, aux chefs des associations ou aux particuliers qui auront entrepris la découverte et le captage des sources dans les conditions du Concours

Le Jury dont les décisions seront sans appel attribuera les recompenses en tenant compte I° des considérations qui ont guide le choix de l emplacement des recherches et travaux , 2° des difficultés que les concuirents auront eu a vaincre ., 3° des résultats obtenus

Il pourra être distribue les prix suivants

1er prix 1 000 francs 4e prix 100 francs

2e prix 500 - 5e prix 75 -

3e prix 200 = 6e prix 50 —

Le Jury, désigne par la Commission des Concours de la Société, est compose comme suit .

President M DEPERET, Doyen de la Faculté des Sciences de

Lyon Vice-Présidents M DEVILLE, Professeur départemental d Agriculture

du Rhône M BIROT, ancien President de la Société Secretaires MM. Ci Roux et M CLÉMENT géologues

Membres . MM BURFLLE, CABANE, COUTAGNE, FREHSE, M GAULARD,

GAULARD, JANDIN, LUNANT et PROTHIERE


52 PROCES-VERBAUX

CE SEANCE — 27 MARS 1912

Présidence de M COTE

Président de la Société

M LE PRESIDENT donne la parole a M F CHARLLS, ingénieur electrometallurgiste, pour sa conférence sur

LÀ FORCE MOTRICE A BAS PRIX par les gazogènes a récupération d'ammoniaque

Messieurs,

Vers le commencement de l année, m entretenant avec M E F CÔTE Président de la Société dAgriculture Sciences et Industrie de Lyon notre conversation ayant roule un moment sur le développement du four électrique applique a la sidérurgie et a la fabrication des engrais artificiels, nous nous sommes trouves d accord pour affirmer que c était une grave erreur d admettre a priori que les chutes d eau permettent seules d obtenu de l'énergie a bon marche et que l on peut fort bien, dans les pays abondamment pourvus de houille, realiser des installations ou la recuperation des sous produits donne des bénéfices assez élevés pour que les frais résultant de l emploi d un matériel coûteux et délicat soient balances dans une grande mesure et ne laissent pas a la foi ce motrice obtenue une charge plus élevée que celle qu occasionnent la creation et l exploitation des usines hydrauliques en gêneral

Les grandes stations centrales justifiant les installations considerables que comportent la manutention mécanique des combustibles et la récupération de l ammoniaque sont peu nombreuses en France , l activité industrielle est groupée dans quelques régions seulement et en dehors du Creusot, des usines de la région de Saint-Etienne, de celles créées près des mines de houille du Nord et des mines de fer de l Est, bien rares sont les usines utilisant 10 000 chevaux de façon continue Seules les Sociétés fournissant l éclairage et la force motrice aux glandes villes Paris Lyon,


SEANCE DU 27 MARS 1912 53

Lille, etc , ont l'emploi de telles quantités d energie, mais toutes ont des tarifs assez élevés pour que le prix de revient de l énergie électrique obtenu par les turbines a vapeur ait avec le prix de vente un ecart laissant, apres défalcation des fiais généraux, un bénéfice suffisant pour qu'il ne soit pas necessaire, pour elles, de chercher a l'abaisser encore au détriment de la tranquillité que leur donnent ces moteurs.

La France a peu de grandes usines métallurgiques, de grands ateliers de construction et de grands charbonnages, voila pourquoi nous avons besoin, relativement, de peu de force Les conditions favorables a la création de telles exploitations ne se rencontrent pas, en effet, chez nous, ou la houille est trop peu abondante et d'une extraction trop coûteuse, et ou la nécessite d'obtenir de la force a très bas prix ne se fait sentir que pour quelques industries spéciales, mais elles se tr ou vent ailleurs et cela suffit pour qu'il soit utile que l on envisage la repercussion qu elles peuvent avoir sur la production de notre pays M COTE a pense que l'expose des moyens par lesquels on arnve a obtenu la force a très bon marche pouvait interesser les membres de la Société d Agriculture, Sciences et Industrie et m a demande de le faire, c est ce qui m a amené a prendre la parole devant vous

Les forces hydro-electriques

Les merveilleuses decouvertes du génie humain, tendant a ménager les for ces de l homme et a lui procurer le maximum de bien-être pour le minimum de peine, nécessitent un développement toujours plus grand de la production d énergie mécanique la vieille machine a vapeur de Nevvcommen et de Watt a cède le pas aux turbines a puissances fantastiques, comme les vieux moulins qui utilisaient de petites chutes sur le cours des ruisseaux descendant des montagnes ont disparu, pour faire place a ces usines hy dro électriques dont les conduites vont prendre a 900 mètres de hauteur, et plus, de l'eau que l on emmagasine avec avance et que l'on ne prend qu avec parcimonie dans des lacs ou, seuls, se miraient les aigles, il y a moins de quinze ans

Le captage et l aménagement des chutes ont ete poursuivis de toutes parts en ces dernières années avec une activité, une fièvre que ne rebute aucune difficulté, tunnels de milliers de mètres, canaux accroches aux flancs des montagnes a des hauteurs vertigineuses, barrages de torrents sur lesquels nos per es croyaient le diable seul capable d édifier des ponts tous ces ouvrages sont abordes de sang froid et menés a bonne fin par des hommes hardis et des capitalistes courageux qui ne memgent ni leur peine ni leur argent


54 PROCÈS-AERBAUX

C est qu en effet il faut maintenant beaucoup d argent pour tuer parti des chutes, encore nombreuses certainement, qui restent a aménager.

Il y a vingt ans, les « chevaux sauvages » n avaient point de valeur, et quand les ruisseaux ne servaient pas a l'irrigation ou n actionnaient pas un moulin, une scierie ou quelque petite usine, les riverains étaient satisfaits par la vente d un lopin de terre au double ou au triple de sa valeur agricole et ne demandaient pas grand chose pour leurs droits de riverainete, les communes donnaient, ou a peu près, les droits de passage sur leurs biens pour le seul résultat de favoriser l'installation dune industrie chez elles, et les industriels n avaient d'autres dépenses a faire que la construction de leur usine et de leurs canalisations

Maintenant le cheval sauvage coûte de 25 a 50 francs et plus , les droits de riverainete ont pris de la valeur, les terrains ont augmente de prix et les exigences des communes ne sont plus négligeables

Voici le prix du cheval aménage de quelques chutes Ces renseignements sont vieux de plusieurs années déjà

Chutes et Usines Débit Hauteur Force Prix du cheval

Forces motrices de l'Ane 12 a 15 m c 140 m 12 000 HP 120 fr

La Piaz (Soc de Froges) 8 a 12 m c 78 m 12 500 — 12 =

St Michel de Maurienne . a 5 m c 130 m 4 000 — 220 —

Gavet et Livet (Romanche) 15 a 25 m c 60 m 15 000 — 230 —

Lac Tanay (Vouvry) 1 a 1 5 930 m 12 000 — 230 —

Rhemfelden (Allemagne) 235 m c 6/8 m 17 000 — 235 —

Saint Beron . 3 a 8 m c 60 m 3.500 — 270 —

Méran (Tyrol) 9 a 15 m c 60 m 8 000 — 400 —

Haulenve (Suisse) 8 a 12 m c 56 m 5 000 — 600 —

Dalf-Elf (Stockholm) » » 20 000 — 760 —

Encht (Ecosse) 13 m c » 38 000 — 800 — Jonage, For ces Motrices

du Rhône 100 me 12 m 12 000 — 1 800 —

On projette la création d'une station d un million de chevaux sur le Samt-Laurent a Montréal , le chev al 3 coûtera 500 francs, d'apres certaines estimations

La station en construction sur le Mississipi, pour distribuer de la force dans la region de Saint-Louis, utilisera une chute de 7 a 13 metres, avec un débit minimum de pres de 1 000 metres cubes par seconde qui actionnera 15 a 20 turbines doubles de 10 000 HP chacune la Société qui la construit a déjà émis pour 75 000 000 de francs d'actions Si cette somme suffit a compléter l installation hydraulique le cheval reviendra a 625 francs environ


SEANCE DU 27 MARS 1912 55

Ces quelques chiffres montrent qu il est bien difficile d obtenu actuellement le cheval aménage pour moins de 600 a 700 francs, car on ne trouve pas partout a utiliser le Saint Laurent et on n'a pas couramment le placement d un million de chevaux pour les vingt quatre heures de la journée On ne peut donc guère escompter l obtention du cheval au dessous de 40 francs par an sur place

En fait, dans les formidables stations norv egiennes, le cheval n'est pas vendu moins de 5o francs Si, a ce prix du cheval, nous ajoutons les frais qu'entraînent la transmission de la force par les lignes a haute tension et la transformation du courant pour le ramener aux intensités et aux tensions compatibles avec les emplois industriels nous voyons qu on ne peut obtenu le cheval aux points d utilisation a moins de 70 a 100 francs par an

Je vais vous montrer que par l emploi des moteurs a gaz de grande puissance et des gazogènes a recuperation d ammoniaque, on peut produire la force, quand le charbon n est pas trop cher, par des installations placées a proximite des houilleres, a un prix tout a fait comparable a celui auquel on arrive avec les installations hydro-electriques a grande hauteur de chute

L Energie emmagasinée dans la houille blanche, les Eléments asservis aux besoins de l'homme par l utilisation des torrents aux eaux bouillonnantes, l Electricité se pliant a toutes les nécessites de la vie moderne, l Electricité fee puissante et docile portant l espoir au coeur des navigateurs en danger au milieu des océans, remorquant les trains les plus lourds dans les tunnels les plus longs ou les locomotives essouf flées ne trouvent plus l air pur necessaire a l alimentation de leurs foyers, chauffant le fer léger sur lequel la jeune mère enroule les cheveux délicats d'un joli bambin, sont de charmantes figures de ihetorique et permettent a des artistes, comme Paul Adam, d'ecrire des pages aussi attrayantes qu imagées , mais l ingénieur qui cherche l'utilisation de l energie transformee en électricité s aperçoit rapidement que ses emplois sont limites et, qu en somme, peu importe qu on la produise a bas prix si le point ou on la produit en empêche l utilisa tion

L électricité sert a la distribution de l énergie sous forme de lumière ou de force motrice et aux opérations electrochimiques et electrothermiques

Des premiers emplois je ne parlerai pas, car la force divisée a l' infini ou appliquée a des industries remuneratrices peut supporter des charges assez élevees pour que son prix initial n ait pas, dans une certaine limite, grande importance Vous connaissez des lignes de transport de force qui


56 PROCES-V ERBAUX

dépassent 200 kilomètres et remunerent néanmoins les capitaux engages

Restent les opérations electrochimiques et electrothermiques qui absorbent beaucoup d énergie électrique

Les premieres sont peu nombreuses fabrication de quelques produits organiques, de liqueurs blanchissantes ou antiseptiques, des chlorates, des alcalis et dépôt du cuivre, du zinc et des métaux précieux

La fabrication des chlorates est limitée, celle des alcalis n'est possible que dans des cas tout particuliers, car elle ne peut que de bien loin lutter avec le procède a l ammoniaque , les dépôts galvaniques seuls constituent une industrie vraiment considérable, mais l énergie qu ils nécessitent est si petite que jamais on n a mis en balance son prix de revient avec sa continuité

Je n'envisage donc que les applications electrothermiques réduction électrique des minerais des métaux lourds, transformation de la fonte ou du fer en acier, production des ferro-alliages, production des métaux légers , fabrication des engrais artificiels par la fixation de l azote de l air, soit a l état d acide nitrique, soit a l état d ammoniaque en passant par la cyanamide et le carbure de calcium, ou par les nitrures et, en par ticulier, le nitrured aluminium

Dans cette partie des applications de l électricité, les forces a mettre en jeu sont considerables, car les produits que l on cherche a obtenir ont un débouche pratiquement illimité Par contre, ces produits entrent en concurrence, soit avec des produits naturels, les nitrates, soit av ec des produits dont la perfection de l outillage moderne a abaisse le prix de revient a une valeur tres, basse la fonte et les métaux lourds II faut donc, pour que leur preparation soit fructueuse, que l'énergie coûte tres bon marche le prix de 50 francs le kilowalt-an ou 37 francs le cheval-an ne saurait être dépasse de beaucoup sans que ces industries soient imprati cables

Si la fabrication des nitrates ar tificiels et de la cyanamide, qui exige peu de matieres premieres a fane venir de loin et donne des produits capables de supporter des frais de transport élevés, peut se faire dans des localités éloignées des grandes agglomer allons, la preparation electrothermique des métaux lourds est surtout avantageuse dans les légions de grande activité industrielle pres des usines de grosse metallurgie ou l on peut avoir, d une part, la fonte ou l acier liquide a affiner et, tout a côte, des usines de transformation qui doivent travailler ces matieres améliorées

Ces régions industrielles se sont formees autour des mines, surtout des houilleres, c est donc pres des houilleres qu il est utile d obtenu la force à bas prix



FIG. 2. — Représentation graphique de l'utilisation de la chaleur dans les machines à vapeur et dans les moteurs à gaz. (Communique gracieusement par la Maschincnfabrik Augsbourg-Nuremberg.)


SEANCE DU 27 MARS 1912 59

Les grands moteurs a gaz.

On ne connaissait pas, il y a une dizaine d années, les grands moteurs a gaz de mille chevaux effectifs Aujourd hui il y a en service ou en construction pour plus d un million de chevaux L'Allemagne avec 46 5 pour 100 et 1 Amérique avec 32,5 pour 100 de la puissance totale produite paR ces moteurs tiennent la tête La France en a 3,4 pour 100 et l Angle terre 2,4 pour 100 = Les usines metallurgiques en possèdent la majeure partie 84 pour 100 La moitié de cette force est employée a la production d electricite et 43 pour 100 actionnent des machines soufflantes dans ces mêmes usines

Les raisons de ce développement, sans exemple dans la construction des machines motrices, sont de deux sortes en premier lieu les avantages économiques considérables du moteur a gaz, en second lieu le fait que toutes les difficultés d'ordre technique qui se sont présentées a l origine dans la construction des grands moteurs a gaz d une absolue sûreté de marche ont ete efficacement resolues

Le rendement thermique du moteur a gaz va jusqu a 28 pour 100, tandis que celui des meilleures machines a vapeur ou turbines a vapeur atteint seulement 15 pour 100.

La Maschinenfabrik Augsbourg-Nuremberg, qui, des le debut de la construction des grands moteurs a gaz s'est attachée avec succès a leur étude et a leur perfectionnement, a synthetise d une façon saisissante dans des graphiques qu elle a bien voulu me permettre de reproduire, le bilan calorifique du haut fourneau et du four a coke, et l'utilisation des calories que renferment les gaz qu ils dégagent suivant qu'on les brûle sous des chaudieres ou qu'on les emploie dans des moteurs a gaz qu elle veuille bien accepter mes remerciements

Les gaz de hauts fourneaux - Le bilan thermodynamique d un haut fourneau d une production journalière de 250 tonnes de fonte montre comment se trouve utilisée, en moyenne, dans la marche du haut fourneau, la quantité de chaleur emmagasinée dans le coke introduit Les diagrammes 1 et 2 représentent synoptiquement l utilisation de la chaleur disponible, après le chauffage du vent, par la machine a vapeur dont les chaudieres sont chauffées par les gaz du haut fourneau, et par le moteur a gaz qui les utilise directement Vous voyez que la machine a vapeur fournit 4 000 HP, tandis que le moteur a gaz en donne 10 000 Sur les 10 000 HP que donne le moteur a gaz, 2 500 sont pris par les services du haut fourneau et 7 500, soit 24 pour 100 de l'energie en puissance dans le coke employe sont disponibles pour le


60 PROCÈS-VERBAUX

service des laminoirs la production de l énergie électrique pour la fabrication de l acier au four électrique et pour l installation de centrales électriques

Pour établir le prix de revient exact de la force, il ne faut pas seulement envisager le haut rendement thermique du moteur a gaz, mais aussi la sécurité de marche, condition essentielle d une installation électrique destinée a assurer un service minterrompu tel qu un éclairage public ou la traction de véhicules de tramways ou de chemins de fer

Pour des unîtes de 2 000 HP, la Société John Cockenll de Seraing donne le prix de 184 francs par cheval pour les machines a gaz, avec djnamo, tuyauterie et appareils de lavage du gaz, mais sans fondations, ni bâtiments, avec ceux-ci, il faut compter 220 a 260 francs par cheval, tout compris

Pour l amortissement et l'intérêt si l on prend dix ans et 5 pour 100,

cela fait un prix de revient de 33 fr 50 par cheval-an ou

33 fr 50

— ——- = 0 cent 382 par cheval-heure (1) 8 760 heures

Les fiais accessoires sont formes des dépenses suivantes

Main d oeuvre . centime 0,0840

Graissage . = 0,0375

Entretien — 0,0655

Ensemble par cheval-heure centime 0,1875 (2)

Ce qui fait au total 0 cent 5695 par cheval heure ou 49 fr 88 par cheval-an

C est tout ce que nous avons a compter si nous nous plaçons clans le cas de hauts fourneaux n'ayant pas la vente de l'excès de leur gaz Les usines métallurgiques sont encore nombreuses qui n ont pas les appareils modernes (condenseurs, epuratems, etc ), permettant d en trier parti

Si, toutefois, nous voulons attribuer une valeur a ce gaz, nous 1 obtiendrons en comparant son pouvoir calorofique avec celui d une houille l 7 000 calories par kilogramme valant 15 francs la tonne Nous aurons ainsi 0 cent 80 (3) par cheval-heure, soit au total 0,382 + 0,1875 0,80 == 1 cent 418 par cheval heure ou 124 fi 21 par cheval an

Malheureusement on ne peut pas toujours actionner des moteurs par le gaz des hauts fourneaux La composition de ce gaz vane dans une grande proportion suivant la nature des minerais traites, leur humidité limportance et la frequence des charges, l'allure, etc D une façon générale, il faut reunir le gaz de plusieurs hauts fourneaux, cinq s il me souvient bien, pour avoir la securite cl un service regulier Cette condition est souvent difficile a remplir, et si séduisante que soit pour le


FIG. 3. — Bilan thermodynamique d'une batterie de fours à coke d'une production journalière de 200 tonnes. (Communiqué gracieusement par la Maschinenfabrik Augsbourg-Nuremberg.)


62 PROCES-VERBAUX

propretaire du haut tourneau la perspective de monnayer le gaz qu'il l' usse aller dans l atmosphere, frequemment il recule devant les risques d une utilisation presentant des aleas tout près d ici, les hauts fourneaux de Chasse perdent 1 000 chevaux que les Sociétés éclairant Lyon leur achèteraient sans doute bien volontiers de 50 000 a 100 000 francs par an, puisque le prix le plus bas qu'elles fassent (8 centimes le kilowatt-heure) représente, a raison de seize heures par jour, 344 francs le cheval an Quelle puissance perdent aussi les hauts fourneaux de Givors ? Je l'ignore, mais je la suppose également considerable et je ne puis cione que la belle situation financiere de ces deux Sociétés leur fasse considerer comme négligeable une fraction appreciable de cette energie que l on va chercher a des centaines de kilomètres D aucuns penseront probablement comme moi que, si elles ne recueillent pas et ne vendent pas la force dont elles semblent fane peu de cas, c est qu en réalité sa constance est trop incertaine pour qu elles puissent l offrir sans courir le risque d'avoir a payer de formidables indemnités pour inexécution de contrat

Le gaz des fours a coke — On a encore comme source de force bon marche, l exces de gaz des fouis a coke Cet excès represente 15 chevaux par tonne de coke produite

Je ne peux pas cependant considérer ce gaz comme produit de peu de valeur a l égal du gaz de haut fourneau C est, en effet, un gaz riche, équivalent a fort peu près au gaz prépare pour l eclanage qu'il peut remplacer, a tel point que les cokenes d Essen envoient maintenant leur gaz dans toutes les villes situées dans un cercle de 50 kilomètres de rayon

les usines a gaz municipales de cette région ont ete éteintes au grand bénéfice des municipalités et des usines qui les alimentent Ce ne serait donc que si 1 on ne pouvait employer le gaz des fouis a coke pour l'éclairage qu il serait un element de production de force a bas prix, cas particulier sur lequel je n insiste pas

Le gaz pauvre et la recuperation d ammoniaque — Quand on ne peut travailler avec le gaz de hauts fourneaux, on a la ressource du gaz pauvre

Il peut, en effet, quand on en recupere les sous produits, fournir la force a un prix extrêmement bas

Le gaz pauvre est un gaz contenant peu de carbures eclairants, beaucoup d hydrogene et d oxyde de carbone, ainsi que beaucoup d azote II a généralement un pouvoir calorifique de 1 000 a 1 300 calories par mètre cube

On l obtient en insufflant de l au et de la vapeur d eau dans un gazogène almente par des combustibles contenant peu de matieres bitumineuses coke inthracite dechets cl extraction ou de Lavage de la houille

La houille et les combustibles mineraux donnent tous par distillation


FIG. 4. — Type d'une installation pour la production du gaz Mond au moyen des houilles bitumeuses.


64 PROCES-VERBAUX

des composes ammoniacaux Le passage de l azote de l air sur les combustibles minéraux mélanges de bases alcalino-terreuses, portes a l'incandescence ou au moins au rouge vif, donne des composes du cyanogene qui se dissocient ulterieurement au contact des couches moins chaudes, en presence de la vapeur d eau, en ammoniaque

Ludwig Mond savant genial, mort au commencement de 1910, qui introduisit en Angleterie, dans la maison Brunnei, devenue depuis Brunnei, Mond et C°, la fabrication de la soude par le procède Solvay, cherchait de tous côtes l'ammon aque dont il avait besoin Ayant constate la formation de l ammoniaque dans les gazogènes a gaz pauvre, il s ingenia a regler leur marche de façon a leur en faire produire la plus grande quantite possible II chercha ensuite et réussit a gazéifier la tourbe en lui faisant produire aussi de l ammoniaque

L ammoniaque a, vous le savez, Messieurs, une grande valeur au point de vue agricole, elle restitue au sol l azote que lui enlevent les recoltes, mais on ne saurait l utiliser sous foi me de dissolution, sa volatilite et sa causticite en rendant l'emploi impossible sous cette forme On la combine a l acide sulfurique et le sulfate d ammoniaque que l'on peut obtenir parfaitement neutre est un sel pulverulent d un maniement facile et d une efficacite certaine La vente de ce produit constitue un appoint très appr eciable aux recettes des usines a gaz C'est la fabr ication de ce sulfate d ammoniaque qui permet d obtenir la force motrice a bas prix

Il y a quinze a vingt ans, on pouvait encore obtenir, a Saint Etienne, des déchets de la verre et des dechets de triage de houille pour ainsi dire gratuitement Des entrepreneurs de camionnage, charges de débarrasser les carreaux des mines, apportaient ces déchets pour 50 centimes par tonne, environ aux industriels travaillant a la vapeur Ils rachetaient ensuite le mâchefer 1 franc le metre cube, et les deux sommes se balançaient a peu près = Ces déchets avaient de 30 a 40 pour 100 de matières combustibles

On peut actuellement se procurer des déchets, mais ils ont 60 a 70 pour 100 de matieres combustibles Ils peuvent donner environ 40 kilogrammes de sulfate d ammoniaque par tonne et valent, sur le carreau de la mine, 6 a 8 francs la tonne

I e sulfate d ammoniaque est un des engrais artificiels les plus recher ches Son prix monte peu a peu et atteint maintenant 36 fr 70 les 100 kilogrammes pris dans les usines a gaz ou clans les poils anglais

On peut compter que 100 kilogrammes de sulfate d ammoniaque exigent environ 99 kilogrammes d acide des chambres de plomb, valant 3 fr 75 les 100 kilogrammes, soit pour 3 fr 70 d acide La difference entre Je prix de veille du sulfate et ce prix d acide sulfurique est presque tout


SÉANCE DU 27 MARS 1912 65

entière du bénéfice, car les appareils servant a fabriquer le sulfate d ammoniaque ne sont pas d'un prix eleve et fonctionnent avec un personnel très reduit Ils n'exigent que peu de main-d'oeuvre, le sulfate d ammoniaque n'a besoin d'aucun raffinage, on se borne, dans la plupart des fabriques, a pêcher le sel dépose dans les saturateurs, a le laisser egoutter sur des claies et a le sécher sur des aires en tôle sous lesquelles passent les fumées des foyers des chaudieres ou d autres gaz; chauds perdus, de Soite que la dessiccation n en coûte a peu pres rien

Dans des installations plus soignées, on passe le sulfate a l essoreuse avant de le dessécher, mais cela n'en grève pas beaucoup le prix, car un ouvrier paye 5 francs en peut essorer 10 tonnes par jour

Je ne decrirai pas la fabrication du sulfate d'ammoniaque par le traitement des gaz de gazogène , cela sort du sujet dont je veux vous entretenir et je vais, sans plus attendre, vous montrer par des chiffres a quoi l'on peut arriver

Installation d'une usine de gaz Mond

Je prends l'exemple d'une usine anglaise qui fonctionne au moyen du système Mond depuis deux ans et demi et dont les resultats ont ete releves régulièrement pendant une periode de cinq mois, de novembre 1910 a mai 1911

Cette usine est située tout près de la mine qui l'alimente, le charbon tombe des tables de triage sur une courroie transporteuse qui le verse aux norias alimentant les gazogènes et n a, pour ainsi dire, pas de frais de transport a supporter Elle a six gazogènes pouvant gazeifier chacun 25 tonnes de combustible par vingt quatre heures Elle est munie des appareils de saturation d'ammoniaque et des tours destinées a la production de la vapeur Le combustible employé, déchet qu'on jetait jadis aux remblais contient 40 pour 100 de poussière, et ses fragments les plus gros passent dans un anneau de 25 milimetres

Il a ete, dans la periode considérée, gazéifie 19 597 tonnes de charbon, qui ont donne 764 500 kilogrammes de sulfate d ammoniaque, un peu de goudron, etc.

La vente du sulfate d ammoniaque, ainsi que celle des sous-produits goudron, etc , a donne . . . fr 214 922 76

Le total des dépenses s est eleve a 180 430 » laissant pour les cinq mois, de novembre 1910 a mai 1911, un bénéfice brut de . fr 34 492_75

Dans les prix ci-dessus, le sulfate d ammoniaque n'a ete compte que 27 fr 60 les 100 kilogrammes pris a l'usine ou 28 fr 98 rendus dans un port d'embarquement, c'est-a-dire a un prix bien inferieur au cours actuel

Soc AGRICULTURE — 1912 5


66 PROCES-VERBAUX

Le combustible est livre a cette usine a 2 fr 61 la tonne en raison de conventions particulières, mais je l ai compte a 6 fr 625 la tonne, prix qui n a rien d'extraordinaire si l on considère que c est un charbon de tres basse qualité qui n est grève d aucuns frais de manutention

Dans cette usine, le gaz produit sert au chauffage, on doit en prelever une partie pour produire la vapeur insufflee avec l air dans le gazogène , mais dans des installations alimentant des moteurs a gaz travaillant a pleine charge, on peut obtenir plus de vapeur qu'il n'est nécessaire en utilisant la chaleur des gaz éjectes dans des chaudières convenablement construites j' ai, en conséquence, déduit des dépenses le prix du combustible brûle pour produire cette vapeur

Ces corrections faites, on trouve que, pour une centrale électrique actionnee par des moteurs a gaz, la dépense est, pour la période considérée . . . fr 210 461 85

Les recettes atteignent . . 231 668 75

laissant un bénéfice de fr 23 482 50

Cette usine est capable de produire 8 000 kilowatts. En fait, elle n'en a produit pendant la période envisagée que 7 5oo, mais le gaz peut être produit au même prix par kilowatt pour la puissance totale II pourrait même coûter un peu moins, puisque la plupart des dépenses telles que main-d oeuvre, fiais généraux etc , ne seraient pas augmentées du tout Le bénéfice par kilowatt-an ressort, d'après les données ci-dessus a 7 fr 46 (4)

Si nous rapprochons ces prix de ceux obtenus actuellement en travaillant avec de grands groupes electrogenes a gaz, nous aurons le prix de revient pour une station centrale gazoelectrique complète

Les chiffres que je vais citer sont bases sur l exploitation de quatre

moteurs de 2 000 kilowatts tandems jumelés, a double effet, de la Société

d Augsbourg-Nuremberg

La dépense annuelle serait

Totale Par kilowatt an

Ffr ancs fr ancs

Main-d'oeuvre . 4 888 75 3,0800

Huile de graissage 75 730 » 9,1250

Chiffons et autres fournitures . 3 535 » 0,4375

Reparations et entretien . 18 432 5o 2,2815

Total 110 581 25 14,9240(5)

Si je déduis le bénéfice donne par la recuperation de l ammoniaque . 7,4600

La production de l energie coûte donc par kilowatt 7,4640 (6)


FIG 5T— Installation Mond à récupération d'ammoniaque de 15.ooo HP à la mine de Langwith.


68 PROCÈS-VERBAUX

Ce prix doit être augmente des charges du capital engage Cette installation coûte 3 535 000 francs, comprenant le prix des gazogènes, de la récupération de l'ammoniaque, des moteurs a gaz, des dynamos, des tableaux de distribution, des bâtiments et fondations, le tout monte et mis en marche

Si l'on compte 10 pour 100 pour interêt et amortissement, soit 353 000 francs, on a par kilowatt une charge annuelle de 44 fr 10 (7), ainsi 1 énergie revient a 51 fr 564 (8) par kilowatt an ou 37 fr 95 (9) le cheval an, ce qui met le kilowatt-heure a 0 cent 58

On peut obtenir des résultats meilleurs encore en employant du charbon de meilleure qualité malgre son prix plus eleve, car le sulfate d'ammoniaque récupère n atteignait, dans le cas que j'ai pris comme exemple, que 39 kg 63 par tonne de combustible, alors que l on peut, avec des fines de bonne qualité, obtenu bon an mal an 45 kg 400 de sulfate d ammoniaque par tonne de houille gazéifiée

Il existe un autre type d installation dont je desire encore vous entretenir, c'est celui qui utilise les déchets des charbons schisteux qu'on appelle dans notre région des charbons barres, provenant des laveries On lave le charbon pour le debarrasser de la boue qu'il apporte au jour et, tandis qu on diminue sa teneur en cendres, on obtient une quantité considérable de déchets qui contiennent jusqu a 50 pour 100 de cendre et même davantage En mélangeant ce déchet, ou moure, avec des pous siers de fours a coke en enrichissant même ce mélange avec des fines de houille non lavées, on peut obtenu un charbon très bon marche et cependant encore utilisable

Une usine utilise un mélange a 41 pour 100 environ forme de Déchets de laveries a 60 pour 100 de cendres g parties ,

Déchets de triage a 60 pour 100 de cendres 5 parties,

Déchets non laves a 20 our 100 de cendres 19 parties

Il serait difficile, on le conçoit, de se debarrasser autrement que par des moyens mecaniques de l énorme quantité de cendres que donne la combustion d un tel mélange

Gazogènes a manutention mécanique.

Dans ces dernières années, plusieurs types de gazogènes mis dans l'industrie comportent des dispositifs mécaniques pour l extraction et la manutention des cendres L un des premiers fut celui de Taylor,constructeur américain, dans celui-ci, le combustible repose sur une table tournante sur laquelle est fixe un soc Les cendres dirigees par le soc a la peripherie de la table tombent dans une trémie inférieure


Cette station, installée par la Maschinenfabrik Augsbourg-Nuremberg, comprend :

2 machines soufflantes à gaz, ensemble 6.3oo HP

7 machines soufflantes G.(65o —

13 moteurs actionnant 9 alternateurs et 4 dynamos . . . 14.Ooo —

Total 27.550 HP


FIG 7 — Gazogène a recuperation de l ammoniaque

S — Schema cl une installation de gazogène avec louis de lavage etl bacs d absorption de l'ammoniaque


SÉANCE DU 27 MARS 1912 71

Un autre gazogène est celui de Kerpely que construisent en France MM Bouchayer et Viallet, dans celui-ci, la cuve est supportee par des consoles au-dessus d'une sole tournante formant le fond d une conche hydraulique Les cendres, entraînées par la sole, viennent buter contre des socs fixes sous un certain angle aux parois de la conche et tombent a l'extérieur, mais ces gazogènes n'ont pas, que je sache, fonctionne avec récupération d'ammoniaque

Le gazogène de M E -N. Trump de la Solvay Process Company d Ame rique est, je crois, le seul ou l'on ait combine la recuperation de l'ammoniaque avec l'enlèvement mécanique des cendres

Je ne dirai que quelques mots du fonctionnement de cet appareil dont la description nous entraînerait trop loin, je crois

Dans une installation faite pour gazéifier 300 tonnes du mélange a 41 pour 100 de cendres dont j'ai parle, le combustible arrive de la laverre et du triage par une voie déclive Les bennes se deversent sur des courroies sans fin qui mêlent les charbons et les jettent dans la fosse d'un élévateur Celui-ci monte le mélange sur un transporteur qui le distribue aux tremies placées sur treize gazogènes

Chacun de ces gazogènes traite 25 tonnes de combustible, laissant 10 tonnes de cendres sèches ou 13 tonnes de cendres mouillées, soit en tout 169 tonnes par jour

Tout le travail d'enlèvement des cendres est fait par un seul homme au moyen de vagons mus par l'électricité Les cendres tombent automatiquement dans les vagons et ceux-ci, amenés au lieu de decharge, sont bascules par le wattman sans qu il ait a quitter son siège

Traitement du gaz

Le gaz sortant du gazogène est lave avec une faible quantité cl eau qui le débarrasse des goudrons et des poussieres II passe ensuite dans une tour ou il rencontre une solution acide de sulfate d ammoniaque tombant en pluie On soutire, en temps voulu, une partie de la liqueur que l'on envoie a la cristallisation et l on ajoute dans la liqueur lestante de l' acide sulfurique de façon qu'il y en ait toujours un excès

La vapeur nécessaire au fonctionnement du gazogene est obtenue dans une tour semblable, mais de proportions différentes Le gaz y est partiellement refroidi par un airosage avec de leau tiède dont il surélevé la température Cette eau passe dans un autre récipient ou elle échauffe et sature de vapeur l air allant au gazogene en perdant une partie de sa chaleur elle revient a la première tour ou elle est rechauffee et ainsi de suite Le tout fait une installation compacte et bien maniable (fig 4 et 5)



SÉANCE DU 27 MARS 1912 73

J'aurais voulu vous donner encore les résultats obtenus dans une usine installée pour produire 12.000 kilowatts Ils ne me sont pas parvenus J'appliquerai donc, pour les établir, les prix de revient sur lesquels j'ai table en vous parlant de l'usine de 8 000 kilowatts J'admets que la main-d'oeuvre par tonne serait la même que dans le cas precedent, c'est d'autant plus juste qu'une plus grande partie du travail serait faite mécaniquement Je prends le prix du combustible à 3 fr 75 par tonne, car c'est un mélange de 19 parties de fines non lavées a 6 f r 87 la tonne, avec 14 parties de moure et déchets a 62 centimes la tonne. Cela donne un prix un peu inférieur à 3 fr 75 , j'arrondis les chiffres

L'eau consommée est calculée d'après l usine de 8 000 kilowatts L'acide est compte a raison de 990 kg 6 par tonne de sulfate d'ammoniaque, alors qu'il ne fut, pour les cinq mois considères, que de 989 kg 6, il est pris a 3 f r 75 les 100 kilogrammes, prix très raisonnable, surtout si l'on monte une petite installation pour le fabriquer, comme on l'a fait dans l'installation de 12 000 kilowatts Les fiais pour magasins et laboratoires sont comptes d'après l usine de 8 000 kilowatts

Les réparations, les transports et camionnages sont comptes au double de ceux de l'usine de 8 000 kilowatts Les frais de premier établissement et d'amortissement sont comptes en proportion directe de la force Le sulfate d'ammoniaque, pris a raison de 29 kg 010 par tonne de combustible, est compte a 29 fr 65 les 100 kilogrammes I e goudron, pris pour 2 pour 100 du combustible, est compte 25 francs la tonne (dans l'usine considérée, il est vendu 27 fi 5o)

De ces divers éléments, on déduit que les recettes pour une année atteindraient fr 1 064 464 25

et les dépenses 915 337 75

laissant donc un bénéfice de . . fr 149 126 5o

pour les 12 000 kilowatts ou 12 fr 43 ( 10) Par kilowatt an

Si nous retranchons du prix de . fr 14,924 (5)

ce bénéfice que nous venons de trouver . 12, 43o (10)

il nous reste, comme prix du kilowatt-an . . fr 2,494 (11)

Ajoutons a ce prix les charges afférentes au capital engage Cette installation coûte 5 681 25ofrancs, a raison de 10 pour 100, l'intérêt et l'amortissement de cette somme atteignent 568 125 francs, soit par kilowatt . . . fr 47,34

qui, ajoutes au prix de revient de la force motrice donnée par les moteurs a gaz fr 2,49

donnent au total par kilowatt-an . fr. 49,83 (12)


74 PROCES-VERBAUX

En comptant les fines de houille a 6 f r 87 la tonne, j'ai pris un chiffre fort, on ne les compte, en effet, aux fours a coke que 5 francs la tonne, de sorte que l'on peut espérer arriver a un prix de la force inférieur au prix établi ci-dessus qui fait ressortir le cheval-an de vingt-quatre heures a 36 fr 71 (13)

Conclusion - Les installations de 12 000 kilowatts ou de plus de 16 000 chevaux sont raies dans notre région Les mines de la Loire, les plus proches de nous, ne sauraient fournir les enormes quantités de dé chefs (110 000 tonnes) que nécessiterait une installation de cette puissance , peut-être les trouverait-on a Blanzy ? Je ne me suis pas documente a ce sujet Cela a une certaine importance, car vous voyez que cette force a peu près equivalente a celle de Jonage serait obtenue a un prix bien moindre que dans cette station et serait absolument indépendante de la variation du débit des cours d'eau — Il est toutefois bien probable que des installations comme celles dont je viens de vous donner des exemples ne pourront jamais exister dans nos régions du Centre et du SudEst, ou le charbon coûte cher, et les installateurs de forces hydrauliques n'ont pas a redouter la concurrence des grandes centrales a gaz

J'ai cherche a vous montrer que ce serait se faire grossierement illusion que de croire notre pays et les pays possédant des chutes d eau assures d'une indiscutable suprematie dans les industries exigeant l'elec tricite a bas prix , nous pouvons faire du carbure de calcium, de la cy anamide, du nitrure d aluminium, de l'aluminium et des ferro-alliages avec profit, mais les Anglais, les Allemands, les Russes et les Americains, chez qui la houille abonde, peuvent monter près de leurs mines des installations dont le fonctionnement économique n aura rien a envie a nos usines hydroélectriques

Quant a la sidérurgie électrique en ce qui concerne l affinage de la fonte, la force produite par les gaz de haut fourneau est obtenue a un prix assez bas pour qu on ne cherche point du côte des chutes d'eau de l'énergie a meilleur marche Ne croyons donc pas que le développement pris chez nous par l'utilisation de la houille blanche nous mette indéfiniment a l abri de la concurrence de nos v oisins , tenons-nous au courant de leurs recherches et ne nous laissons pas surprendre par leurs progres

Entre le moment ou cet expose a ete fait et celui de l'impression des Annales, une Société anglaise a publie les résultats de l exploitation


SEANCE DU 27 MARS 1912 75

d'une usine destinée à livrer du gaz a bon marche pour usages industriels seulement

La South Staffordshire Mond Gas Company a résolu, en effet, le problème de livier un gaz combustible à un prix dont nous n'avons en France aucune idée Cette Société constituée en 1904 sollicita du Parlement l'autorisation de livrer du gaz a l'industrie pour le chauffage des appareils industriels et l'alimentation des moteurs a gaz L'autorisation fut accordée par un bill concédant a la Société une étendue de 320 kilomètres carres environ , le bill de concession stipule l'interdiction de livrer du gaz pour l'eclanage et les emplois domestiques et spécifie que ce gaz ne devra contenir que 14 pour 100 d 0xyde de carbone au maximum

Une installation fut édifiée a Typton, point central de la concession, sur un terrain de 16 hectares Elle comprend huit gazogènes pouvant traiter chacun 20 tonnes de houille bitumineuse par vingt-quatre heures Un des gazogènes devant servir d'appareil de rechange, le tonnage prevu était de 140 tonnes L'installation comprend les appareils de lavage du gaz, de fabrication du sulfate d'ammoniaque, des chaudières a vapeur, des moteurs, des ventilateurs, des pompes, une centrale électrique, etc.

Le premier gazogène construit fut mis en service en février 1905 et la livraison de gaz au public commença en mai de la même année , actuellement on procède a des agrandissements qui permettiont d'augmenter la production de 80 pour 100

La marche de l'usine a fait l'objet d'obseivations statistiques de juin 1910 a juillet 1912 Aux pointes, la production a atteint le maximum de 28 316 mètres cubes a l'heure Le gaz livre a une puissance calorifique moyenne de 2 940 calories par mètre cube il alimente déjà 150 moteurs a gaz et a provoque l'arret de 45 gazogènes, dont 25 gazogènes souffles et 20 gazogènes a succion

Le gaz est vendu a des prix variant, en raison des quantités consommées, de o fr oo556 a o f r 0102 le metie cube, ce qui correspond a un pnx de o fr 02606 par metre cube pour du gaz d'éclairage de même puissance calorifique Ces chiffres, qui correspondent a ceux avances dans le projet soumis au Parlement, montrent que l on a déjà atteint avec cette installation les résultats économiques prévus pour une installation beaucoup plus grande

La production de la force motrice a bas prix est ainsi prouvée sur une échelle qui n'a plus rien des essais de laboratone, la sécurité et la commodité de l emploi du gaz demi-pauvre sont maintenant amplement démontrées En tablant sur les chiffies ci-dessus et en admettant qu'il faille 2 25o litres de ce gaz par cheval heure, le coût de la force motrice sera


76 PROCÈS-VERBAUX

donc de o fr 018 le cheval-heure, alors qu avec le gaz de ville vendu 16 centimes le metre cube et donnant le cheval pour 700 litres, la force coûte o f r 112, soit presque 61/2 fois plus

En comptant le courant électrique a o fr 028 l'hectowatt heure, le prix du cheval-heure est de o fr 206 , en le comptant a o f r 0065 l'hectowatt-heure, prix offert par une grosse station centrale, le cheval-heure coûte encore o fr 0478

M LE PRÉSIDENT adresse au confeiencier ses remerciements et ses félicitations pour la façon claire et précise avec laquelle il a expose cette question vaste et complexe, il a su lui enlever toute son aridité, et l'auditoire a vivement apprécie sa documentation commentée et etayee par de nombreuses projections lumineuses

7E SÉANCE — 20 NOVEMBRE 1912

Présidence de 91 COTE

Président de la Société

Apres la lecture du procès verbal de la séance du 27 mais qui est adopte sans observations, M le Piesident donne la parole a M CARLE, directeur de l Agriculture a Madagascar qui développe sa conférence accompagnée de nombreuses projections lumineuses des plus intéressantes sur

L'AGRICULTURE A MADAGASCAR Avenir de la Colonie au point de vue agricole

M CABLE, notre distingue compatriote que la Société d Agriculture avait déjà l honneur de compter parmi ses membres alors que, ingenieuragronome au Ministère de l' Agriculture (service des améliorations agricoles), il exerçait ses fonctions dans notie région, est, depuis de nombreuses années déjà, directeur de l' Agriculture a Madagascar C'est dire qu en entretenant notre Société de la situation agricole de la grande île, de ses ressources et de son avenu, il exposait, avec une documentation précise, une oeuvre vécue et en grande partie sa propre oeuvre


SEANCE DU 20 NOVEMBRE 1912 77

Dans une causerie pleine de charme, illustrée de nombreuses et splendides projections, il a promene ses auditeurs a travers cette île plus grande en superficie que la mere-patrie I a visite commença par les côtes ou le climat est tropical , ou, a côte de marecages fiévreux, se trouvent de nombreuses vallées a cultures riches et variées C'est la région du caféier, que les Européens cultivent de plus en plus et avec profit Le suc ces serait complet si au lieu du caféier de Liberia, de qualité inferieure au lieu même du caféier congensis de qualité cependant bien superieure a la précédente, on pouvait planter le cafeier d Arbre qui, malheureusement, ne peut resister aux atteintes de l'hemileva vastatrix

La vanille prospere avec d'excellents rendements, notamment dans la région d'Antalaha Le cacaoyer, cultive sur le côte est, fait moins de progrès, les colons estiment que c'est un arbre delicat, sujet a trop de maladies Puis viennent le giroflier, le cocotier (huile et beurre de coco), dans l'Ouest et le Nord-Ouest, le coton qui a donne des résultats médiocres, etc , etc.

En l'instructive compagnie de M CARIE, nous gravissons le plateau central, masse granitique assez pauvre, mais salubie On y rencontre de riches oasis la ou les pluies ont entraîne les éléments de fertilité des terrains supérieurs , la aussi ou d'anciennes éruptions volcaniques ont crée un sol particulièrement riche , la surtout ou l irrigation, jointe parfois au drainage, opère ses merveilles Nous sommes, sur ce haut plateau, au pays des céréales et de l élevage

Le riz est la pnncipale céréale de Madagascar c'est l'aliment des Malgaches et des peuples voisins Tandis que, jadis, il donnait lieu a une importation dépassant parfois 5 millions de francs, actuellement, on en exporte une quantité notable, et ce, grâce aux voies de communication qui se multiplient a Madagascar grâce aussi aux travaux d hydraulique agricole qui permettent d'irriguer des terres incultes anparavant Les rizières irriguées de l Imerma ont des rendements de 30 a 4o quintaux a l'hectare, tandis que les rizières de montagne, non irriguées produisent a peine 10 quintaux

Le ble ne se cultive que dans les bonnes terres volcaniques de la région de Betafo, de même que l orge Les champs de mais se rencontrent dans toute l'île et en de vastes étendues , le sorgho se trouve surtout dans l'Ouest

Les patates, les pommes de terre et le manioc donnent lieu a des cultures importantes et qui sont pleines d'avenir le manioc principalement, que les indigènes cultivent avant tout pour leur consommation, donne lieu a des essais d'exportation très intéressants

L élevage, pour lequel les Malgaches ont eu de tout temps une predi-


78 PROCÈS-VERBAUX

lection marquée, prend chaque joui de l'extension Le plus important est celui du boeuf, du zebu, dont d immenses troupeaux paissent dans le Nord, l'Ouest et le Sud Ouest, malheureusement de nombreuses épidémies déciment ces troupeaux, surtout chez les indigènes

On fait de grands efforts pour développer l élevage du cheval

Enfin M CABLE donne de curieux détails sur l'élevage de l'autruche qui, après la phase préliminaire des essais officiels a l autrucherie de Tulear, est lente par les colons a leur tour , il semble que la technique de cet élevage soit a cette heure convenablement fixée et que l'on soit a la veille de pouvoir entrer dans la voie de l'exploitation pratique, comme dans 1 Afrique du Sud.

M CARLr a termine par un aperçu sur les forêts de Madagascar qui occupent 20 pour 100 de la superficie totale De très vastes peuplements, souvent impenetrables, se rencontrent surtout sur le côte est et dans l' Ouest Il y a des bois d'ebenisterie ( bois d ebene, santal, bois de rose, palissandre, etc ), des bois d'industrie (gayac, teck, palétuviers dont on exporte les ecorces, raphia, espèce de palmier dont les fibres sont si appréciées de nos arboriculteurs), des essences laticiferes si précieuses puisqu elles comprennent les espèces caoutchoutiferes Beaucoup de forêts sont l'objet d'actes de vandalisme contre lesquels l Administration s efforce de reagir Des essais d exploitation méthodique des forêts ont ete tentes, notamment en ce qui concerne les lianes a caoutchouc

Ces quelques indications prouvent tous les efforts dépenses dans notre jeune colonie pour y assurer non seulement la paix française, mais aussi le développement de toutes ses ressources naturelles et la civilisation dans toute son ampleur.

Les applaudissements rerteres de l'assistance ont prouve a M CARLE combien elle était heureuse de saluer avec sympathie le concours precieux que notre compatriote apporte a cette oeuvre qui fait honneur a notre pays

8E SEANCE — 27 NOVEMBRE 1912

Présidence de M COTE

President de la Société

M LE PRESIDENT informe les membres de la Société qu'il a reçu de notre collègue, M BRUN, l'étude approfondie du « Code de la Route Projet de reglement sur la protection de la voie publique, ainsi que sur la police du


SEANCE DU 27 NOVEMBRE 1912 79

roulage et de la circulation » La Société avait ete consultée a ce sujet par M le Prefet

Relativement a la question du croisement a gauche ou a droite, M BRUN signale qu'il serait imprudent de changer les usages, que ce changement serait la cause de nombreux accidents

Du reste, ajoute M CÔTE, les automobilistes par trop outre-Manche, qui precomsent le croisement adopte en Angleterre, n'auront qu a se conformer aux règlements anglais lorsqu ils seront sur la terre britannique (ce qui n arrive que très peu)

La conference de M Cl Roux, sur les magaras électriques, est renvoyee a une autre séance, afin de permettre un plus long développement a la discussion relative aux sourciers

a parole est donnée a notre distingue président de la Commission du concours de captage des sources, M BIROT, pour le compte rendu des expériences des decouvreurs de sources

M Bnot n'a pas donne un compte rendu, il a selon son habitude charme ses collègues d'une audition litteraire, la Société ne pouvait mieux s adresser, M Birot ayant eu l'idée de ce concours

La géologie a, comme ses soeurs les autres sciences, des limites et c est lorsque ces limites sont atteintes que l on fait appeler le sourcier

Quelle est la part de science inconnue que l'on doit împuter a cet empirique ? Ou commence et ou s arrête le phénomène scientifique ? A quel moment y a-t-il charlatanisme ?

De tout temps les sourciers ont existe et un certain nombre ont rendu de très réels services

La science, qui garde parfois dans ses ecrins des perles fausses, passe a côte des perles vraies plus ou moins maculées de la boue des chemins, et dont elle méconnaît la nature et la valeur, un jour un savant plus avise les ramasse, les dégage de leur gangue et en révèle le prix

En Belgique et en Allemagne, on étudie depuis quelques années les sourciers , on recherche la vente de cette rabdomancie

Le concours est divise en deux celui de 1912, sur la découverte et le captage des eaux souteriaines, celui qui aura lieu en 1913 sur la conduite et la distribution des eaux

Le concours de cette année devait naturellement amener la discussion sur les baguettisants, aussi la Société a-t-elle adjoint au concours principal un concours de rabdomanciens

Dix sourciers s'étaient fa it inscrire, sept seulement ont pu se trouver dimanche dernier sur les terrains d'expériences Ces expériences étaient attendues avec d'autant plus d'impatience que les membres du jury du


80 PROCÈS-VERBAUX

concours, qui avaient dû se deplacer dans le département du Rhône pour juger les differents concuirents, avaient entendu narrer les exploits desdits sourciers

Les sourciers professionnels ont entoure quelque peu leurs essais de gestes étranges, mais les amateurs qui recherchaient la vente et les causes des effets constates, ont ete précieux pour nous Deux d'entre eux, l'un, medecin a Tournus, l'autre professeur a Lyon, admirablement doues tous deux et tres sincères, ont facilite le contrôle des opérations

Les instruments étaient des plus valles baguettes en bois de coudrier, de chêne ou de genêt, ou baguettes de cuivre, d argent, de nickel, le pendule le fil a plomb même, étaient de la partie

La plupart des concurrents ne s occupent que de la recherche des eaux souterraines mais un grand nombre recherche les gisements métalliferes

Des experiences contradictoires ont ete faites , les résultats en furent si merveilleux que la Societe va etudier les moyens de poursuivre les recherches en s adjoignant les personnes les plus compétentes

M Birot fait un expose des différentes opérations M Birot affirme que le seul obstacle sérieux, difficile a surmonter pour les recherches futures, réside dans le mauvais renom de la profession de sourcier Mais, dit-il, un vrai savant ne saurait s'arrêter a pareille considération si, lorsqu il étudie un phénomène, il doit apporter un sens critique, sans faiblesse, si, lorsqu il expérimente, il doit avoir le doute préalable de Descartes, il lui est interdit de mer a priori, avant toute expérience concluante, la réalité du phénomène Dans une époque ou sont apparus les rayons X, la télégraphie sans fil, la radioactivité des corps, les phénomènes de la rabdomancie n'ont rien qui puisse paraître absurde Les négations n ont jamais ete des raisons

La discussion devient generale et de precieux l enseignements sont fournis par le distingue professeur de philosophie du Lycee de Lyon, M HEMON, qui est un baguettisant emente et un observateur sagace

Le compte rendu de cette discussion fera l objet d un prochain proces-verbal


SEANCE DU 1 DECEMBRE 1912 81

9E SEANCE — 4 DECEMBRE 1912

Présidence de M. Georges COUTAGNE

Vice-Pr esident de la Société

Le proces-verbal de la précédente séance est lu et adopte

M Cl Roux donne quelques renseignements sur l'état des pour parlers engages avec la Municipalité pour la future organisation (secretanats separes, bibliothèque commune) du consortium des Sociétés Linneenne Botanique, d Anthropologie, d Agriculture, Sciences et Industrie, ete , de Lyon Plusieurs locaux sont en vue, dont l'un en particulier conviendrait admirablement, mais M le Maire de Lyon a demande quelques semaines avant de nous fane une proposition ferme

M Cl Roux développe ensuite sa communication intitulée Ou en est la question des Niagaras électriques? Une enquête en Beaujolais1

1 Voir le rapport complet sur cette question fait par M Roux, sur la demande de la Commission de publication

PRESENTATION

M A DUFFIEUX, ingénieur civil, rue de l Abondance, 75 Présente par MM Prothrere, Cabane et Cl Roux

SOC AGRICULTURE — 1912


82 PROCES-VERBAUX

10E SEANCE — 11 DECEMBRE 1912

Présidence de M. COTE Président de la Société

Le proces-verbal de la précédente séance est lu et adopte Il a ete décide, a l'unanimité des membres présents, que les procesveibaux ne seraient imprimes qu'après avoir ete lus et adoptés en séance , par suite, et a partir de ce jour, limpression desdits procesverbaux sera l envoyée a la quinzaine suivant la séance y relative

Le proces-ver bal de la présente séance a, en conséquence, ete lu et adopte dans la séance du 18 décembre, dans les termes que voici

M LE PRÉSIDENT met aux voix, conformément aux Statuts, les élections du Président, du Vice-Président, du Trésorier et des membres des diverses Commissions

Sont nommes a l'unanimité des suffrages

Président . M GODINOT,

Vice Pr esident M BIROT ,

Trésorier . M PIATOIV

M LE PRÉSIDENT fait remarquer que M VANDERPOL, secretaire general de la Société, étant souvent retenu loin de la Société, il serait utile de nommer un secretaire gêneral adjoint, cette proposition étant acceptée, les suffrages ont désigne M Paul CABANE, ancien secrétaire, pour remplir les fonctions de secrétaire general adjoint

Deux secretaires de séances sont ensuite nommes ce sont MM CLLMENT et METRAT

Les membres de la Commission des soies élus sont MM P. GENSOUL, DEVILLE, VIGNON, BLANC-PERDUCET

Les membres de la Commission des finances élus sont MM P. GENSOUL, LLSBRE et CABANE

Les membres de la Commission de publication élus sont MM JUILLARD, BRETIN, RIGOLLOT

Les membres de la Commission des concours élus sont MM J GENSOUL, DIRION, LESBRE.


SÉANCE DU 11 DECEMBRE 1912 83

L'élection des membres de la Commission spéciale d'Etude de la Rabdomancie désigne comme membres de ladite Commission

MM BIROT

BRETIN (Dr).

BUQUET

BURELLE

BALAY

CABANE

CHARLES

CHARMONT (D 1)

CLLMENT (Dr)

COTE

COUTAN (Dr)

COUTAGNE

DEV ILLE

DROUIN

DUFFIEUX

DYRION (Cap ) FREHSE

MM GAILLARD GALLY

GENEV AY

GODINOT

HEMON

LESBRE

LlMB LUNANT

MAIGNON MAITROT PLTREQUIN PROTHIDRE RENDU (Dr)

RlGOLLOT

Roux

VANDERPOL

M LE PRÉSIDENT informe les membres présents, que la Société s'est inscrite comme membre souscripteur pour l érection d un monument a la mémoire du professeur S ARLOING, correspondant de l'Institut, directeur de l'Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, professeur a la Faculté de Médecine et ancien président de notre Société, une somme de 5o francs votée par l'Assemblée sera remise au nom de la Société a M MAIGNON, tresoner du Comité dudit monument

M CHARLES demande le rétablissement de l'abonnement au Moniteur Scientifique

Quelques membres demandent l'achat d'ouvrages traitant de la rabdomancie et, entre autres, celui de Henri MOGER

Ces demandes seront transmises par M le Président a la Commission des finances

M. BURELLE porte a la connaissance des membres de la Société qu'il existe en Suisse, en Belgique et en Allemagne, des Associations s'occupant spécialement de captation, d'aménagement des eaux, d aménagement des rivières et de défense contre les dégâts dus aux inondations Ces Sociétés très puissantes ont leurs deniers fournis par des souscriptions particulières, par l'Etat et par les communes Toutes ces Sociétés se communiquent leurs travaux.


84 PROCES-VERBAUX

En France, nous n avons aucune organisation de ce genre, ajoute M BURLILE, il serait intéressant de s occuper d une création semblable

M COTE et M BELLET font remarquer qu'en France nous avons le service des Ponts et Chaussées, organisation qui n existe pas en Suisse et en Vllemagne, nous avons aussi la Société hydrotechnique de Fiance

M BURELLE repond qu une organisation semblable a celles de nos voisins pourrait marcher de pan avec les services officiels des Ponts et Chaussées, qu'on pourrait avoir des l enseignements très précis et que peut-être l un des membres de ces Sociétés pourrait verni faire une conférence sur ce sujet M BURELLE est charge de fournir des documents a ce sujet

M Cl Roux demande l ouverture d un credit pour les études de la Commission de la Rabdomancie

Cette question est renvoyee a ladite Commission qui sera chargée une fois son bureau constitue, de solutionner cette question.

M A DUrFIEUX, ingénieur civil, est elu membre de la Société a l unanimité des membres presents

M HEMON donne de nouveaux détails sur les essais rabdomanciques qu'il a continue a faire avec differents métaux , il presente différentes baguettes et indique les resultats qu il a obtenus

Ouvrages reçus

Analyse des matières color antes organiques, par Fredenc REVERDIX, docteui es sciences (Georg el C 10 éditeurs) Hommage de l'auteur

Conspectus Florae Africae ou Enumeration des plantes d Afi ique, par Th DURAND, conservateur au Jardin botanique de l Etat a Bruxelles, président de la Société Royale de Botanique de Belgique, et par HANS SCHINZ, professeur a l Université et directeur du Jardin bota nique a Zurich (deux volumes) Envoi du Jardin botanique de l Etat (Bruxelles) de la part des hentiers de Th DURAND, directeur

Le Sparaphyte et le Gamelophyte du itgetal Le soma et le germen de l insecte, par Charles JANET (Ducrourtieux et Goût, editeurs) Hommage de l auteur

Le Volvox, par Charles JANET Hommage de l auteur

Choix dune unité monetaire internationale (monnaie de compte), par Adrien GOBIN, inspecteur gêneral honoraire des Ponts et Chaussees Hommage de l auteur

Le prix de la viande a Paris, par Paul VINCEY , ingenieur agronome, directeur des services agricoles du departement de la Seine Hommage de l auteur


SEANCE DU 11 DÉCEMBRE 1912 85

Ouvrages achetés

L'art de découvrir les sources et de les capter, par E -S AUSCHER

Le secret des sourciers, par le Dr Georges SURBLED, médecin de l hôpital

Anne-Marie Les moyens de découvrir les eaux souterraines et de les utiliser, par

Henri MOGER, ingenieur conseil en hydrologie souterraine

PRESENTATIONS

M Raoul GEGOUT, 8, place Cainot.

Presente par MM Deville, Chasset et Vanderpol M le Dr Pierre CHARMONT, a Tournus (Saône-et-Loire)

Présente par MM Côte, Bnot et Cl Roux. M Camille HÉMON, professeur au Lycee

Présente par MM Bnot, Côte et Vandeipol M le Dr RrxDU

Presente par MM Côte, Godinot et Vanderpol

11e SEANCE — 18 DECEMBRE 1912

Présidence de M. COTl

Président de la Société

Le proces-verbal suivant a ete lu et adopte au début de la séance du 15 janvier 1913

M Cl ROLX, au nom de M Bnot, président de la Commission spéciale d'études hydroscopiques, demande que les membres de ladite Commission soient convoques au plus tôt


86 PROCÈS-VERBAUX

M Cl Roux dépose ensuite un Supplément a l Histoire des Sciences Naturelles et Agricoles du Forez qu'il a si magistralement traitée , cette pièce est l'envoyee a la Commission des publications, afin de suite.

M Cl Roux, secretaire-rapporteur du jury pour le Concours sur la découverte et le captage des eaux souterraines, donne lecture du rapport suivant sur ledit Concours

LA DECOUVERTE ET LE CAPTAGE DES EAUX SOUTERRAINES

dans le Département du Rhône

De toutes parts, depuis quelques années, l hydrologie est a l'ordre du jour, sous ses deux modes l hydroscopie, prospection ou recherche d eaux nouvelles, et l hydrotechnie, adduction ou utilisation des eaux déjà connues, et ce n'est pas simple affaire d engouement, mais bien une nécessite véritablement impérieuse

C est pourquoi la Société d Agricultur e, Sciences et Industrie de Lyon considerant que, dans les montagnes du Lyonnais et du Beaujolais, la pénurie d'eau pour l alimentation l agriculture et l industrie semble s'accentuer de plus en plus, a décide douvrir, en 1912 et 1913, entre les communes, les associations et les paiticuliers, deux Concours pour la decouverte, le captage et 1 aménagement des eaux souterraines dans l'étendue du département du Rhône

le premier Concours, portant exclusivement sur la decouveile des sources et leur captage, a donc eu heu cette année Grâce aux subventions accordées par le Ministère de l'Agriculture et par la Chambre de Commerce de Lyon, une somme de 1 800 francs de prix en espèces a ete affectée a ce premier Concouis

Le deuxième Concours, complément direct du précèdent, aura lieu en 1913, sous reserve toutefois, d'une décision contraire motivée II poitera exclusivement sur l aménagement des eaux de sources (élévation adduction, epuiation, distribution, ete ) en vue de l alimentation, de l agnculture et de l industne II fera l objet d'un îeglement spécial et sera dote de nou veaux prix

Ces Concoms sont juges chacun par un ]mj spécial, compose d un certain nombre de membres de la Société

Pour le Concoms de 1912, seul en question, bien entendu, dans ce rapport, le jury désigne par la Commission des Concours de la Société, ete compose comme suit


SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1912 87

Président d honneui M le Dr Ch DEPERET, professeur de géologie et doyen de la Faculté des Sciences de Lyon, correspondant de l'Institut.

Président M Emile BIROT, ancien président de la Société.

Vice-Président M DEVILLE, professeur départemental d' agriculture du Rhône

Secrétaire rapporteur . M Claudius Roux, docteur es sciences, professeur de géologie et de botanique

Membres . MM Emile BURELLE, ingénieur, ancien président de la Société , Paul CABANE, ingénieur professeur ; Hugues CLÉMENT, licencie ès sciences , Georges COUTAGNE, ingénieur et docteur es sciences, FREHSE, directem du Laboratoire municipal des fraudes , M. GAILLARD, architecte, Léon GODINOT, ingénieur et président du Comité d'agriculture, JANDIN, ingénieur, LUNANT, ingénieur, et Eugène PROTHIÈRE, pharmacien à Tarare, membre du Conseil départemental d'hygiène.

Le règlement qui a été adopté est ainsi conçu

REGLEMENT DU CONCOURS DE 1912 (Découverte et Captage des Sources )

ARTICLE PREMIER = Le Concours de 1912 est ouveit des a picsent

Chaque concurrent (commune, association ou particulier ) dévia, avant l'achèvement de ses recherches, se faire inscrie par lettre adressee au Siège de la Société, 3o, quai Savnt-Antome, avant le 1er juillet

Seront seuls admis les concurrents qui justiferont que leurs recherches n'ont pas ete commencées avant le 1er janvier 1911

Le droit d'inscription est gratuit

Aucune responsabilité ne sera encourue par les concunents qui renonceraient à concourir après s être fait incrie

Chaque demande d'inscnption dévra être accompagnée d'un dossier compienant essentiellement 1° On extrait cadastral sur lequel sera figure lempla cernent choisi pour les recherehes, 2° un expose des considerations qui ont conduit au choix de cet emplacement, 3° la description du terrain, 4° l' indi cation de l' usage auquel leau est destinée (alimentation, agnculture ou industrie) , 5° la date du commencement des recherches

La Commission du Concouis se reserve le droit de fane sur place toutes vérifications utiles pendant le cours des recherches ou travaux. Les concui rents (communes, associations ou particuliers) devront lui donner tous rensei gnements qu elle jugeia nécessaires

ART 2 — Le Concours portera principalement sur les r echerches et travaux en terrains rocheux, de nature calcaire, gréseuse ou granitique Les concurrents s'engagent, par le fait même de leur inscription au Concours, a respecter les décisions de la Commission en ce qui concerne le classement des terrains

La plus grande liberté est laissée aux concunents dans le choix des procédés de découverte et de captage

Toutes les dépenses occasionnées par ces recherches et travaux resteront entièrement a la charge des concurrents


88 PROCES-VERBAUX

La Société d Agriculture, Sciences et Industrie, représentée par les membres du jury du Concours, n mterviendra que pour juger les recherches et travaux les plus mer itants et pour attribuer les recompenses aux communes, associations ou particuliers qui les auront entrepris

ART 3 — Le Concours sera clos le 1er novembre 1912, sauf circonstances paiticulieres dont le jury sera seul juge

Les recom penses, toutes attribuées en espèces, seront, en séance solennelle de la Societe, remises directement aux maires des communes, aux chefs des associations ou aux particuliers qui auront entrepris la découverte et le captage des sources dans les conditions du Concours

Le jury, dont les décisions seront sans appel, attribuera les recompenses en tenant compte 1° des considerations qui ont guide le choix de l emplacement des recherches et travaux, 2° des difficultés que les concurrents amont eu a vaincre, 3° des résultats obtenus

Il pourra être distribue les prix suivants

1er prix 1 000 francs

2e prix 5oo —

3e pnx 25o -

4e prix 100 francs

5e prix 75 —

6e piîx 50 =

En raison de diverses en constances, le jury fut amené, sans rien sup primer aux clauses fondamentales de ce règlement, a user de ses pouvoirs discretionnaires et a décider

1° Que, par suite du retard mis par la Prefecture a nous remettre officiellement la subvention de 1 310 francs accordée par M le Mimstie de l'Agriculture les dates d inscription des concurrents et de clôture du Concours seraient reportées respectivement au 1er et au 15 novembre, au lieu du 1cr juillet et du 1er novembre ,

2° Que, en sus et en outie des prix en espèces, des médailles de v ermeil seiaient décernées a certains concurrents et a leurs collaborateurs ,

3° Que la repartition des prix serait sensiblement differente de celle qui avait ete annoncée comme simplement probable, d'ailleurs, dans le règle ment, et que, notamment, il y aurait moins d écart enti e les deux premiers prix de 1 000 et 5oo francs qu aucun des concunents n a paru mériter et le dernier pnx de 5o francs qui a ete, en conséquence, double

Voici, maintenant, quels ont ete les résultats du Concours de 1912

Onze concurrents dont sept communes (aucune association) et quatre particuliers, se sont fait înscrire dans le délai reglementaire

Ce sont les communes d'AMPLEPUIS, LE BOIS-D OINGT, CUBLIZE, DUERNE HAUTE-RIV OIRE SAINTE Foy L ARGENTILRE, THEIZL et MM François ALLAS, a Propieres, MACHET, a La Tour-de Salvagny Jean-Marie THIVEI, a SaintClement-les Places, et l abbe PAPOX, a Saint Gems-l Argentiere

En outie et entre temps, plusieurs sourciers hydroscopes nous ayant pries d experimenter leur art de prospection hydraulique, le jury, d'accord


SÉANCE DU 18 DECEMBRE 1912 89

avec la Commission générale des Concours de la Société, décida d ajoindre, au Concours proprement dit, quelques experiences faites sur le terain par lesdits hydroscopes-baguettisants Ces expériences ont eu lieu le 24 novembre dernier et ont fait l'objet d un compte rendu spécial présente par M BIROT et par le rapporteur soussigné

Pour en revenir et nous en tenir ici au Concours de decouverte et de captage des eaux souteiraines, constatons d'abord que, parmi les concurrents inscrits, la plupart se sont exactement conformes aux prescriptions du reglement, c'est-a-dire ont joint, " leur demande d inscription, un dossier plus ou moins complet, compose des pièces specifiees dans l article premier, mais d'autres ne nous ont fait parvenir aucun dossier, ou bien ne nous ont envoyé que des renseignements vagues et insuffisants Maigre cela, les travaux de presque tous les concurrents ont ete examines, soit au cours de visites faites individuellement par quelques membres délègues, soit au cours de la tournée officielle du jury a laquelle ont ete consacrées les journées du dimanche 17 et du lundi 18 novembre dernier

L'itineraire de cette tournée avait ete ainsi fixe

Dimanche 17 novembre Duerne, Saint-Genis-l Argentiere, SainteFoy-1'Argentiere Haute-Rivone et Saint-Clement-les Places

Lundi 18 novembre Amplepuis, Cublize, le Bois-d'Oingt et Theize

C est dans cet ordre que nous allons exposer ci-apres le résultat des operations du jury chez les divers concurrents

1° Commune de Duerne

Arrive le dimanche matin de tres bonne heure a Duerne, le jury est reçu par M L Bourgey, agent voyer a Saint-Symphonien-sur Coise, auteur du projet et directeur des travaux, et par M Bonnard Jean-Marie, cantonnier, demeurant a Aveize

Les travaux en cours d'exécution a Duerne comprennent I° la recherche et le captage des sources , 2° 1 adduction des eaux par conduites en fonte avec réservoirs de distribution et installation de bornes-fontaines, d'abreuvoirs et d'un lavoir public Ils repondent bien aux conditions de notre double Concours de 1912 et 1913, et offrent en quelque sorte le type complet d'une installation d'eaux dans une commune rurale

Mais pour les travaux de Duerne, comme pour ceux de tous les autres concurrents, le jury nomme cette année n avait a connaître que ce qui concerne la recherche et le captage des eaux souterraines, laissant au jury du Concours de 1913 l appréciation de tout ce qui regarde l amenagement, c'est-a-dire l'adduction, l'épuration et la distribution des eaux captées

Malgre la neige qui couvrait déjà la montagne, le jury a pu penetrer


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dans les bois de la Courtine et amver sur les lieux de la découverte et du

captage des sources en question Dans un mémoire tres complet et très

intéressant, annexe au dossieir M Bourgey donne la description des

travaux

La commune de Duerne, l'une des plus élevées du département du Rhône, fait partie du canton de Saint Symphorien-sur-Coise Sa popu lation est de 660 habitants dont environ 260 a 3oo résident au bourg, qui est fort bien situe sur la ligne de faite des monts du Lyonnais, a l altitude de 800 mètres, au point ou le chemin de grande communication de SaintSymphorien se détache de la grande route nationale de Lyon a Bordeaux par Teurs et Clermont Terrand)

L idee premiere, l origine du projet des eaux de Duerne remonte a environ cinq ans, mais les travaux de captage des sources de la Courtine n'ont commence que le 1er août 1912 et sont encore en cours d exe cution

Les eaux doit la population s est servie jusqu ici proviennent exclusivement des puits cieuses dans le bourg même, au voisinage immédiat des habitations Ces puits, peu profonds pour la plupart sont alimentes par les eaux pluviales qui s infiltrent dans les fissures des roches gneissiques en decomposition et qui ne subissent pas de filtration sérieuse , au contraire, elles peuvent entrainer avec elles, non seulement les matieres organiques de la sur face, mais encore les eaux vannes des menages qui ne sont évacuées que par des aqueducs dalles ou mal cimentes , en outre, ces puits peuvent être en communication avec les fosses d'aisances ou a purin , aussi, la limpidité de leurs eaux laisse parfois a desirer, leur saveur est souvent désagréable et leur usage n'est pas sans dangers pour la santé publique en effet, les cas de fièvre typhoide qui se sont produits à Duerne ne sont attribuables, en majeure partie, qu'a la mauvaise qualité des eaux, puisque d autre part cette localité, étant données sa position et son altitude, est admirablement placee pour être salubre

Il n avait donc pas ete fait, jusqu a ce jouir, de travaux pour assurer l alimentation en eau potable du bourg de uerne n se rappelle la scheresse de 906, qu a dure pendant plusieurs mos, et qu a sévi d'une façon spciale dans le dpartement du hône et principalement dans les montagnes du Lyonnais Le bourg de Duerne, place sur la ligne de partage des eaux des bassins du Rhône et de la Loue, avait particulierement souffert de cette pénurie d'eau C est alors que la municipalité de Duerne s'est émue de cette situation et qu elle a charge M Bourgey d étudier un projet d adduction d eau potable pouvant donner satisfaction a la population car il ne fallait guere compter sur l initiative des particulier

On eut de suite l idée de capter les sources du bois de la Courtine qui,


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par leur altitude plus élevée que le bourg, permetraient d'amener les eaux duectement dans ce dernier

Le régime hydrologique de la région est a peu près le suivant

Le sous-sol est forme, en profondeur, par un substratum de granité, lequel est recouvert par des couches puissantes de gneiss granulitiques qui constituent toute la chaîne dite d'Yzeron, le granité vrai n'arrive qu en quelques points a percer les gneiss, ce sont donc ces derniers qui affleurent presque partout et qui, sous l action des eaux de pluie et des autres agents atmosphériques, se décomposent en une sorte d'arene sableuse connue dans tout le pays sous le nom de gore C'est ce gore qui, plus ou moins mélange aux debris organiques et plus ou moins décompose, constitue a son tour la couche de terre végétale dont l'épaisseur varie beaucoup suivant les points considères Terre végétale et gore sont toujours perméables, sauf le cas, tres rare, ou l argile vient a piedomier Or, les eaux pluviales s emmagasinent dans ces couches perméables pour en ressortir, selon la configuration du terrain, en nombreuses petites sources qui tarissent souvent en ete, sauf les plus importantes qui se trouvent, cela va sans dire, dans le fond des vallées

Le débit fort variable de ces sources dépend de la quantité d eau tombée, de l épaisseur de la couche permeable, de l inclinaison et de la fissuration du sous sol rocheux, de la nature des cultures ete

Les sources qui émergent a flanc de coteau sont généralement amenées au jour par un relèvement de la roche compacte ou, quelquefois, par des bancs d'argile Aussi bien, ne s agit-il pas la de véritables sources, au sens strict du mot, mais bien plutôt de simples resurgences de la nappe phréatique emmagasinée dans le gore. Les véritables sources sont celles qui sortent de la roche vive par des fissures multiples et qui, par conséquent, sont des sources ramifiées en plusieurs filets assez éloignes parfois les uns des autres Les eaux captées a la Courtine n'appartiennent pas au dernier type, mais au premier On donne le nom de Crêt de la Courtine a la montagne boisée, atteignant 900 mètres d altitude, qui domine Duerne a l ouest, c est dans ces bois, qui sont des taillis sous futaies, ou se trouvent mélanges des pins sylvestres et des feuillus, qu ont ete mises a jour, a une distance de 1 400 mètres environ du bourg, les sources en question, lesquelles nous le repetons sont formées par les eaux de pluie emmagasinées dans le gore et reposant sur la roche gneissique imperméable, et ce sont ces mêmes eaux qui, plus bas, dans le val de l Orgeole, vont contribuer a grossir d'autres sources dont les principales avaient déjà ete captées par les Romains pour alimenter Lyon et dont, aujourdhui, la commune de Sainte-Foy-l'Argentiere se propose de profiter a son tour, comme nous le verrons plus loin


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Les essais de jaugeage des sources captées a la Courtine accusent un débit moyen journalier de 30 ou 40 mètres cubes environ Nous disons moyen et environ, car il n y a pas, en principe, de calcul rigoureux qui permette de démontrer que dans une étendue donnée de terrain il puisse exister des sources capables en un laps de temps détermine, de débiter une quantité d eau determinee , il faudrait, pour cela, connaître d avance 1 époque de chaque pluie et la hauteur d'eau qu elle deversera sur le bassin de la source considérée, et tenu compte en outre du degré d absorption dont le terrain par ses fissures, est susceptible On peut simplement dire que le débit d'une source est subordonne a la superficie de son bassin de réception a la capacité d absorption ou de perméabilité du sol, et a l inclinaison du terrain Les nappes phreatiques qui, imbues dans le gore, reposent sur les roches impermeables du substratum, sont donc, selon les pentes, animees d un cornant plus ou moins sensible qui les amené parfois a émerger sous forme de source lorsque la roche compacte vient affleurer près de la surface Et ces nappes souterraines se partagent dans la terre, selon la configuration de ce substratum, de la même manière que les eaux pluviales a la surface , il est donc très important de bien connaître la configuration et la structure interieure des terrains afin d avoir des données précises sur la direction souterraine des eaux De la la nécessite de soumettre le terrain a l examen d un géologue expert qui donnera les indications permettant d orienter convenablement les recherches, et notamment les galènes et les drainages En ce qui concerne le volume d'eau retenu par le gore permeable, il resulte des travaux déjà effectues dans la région, notamment a Saint-Symphorien sur-Coise, l'Aubepin, Saint Martin-en-Haut, ou la nature des terrains est granitogneissique comme a Duerne, et ou il a ete fait des experiences après les travaux, que le débit moyen est d environ 3 mètres cubes par jour et par hectare D après cela, étant donne que la surface totale qui alimente les sources de la Courtine est d une vingtaine d hectares, le volume d eau disponible serait de 60 mètres cubes par jour, les jaugeages ayant donne 40 mètres cubes seulement, c'est donc qu il passerait dans le sol un volume d eau de 20 mètres cubes en dehors du volume reel fourni par les sources actuellement decouvertes

Ces sources sont protégées des contaminations exterieures par la forte pente du terrain qui empêche les eaux de sur face de sejourner et elles subissent une filtration lente dans les gneiss gonfles qui sont exempts de matières organiques D ailleuis le captage a ete fait sur la roche compacte a une profondeur suffisante pour qu on puisse les considerer comme h)greniquement pures chimiquement, elles sont également bonnes, leur degre hydrometique etant tres faible, autant que nous avons pu en


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juger par un essai rapide lors de notre visite Examine a tous les points de vue, le projet d'adduction des eaux de la Courtine repond donc a des nécessites reelles et a des conditions favorables , et il est appelé a rendre de grands services a la population en lui fournissant une eau suffisamment pure et abondante Pour ces raisons, la commune de Duerne a eu un intérêt évident a s approprier les sources dont nous venons de parler avec un perimetre de protection d'environ 6oo mètres carres

Il nous reste maintenant a etablir la nature et l importance des travaux de captage déjà effectues Les deux sources captées emergent aux cotes 863 et 849, et les captages, qui ont ete faits aux cotes 860 et 846,70 envi ron, constituent une partie essentielle du projet a laquelle il y a lieu d attacher une tres grande importance En effet, nous avons dit plus haut que les eaux qui circulent dans le sous sol sont arrêtees par la roche compacte qui les empêche de s enfoncer plus profondement, sauf par les fissures, et qui les oblige a s'écouler souterrainement dans le gore perméable pour aller ressortir plus bas dans la vallée Les travaux de captage ont donc eu pour objectif d'arrêter ces eaux, dans leur descente souter raine, au moyen de murs a enduit etanche, dont le pied a ete pris directement sur la roche compacte, et qui sont orientes perpendiculairement a la direction générale d écoulement Toutes les eaux ainsi captées sont collectées dans un puisard de décantation d'où partira la conduite de dérivation, en fonte, de 4 centimètres de diamètre interieur Alors commenceront les travaux d adduction proprement dite, dont le Concours de cette année n'a pas a s occuper Disons seulement que la conduite de dérivation traversera diverses propriétés privées et aboutira dans un réservoir a établir pres du chemin de grande communication n° 1 bis, a la limite des terres Julien (Jean Claude) et Guyot, sur la propriété Jul lien De ce reservon partira la conduite de distribution qui suivra ce chemin de grande communication jusqu'au bourg de Duerne, qu'elle traversera dans toute sa longueur en suivant la route nationale n° 89, et aura son point terminus sur ladite route, au droit de la propriete Razy Sur cette conduite se feront les prises cl eau pour les bornes-fontaines, les bouches d incendie, l abreuvon et le lavon Terminons en disant que le débit minimum prévu de 3o metres cubes par jour se decomposera ainsi concessions particulières, néant, alimentation des habitants, 15 mètres cubes, alimentation des bestiaux par l'abreuvoir, 5 meties cubes , lavage du linge, 5 mètres cubes, besoins agricoles et industriels, 5 meties cubes.

Tels sont les travaux conçus et diriges par M Bourgey pour le compte et au profit de la commune de Duerne Le jury a pu verifier, sur les lieux mêmes, la parfaite exactitude des renseignements contenus dans


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les pièces du dossier, et il est heureux d adresser ses félicitations a M Bourgey et de lui decerner une medaille de vermeil avec un prix de 200 francs, il lui est également agréable d'attribuer a la commune de Duerne un prix de 100 francs, sur lequel 20 francs devront être remis au cantonnier Jean-Marie Bonnard qui a très intelligemment seconde l'agent voyer

20 Villa Saint-Joseph a Saint-Genis-l'Argentiere

La propnete Gouttenoire, située a environ 1 kilomètre au nord-est du bourg de Saint-Geiss-l'Argentiere, dans un repli de terrain parallele a la vallée de la Brevenne, a ete acquise par le directeur de l OEuvre lyonnaise des Hospices pour tuberculeux, M. l'abbe Papon, qui, effectivement, y a installe, sous le nom de Villa Saint Joseph, un sanatorium pour jeunes filles

La Commission du Concours a reçu tres tardivement une lettre de M l'abbe Papon demandant a participer au concours, et cette lettre n était accompagnée d aucun dossier conforme aux prescriptions du règlement Neanmoins le jury, en descendant de Duerne, s'est transporte a Saint-Genis-l Argentiere, ou il a ete reçu par Mlle Ebiard, directrice de l'établissement

Les renseignements prealables donnes par M Papon dans sa lettre étaient les suivants « J ai entrepris dans le domaine de Gouttenoire des travaux considérables La raison d'être de ces travaux si dispendieux se trouve dans le but même de l oeuvre dont je m occupe Un établissement destine a la cure même préventive, de la tuberculose, et c'est le cas de la Villa Saint-Joseph, a besoin pour un fonctionnement normal d'une quantité d eau considerable Or, a mon arrivee a Gouttenoire, je n ai trouve qu un puits d'un débit absolument insignifiant, 150 a 200 litres par vingt-quatre heures II a donc fallu necessairement entreprendre des recherches qui ont abouti au forage de deux puits Le premier, dont la profondeur est, je crois, de 13 metres, semblait au début donner un débit de 2 000 a 3 000 litres par jour et n en donne guere que 1 200 a 1 500 litres Le second, cieuse en raison de l insuffisance du débit du premier, a 16 mètres de profondeur Son débit n'a pas encore pu être définitivement apprecie, les coups de mine ayant pu, au moins momentanement, affecter le cours normal de la source II y a lieu pourtant d'esperer un débit de l'importance de celui du premier puits Ces deux puits seraient alimentes par une source importante qui viendrait du fond du vallon, en bas de Gouttenoire, alimentant par pression intérieure une cressonniere qui se trouve dans les pres et passant, au moins par infiltration dans les


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deux puits dont il vient d'être parle Sa profondeur semble tres grande Il est probable — peut-être ce détail inter.iessera-t il la Société d Agriculture — que le domaine de Gouttenoire a d importants filons de mineral de cuivre dont l importance pourrait egalei celle des filons de Sam-Bel Mais pour en acquérir la certitude, il faudrait des recherches dont je ne suis pas a même de supporter les frais »

Or, au cours de son enquête et de sa visite, le jury a pu constater que le premier puits, creuse en dehors de l habitation, et dont l'emplacement avait ete indique par un sourciei-rabdomancien, M. Brajon, directeur de l'école libre de Bellecombe, a Lyon, a donne de bons résultats, quoique son débit n'ait guere dépasse quelques centaines de litres par jour, au lieu des 2 000 ou 3 000 prevus Mais ce déficit tient a ce que le puits n'a pas ete cuvele, et que, par suite, les eboulements et les colmatages ont pu alterer son debit De plus, une moto-pompe, qui avait sans doute ete installée d'une maniere défectueuse, n ayant pas fonctionne convenablement, on crut devoir, sur le conseil d'un puisatier, abandonner ce premier puits pour en construite un second, alors qu il eût ete bien plus sage et bien plus simple d'apporter au premier puits et a sa moto-pompe les ameliorations necessaires. Quoi qu il en soit, un nouveau îabdomancien, M Benoît Padey, de Belle), fut appele, et il conseilla de forer, dans une des caves de l établissement, un deuxième puits de 15 a 16 mètres de profondeur A grands frais, ce second puits, très large, fut fonce même, nous a-t-on dit, jusqu'à 19 mètres , il est actuellement presque termine, quoique encore mal agence, et il ne semble pas qu'on soit très satisfait de son debit Les membres du jury qui ont visite ces travaux de Gouttenoire sont tous d'avis que ce deuxième puits n'était pas absolument nécessaire En conséquence, et bien qu'ils eussent ete heureux d'encourager une oeuvre charitable, ils regrettent de ne pouvoir s'associer, par l attribution d'une prime quelconque, a une dépense qui leur a paru entreprise un peu trop a la legere Ajoutons que le geologue professionnel qui faisait partie du jury fait toutes reserves en ce qui concerne les filons cuivreux dont « l'importance pourrait egaler celle des filons de Sain-Bel », a moins que l'on puisse arriver, dans la profondeur de l'ecorce terrestre, jusqu'aux masses métalliques centrales auxquelles notre globe doit sa densite relativement considerable.

3° Commune de Sainte-Foy-l'Argentiere

M le marquis de Fenoyl, maire de Sainte-Foy, nous ayant fait parvenir, quelques semaines auparavant, sa demande accompagnee d'un


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dossier tres complet le jury, en quittant la Villa Saint Joseph, s est rendu a la manie de Sainte-Foy-l Argentiere, ou M le Maire, assiste de son secretaire, M Valet, et de M Duffieux, ingenieur civil, a bien voulu lui donner toutes les explications necessanes D ailleurs, au cours de sa visite des sources de Duerne et ensuite pendant sa descente sur SaintGenis, le jury avait pu examiner 1 emplacement des sources que M. de Fenoyl se propose de capter au heu dit le Grand-Bachat.

La commune de Sainte-Foy compte une population de 1 250 habitants dont plus de 1 000 sont groupes au chef-lieu, en une seule agglometation qui emprète même sur le territoire des communes voisines de Saint-Genis-l'Argentiere et de Souzy-l Argentiere Elle est située dans le fond de la vallée de la Bievenne, petite riviere qui coule dans la direction nord est entre les deux massifs montagneux d Yzeron et de SaintLaurent de-Chamousset Geologiquement, le fond de cette vallée de la Brevenne est occupe par une cuvette synclinale de terrain houiller dont l exploitation a ete assez active jusqu a ces derniers temps Les gres et schistes houillersv reposent en profondeur, et par superposition discordante, sur une puissante sene relevee de schistes verdâtres, riches en amphibole et en mica chloriteux, qui affleurent départ et d'autre au pied des montagnes voisines , mais les sommets de ces montagnes sont formes du cole de Duerne et d Izeron par des gneiss granuhtiques a mica blanc, et du cote de Saint-Laurent de-Chamousset par du granité plus ou moins décompose

Au point de v ue hydrologique, tous ces terrains sedimentaires (couches houilleres) ou cristallins (schistes verts, gneiss et granite) ont un soussol presque imperméable qui se prete mal a la constitution de sources profondes de quelque importance, en effet, toutes les eaux de pluie s ecoulent tres vite, soit par voie de ruissellement immediat sur les pentes, soil par voie d infiltration dans le gore, pour donner heu dans chaque vallon a des sources nombreuses, mais sujettes a subir dans de fortes proportions l influence de la secheresse

Il n existe encore aucune distribution d eau publique a Sainte-Foy L alimentation y est assuree par un puits communal et par quelques puits particulier creuses jusqu a la nappe d alluvions de la Bievenne Ces puits, etant situes au voisinage des habitations qui sont depourvues, pour la plupart, de fosses d aisances etanches, ne peuvent donner qu'une eau pour le moins suspecte et dont l emploi deviait être strictement limite a l'abreuvage du betail et aux usages menagers externes Jusqu'a ces derniers temps, ces puits avaient fourni une eau suffisante, mais le fonçage recent, dans le voisinage, d un nouveau et profond puits a charbon, a sensiblement abaisse le niveau de la nappe, de telle sorte


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qu'en temps de secheresse les puits ne fournissent plus qu'une quantite d'eau tout a fait insuffisante Et cette penurre d'eau se fait d'autant plus vivement sentir que la population de Sainte-Foy est en voie d'augmentation rapide, a raison des progres de l'industrie locale et de l'installation d'une nouvelle usine de soierie Aussi, soucieuse de remedier à cet état de choses qui peut avon de graves conséquences pour la santé des habitants et compromettre sérieusement tout essor industriel, la municipalité s est préoccupée, depuis 1911, de trouver les moyens propres a pourvoir son chef-lieu d'une eau saine et abondante.

Des recherches furent donc entreprises au cours de l'ete 1911, qui aboutirent à la reconnaissance d eaux de sources remplissant toutes les conditions voulues pour une bonne alimentation, en effet, pendant l'ete en question, qui fut d une sécheresse exceptionnelle, on put constater que les sources du ruisseau d'Orgeole (ou Orjolle, Orjole, Or joli''), affluent de la Brevenne, présentaient encore un débit apparent qui permettait d'escompter un volume suffisant (au moins 60 litres par minute) après captage Ces sources, déjà connues et appréciées des Romains qui les avaient amenées a Lyon par un aqueduc souterrain passant par Montromant (Mons romanus), Courzieu et Craponne, viennent au jour sur les pentes gneissiques de la Courtine, en haut desquelles se trouvent aussi les sources captées par la commune de Dueine, dont nous avons parle ci-devant Chacun des vallonnets qui ravment ces pentes possède d'ailleurs ses sources propres qui se réunissent toutes en aval pour former le ruisseau d'Orgeole M le professeur Deperet, de la Faculté des Sciences de Lyon, appelé en consultation, a examine ces différentes sources. Il a constate qu'en effet, les plus intéressantes sont celles du vallon dit du Grand Bachat, creuse en-dessous de la route de Duerne a Averze et des bois de la Courtine La pente de ce vallen, très forte, est couverte de prairies naturelles dominées par des futaies de pins silvestres, hêtres, ete Les sources émergent a la partie inférieure des bois, a travers des blocs éboules de gneiss, emballes dans du gore d'origine également gneissique L'épaisseur de ce gore paraît assez considérable en ce point, ce qui assuie aux eaux une sérieuse filtration Une partie du thalweg a ete bairee par un mur destine a former un de ces reservoirs appelés dans le pays serves, boutasses ou bâchais (d'où le nom dudit heu), dans lequel la source principale deverse même en temps de sécheresse, environ un litre par seconde

En définitive et après études complementaires, trois de ces sources du vallon du Grand-Bachat ont retenu l'attention par leur situation au pied des pentes boisées qui leur assurent une certaine régulante de débit, en même temps qu'une protection suffisamment efficace contre toute contaSoc

contaSoc — 1912.


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mmation, d autant plus qu'aucune habitation n'existe dans le voisinage , enfin, leur situation a une altitude elevee permettra une adduction facile avec des tuyaux de faible diametre, tout en menageant la pression qui aura besoin d être moderee par un ou deux petits châteaux d'eau

Le projet dresse par M Duffreux et adopte par le Conseil municipal prevoit, en contre-bas du point d émergence de chaque source, la construction d un barrage souterrain ayant en plan la forme d'un V tres ouvert

Le barrage sera constitue par un mur en maçonnerie descendu jusqu a la roche dure, compacte, bien same, dans laquelle il sera encore encastre de 20 a 30 centimètres Son parement interieur ou amont sera revêtu d'un enduit en ciment de 3 centimetres d'epaisseur. Au pied de ce mur seront places des drams en ciment, de 30 centimetres de diametre interieur, chacun de ces drains, qu on peut se procurer facilement dans le commerce, se compose de trois pieces la partie inferieure, longue de 1 metre, demi-cylindrique, servant de caniveau pour l ecoulement, se moule directement dans le fond du barrage, confie le mur et a son pied, de maniere a maintenir une parfaite etancherte, et la partie superieure qui est formee de deux couvertines, de 50 centimetres de longueur chaque, egalement demi cylindrique, dont les parois presentent des ouvertures par lesquelles les eaux de la nappe penetreront dans le caniveau Pour preserver ces ouvertures d un colmatage quelconque, on dispose, au dessus du drain, apres sa mise en place, un lit de pierres debitees, de 50 centimetres d epaisseur, puis successivement une couche de mâchefer de 50 centimetres, une couche de gore de 30 centimetres et une couche de mâchefer de 50 centimetres Le tout est enfin couronne par une chape en argile de 15 centimetres d'epaisseur, destinee a empêcher la penetration directe des eaux de ruissellement dans le drain Ce dispositif de caniveau-drain filtrant, combine avec un banage souterrain retenant toutes les eaux du thalweg, permettra de recueillir la totalite des eaux du sous-sol dans des conditions de purete parfaite Les drains de captage se reuniront dans un regard de visite a la rencontre des deux bras du V du barrage, afin de pouvoir verifier facilement l apport et le fonctionnement de chaque drain et d'assurer la decantation des eaux De ces tabourets de visite et de decantation partiront des conduites en tuyaux de fonte de 60 millimetres, qui transporteront les eaux dans un petit reservon collecteur, point de depart de la conduite unique d'amenee qui sera egalement en tuyaux de fonte, de 80 millimetres L eau ainsi recueillie est destinee a l'alimentation des habitants de l agglomeration de Sainte-Foy, au moyen de bornes-fontaines reparties en nomme suffisant La municipalite se propose d etablir aussi deux


SEANCE DU 18 DLCLMBRL 1912 99

abreuvons, deux lavoirs publics et des bouches d incendie et cl anosage, enfin, le surplus de l eau non employee par le service public sera utilise pour l'arrosage des jardins et pour l'industrie

Le projet ci-dessus expose n'etant pas encore en voie d'execution, le jury regrette de ne pouvoir lui attribuer un prix en especes, mais comme il nous paraît tres interessant et tres bien conçu, quoique peut etre d un coût assez eleve, nous proposons de decerner a la commune de SainteFoy-1'Argentiere, en la personne de son excellent maire, M le marquis de Fenoyl, une medaille de vermeil et nous l'invitons a se fane inscrire l an prochain pour le Concours d'amenagement

4° Commune de Haute-Rivoire

Le jury s'est ensuite transporte a Haute Rivone, ou il a ete reçu par le maire, M Ballandras, assiste de plusieurs conseillers municipaux, du secretaire de la manie et de quelques notables du pays La visite des sources, dont la decouverte venait d être faite mais dont le captage n'avait pas encore ete commence le jour de notre passage, a eu lieu aussitôt Voici les resultats de cette visite et de l'examen du dossier qui nous avait ete fourni a l appui de la demande

Depuis fort longtemps, les habitants du bourg de Haute-Rivoire, au nombre d environ 280 sur une population communale totale de 1 512, reclament de l'eau potable qui leur fait absolument defaut, surtout en ete En effet, le bourg n'est alimente que par quelques puits dont l'eau, de mauvaise qualite et d un degre hydrotimetrique assez eleve, provient d une sorte de nappe irreguliere situee dans le gore, cette eau est presque impropre a la boisson, car la plupart des puits sont places dans les caves des maisons ou a proximite des tas de fumiers et des fosses non etanches, et n'offrent par consequent aucune des conditions d hygiene et de salubrite necessaires En outre, le village est traverse par un large filon, plus ou moins ramifie, d'une roche bleuâtre, toute differente du granite environnant, et connue en geologie sous le nom de porphynte amphibolique, cette roche contient du silicate de chaux susceptible de se transformer en carbonate et sulfate calcaires et, de plus, son injection dans le granite a occasionne de nombreuses fissures et dislocations ou peuvent s'infiltrer et se melanger les eaux de surface, pluviales et menageres, ainsi s'explique a la fois l'etat chimique seleniteux et la pollution redoutable des puits existants dans le bourg

En vue de remedier a ce fâcheux etat de choses, le Conseil municipal a vote, en mai 1912, un premier credit pour frais de recherches d'eaux de source; son but, une fois ces eaux trouvees, est d installer ensuite des


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bornes-fontaines sur les places publiques, et même, si le volume est suffisant, de distribuer gratuitement de l'eau aux particuliers et d'edifier un lavoir communal

Un mois apres, le 23 juin, le Conseil municipal a nomme une Commission speciale, dite Commission extra-municipale des eaux, composee de huit membres, savoir quatre membres pris parmi les Conseillers et quatre membres choisis, en dehors du Conseil, parmi les personnes les plus competentes Cette Commission, sous la presidence du maire qui, soit dit en passant, est rabdomancien, se mit de suite a l oeuvre considerant que dans les environs du bourg, il existe deja plusieurs sources dont l eau est abondante et pure, mais que l'une dite font du Treve, qui est a une distance de 150 metres du centre du bourg, ne saurait être choisie parce que son debit maximum en 24 heures ne depasse pas 600 litres et que son peu d elevation ne permet pas de conduire l eau dans toutes les parties du village , qu une autre, dite de la fontaine Gubert, dont le debit beaucoup plus important serait plus que suffisant, mais qu'etant situee a 1 600 metres de distance et a une altitude inferieuie a celle du village, elle ne saurait être utilisee sans de trop grosses depenses , tandis que sur le plateau du quartier dit de Rampot ou des Rampeaux, au dessus du village et a une distance de 280 metres, se trouvent differentes petites sources dont l eau est d excellente qualite et dont le debit pourrait être bien augmente en faisant des fouilles, cette Commission a ete d avis de creuser en ce point des galeries de recherches L altitude du mamelon de la chapelle des Rampeaux etant superieure de 14 metres a l altitude moyenne du village, on avait la possibilite, apres le creusement des galeries, de disposer encore d une difference de niveau suffisante pour permettre une adduction directe Le terrain de ce mamelon est constitue, sous la terre vegetale, par une couche de gore granitique tres permeable, dont l'epaisseur peut atteindre 2 ou 3 metres, et au-dessous de laquelle on arrive au granite porphyroide tres fissure et tres legèrement amphibolique, qui forme d ailleurs tout le massif de Saint Laurent-de-Chamousset jusqu au-dela de Villechenev e

Apres avoir choisi cet emplacement le premier soin de la Commission fut de s entendre avec les deux propnetaires du terrain et, des que les recoltes furent levees, cest-a-dire vers la mi septembre, on commença les fouilles Une premiere galerie fut creusee, mais ne donna presque pas d'eau, aussitot on decida d ouvrir une deuxieme galerie a environ 5 metres au-dessus de la premiere et, a une profondeur d environ 2 metres, une source fut trouvee, source relativement forte puisqu'elle donne plus de 60 litres a l heure, en creusant davantage, on entama bientôt le granite compact au sein duquel le griffon de la source venait cl être


SLANCE DU 18 DECEMBRE 1912 101

decouvert au moment de notre visite Une ou deux autres galeries seront encore creusees si c'est necessaire, en sorte que, des maintenant, la Commission des eaux est arrive a son but, et le bourg de Haute-Rivoire va enfin être dote d une eau bien suffisante comme qualite et quantite Un reser voir sera construit a peu de distance des sources et a une hauteur convenable pour que l'eau puisse arriver dans toutes les parties du bourg par sa seule pression

Au cours de leur visite a Haute-Rivoire, les membres du jury ont ete heureux de constater avec quel sens pratique les notables de cette commune ont su elaborer et executer rapidement un plan simple et economique, et cela par leurs propres moyens, sans faire appel a des concours etrangers parfois coûteux et interesses. En consequence, le Jury decerne a la commune de Haute-Rivorre un prix de 225 francs, dont 25 francs pour M. Milan, secretaire de la mairie

5° M Jean-Marie Thivel, a Saint-Clement-les-Places

En raison des petits jours et du mauv ais etat des routes, on decida de se rendre a Tarare sans s arrêter a Saint-Clement-les-Places, d'autant plus que le hameau ou habite le concurrent est situe a pres de 2 kilometres au nord-ouest du chef-lieu de la commune D'ailleurs, M Godinot, membre du jury, avait ete delègue quelques semaines auparavant, pour visiter les travaux de M Jean-Mane Thivel, et nous a donne tous les renseignements necessaires pour nous former une opinion exacte et prendre une decision

Le hameau ou habite M Thivel est situe au Bref, entre le hameau dit au Chazeau et la colline denommee Pin du crêt de l'Hermite ou plus simplement le Crêt-1'Hermite Ce hameau du Bref, comprenant quatre menages, etait alimente jusqu a ce jour par un vieux puits creuse en contie-bas de l'une des maisons , l eau y est a 9 ou 10 metres de profondeur et tant en ete , aussi l'un des habitants du lieu, M Jean-Mane Thivel, a pense qu'avec le concours de son fils, il pourrait peut-être decouvrir de l'eau dans les terrains places au-dessus du hameau, de maniere a conduire cette eau dans les maisons au moyen d'un simple siphonage Mais on ignorait ou pouvait se trouver cette eau desiree, et c'est la rabdomancie qui la revela En effet, M Joannes Thivel fils, instituteur libre a Chevneres pres Saint-Galmier, se rendit a Saint-Clement le 10 avril 1912 et, au moyen de sa baguette de norsetrei, il découvrit, en moins d'une heure, l'emplacement, la direction et la profondeur de deux sources, l'une dans un petit bois et l'autre dans une terre adjacente. Quelques mois plus tard, vers la fin juillet, M. Thivel fils, au cours d'une


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nouvelle exploration des lieux, decouvrit l existence d une troisieme source et repera la verticale du point precis ou les trois sources se superposent La premiere source devait se trouver a 1 m 90 de profondeur, la seconde a 2 m 20 et la troisieme a 2 m 95 Ces trois sources, en plein rocher granitique, donneront, disait M J Thivel, plus de 1 000 litres par jour pourvu qu'on creuse jusqu a 5 ou 6 metres. Et ajoutait-il en s etonnant, car il n'est pas geologue, « ce qui est extraordinaire, c est que ces sources se trouvent sur une hauteur et non dans la vallee »

On commença les travaux de recherches dans le courant du mois d août, et M Godinot les visita en septembre Un puits de 6 metres de profondeur avait ete creuse, mi-partie dans le gore, mi-partie dans le granite tres dm et tres compact, au sein duquel se trouvent, grâce a des fissures, les trois sources annoncees par la baguette du fils Thivel

En octobre, les travaux furent interrompus pour être repris plus tard , a l heure actuelle, les previsions paraissent s'etre realisées, et le petit hameau sera enfin pourvu d une eau suffisamment abondante et potable Au surplus quand bien même les resultals effectifs ne seraient pas aussi favorables que ceux annonces par la baguette, MM Thivel pere et fils ont fait preuve d initiative et de confiance, et leurs efforts meritent d'être recompenses par un prix de 100 francs, dont 75 pom M Jean-Marie Thivel qui a fait les fiais des travaux et 25 pour M Joannes Thivel qui a decouvert et repere le point d eau

Les membres du Jury, arrives a Tarare vers la tombee de la nuit, employerent le reste de l apres-midi a visiter, sous la conduite d un des leurs, les collections et les laboratoires de la Societe des Sciences naturelles et d Enseignement populaire de farare dont le president-fondateur n'est autre que notre sympathique et devoue collegue M Eugene Prothiere

Au cours de leur visite, nos collegues du jury fuient emerveilles en constatant l installation magnifique de la Societe des Sciences de Tarare, ils admirerent d abord la grande salle des conferences ornee de panneaux peints a l huile par des socretaires, artistes tararrens, et representant, en diverses compositions allegoriques, la chimie, la physique, l astronomie, la geographie, la botanique la mycologie, la geologie, la zoologie, ete , puis la salle du Conseil, ornee des portraits des chefs de l Etat et de M Jean-Claude Piothiere pere , la bibliotheque, riche de plus de 8 000 volumes scientifiques ou httei an es , les laboratoires de chimie et de photographie, la salle des cours, et enfin le musee renfermant des collections generales et regionales de champignons, lichens, roches, fossiles, mineraux, ete Mais ce qu il faut surtout admirer, c'est l oeuvre


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eminemment sociale autant que scientifique et desinteressee, qu'a pu non seulement creer, mais encore, ce qui est mieux, maintenir et developper, l infatigable president Prothiere, maigre les obstacles de tous ordres qu'il a rencontres et qu il a surmontes

La Societe d'Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon est heureuse de l'occasion qui lui est donnee de s associer aux membres du jury pour offrir a notre eminent collegue de Tarare le tribut merite de ses chaleureux eloges

6° Commune d'Amplepuis.

Le lendemain lundi 18 novembre, le jury, auquel s etait joint M Eugene Prothiere, partit de Tarare de bonne heure pour se rendre tout d'abord a Amplepms Une panne eprouvee par l automobile au milieu de la descente des Sauvages nous permit fort a propos d examiner une partie des travaux executes pour la commune d'Amplepuis, dont le maire nous avait envoye, avec sa demande un dossier tres complet

Cette commune industrielle, qui compte aujouid'hui 6.650 habitants semblait, de ce fait, être exclue du Concours, mais, en realite, 4 500 personnes seulement sont groupees dans le chef-lieu

Avant 1911, la ville d'Amplepuis etait alimentee en eau potable par les soins d une Societe qui detenait depuis plus de vingt ans la concession de cet important service Ce mode d'exploitation etait prejudiciable aux interets de la ville et presentait de gros inconvenients pour l hygiene publique L'eau livree par le concessionnaire provenait de deux sources captees dans le vallon du Veine qui drame, a 5 kilometres de distance, une partie du versant occidental du mont Sauvage, or,ces sources etaient a la fois insuffisantes comme debit, et fort mal captees et canalisees , le debit moyen, qui est de 120 metres cubes, etait tombe a 40 metres cubes pendant l'ete treès sec de 1906, les captages, disons-nous, avaient ete faits dans des conditions defectueuses, et la canalisation etait en tres mauvais etat

Jusqu'alors les eaux des anciens captages etaient recueillies dans trois bassins reservoirs etablis en bordure de la route de Lyon a Roanne, a ciel ouvert et recevant par consequent toutes les poussieres Ils servaient également a l'abreuv age des bestiaux qui pouvaient y acceder facilement, ainsi qu'en temoignaient leurs dejections accumulees au voisinage Enfin, et pour comble, aux termes du traite intervenu avec le proprietaire du terrain, la ville n'avait droit qu a l'excedent non utilise du contenu de ces bassins Elle etait donc a la merci du bon vouloir de ce proprietaire et elle n'avait, non plus, aucun recours confie le concessionnaire Aussi,


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pour completer l'insuffisance de la distribution faite dans ces conditions par ce dernier, les habitants etaient obliges de recourir aux puits de l'agglomeration De la viennent sans doute, les cas frequents de fievre typhoïde qu se sont produits a diverses reprises

Preoccupee, a juste titre, de mettre fin au plus tôt à cette situation deplorable, la municipalite, a plusieurs reprises, avait engage des pourparlers avec le concessionnaire en vue d ameliorer et d etendre les captages Ce n est qu en 1911 qu'un accord intervint par lequel la ville, au prix de 65 000 francs, devint maîtresse de son service de distribution d'eau, et decida aussitot d'abandonnei l eau provenant des bassins-reservons dont nous avons parle, et d'entreprendre de nouvelles recherches dans les vallons dits du Verne et de Barberet, qui fuient soigneusement explores et dans lesquels on decouvrit un certain nombre de sources dont le debit total pourrait atteindre 500 metres cubes en temps normal et descendrait a 250 metres cubes seulement en ete, en y comprenant, il est vrai, le recaptage des anciennes sources

Avant de parler de toutes les sources examinees, donnons d'abord quelques renseignements generaux sur l'hydrologie des montagnes environnantes, designees sous le nom de massif du Sauvage et formant la ligne de faîte entre les bassins de la Loire et de la Saône Ces montagnes, dont l'altitude atteint pres de 900 metres, sont constituees entierement, non pas par du granite ou du gneiss, mais par d'enormes epanchements de porphyres quartziferes microgranuhtiques (porphyres rouges) entremêles ça et la de tufs volcaniques orthophyriques (porphyres noirs), indiquant l'existence d anciens appareils eruptifs de l epoque carbonifere Au point de vue hydiologique, ces diverses roches possedent d'ailleurs des caracteres assez uniformes et tres analogues a ceux des roches gramto-gneissiques decomposees en surface, par les agents atmosphériques, en une arene, ou gore, d epaisseur tres variable suivant les points, elles donnent a une faible profondeur un sous-sol compacte, impermeable, qui ne permet la formation d'aucune nappe aquifere profonde Aussi les eaux pluviales ruissellent rapidement sur les pentes, et ne peuvent s accumuler en reserve que dans la couche superficielle de gore et dans le feutrage du revêtement végetal Il en resulte que les sources sont assez nombreuses dans chaque ravin, mais peu abondantes et surtout soumises a une diminution considerable au cours des saisons seches En consequence, tout projet d alimentation, dans les montagnes du Lyonnais et du Beaujolais, devra donc tenu compte de cette condition geologique fâcheuse, qui exige le captage d un debit d eau supeneur de plus de moitie, sinon des deux tiers, aux besoins reels en temps normal

Des 1907, les principales sources des vallons du Veine et de Barberet


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avaient fait l'objet d'un rapport favorable de M le professeur Deperet Vallee de Barberet source de Varax — Cette source, situee sur le flanc droit du vallon, emerge au pied d'un bois sous la forme d'une vasque naturelle entouree d'herbes et creusee dans le gore et les eboulis porphyriques Cette source a ete drainee par deux tranchees en V sur les flancs de la petite depression au fond de laquelle elle naît La position est excellente au point de vue hygienique, puisque le drainage est pris directement au pied des bois et domine toutes les prairies , dans ces conditions, il n'existe aucune cause possible de contamination. On a joint a cette source principale un groupe de huit ou dix petites sources qui emergent successivement au pied des mêmes bois en aval,ainsi qu une autre source situee encore plus en aval, entre les deux chemins ruraux de la Pierre et de Montchervet

Vallee du Verne s Dans cette vallee, on trouve cinq sources principales, dont quatre sur la rive droite, les sources Magat, Chambost, Berger, Gaimer, et une sur la rive gauche, la source de Varax La source Magat, rassemblee depuis longtemps dans une vasque en maconnerie, vient au jour a travers un metre de gore et de blocs porphyriques a la partie supérieure d'une prairie, au pied d'un petit bouquet de bois Sa situation n'est pas mauvaise, cependant, pour la garantir contre toute pollution, la commune a acquis le terrain environnant, qui sera laisse inculte ou boise, a titre de perimètre de protection

La source Chambost, un peu plus elevee que la precedente quoique situee en aval, vient au jour dans un pre, en contre-bas d un petit taillis et d'une autre prairie, elle est accompagnee d'une source jumelle moins importante La aussi, le terrain environnant a ete acheté comme perimetre de protection

La source Berger, situee presque au fond du vallon et a peu de distance au-dessus de la rive droite du ruisseau, est celle qui se trouve dans les conditions let plus defectueuses, parce qu'elle est au-dessous d un beal d'arrosage qui ne peut manquer de venir la polluer Aussi, comme le conseillait M le professeur Deperet dans son rapport de 1907, a-t-elle ete laissee de côte pour le moment

La source Garnier emerge a peu pres dans les mêmes conditions que la source Chambost et, comme cette derniere, elle est accompagnee d une source jumelle, le terrain environnant est egalement acquis comme perimetre de protection

Enfin, la source de Varax, situee sur la rive gauche du vallon et en face de la precedente, sourd dans une petite prairie a pente tres forte, en haut de laquelle passe le chemin qui conduit a Montchervet, hameau place entre les deux vallons du Verne et de Barberet La partie de la


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prairre situee au dessus de la source a ete achetee comme perimetre de

protection

En resume, toutes les sources precitees ne sortent pas de la roche vive et ne viennent pas de la profondeur , ce sont plutôt des resurgences d'une nappe phreatique formee par simple imbibition des eaux de pluie dans le gore superficiel, maigre cela, elles sont dans des conditions suffisamment bonnes, sous la reserve des perimetres de protection pour celles de la vallee du Veine, pour être captees sans danger pour la sante publique, les sources de la vallee de Barberet, qui malheureusement ont un debit moins fort et moins regulier que celles du Verne, ont en revanche l avantage de ne pas exiger l acquisition d un perimetre de protection, car M de Varax, propietaire des bois de sapins d ou elles sortent, s est engage a laisser le terrain toujours boise tel qu il est actuellement

Le projet de captage et de derivation des sources du Verne et de Barberet, dresse par M Duffreux, fut approuve le 28 septembre 1911 , les formahtes et delais necessaires pour la mise en adjudication ne permirent pas de commencer les travaux avant l hiver et force fut de les remettre au printemps de 1912 Actuellement, tous ces captages sont termines et on procede a la pose des conduites de fonte Les sources ont ete captees par des barrages souterrains en forme de V tres ouvert, etablis en contre-bas des points d émergence. Des drains places au pied de ces murs-barrages recueillent les filets d eau et les conduisent a des tabourets de decantation d ou partent les tuyaux d'adduction, ces drams sont recouverts de couches successives de pierres, de gore et enfin de terre glaise destinee a empêcher le passage des eaux superficielles

Les jaugeages relevés en septembre dernier ont revele les debits suivants pour vingt quatre heures sources de la vallee du Verne, 154 metres cubes, sources de la vallee de Barberet 97 metres cubes, soit 251 metres cubes au total, reserves exclusivement pour l alimentation des habitants d Amplepms Nous avons oublie de dire que, prealablement a leur captage, l analyse des eaux avait donne de bons resultats, et que la commune se propose de boiser tres prochainement tous ceux des permetres de pro tection qui ne le sont pas encore La depense totale du projet sera de 90 000 francs, non compris bien entendu, les 65 000 francs de rachat de l ancienne concession

Ainsi qu'on a pu s en rendre compte par l'expose precedent, le riojet des eaux d'Amplepuis, en voie d execution, est parfaitement bien etudie et le jury regrette que la modicité des ressources mises a sa disposition l oblige a n attribuer a la commune d Amplepuis, a titre honorifique plutôt qu effectif, qu'un modeste prix de 250 francs Rien e'empêchera d ailleurs cette commune de prendre part, l an prochain, au Concours d adduction


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7° Commune de Cublize.

D'Amplepuis, le jury s'est immediatement transporte a Cublize, ou il a ete reçu par M Chalon, maire, assiste de son adjoint et du chef de chantier Le dossier envoye par M le Maire a l appui de sa demande d'inscription n'est pas aussi complet et aussi ddtaille que les autres, neanmoins nous avons pu l'utiliser avantageusement, et la visite des lieux a permis au Jury de se faire une opinion exacte sur la valeur des travaux executes, en comparaison de ceux des autres communes concurrentes

La commune de Cublize compte pres de 1 900 habitants placee dans la vallee du Rhins, le long du petit chemin de fer d'Amplepuis a Saint - Vmcent-de-Rhms, elle prendra certainement une plus grande impoitance industrielle, surtout si une eau saine et abondante lui est fournie C est ce qu'a fort bien compris le Conseil municipal qui a decide, dans sa séance du 15 juin dernier, de confier au maire le soin de realiser ce riojet Fort de cette decision, M Chalon a aussitôt « dirige ses recherches, toutes superficielles d'abord, nous dit-il, vers les parties boisées, examinant le» terrains, les ondulations de la surface du sol. Son attention, ses remarques, l'ont amené a observ er de pres la vegetation » Il a decouver t alors, dans un bois taillis, des plantes que l'on ne rencontre que sur les terrains humides ou au voisinage des sources Ce bois taillis, expose au soleil levant, est situe au lieu dit de Vienne, a une distance de 600 metres au nord-ouest du bourg, a une altitude d'environ 60 metres au-dessus du fond de la vallee, et non loin des maisons epaises des lieux dits de Cadran et de Côte-Rôtie

Les plantes auxquelles M Chalon fait allusion sont principalement des joncs, des carex, des peupliers et des vergnes Au voisinage même du point ou a ete trouvee la principale somce, on remarque un vergue ou aulne completement depouille de son ecorce et de ses branches et qui, tres probablement, a ete foudroy e La surface boisee ou ont eu heu les recherches s etend sur un certain nombre d'hectares qui constituent comme le bassin d alimentation des sources captees , la configuration generale du heu est celle d'une combe largement ouverte, hemiciiculaire, où s'accumulent les eaux pluviales Les travaux de decouverte, confies a des ouvriers actifs, ont ete menes rapidement et ils etaient presque termines au moment de notre visite A l aide d une tranchee partant d un petit chemin de desserte, on a recoupe le flanc de la combe, en le remontant obliquement, sur une longueur de 20 a 30 metres, on a traverse d abord le gore sablo-caillouteux, qui peut atteindre une epaisseur de 3 et 4 metres en quelques points, puis on a rencontre la roche


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compacte sous-jacente, qui est de la microgranulite rougeâtree, et c est dans le vif de ce porphyre quartzifere, a une profondeur d a peu pres 1 m 20 au-dessous du gore, qu'a ete trouvee une veine liquide, veritable source profonde, debitant plus de 10 litres d'eau a la minute, et qui s'ecoule maintenant en petit ruisselet dans la tranchee ou viennent egalement aboutir quelques filets d'eau sortant du gore superficiel Par acquit de conscience, une autre tranchée fut poussee dans une direction differente mais l'eau qui s'y accumule ne resulte pas d'une source vraie, c'est simplement l'ecoulement de la nappe phreatique du gore Quoi qu'il en soit, on espere obtenir au dire de M Chalon, 120 litres par minute au maxi mum, 45 litres au minimum et 65 litres comme debit moyen, c'est-a dire presque le double de la quantite minimum qui est necessaire

Mais plusieurs membres du jury craignent que ces chiffres soient un peu superieurs a la realite, et M Deperet, qui etait venu visiter les lieux quelques semaines auparavant, a emporte egalement cette impression que la quantite d'eau des sources de Vienne pourrait en temps de grande secheresse, tomber au-dessous du minimum necessaire En tous cas, pour capter le maximum possible, on va établir un barrage collecteur souterrain, en forme de V ties ouvert, de part et d'autre des tranchees deja creusees Ce mur-barrage doit avoir une longueur totale d'au moins 60 ou 80 metres, et recouper toute la hauteur du gore pour aller prendre pied sur la roche vive et compacte Si, par l'analyse chimique qui sera faite par M Piothiere, les eaux de Vienne sont reconnues potables, le maire de Cublize est decide a poursuivre son projet une maison habitee, situee non loin de la, sera demolie, le terrain environnant sera achete par la commune a l'ancien maire, comme perimetre de protection et les travaux techniques d'adduction seront entrepris

En raison de ce que les travaux de decouverte et de captage sont encore incompletement executes, et en raison de la possibilite pour M Chalon de se faire inscrire l'an prochain au Concours d'amenagement, le jury est d'avis de n'attribuer a la commune de Cublize qu'un prix de 110 francs

8° Commune du Bois-d'Oingt

De Cublize, le jury s'est rendu au Bois-d'Omgt et il a consacre l'apres-midi à l'examen des travaux du Bois-d Omgt et de Theize Avec ces deux communes, on passe, des terrains granitiques ou porphyriques, dans les terrains calcaires ou les conditions hydro geologiques sont toutes differentes En effet, nous avons vu que dans les regions grani tiques, gneissiques et porphyriques, les sources sont, en raison du soussol impermeable, nombreuses et tres faibles, au contraire, dans les


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calcaires perméables, l'eau s'emmagasine bien davantage, et va ressoitir, soit a la surface des bancs de marnes, soit le long des failles, en sources peu nombreuses, mais très fortes Les connaissances géologiques jouent, dans les pays calcaires, un rôle bien plus important encore que dans les pays granitiques ou, parfois, le hasard, l'empirisme et la baguette divinatoire sont des moyens suffisants

La commune du Bois-d'Omgt (1 400 habitants) avait envoyé, à l'appui de sa demande d'inscription, un dossier assez complet

Cette commune, étant dépourvue d'eaux potables, ou du moins n'étant alimentée que par quelques puits particuliers ou publics de 10 à 33 mètres de profondeur et par deux fontaines, et tous ces puits et fontaines étant plus ou moins contamines, il était de toute utilité de rechercher ailleurs des eaux potables et salubres pour l'usage des habitants

Or, le bourg étant place presque au point culminant de la commune, et n'étant domine a petite distance que par une colline très surbaissée et déboisée, on n'avait que peu de chances de trouver des eaux suffisantes sur son territoire, aussi a-t-il fallu chercher dans une commune voisine un bassin hydrologique convenablement situe et étendu

Sur les indications fournies par un hydrologue qu'on fit venir de Perigueux, le choix de la municipalité se porta sur les vallons de Fontvieille et des Rivières, adosses au flanc occidental de la colline dite de Nisy, laquelle se trouve a cheval sur les communes d'Omgt et de Theize

La premiere consideration qui a fixe ce choix, c'est que la commune du Bois-d'Oingt peut trouver en ce point la quantite d'eau necessaire pour alimenter tout au moins l'agglomération du bourg, que cette eau devant être prise, au dire du spécialiste pengourdin, a une profondeur de 6 ou 7 metres, sera suffisamment saine, et qu'au surplus un filtrage artificiel rendra la sécurité complète

La deuxieme consideration, c'est que les eaux prises en cet endroit pourront etant donne la difference de niveau, être amenees directement par la pente naturelle jusqu'au bourg, sans exiger l'emploi d'une force motrice elevatoire, ce qui evitera des depenses supplementaires

M Doncieux, charge de cours a la Faculte des Sciences, fut alors prie de donner son avis sur l'origine et les qualites de l'eau a capter, a la suite d'une visite faite le 2 mars 1912, il redigea un rapport tres interessant et tres documente, dans lequel il n'est question que d'un seul point de captage situe « un peu au-dessous du croisement des chemins qui se dirigent vers le Bois-d Oingt, Oingt et Fontvieille », et dans lequel aussi se trouve très bien explique que « l'ensemble calcaire constitue la couche aquifere, Quant au niveau imperméable limitant la descente des eaux et permettant la formation d'une nappe, il est fourni par les marnes


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toarciennes servant de substratum au calcaire » La conclusion du rapport etait la suivante « Le périmètre d'alimentation de la nappe aquifere comprenant sur sa surface le cimetiere d'Oingt, le village d'Oingt en entier, l'agglomération de Font Vieille et, en outre, des cultures, et les calcaires qui constituent sa partie ouest et nord ne donnant aucune filtration effective, les eaux de la nappe du vallon des Rivières sont exposées a toutes les contaminations inhérentes a un cimetière, aux habitations et aux cultures Il est vrai que la circulation de ces eaux dans la masse de l'arene de decomposition des schistes granitises douee de serieuses proprietes filtrantes, les ameliore considerablement La tranchee de captage pratiquee au niveau indique plus haut (un peu au-dessous du chemin Bois-d Oingt Oingt-Fontvieille) perpendiculairement au vallon 1, devra être creusee jusqu a une profondeur minimum de 6 mètres 2, de façon a augmenter la filtration naturelle par l'arene de decomposition et a ne recueillir que les eaux de la profondeur et non les eaux de surface. Il sera établi un systeme de filtrage

Les travaux de recherches commencerent seulement le 26 juillet 1912 Au moment de sa visite, le jury fit les constatations suivantes

1° Dans le vallon principal des Rivieres, seul vise dans le rapport de M Doncieux, une tranchee de captage avait bien ete ouverte perpendiculairement au vallon, mais sui l emplacement d une boutasse dessechee, au fond même du thalweg, c'est-a-dire dans le lit du ruisseau alors a peu pres a sec, en outre, celte tranchee a ete creusee au-dessus ou en amont du croisement des chemins Bois d Oingt-Font-Vieille, au lieu de l'être en dessous ou en aval comme il etait conseille dans le susdit rapport, aucune source n avait encore ete decouverte, et, malgre cela, on avait commence, suivant l axe du vallon une tranchee d ecoulement, qui avait ete prolongée quelques metres en aval du chemin de Fontvieille, et qui avait mis a jour les schistes granitises

Or, il eût ete peut-être preferable, d apres les donnees du rapport geologique, de faire des recherches, non pas dans le thalweg même du vallon mais sur sa rive droite, a la partie supérieure des prairies qui en garnissent le fond, c est-a-dire a une hauteur suffisante pour avoir, au besoin, les 6 metres de profondeur prevus , la, soit a la limite des cal canes bajociens et des marnes toarciennes sous-jacentes, soit le long de la faille qui met en contact ces calcaires avec les schistes granitises, on

1 Mais non dans le fond même de son thalweg, sur l'emplacement de la riviere, ce qui exposerait a recueillir, au moment des pluies, les eaux de surface, qu il faut precisement éviter, ainsi qu il est specifie deux lignes plus loin Sous reserve, cela va sans dire, de ce que la tranchee pourra reveler a mesure de son approfondissement


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aurait eu, et on a toujours, des chances de trouver de bons points d'eau, dans des conditions techniques et hygiéniques meilleures que celles offertes par le fond marecageux du thalweg, surtout si on voulait creuser a 6 metres de profondeur

2° Dans le petit vallonnet annexe de Fontvieille, le jury se trouva en présence d'une autre tranchée de captage, très profonde, d'une direction perpendiculaire a la précédente, et dans laquelle, au-dessous d'une épaisseur variant de 60 centimetres a 2 mètres d' eboulis et de calcaires, les ouvriers étaient arrivés aux marnes du lias, sur lesquelles, en trois points, jaillissaient d'assez fortes résurgences dont le débit n'était pas éloigné de 15 a 20 litres à la minute Mais, s' en tenant rigoureusement au chiffre de 6 ou 7 mètres, indique aussi bien par le sourcier perigourdin que par le rapport de M Doncieux, les ouvriers (qui, cependant, étaient gênes par ces eaux abondantes) s'évertuaient a creuser a même et très péniblement ces marnes, dont les déblais s'amoncelaient alentour Pour un peu plus, ces marnes, dont toutefois l'épaisseur doit être assez considérable, auraient été traversées complétement, alors, l'eau, qui coule maintenant au-dessus d'elles, se serait engouffrée au-dessous et aurait disparu, un peu comme, dans la Dombes, lorsqu'on veut dessécher un étang, il suffit de perforer la couche de boue glaciaire qui en forme le fond imperméable pour qu' aussitôt l'étang se vide dans les terrains perméables sous-jacents

Quoi qu'il en soit, la quantité d' eau trouvée étant déjà suffisante, le jury conseilla donc a M le Maire, qui était présent avec plusieurs notables du Bois-d'Oingt, de faire interrompre les travaux d' approfondissement de la tranchée marneuse de Fontvieille et de fane simplement capter et epurer les eaux émergeant sur les marnes A ces eaux, on pourrait adjoindre, en les épurant également, celles qu' on découvrirait, ainsi que nous l'avons dit plus haut, dans le vallon principal des Rivières Dès lors, la commune du Bois-d' Oingt aura réalisé ses desiderata Malgre les fausses manoeuvres que nous avons relevées, et qui proviennent, soit de l' ignorance géologique des personnes chargées des travaux matériels, soit de leur trop grande docilité a se conformer au chiffre de profondeur qui leur avait été indiqué, la commune du Bois d'Oingt a été jugée digne d'obtenir un prix de 150 francs, sans préjudice d'un nouveau prix qui pourra lui être attribue l'an prochain au Concours d'adduction

9° Commune de Theize

En dernier lieu, le jury s' est rendu dans la commune voisine, a Theize, dont le maire, M Lacroix, conseiller général du canton du Bois-d'Oingt, avait envoyé très tardivement une demande d' inscription


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La commune de Theize (1 160 habitants), qui ne disposait, jusqu'à

l' année dernière, pour son alimentation, que d' une eau absolument insuffisante, au double point de vue de la quantité et de la qualité, avait forme, depuis quelques années déjà, le projet de capter les eaux d'une source dont le sieur Champard lui a fait donation sous certaines conditions Des le 22 août 1906, M Doncieux s'était rendu à Theize en vue de proceder a l'examen de la source, de son gisement et de son perimètre d' alimentation, et voici les constatations que cet examen lui avait permis de fane

La source Chambard se trouve a 600 mètres environ et a l'ouestnord-ouest du bourg de Theize, a peu de distance au dessus de la route de Theize a Oingt, sur le flanc occidental de la montagne du Télégraphe ou signal de Bancillon (606 mètres d'altitude) Il y a plus d'un siècle, les eaux de cette source avaient été déjà captées et amenées a Theize, mais depuis longtemps, le puits de capitage et les tuyaux d' adduction ont été detruits ou obstrues La commune s'est proposée de refaire des travaux de captage a la même place et, dans ce but on a creuse, en 1906, une large tranchée, profonde de 5 a 6 mètres, au fond de laquelle émergeait la source qui n'arrive au jour , dans le voisinage, par aucun exutoire connu, ses eaux se perdant en profondeur le long de la pente de Bancillon.

La partie supérieure de cette pente et la crête de la montagne sont foimées des calcaires jaunes a entroques du Bajocien (Jurassique inférieur) reposant sur les maines et calcaires marneux du Lias supérieur, supporte lui-même par le Lias moyen et inférieur , mais, en dehors des calcaires bajociens, il n' y a aucun affleurement des autres terrains visible sur la pente en question, qui est en effet recouverte jusqu'au fond par des dépôts d'altération et des eboulis très épais. Le fond de la tranchée a laisse voir le sommet des marnes et des marno-calcaires bleus toarciens (Lias superieur) qui constituent le plan imperméable retenant l'eau, et, au-dessus,

2 a 3 mètres de calcaires fragmentes, en partie en place, en partie éboules, surmontes par 2 a 4 mètres d'une terre jaunâtre assez fine produite par l' alteration des calcaires bajociens , les calcanes fragmentés et la terre jaune qui les surmonte constituent la couche ou réservoir aquifere Les calcaires et les marnes ont un léger pendage au sud ou au sudouest, et le bassin d' alimentation de la source comprend la pente sudouest de Bancillon, tout le sommet de la montagne, et peut-être une partie de son versant nord-est Ce sommet et ce versant sont en partie incultes, en partie broussailleux ou boises, tandis que la pente sud et sud-ouest est plantée en vignes Il n'y a pas d'habitations dans ce périmètre d' alimentation

Les parties incultes ou boisées n' offrent presque pas de danger de


SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1912 113

contamination, mais les vignes du voisinage de la source reçoivent des fumiers qui pourraient être dangereux, si la profondeur de 8 mètres environ, a laquelle on recueille l'eau, et la finesse de la terre ne produisaient en réalité une filtration bien suffisante.

Par suite de diverses circonstances et des lenteurs administratives, c' est seulement en 1911 que furent exécutés les travaux, dont les plans et devis avaient été dresses par M Duffieux, qui en a dirige l' exécution

La source, très bien captée souterrainement par des galeries a toit etanche et appliquées directement sur les marnes bleues du lias, a été amenée dans un profond tabouret de décantation dont le regard se voit au milieu des vignes , l'eau se rend ensuite dans un réservoir parfaitement clos, construit sur le bord même de la route de Theize a Oingt C'est de ce réservoir que part la conduite de distribution qui repartit

l' eau entre plusieurs bornes-fontaines

Bien que le débit ait sensiblement diminue depuis la fin des travaux et ne soit plus actuellement que d'environ 10 litres par minute, il est encore suffisant pour les besoins du bourg de Theize En somme, l' installation, complétement terminée et en fonctionnement depuis plus d'un an, a donne toute satisfaction

Le jury, considérant que la commune de Theize, ayant achevé ses travaux, ne pourra plus concourir l'an prochain, lui attribue un prix de 200 francs, et décerne en même temps a M Duffieux une médaille de vermeil comme témoignage de haute satisfaction pour les excellents projets dont plusieurs communes, telles que Pont-Trambouze, Thizy, Sainte Foy l'Argentière, Amplepuis et Theize, lui sont redevables

10° M Aulas, a Propieres

Il nous reste a parler des deux derniers concurrents, MM Aulas et Machet

M François Aulas, proprietaire au hameau de Carrie, a Propreres, nous a envoyé, le 24 juin, un dossier tres résumé, avec un plan du lieu de ses travaux

« Le hameau Carrie, disait M Aulas dans son expose, ne possédait qu'une source dont le débit était insuffisant pour l'alimentation des habitants et du bétail des trois fermes assez importantes qui constituent le hameau, en temps de secheresse, c' était la penurie pour le lavage du linge. Ces considérations ont porte le soussigné a rechercher des sources donnant en abondance une eau salubre pour sa famille, ses employés et son bétail, et dont le surplus sera employé à l'irrigation de ses propriétés

Il les a trouvées, ces sources, dans une propriété a l'usage de pâquis, lui

Soc AGRICULTURE — 1912. 8


114 PROCES-VERBAUX

appartenant, dont le sol rocheux et gréseux fournit une eau tres pure et très salubre La différence de niveau est de 80 a 100 mètres environ, de la source au réservoir Ces considérations l' ont encourage a drainer et a capter ces sources, malgre la dépense élevée que devait entrainer l'adduction de ces eaux Sur une longueur d' environ 200 mètres, le terrain , a partir de la source est forme de roches et de grès, le leste du parcours est généralement argilo calcaire L'eau captée amenée par un canal muni de tuyaux en grès, dans un reservoir place en un point plus elevé que les bâtiments d' exploitation, est destinée a l' alimentation des exploitants et du bétail Le surplus, soit, en temps de sécheresse, environ 12 mètres cubes par jour , est destine a l' irrigation du jardin potager et des prairies Les premiers travaux de drainage ont été entrepris le 15 janvier 1911 Il resulte des renseignements qu' a bien voulu nous envoyer notre col lègue, M le baron Berthaud, propriétaire a Lafarge, pres de Propreres spécialement délégué par le jury pour examiner les travaux de M. Aulas que ces travaux ne sont pas d' un tres grand intérêt et n' ont aucun mérite spécial, et que, même dans la commune de Propreres, on pourrait en trouver de plus importants faits également par des particuliers Le jury, adoptant l' avis de son représentant, n' a pas juge nécessaire de se rendre chez M Aulas et par conséquent n' a pu attribuer a ce dernier aucune récompense

11° M Machet, a la Tour-de-Salvagny

M Machet, entrepreneur de travaux de bâtiments, plomberie, zinguerie, électricité été , a demande son inscription au Concours de 1912, mais n' a pas envoyé les pièces spécifiées dans le reglement

Les travaux effectues par M Machet consistent d' ailleurs, selon ses propres indications, en « puits, galeries, tranchées, barrages, élévation et distribution de l'eau au moyen de siphons , clapets et flotteurs dans les puits pour régler le débit des tuyaux d'après le débit de la source »

Dans ces conditions il a paru au jury qu' il s' agissait plutôt de travaux techniques d' aménagement et d' adduction que de découvertes et de cap tages de sources et que ces travaux rentrent plutôt dans les conditions du Concours de 1913 que dans celles du Concours de 1912

En conséquence, M Machet est invite a se faire înscrire, s'il lui plaît, pour le Concours de l'année prochame

CONCLUSIONS

Le total des prix en espèces, dont l' énumeration a été donnée dans les pages précédentes, s' élève a 1 335 francs, dépassant par conséquent la


SEANCE DU 18 DECEMBBE 1912 115

subvention ministerielle de 1310 francs qui devait être integralement distribuee La Société n'ayant pur obtenu de subvention du Conseil general (pour la bonne raison qu il était trop tard au moment ou on se decidait a la solliciter), disposait en outre d une genereuse allocation de 500 francs que la Chambre de commerce de Lyon veut bien nous octroyer chaque annee sans en specifier l emploi Cette somme de 500 francs, offerte par la Chambre de commerce, a ete consacree, pour une partie, a solder les frais de fonctionnement du Concours de decouverte et de captage des eaux souterraines et, pour l autre partie, a organiser les experiences des hydroscopes rabdo manciens, dont nous avons consigne les resultats dans un rapport special et qui seront d'ailleurs reprises plus methodiquement l'an prochain

Tels sont les resultats immediats du Concours ouvert en 1912 par la Societe d Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon pour la decouverte et le captage des eaux souterraines dans l etendue du departement du Rhône Qu'il sort permis au jury de constater que ce Concours, bien que decide et annonce un peu tardivement, a ete tres interessant, nul doute que le Concours de l an prochain, suite et complement de celui dont nous venons de rendre compte, reunira, en raison de son caractere plus technique et, en quelque sorte, plus industriel, un plus grand nombre de concurrents et sera plus interessant encore

La Societe d'Agriculture de Lyon est convaincue que son Concours de 1912, qui a fait l'objet du present rapport, donnera plus et mieux que ces resultats immediats dont elle se declare d'ailleurs satisfaite

Il est, en effet, a souhaiter et a esperer que toutes les communes de la region montagneuse du departement, qui n ont pas encore realise ce progres si important de la fourniture gratuite d'eau pure et abondante aux habitants de leurs chefs-lieux, s'empresseront maintenant de suivie l exemple donne par les municipalites plus prevoyantes

La plupart des grandes et moyennes villes du departement ont deja un service d'eaux plus ou moins parfait Lyon vient en tête et, cependant, est constamment en quête d'ameliorations nouvelles

Villefranche a capte dix-huit sources sortant de la base des terrains jurassiques environnants

Vingt-cinq communes de la banlieue de Lyon recoivent l eau provenant de six puits filtrants fonces sur les bords du Rhône

1 Dans le departement de la Loire, qui a sur le Rhône l avantage de posseder des massifs montagneux bien plus eleves, les villes de Saint-Etienne, Saint-Chamond, Rive-de-Gier, Firminy, le Chambon, sont alimentees par des barrages etablis, comme celui d'Annonay dans l Ardeche, sur les flancs du mont Pilat, Roanne possede aussi un barrage recueillant les eaux des monts de la Madeleine


116 PROCÈS- VERBAUX

larare a fait construire, il y a quelques annees le barrage de Joux, dont les eaux sont d ailleurs loin d'être irreprochables

Thizy, Cours, Saint Symphorien-sur-Coise, Vaugneray et d autres chefs-lieux de canton sont arrives parfois avec beaucoup de peines et de depenses, a s alimenter a peu pres convenablement

Mars combien, parmi les communes de toute importance, en sont encore a manquer de cet aliment et de cet element de premiere necessite qu'est une bonne eau !

Quelle dure leçon que celle des deux cent soixante et onze cas, dont vingt six mortels, de fievre typhoïde a l'Arbresle en 1907, terrible tribut paye par cette seule petite ville a la routine, al apathie et a l'ignorance1

Quel Maire, quel Conseil municipal, quel Medecin voudrait encore assumer, apres cela, une semblable responsabilité ?

N'oublions donc pas que, sans une eau saine et abondante, saine plutôt qu abondante, les populations des villes et des campagnes sont sans cesse a la merci d epidemies mortelles Les Romains l avaient deja bien compris, il y a deux mille ans, voudrions-nous être inferieurs a eux en matiere d'alimentation et d hygiene, c'est-a-dire en matiere de civilisation par excellence ?

L eau souterraine, Dieu merci, ne manque pas encore, loin de la mars il faut vouloir et savoir la trouver

Que les conseillers generaux et d arrondissement, les maires, les mede cins, les agents voyers, les industriels, les proprietaires d'exploitations agricoles, n hesitent pas a engager les etudes et les depenses necessaires pour le plus grand bien de la sante publique, de l'agriculture et de l industrie dans notre beau et riche departement du Rhône

La Societe d Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon, qui compte parmi ses membres des geologues, hydroscopes et hydrotechniciens, sera toujours heureuse de renseigner et d aider toutes les personnes qui voudront bien lui faire l honneur de s adresser a elle pour leurs projets de recherche, captage et amenagement des eaux souterraines

A bons entendeurs, salut et bienvenue 1

APPENDICE BIBLIOGRAPHIQUE

Dans le but, et, osons nous ajouter, dans la certitude d etre utile a ceux qui, dans l avenu, a quelque point de vue que ce soit, voudront faire des recherches theoriques ou pratiques sur la decouverte, le captage et l aménagement des eaux, nous avons groupe ci apres deux cent cinquante indications bibliographiques auxquelles ils pourront recourir, principalement en


SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1912 117

ce qui concerne les eaux de Lyon et du departement du Rhone Pour la bibliographie speciale de la recherche des sources par la rabdomancie, consulter notre rapport sur cette question, publie dans les mêmes Annales, 1912

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(Revue des Eaux et Forêts, 1898) MATHIEU (A ) — Meteorologie agricole et forestiere, 1878 MLNE (Charles) = Geologie du departement du Rhône (v les chapitres Hydrographie

Hydrographie Sources) (Ann de la Soc Linn de Lyon, t VIII, 1861)

— Sur l'analyse des eaux en general, avec exemples d'analyses d'eaux du

departement du Rhone (Bull du Laborat de chimie scientif et

industr de M Mene annee 1863, p 167 182) Lyon, 1864 MENOUX — Opinion sur la question des eaux potables 1844 MRSNIL (Du) — Les eaux de boisson et la typhoide (Ann d'Hygiene, 2e s

t XXV) MEUNIER (Madame Stanislas) — Les Sources (Biblioth des Merveilles n° III)

Paris, 1886 MICHAUD (P ) — Avant projet pour l'alimentation de Lyon en eaux de sources

(Ann de la Soc d Agricult de Lyon, 4e s , t V, 1877) = Vote sur les derivations de sources pour l'alimentation des villes au

point de vue administratif et legal (Id 5e s , t III, 1880)

— Projet d'alimentation de Lyon en eaux de sources (Ann de la Soc des

industr de Lyon, 1880)

— Note sur la filtration naturelle Lyon 1882

MICHAUD (C ) — La recherche des sources a Alix (Almanach du Rhône, 1899)

MIOULI — Manuel d analyse bacteriologique des eaux, 1891

MIRON — Les baux souterraines, Paris 1900

MONTAICON (Dr J B) et POLIMIRI (Dr A P I de) — Traite de la salubrite

des grandes villes Paris 1816 MONOD — Rapport officiel sur l'instruction des projets de captage et d'adduction

d'adduction , Paris 1900 MOULINE — Distribution des eaux dans la ville de Lyon Projet du lac d'Issarles Aubenas, 1883


SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1912 123

MOYRET (Marius) — Les eaux des Cévennes a Lyon, ou le retour aux idées romaines, Lyon, 1883

— Les Eaux des Cévennes a Lyon Etudes hydrologiques sur les eaux de

Lyon, Lyon, 1884 NIEPCF (Leopold) — Des nappes d'eaux souterraines dans le département de Saône et Loire, 1847

— Etude sur l'hygiène et les eaux de Lyon (titre exact ) publiée dans la

Revue du Siècle, de 1894 a 1898 NOËL — Météorologie agricole et forestière, 1881 OGIER (Théodore) - La France par Cantons et par Communes Département

du Rhône, , vol , Lyon, 1856 OHLMULLER (Dr W ) - Guide pratique pour l'analyse de l'eau, trad par le

Dr L GAUTIER OLIVE (J -A ) — Traite d'Hydraulique (Alimentation et distribution d'eau

Jaugeages, etc ) OTOTZKI - Influence des forêts sur les eaux souterraines (Ann agronom ,

2e s , t II) PAPIN (Nicolas) - Raisonnements philosophiques touchant l'origine des

sources, 1647 PARAMELLE (Abbe) - L'art de découvrir les Sources, 5 éditions de 1856 a 1907 PARISEL - Eaux publiques et privécs Nouveau système de fourniture a la

ville de Lyon, 1842 PARQUET — Influence des forêts sui le regime des eaux (Revue des Eaux et

forêts, 1889) PASQUIER — Rapport sur la fourniture d'eaux potables a Lyon, 1844 PERLE et BERETTA — Alimentation et distribution des eaux de la ville de Lyon,

Lyon, 1883 PERNETTI (Abbe Jacques) — De l'eau convenable a la boisson, 1757 (Msc de

l'Académie de Lyon) PERRAULT (Pierre) - De l'origine des Fontaines, 1674 PETIT LAURENT (E ) — Le Haut Jura souterrain Etude de speleologie et d'hy

drographie souterraine, Besançon, 1910 PITREOUIN (Dr J E) — Essai sur la topographie médicale de Lyon, 9e ed ,

1866 - Recherches sur les eaux potables de Clermont Perrand comparées a celles

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des eaux de La Mouche (Ann de la Soc d'Agricult de Lyon, t VI,

1843 PICARD (Alfred) — Traite des Eaux (t I, Eaux pluviales, Eaux souterraines et

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des sources, et applications pratiques, 1905 POSKIN — Captage des sources minerales en terrain primaire Ardennais, 1909 PRIEUR (Dr) — Les epidemies de fievre typhoïde à Besançon, 1895 PRIVAT DESCHANEL (Paul) — Hydrologie et hydrographie beaujolaises (Bull

de la Soc de Géographie de Lyon, t XVII, Lyon, 1901) PROTHIÈRE (Jean Claude) - Analyses des eaux de Tarare, publiées en decem

bre 1883


124 PROCES-VERBAUX

PROTHIERE (Eugène) - Contribution a l'étude des Eaux potables de la ville

de Lyon, Lyon, 1891 - Petites notes d'Hygiène sociale (Almanach des Agriculteurs pour 1895),

Lyon, 1895 PRUNELLE — Rapport sur les projets divers de distribution d'eau dans la ville

de Lyon, Lyon, 1846 BABOZEE — Filtration et pénétration de l'eau dans les sables et les limons

(Bull de la Soc belge de geolog , 1902) RACLET - De la distribution des eaux a Lyon, Lyon, 1881

— Les Eaux de Lyon, 1885

BEYRE — Projet de la distribution générale d'eaux potables, Lyon, 1847 RICHARD (Honore) — Des eaux a Lyon, Lyon, 1883 RISLER (Eugène) — Géologie agricole, 4 vol , Paris, 1884 1898 BOLLET - Influence des filtres naturels sur les eaux potables, Lyon, 1882 BOMAIN — Manuel du sondeur puisatier hygroscope, 1870

Roux (Dr Gabriel) - Etudes etiologiques sur une épidémie locale de fièvre typhoide a 1 000 mètres d'altitude, Lyon, 1885

— Precis d'analyse microbiologique des eaux, 1892

Boux (Claudius) - Etudes géologiques sur les Monts Lyonnais (A notamment les chapitres Altération des roches et Régime hydrologique) (Ann de la Soc Linneenne de Lyon, 1895 1896, 1898 et 1900, et tir a p en 4 fascic , Lyon, 1895 1901)

— Hydroscopie et Rabdomancie Mise au point synthétique de la question

1 propos des expériences faites ou a faire a Lyon en 1912 et 1913 (Ann

de la Soc d'Agricult de Lyon 1912 , et tir a p , Lyon, 1910) Tn

collaborai avec M E BIROT ROUYER — Contribution a l' etiologie de la fièvre typhoïde a Lyon et de ses

rapports avec les oscillations de la nappe souterraine, Lyon, 1895 ROWF (Edward) — Histoire de l'efficacité de l'eau et de son influence sur la

sante, etc , trad franc avec additions, Paris, 1824 SAINT LAGER (Dr Jean) — Etudes sur les causes du cretinisme et du goitre

end mique, Paris, 186

— Deuxième série d'études sur les causes du cretinisme et du goitre ende

mique Lyon, 1868

— Rapport fait au nom de la sous commission d'hygiène, Lyon, 1882 SCHARDT (H ) — I es sources issues de terrains calcaires (Bull de la Soc neu

châtel des Sc natur t XXXII, 1903 1904) SCHLOTSING — L'acide nitrique dans les eaux de rivière et de source (Ann du

Conservat des Arts et Metiers, t VII, 1898) SERTGMANN (Th ) — Essai chimique sur les eaux potables, approprié aux eaux

de la ville de Lyon (Ann de la Soc d'Agricult de Lyon 1860) SELLIOMANN (Th ) et TOURNTI (J ) — Etudes sur les eaux industrielles et les

concrétions observées dans les pompes et les conduites des fontaines

de Lyon, etc (Ann de la Soc des Sc industr de Lyon, 1867) SOCIETE DE PHARMACIE DE LYON — Etude chimique des Eaux sortant des fon

taines publiques de la ville de Lyon et de ses faubourgs, Lyon 1807 TAVERNIER — Etude hydrologique du bassin de la Saône (Ann de Geogr

1901)


SEANCE DU 18 DÉCEMBRE 1912 125

TERME (Dr J F ) — Des Eaux potables Rapport au Conseil municipal de Lyon, Lyon, 1843

— Projet d'une distribution generale d'eaux potables pour la ville de Lyon,

Lyon, 1847 THIAFRAIT = Memoire (couronne par l'Academie de Lyon) sur la question

de la fourniture des eaux a l'usage de Lyon, 1834 VAILLARD = Epuration des eaux potables (Arch de Medec et de Pharm milit ,

t XL, 1902, et Ann d'Hyg publ , nov 1902) VALENTIN-SMITH = Monographie de la Saone, Lyon, 1852 VIDAL (J ) = Du service des eaux alimentaires dans les campagnes, Lyon, 1886 VILLAIN — Le captage des eaux potables (Bull de la Soc de l'Industrie miner

de Saint Etienne, 1897) VILLARD = La question des eaux a Lyon, Lyon, 1882

= Principes generaux d'alimentation des villes en eau potable, Paris, 1885 VILLARD, etc — Etude sui le regime des cours d'eau proposes pour l'alimen

tation de la ville de Lyon, avec diagrammes donnant l'epoque des

basses eaux, etc , Lyon, 1885 VITRUVIUS POLLO (Marcus) — Traite d'Architecture, traductions françaises

diverses WARD = L'eau dans les grandes villes, 8 vol , Bruxelles, 1857 WARINGTON = Contiibution a l'etude des eaux de drainage (Ann agronom

1887) WILLERMOZ = Essai sur les eaux potables, 1783 (Msc de l'Acad de Lyon) WILL DARVILLE = L'Eau a la ville, a la campagne et a la maison, 1911 WURTZ (A ) = Dictionnaire de chimie pure et appliquee, et Supplements X — Notice sur les eaux du Jubin (Commune de Saint-Julien sur Bibost),

Lyon, s d

— Notice sur les eaux minerales de Bully les Bains, Lyon, 1889

— Sources des eaux minerales de Bully les Bains, pres l'Arbresle (Rhône),

Lyon, 1890 YYY = Solutions de problemes concernant l'origme et la decouverte des

souices, ou entretiens d'un chevalier revelant à son fils la decouverte

des principes hydrogeologiques, Lyon, 1851 ZUNE (A J ) = Traite d'analyse chimique des eaux potables, traduct franç

de Ed BONJEAN)

Lt nombreux articles disperses dans diverses publications periodiques d'Hy diologie médicale ou mdustnelle, par exemple dans la Revue des Eaux et Forets, la Houille blanche, L'Eau, etc

M LE PRÉSIDENT propose de faire des triages a part de ce rapport tres documente et de l adresser aux Conseils generaux, aux Municipalites et a toutes les personnes que la question interesse, en y joignant le programme du Concours de 1913 sur l amenagement des eaux de sources

M VANDERPOL fait remarquer que plusieurs communes du departement du Rhône ont eté amenees a s occuper de la recherche des sources, grâce a la propagande que la Societe a faite pour le Concours, et que c est là un resultat pratique interessant de ce concours.


126 PROCES-VERBAUX

M Cl Roux donne lecture d'un rapport qu il a fait en colloboration avec M BIROT sur les experiences de rabdomancie organisees par la Societe comme complement du Concours de captage, et d'un autre rapport sur la mise au point sur la question de la rabdomancie telle qu elle doit se presenter actuellement

M LE PRESIDENT propose que ces rapports soient imprimes dans nos Annales

M E-F CÔTE propose d'adjoindre au Concours de 1913 les procedes de sterilisation des eaux et faire une exposition, a Lyon, ou pourraient se reunir tous les appareils (pompes, compteurs, filtres, etc ), relatifs a l amenagement des eaux

M Roux propose d'adresser une demande de subvention a la Caisse des recherches scientifiques, afin de pouvoir donner plus d'extension au Concours de 1913.

La discussion est ouverte sur la marche a suivre poui l etude des phenomenes rabdomanciques

Deux methodes sont proposees l une par M CÔTE, l'autre par M HEMON M CÔTE exprime son desir que les essais soient faits d'abord avec les mêmes appareils, sur les mêmes sources, par des baguettisants differents, puis sur des conduites d'eau construites afin de se rendre compte si la baguette fonctionne pour de l'eau fluante non en contact direct avec la terre, et si pour un etang les mêmes phenomenes se feraient sentir, et enfin si le baguettisant obtiendrait les mêmes resultats etant place sur un bateau se mouvant sur l etang

M HEMON croit que les recherches doivent d abord comprendre les observations sur le rabdomancien pris dans des cas speciaux d'experiences , en resume, faire un bilan des faits bruts et revenir alors seulement a la methode proposee par M CÔTE.

M Cl ROUX croit qu'il faudrait d'abord adresser aux sourciers un questionnaire et que les reponses permettraient d'etablir plus facilement le programme des recherches


SEANCE DU 27 DECEMBRE 1912 127

12E SEANCE — 22 DECEMBRE 1912

Presidence de M BIROT

President da Jury du Concours de decouverte et de captage des eaux souterraines

Le dimanche 22 decembre eut lieu en une seance speciale la

Distribution des recompenses aux Laureats du Concours pour la decouverte et le captage des eaux souterraines

Les interesses etaient, pour la plupart, representes Apres la lecture du rapport de M le Secretaire rapporteur dudit Concours, les recompenses ont ete remises aux ayants droit

M COTE depose sur le bureau, apres lecture, une note de notre distingue collegue, M HEMON, SUR les hypotheses des phenomenes rabdomanciques et sur ses idees relatives a l'enquete experimentale sur le même sujet

13E SEANCE — 27 DECEMBRE 1912

Presidence de M BIROT

Cette seance speciale avait ete reservee pour la Commission lyonnaise d'etudes d hydroscopie Les membres de cette Commission ont forme leur bureau comme suit

President MM BIROT

Vices-Presidents RIGOLLOT, C LIMB

Secretaire general Cl ROUX

Secretaire génerai adjoint. CABANE.

Secretaires Dr CONTAMIN, DUFFIEUX, MAITROT

Tresorier N


128 PROCLS-VERBAUX

Les travaux de cette Commission feront l objet de communications speciales

M Camille HLMON et M le Dr Joanny RENDU sont elus membres de la Societe a l'unanimite des membres presents

La Societe a reçu de la prefecture du Rhône les imprimes relatifs au Concours general agricole de Paris 1913, tous ces documents sont a la disposition des membres de la Societe

Le Ministere de l Instruction publique et des Beaux-Arts a fait adresser la circulaire et le programme concernant le LIe Congres des Societes savantes de Paris et des departements qui s ouvrira a Grenoble, le 13 mai 1913 , un grand nombre des questions du programme precite sont a retenir pour notre Societe

Reçu de la Societe industrielle d Amiens le programme des questions qu elle a mises au concours pour l annee 1912-1913


TRAVAUX de la COMMISSION LYONNAISE d'ETUDES HYDROSCOPIQUES — Fascicule I —

HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

GÉNÉRALITÉS — BIBLIOGRAPHIE

PAR MM. EM BIROT ET CL ROUX

AVANT-PROPOS

Que sçays je ? (MONTAIGNL) Le vrai peut quelquefois n être pas vraisemblable (BOILEAU)

Pratiquée ou admise par les uns, dedaignee ou mee par les autres, consideree soit comme un art ou une science, soit comme une simple et grossiere supercherie, la rabdomancie 1 ou rabdologie fait partie de ces questions toujours controversées qui sont capables, selon une expression chere aux vieux Lyonnais, de « faire battre quatre montagnes »

Depuis quelques annees, les baguettisants, ou plutot - car il est a peine besoin de faire remarquer que la baguette divinatoire n existe pas — les suprasensitifs qui, sous une influence encore indeterminée et émanée de l'eau souterraine, sentent et voient osciller ou tourner dans leurs mains une baguette flexible, sont devenus le theme d'une serie d'etudes extrêmement interessantes a divers points de vue

Bien qu'ayant existe a toute époque les rabdomanciens n'ont jamais ete plus nombreux qu'a l'heure actuelle Les partisans de la baguette citent a l actif de cette derniere des faits nombreux et incontestables, au regard desquels les adversaires n ont a opposer que des negations et du dedain On en vient donc a se demander si les sourciers ne seraient pas capables de jouer un rôle utile, et s'il ne faudrait pas les considerer autrement que comme des charlatans exploitant la crédulite populaire?

Scientifiquement, il semble bien que la cause de la baguette est loin d'être définitivement tranchee La science, qui garde parfois longtemps

1 Du grec ojfiooç, baguette, et uars J, divination

Soc AGRICULTURE — 1912 9


130 HYDROSC0PIE ET RABDOMANCIE

dans ses ecrins des perles fausses, passe aussi a côte de perles vraies plus ou moins maculees de la boue des chemins, et dont elle meconnait par cela même la nature et la valeur, elle les traite de prejuges, jusqu'au jour ou un savant plus avise les ramasse, les degage de leur gangue, et en revele le prix

Qui sait s' il n en sera pas de même pour la rahdomancie ?

Un certam mouvement se dessine un peu partout, depuis quelques annees, en faveur des sourciers les phenomenes dont ils sont le siege, et dont la baguette ou le pendule n est que le reactif ou le signe tangible, sont etudies a la fois en France, en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, en Amérique Des comités, des congres, des revues, se forment dans ce but

C est ainsi qu en 1910, le premier Congres international de psychologie experimentale, tenu a Paris, avait mis a son ordre du jour la question de la baguette, et avait institue un concours de baguettisants, du 25 au 30 mais 1913, le deuxième Congres, qui se tiendra également a Paris sous les auspices de la Societe magnétique de France, s occupera de nouveau de la question

A la suite d un Congres de baguettisants qui s est reuni en septembre 1911 dans le Hanovre, un « Verband zur Klarung der Wunschelrutenfrage » (Comite pour l' eclaircissement de la Baguette divinatoire) a ete constitue a Stuttgart, sous la direction de 1 ingenieur R WEYRAUCH, professeur a la Haute Ecole technique royale de cette ville

A Paris, des journaux techniques (tels que l'Eau, dirige par M DeSCHOIX, ingénieur a Asmeres) ont ouvert des enquêtes sur la Rabdomancie

Enfin, il existe depuis 1910 au Ministere de l'Agriculture, une souscommission, composee de MM MARTEL G DOLLFUS BONJEAN, DIENERT, I COUPPLY DE LA I OREST Eug FOURNIER et Paul LEMOINE, chargee d etu diei et d experimenter les appareils et procedes pour la decouverte automatique des sources y compris ceux bases sur la pratique de la baguette divinatoire

La Commission lyonnaise d Etudes hydroscopiques, instituee par la Societe d Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon, se propose egalement d étudier et de definir le role possible de la rabdomancie dans l'hydroscopie et la metalloscopie et, subsidiairement, d'etudier subjectivement les baguettisants au point de vue psycho-physiologique

C est afin de donner a nos collegues de cette Commission quelques renseignements generaux et bibliographiques, que nous avons redige ce memoire que nous soumettons aussi a l' indulgence et a l' attention de toutes les personnes qui s interessent a la rabdomancie

Au moment de livrer ce petit travail a l'impression, nous avons appris


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 131

que l'Academie des Sciences de Paris faisant en quelque sorte amende honorable pour l'ostracisme absolu qu'elle avait temoigne autrefois par l'oigane de CHEVREUL son rapporteur (y Biblioaphie), vient de nommer une Commission pour l' etude des phenomenes de la baguette hydroscopique Cette Commission comprend un physiologiste, M DASTRE, un geologue, M DOUVILLE, un chimiste, M Armand GAUTIER, un physicien, M VIOLLE et un mineralogiste, M. WALLLRANT

I

LES DIVERS PROCEDES HYDROSCOPIQUES

L'hydroscopie, ou prospection des eaux souterraines, peut être realisee au moyen de procedes assez varies, dont les principaux sont les suivants

I° Indications botaniques et zoologiques — Les indications botaniques revelant la presence probable de l' eau sont a) vegetation plus précoce, plus vigoureuse, d'un vert plus vif, a certaines places, dans les près et les bois, b) présence de certaines plantes plus ou moins hydiophiles, telles que joncs, caiex ou laiches, mousses, cresson, colchique ou tue-chien, caidamines, linaigrettes, fetuques menthes, ienoncules myosotis, scrofulaires, veioniques, cirses ou chardons d eau, peupliers aulnes ou veines, etc , etc

Les indications zoologiques sont les suivantes a) vols crepusculaires de moucherons stationnant au-dessus de certains emplacements , b) presence constante de grenouilles ou de crapauds , c) presence constante de lombucs, limaces et escargots

2° Indications topographiques — Il est evident que sauf indications contianes motivees, il faut chercher l eau de preference dans les conca vites du terrain, dans les combes, qui marquent l'origine des thalwegs souterrains, ou bien encore a la base des ressauts brusques des balmes, et de tous les escarpements rocheux ou non


133 HYDROSCOPE ET RABDOMANCIE

3° Indications des caractères physiques du terrain — a) Pre

sence de buées ou traînees de vapeurs visibles surtout le matin au soleil levant, au-dessus de certains points au ras du sol, dans les champs, les près et les bois, b) fonte plus rapide des neiges, de la gelee blanche et du givre, en certains endroits c) humidité constante du sol, d) couleur plus foncee et cohésion plus grande de la terre, e) chutes repetees de la foudre sur des arbres ou sur le sol, en certains endroits

4° Indications geologiques - Au point de vue hydroscopique, il y a deux sortes de terrrains les terrains permeables (calcaires, sables, gores, cailloutis), et les terrains impermeables (gres, granites, porphyres, limons, argiles, maines) Il faut evidemment chercher l eau au dessous des premiers, et a la surface ou a l affleurement des seconds Si on est oblige de chercher eau dans la masse même des terrains impermeables, il faut de preference faire les fouilles dans les failles, joints, cassures, diaclases ou fissures du terrain plutôt que dans la roche compacte, sauf exceptions dans certains terrains speciaux

5° Indications experimentales - Voici les principales a) emploi d une eponge ou d un paquet de lame brute qui, laisses dans un trou ou dans une tranchee, s imbibent et s humidifient davantage aux points aquiferes qu aux autres , b) emploi de certaines substances qui absorbent l eau (chlorure de calcium etc ), ou qui se combinent avec l'eau (carbure de calcium, degageant de lacetjlene bien reconnaissable a son odeur alliacee, au contact de la vapeur d'eau), c) emploi d instruments varies tels que le magnetometre de l abbe FORTIN modifie par SCHMID, les indica teurs d eaux souterraines de Henri MAGER, de B DE ROLLIERE, etc , l appareil enregistreur d ondes telluriques de Georges VEGRES , l'appareil T S T modifie par LOIVY et LEIMBACH (brevets 1910-1911), etc

6° Indications rabdomanciques — Recours aux bons offices d un sourcier qui utilise soit la baguette, soit le pendule

C est ce dernier procede qui fera l'objet de la presente notice


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 133

II

LA RABDOMANCIE

1° Définition et synonymie — Sous le nom de rabdomancie, on peut envisager, non seulement l'emploi des diverses baguettes, mais encore l'emploi d'un pendule

Les sourciers qui « font tourner la baguette » ont reçu ou se sont donne des noms aussi Avaries que curieux, tels que rabdomantes ou rabdomanciens, fontaimers, bacillognes, hydroscopes, hydroscopographes, fluidistes, sourcelhers, furcelliers, bletonistes, baguettisants, etc

Inutile d' expliquer la signification de ces termes, tres facile a saisir par exemple bacillogires, tourneurs de baguettes, sourcelhers, de sourcellerie ou connaissance des sources, comme on dit sorcellerie ou connaissance des sorts , furcelhers, de furcelle, petite fourche, baguette fourchue, bletonistes, ou disciples de BIETON, celebre sourcier dauphinois du XVIIIe siecle , etc

Puisque nous en sommes aux etymologies, il n' est pas inutile de faire remarquer que le sourcier, et son art la sourcellerie, n' ont rien de commun, a ce point de vue, avec le soicier et la sorcellerie Ces quatre termes sont bien d'origine latine, mais tandis que les deux premiers derivent de surgere, jaillir, surgn, les deux derniers viennent de sors, le sort, au sens de mauvais sort Et cependant la malice populane a, de tout temps, établi une sorte de synonymie entre ces deux catégories d'appellations, et cela d autant mieux que les piatiques bizaires et trompeuses de certains sourciers ont malheureusement fourni une base reelle a ce rapprochement desobligeant

2° Historique — C'est au cours du XVe siecle que l' emploi de la baguette a commence a se generaliser, principalement en Allemagne, pour la recherche des mines plutôt que des sources


134 HADROSCOPIT ET RABDOMANCIE

C'est depuis le XVIe siecle que l' emploi de la baguette de coudirer a ete applique definitivement et presque exclusivement a l' hydroscopie

De tres nombreux auteurs et expérimentateur, les uns partisans, les autres adversaires, ont etudie les phenomenes de la rabdomancie

Parmi les partisans, on peut citer

Le moine Basile VALENTIN, qui a consacre a la baguette sept chapitres (ch XXII a XXVIII) du deuxieme livre de son fameux Testament, Simon MAIOIE, eveque de Volturara dans le royaume de Naples qui rechercha des mines par ce procede ainsi que le baron et la baronne DE BEAUSOLEH en France, puis Andre LIBAVIUS, M WHIEMIUS, Jacques LE ROYTR J -Christ FROMANN, le R P DECHALLES, l' abbe DE LAGARDE, le Dr Pierre CHAUVIN de Lyon, le Dr Pierre GARNIER, l' abbe LE LORRAIN DE VALLEMONT, le Dr THOUVENEL, l' abbe SPALLANZANI, l'abbe FORTIS, le chevalier LORGNA, l'abbe Carlo AMORETTI l'abbe Casimir CHEVALIER, le chimiste autrichien baron DE REICHENBACH, Gabriel DE MORTILLET, le baron DE MOROGUES, le comte DE TRISTAN, l'abbe CARRIL l'evêque de Lucon en 1860, l'abbe VERNHES cure de Montauban, les Drs FAUCHON, d'Orléans SURBLED, de Paris, Ch VIGEN, de Montheu, le comte Karl VON KLINCHOWSTROEN, Georges ROTHE le Dr AIGNEP, et un grand nombre de savants, d'eccle stastiques, de médecins, d'ingénieurs etc

Parmi les adversaires ou incredules

Les RR PP KIRCHER, SCHOTT, LEBRUN, MALEBRANCHE, MENESTRIER, les abbes DE RANCE, trappiste, PIROT, chancelier de l'Eglise et de l'Université de Paris, ROZIER, PARAMELLE, RICHARD, le protestant allemand ALBINUS, VOLTAIRE, CHEAREUI (qui na d'ailleurs jamais vu operer un seul baguettisant 1), etc

Au nombre des rabdomanciens, on peut citer

L'abbe GAIET grand penitencier de Carpentras (vers 1670), les RR PP BABDE et DU PIRNAN, du couvent de Saint-Chef en Dauphine (v 1690) , Gabriel DE MORTILLET, les abbes CHEVALIER, CARRIE, VIRNHES, le vicomte DE COUGNY, l'Anglais S T CHILD, les Italiens CHIABRERA et abbe CALAMINI (professeur de physique a Boigo-San-Dommo vers 1800), le major autrichien SPALDING, de nombreux Allemands, comme le Dr BEIIME, de Hanovre, l'ingenieur FEHRMANA, le conseiller de l'amnaute G FRANZIUS, le sous-prefet prussien von USLAR, le conseiller VON BULOWROTHKAMW, parent de l' ancien chancelier de l Empire, le prince Hans CAROIATH colonel de cunassiers qui eut 1 honneur d'operer devant l'empereur GUILLAUME II (le souverain ayant voulu essayer a son tour constata, avec desappointement qu il était insensible ou inapte a la rabdomancie), et plusieurs centaines d'agriculteurs, ingenieurs, architectes, médecins, agents voyers, commeiçants et industnels, instituteurs, avocats,


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 135

ecclésiastiques (dont un evêque de la région lyonnaise), nous donnons a la fin de notre travail une première liste de sourciers-hydroscopes, français pour la plupart

Au nombre des pendulaires ou pendulisants, hydroscopes utilisant le pendule, seul ou concurremment avec la baguette

G DE MORTILLET, CAMPETTI (étudie par RITTER, de l'Académie des Sciences de Munich), les cures savoyards CUBIT et CHATELARD (vers 1850 ), l'abbe DESCOSSE, de Forcalquier, Mme LATAL, de Meylan (Isère), l abbe MERMET, etc

Remarquons d ailleurs que plusieurs hydroscopes célebres n'étaient ni baguettisants, ni pendillants, tels que les abbes PARAMELLE, BRODUT et RICHARD

Pour tous les détails historiques et complementaires, nous prions nos lecteurs de se reporter aux ouvrages que nous indiquons ci-apres dans notre bibliographie

3° Les instruments employés — Ce sont presque toujours de baguettes ou des pendules

BAGUETTES HYDROSCOPIQUES — Appelees encore furcelles ou plus improprement, baguettes divinatoires, verges divineresses, bâtons de Jacob etc

Elles peuvent être en bois, en métal, en baleine ou en toute autre substance a la fois rigide et élastique

La forme des baguettes hydroscopiques est ordinairement celle d'une petite fourche, ayant l aspect d un V ou d un U plus ou moins ouvert, et dont les branches sont plus ou moins recourbées a leur extremite de mamere a pouvoir être tenues en mains

Baguettes de bois — Ce sont les plus communes, celles en bois verts étant plus sensibles ou plus revelatrices (du fluide ?) que celles en bois sec Les meilleurs bois sont les plus poreux, les plus seveux les plus legers, les plus souples, les plus élastiques. De tous, c'est le noisetier ou coudrier qui jouit de la plus grande renommée Mais on peut operer avec les autres bois, parmi lesquels cependant il convient de distinguer des bons, des médiocres et des mauvais

Parmi les bonnes baguettes, on range celles de coudner aulne ou verne, laurier, lilas, frene, osiers et saules, peuplier d Italie, vigne, amandier, troene, charme, érable, cornouiller sanguin, cytise, bouleau, robinier et acacia, hêtre, genêt, figuier cerisier, rotin

Parmi les médiocres, celles de pommier , poirier ronce, prunier , fusain, marronnier d Inde, chêne, châtaignier, orme, aubépine Parmi les mauvaises, celles de tilleul genêt d'Espagne, sureau


136 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

Il est a noter cependant que tel bois pourra donner d excellents résultats dans les mains de tel hydroscope, et des résultats mediocies ou nuls dans les mains de tel autre Ou bien entre les mains de tel rabdomancien, tel bois sera bon sui les souices et sur les métaux, et tel autre ne donnera rien. Par exemple, M Ch COURSANGE nous disait récemment que, pour lui, la baguette de merisier réussit bien sur les métaux et minerais, tandis qu aux mêmes endroits la baguette de chêne ne lui donne aucun résultat

Il n'est d'ailleurs pas absolument necessaire que la baguette soit fourchue, a la ligueur, un simple bâton droit et long peut servir

Baguettes de métal — On peut construire des baguettes avec toutes sortes de métaux et d alliages, notamment en fer ou acier parfois nickele, en argent, aluminium, cuivre jaune ou rouge nickel, en fer et cuivre (un brevet fut pris vers 1830 pour une baguette fer et cuivre avec cadran indiquant les profondeurs), en maillechoit, etc

la fameuse baguette soi disant magique des sorciers du moyen âge était très probablement une simple tige de fer armantée, elle fut reprise par Mesmer a la fin du XVIIIe siècle, sous le nom de baguette magnétique

Martine de BERTEREAU, pour ses prospections, employait une trousse de seize baguettes dont sept en métal auxquelles elle avait donne, selon le métal dont elles étaient constituées et selon les reactions qu'elles accu saient, des noms de guerre la lumineuse, l'éblouissante, la sautante la frappante, la trépidante, la tombante, la relevelante (H MAGER, loc cit )

Comme pour les baguettes de bois, il est en effet a remarquer que les mouvements des baguettes de métal varient selon le métal ou l alliage, et aussi selon le sujet qui les emploie

Le celebre sourcier anglais CHILD opérait avec un simple arc d acier nomme par lui watch sprinq (indicateur de sources)

Le comte DE TRISTAN, l abbe CARRIL, le conseiller DE BULOW opéraient avec de simples fils de fer, même rouilles, simplement recourbes ou agre mentes d'une ou de deux boucles, ou bien tordus en 8 dans la partie aigue du V ou de l U

Baguettes diverses — On peut, au moyen de deux tiges de baleine de corset,écartées a l une de leurs extrémités et reunies a l autre par un lien quelconque, obtenir une baguette hydroscopique extremement sensible, au dire de ceux qui en ont fait usage, tels que le comte DE TRISTAN, le baron DE MOROGUES, le sourcier suisse Y TRSIN et M GRISEZ

Notre collegue M HLMON emploie avec succès depuis quelques semaines, une baguette de baleine d une seule pièce et recourbee a chaud

On peut aussi confectionner des baguettes hydioscopiques en corne , en ivoire etc

l outes les baguettes quelles qu elles soient don ent être plus ou moins


GENERALITES BIBLIOGRAPHIE 135

degauchres, c'est-a-dire ne pas avon toutes leurs parties dans un même plan, ce qu'on obtient en leur donnant un certain degré de torsion hélicoïdale ou même en les repliant en boucle ou en huit dans leur région incurvée

En somme, elles fonctionnel aient comme des sortes de ressorts tenus en un équilibre instable dont la rupture ne dépend que d'un mouvement imperceptible et d'un effort minime

PENDULES HYDROSCOPIQUES — Un pendule quelconque peut être utilise simple fil d plomb, ou anneau de fer suspendu a un fil de chanvre (c'est ce pendule, dit explorateur, qui servit aux expériences de CHEVREUL en 1812), ou encore, une montre (de préférence en argent) suspendue a une chaîne de même métal et tenue, soit par la chaîne, soit même par la montre (chaîne pendante) , ou encore une petite masse de minerai métallique suspendue a un fil par exemple un rognon de pyrite (instrument favori de CAMPETTI 1) Un pendulisant doit d'ailleurs avoir soin d'essayer divers métaux pour reconnaître celui qui réagit le mieux a sa sensibilité personnelle, laquelle est, en effet, variable d un individu a l autre

4° Les manières d'opérer — On peut tenir la baguette de plusieurs manières, il suffit, pour la faire tourner, d'exercer une légère pression en ployant ses extrémités et en rapprochant un peu les deux mains, de maniere qu'elle fasse un peu ressort et qu'elle tende d'elle-même, si l'effort cesse, a reprendre sa forme de repos

Cependant, presque tous les sourciers exerces tiennent leur baguette sensiblement de la même manière

Dans la manière française, la baguette est tenue horizontalement, les mains ayant la paume dirigée vers le ciel et maintenues a peu près a la hauteur des coudes qui sont appuyés sur les côtes du corps.

Dans la manière suisse, les bras sont baisses le long du corps, en sorte que les mains, ainsi que la baguette, sont a la hauteur des cuisses

On peut encore tenu la baguette simplement entre les deux index ou bien posée sur les paumes des mains, mais dans ce dernier cas, elle ne peut evidemment exécuter que des oscillations et non des rotations

L operateur s'avance lentement, a petits pas, sur le terrain qu'il doit

1 Certains auteurs ont prétendu que l'abbe RICHARD, se servait subrepti cernent lorsqu'il n était pas observé trop attentivement, d un pendule forme d'une médaille pieuse suspendue a une chaînette d'argent Mars le fait n est pas prouve, et le Dr VIGEN, l historiographe de l'abbe RICHARD, le nie absolument Quanta l abbe PARAMELLE, d aucuns affirment, bien qu'il l'ait nie, qu'il se servait adroitement d'une baguette cachée sous son grand manteau


138 HYDROSCOPIC ET RABDOMANCIE

explorer , il ne doit ou ne devrait porter sur lui, ni laisser dans son voisinage immédiat, aucun objet métallique un peu volumineux En arrivant sur certains emplacements, on voit tout a coup sa baguette se relever ou s'abaisser, ou tourner sur elle même plus ou moins brusquement et avec plus ou moins de vitesse Cette vitesse peut atteindre chez certains sujets jusqu'à 50 et même 100 a 150 tours par minute , parfois l'on voit les baguettes se contourner violemment, se contorsionner, se fausser et parfois se briser, même s il s agit de baguettes métalliques Si la baguette est maintenue trop fortement pour arrêter de force son mouvement, elle se brise presque toujours, en son point le plus faible ou au voisinage des mains

La baguette tourne de même si l une de ses extrémités seulement est tenue par le sujet sensible, l autre extrémité étant tenue par un sujet refractaire , ce dernier sent d ailleurs la baguette tourner malgre lui dans sa main, même en serrant très fort mais a condition que les deux indi vidus l un sensible, l'autre non sensible, tiennent reunies leurs deux mains restées libres

Si le baguettisant, ayant mis son pied sur un point d influence le souleve pour laisser interposer le pied d une personne insensible, sa baguette ne tournera plus

Lorsque le rabdomancien a les pieds ou les mains enfouies d une substance isolante, telle que la soie, la gutta-percha, le caoutchouc, en couche suffisamment épaisse, la baguette ne tourne plus, ou du moins plus aussi bien Cependant nous avons vu M HEMON opérer avec des « caoutchoucs » aux pieds , le verre, interpose entre l operateur et le sol, serait aussi un isolant Enfin, quelques auteurs prétendent que le baguet tisant obtient de meilleuis résultats s il porte des souliers ferres

Les mouvements d une même baguette varient beaucoup non seulement selon les sujets, mais aussi selon la grosseur et l'état de dessiccation de la baguette, selon la quantité ou la vitesse de l eau, enfin selon la nature des minerais souterrains

Ainsi que l'a formule l abbe CARRIL en 1863, et beaucoup d'autres sourciers l'ont également remarque, la largeur de l'éventail ou de la zone d influence au-dessus d un courant d'eau ou d un gisement métallique est d ordinaire, a peu près égale au double de la profondeur

Certains sourciers ont des procèdes empiriques tres curieux pour evaluer la profondeur , voici, par exemple, le procede de M HEMON, emprunte a l abbe RACINEUV étant sur le point d eau, il souleve la pointe de son pied droit et la rabaisse violemment pour frapper sur le sol, ce qu il nomme un coup d appel a l inhibition, a la suite duquel il parvient a immobiliser sa baguette qui tournait sur ledit point d'eau, alors, soule-


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 139

vant de nouveau la pointe du pied, il frappe sur le sol des coups successifs dont la rapidité importe moins que le nombre, et ce, jusqu a ce que, malgre tous ses efforts, il ne puisse plus empêcher la baguette de se remettre a tourner, a ce moment, ou la baguette se remet a tourner, M HEMON qui prend soin de compter le nombre de coups frappes, peut evaluer la profondeur a laquelle se trouve le courant d eau elle est, selon lui, a autant de pieds (33 centimètres) de profondeur qu il a frappe de coups de pied, par exemple vingt-quatre coups de pied frappes indiquent que l eau est a 8 mètres de profondeur, pour un autre sourcier , la « valeur » du coup de pied est un peu plus grande, soit 38 a 40 centimètres environ. Il y a donc, comme nous le dirons plus loin, un coefficient personnel dont il faut tenir compte

Cette profondeur est aussi en raison inverse de l action des radiations ou des effluves ressentis, c'est-a-dire que la baguette tourne d'autant plus vite que le courant d'eau est moins profond Cela explique que tous les sourciers se trompent assez fréquemment dans l'évaluation de la profondeur et du debit car leur baguette tournera avec la même vitesse qu il s agisse d'un courant faible et peu profond , ou d un courant fort et plus profond, ou bien qu'il s'agisse encore d un courant faible mais a grande vitesse, ou d un courant fort mais a petite vitesse, toutes autres conditions notamment la profondeur , étant égales d'ailleurs II faut tenu compte aussi de certains coefficients personnels de rectification, applicables suivant les cas et que les bons sourciers utilisent sans les faire connaître

Sur certains minerais ou métaux, le mouvement de la baguette se ferait parfois en sens inverse de celui qui se produit sur l eau courante, enfin, chose extrêmement curieuse, la baguette a parfois des mouvements alternatifs dans un sens et dans l'autre, comme une bicyclette pourvue du mécanisme de retropedalage, ces mouvements retro ne se produiraient que dans certains cas, par exemple au dessus des nappes souterraines, tandis que la rotation uniforme aurait lieu sur une veine liquide assez étroite et animée d une certaine vitesse

5° Les phénomènes subjectifs — Il est tres interessant d'etudier et d enregistrer avec soin les divers phénomènes dont le rabdomancien est le siège, et c'est peut-etre dans l étude subjective de ces phenomenes psycho-physiologiques que se trouve la clef la solution du probleme de la baguette hydioscopique

Un fait sur lequel tout le monde est d accord, c est que la baguette (ou le pendule) n'est, en somme, que le signe tangible, le symbole, le reactif le révélateur de la sensibilité hydroscopique (hydroscopie sensitive du


140 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

Dr VIGEN) ou tout au moins de la sensation perçue par le baguettisant, en d'autres termes, la baguette est comparable a l aiguille de la montre, qui tourne sous l'influence du mécanisme d horlogerie cache dans l'intérieur, en l'espèce, ce mécanisme, c'est le processus psycho-physiologique dont le système nerveux du sourcier (ainsi que peut-être son système musculaire) est le siège

Et nous regardons les sourciers avec les mêmes yeux, pour ainsi dire, dont les sauvages ou les illettres voient pour la premiere fois tourner les aiguilles d une montre

Déjà, au XVIe siècle, le jésuite Athanase KIRCHER avait bien remarque que la baguette est parfaitement immobile par elle-même, c est le sourcier qui, involontairement et malgre lui, la fait tourner dans ses mains. Mais pourquoi ne la fait il tourner involontairement qu au-dessus de l'eau (d après certains au dessus des minerais métalliques, des sources de pétrole, des mines de charbon, etc. ), et pas indistinctement partout ? Pourquoi , sur ces points particuliers, certains individus seuls font-ils tourner la baguette et pourquoi cette petite opération , qui a l'air d un simple amusement, ne peut-elle pas être realisee par tout le monde indistinctement ? Il suffit, d ailleurs, de bander les yeux des operateurs pour éliminer toute crainte de supercherie

C est bien la que se montre l interet puissant de l étude subjective des manifestations psycho-physiologiques des rabdomanciens

D abord, certains sujets extra-sensibles n auraient même pas besoin de baguette Ces sujets eprouveraient , au dessus de l eau et des masses métalliques, de fortes secousses nerveuses, des ebranlements, des commotions, particulierement dans les bras, commotions qui seraient peu intenses lorsque les bras sont libres et pendants, tres intenses lorsque les bras sont croises ou lorsque les deux mains sont jointes , d autres, comme LAGNAUD, ont des frissons des vomissements

Les deux sujets dauphinois Barthélémy BLETON et PENNET, étudies par le Dr THOUVENEL et par l abbe SPALLANAANI vers 1780, ne se servaient pas toujours de baguettes , ils éprouvaient au dessus de l eau, le premier, de violents accès de fievre, le second, des sortes de covulsions cloniques L abbe Mederic BRODUT eprouvait , au dessus des sources, une sensation très nette, comme s'il entrait dans un bain, disait-il

L'hydroscope lyonnais BRAJON nous a dit avoir eprouve, un jour qu'il traversait les magasins de fers de la maison Descours, une sensation pénible et des plus vives, dont il ne s expliqua la nature que bien des années plus tard, lorsqu il s apercut qu il etait rabdomancien

Il paraitrait que les enfants sont plus sensibles que les adultes dans la proportion de 20 a 40 pour 100 contre 10 pour 100 seulement chez les


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 111

adultes , et ils pourraient non seulement, avec une baguette quelconque, trouver l eau souterraine, mais encore des pieces de monnaie cachées simplement sous un tapis

Certaines eu constances nuiraient aux operations rabdomanciennes, par exemple de grandes préoccupations, une grande intimidation en public, un tres copieux repas, un vent violent, les fortes chaleurs, etc

L'heure de la journée, la saison, la tension électrique de l atmosphere, etc , exerceraient aussi une certaine influence

Par contre, la température, la sécheresse ou l humidité de l au , la direction du vent, etc , n auraient aucune importance

Comme phénomènes subjectifs assez communs, on note chez les sourciers des malaises en diverses légions, notamment aux pieds, aux mains, au ventre et a la tête (d'où, parfois, des contractures partielles pommant aller jusqu'a la chute du corps), de la courbature, de l'enervement des tressaillements, des picotements, etc , cest-a-dire des phénomènes de fatigue et d excitation, comme s il s agissait du passage et de la décharge d un courant ou d une émanation tellurique ?

Il faut tenir compte aussi, chez certains sujets très nerveux, d une auto-suggestion constante, en sorte qu'apres une longue serre d experiences, la baguette tournerait pour ainsi dire sans discontinuer dans les mains de ces ultra-sensibles. Pour atténuer leur fatigue ou exciter leur sensibilité hydioseopique, certains sourciers professionnels emploient, sous leurs vêtements, divers appareils, tels que des petites piles, des ceintures magnétiques ou électriques, des barreaux, des ceintures ou des bracelets aimantes, etc. Mais, doidinaire, un bon sourcier n'a pas besoin de ces adjuvants

Enfin, ajoutons qu il ne suffit pas de naître 1 ou d etre sourcier, il faut encore le devenu, cest-a-dire que le baguettisant doit perfectionner sa technique et sa sensibilité par un apprentissage soutenu et méthodique, dont la durée, au dire des professionnels que nous avons consultes, n est pas inférieure a deux années

Inversement le défaut d exercice ou de pratique peut faire perdre a un sujet son pouvoir rabdomancien, ces! ce qui arriva, par exemple, a Gabriel DE MORTILLET, dans les dernières années de sa vie

Les pendulisants seraient, parait il, plus nombreux que les baguettisants, la plupart s'ignorent C'est ainsi qu un des membres de l' Académie de Lyon a constate, non sans surprise, que, sur quatre personnes de sa

1 Basile VALENTIN avait déjà distingue les mains heureuses (dans lesquelles la baguette tourne), des mains malheureuses (dans lesquelles elle ne tourne pas)


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famille auxquelles il fit essayer le pendule, trois se sont trouvées sensibles Et le plus curieux, c est que, le jour ou il fit, seul et pour la premiere fois, l'essai du pendule hydroscopique (sa propre montre) et ou il reconnut lui même un point d eau (venue ensuite par un sondage), ayant alors appelé son jardinier qui n avait rien vu il lui dit de tenu en l'an ladite montre aussi immobile que possible , 01, dans la main du jardinier ébahi, la montre se mit a balancer violemment malgre les recommandations reiterees du maître de céans, ayant ensuite, avec son jardinier, opère dans d autres points du même terrain, la montre n'oscilla plus, des lors, il fut convaincu de la réalité du phénomène

6° Les résultats obtenus — Hydioscopie et metalloscopie , c esta dire prospection des sources et des mines, tels sont les deux buts principaux des rabdomanciens II est difficile de demêler , dans les resultats parfois extraordinaires qu ils disent avon obtenus, ce qui appartient a la rabdomancie proprement dite, de ce qui appartient aux autres procèdes empiriques ou scientifiques de prospection

Les « succès » des baguettisants sont si nombreux, qu ils ne se comptent plus II est vrai que les geologues pourraient en dire autant, si on avait aussi souvent recours a leur science qu a la baguette

DÉCOUVERTE DES SOURCES — De nombreuses villes donnent leur eau pure et abondante a la baguette indicatrice. Par exemple, les villes de Paimpol, Lannion, Samt-Bneuc auraient eu leurs eaux découvertes par la baguette de M Ch CARMLJEANNE

On prétend que le celebre Barthélémy BLETON, de Saint-Jean-en-Royans coopera activement a la découverte des belles sources de la GrandeChartreuse (en 1773) et des eaux minerales d'Uriage II découvrait également les filons métallifères et même les couches de charbon ! Loisqu'il se servait de baguette, cette derniere était un simple bâton légèrement arque, qui reposait simplement par les deux bouts sur ses deux index

A Munich, le service de la voirie municipale utilise des rabdomanciens pour decouvrir les points exacts des fuites des conduites d'eau souterraines

Le conseiller de l amiraute, G FRANZIUS, découvrit avec sa baguette des sources d'eau douce, dont le besoin se faisait vivement sentir, au voisinage des chantiers de construction du canal de Kiel

Certains sourciers peuvent même découvrir des sources d eau vive situées au dessous des lacs et des marais , car l'influence des eaux vivantes ou courantes est incomparablement plus forte que celle des eaux mortes ou stagnantes Un fait de 03 genie a etc recemment observe par le Dr AIGNLR, de Munich Cependant, quelques baguettisants sont également


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 143

influences par les nappes d'eaux dormantes , d autres pourraient aussi decouvrir les sources de pétrole

DÉCOUVERTE DES MINES DE MÉTAUX ET DE CHARBON — Sans parler des mines découvertes, paraît-il, par les baguettes du baron et de la baronne DE BEAUSOLEIL, au debut du XVIIe siècle on peut rappeler la celebre expérience de l abbe SPALLANZANI qui, a Paris, en juillet 1791 fit enfouir pendant la nuit, dans la cour d'un lycée , quatre enclumes, puis répandre par-dessus du sable, des décombres, etc. Un sourcier fameux, PENNET, découvrit le lendemain, a la stupéfaction des nombreux spectateurs , l emplacement exact ou se trouvaient les enclumes

Au cours de ces dernières années, M GRISEZ, brasseur a La Chapellesous-Rougemont , a reconnu, par la rabdomancre, plusieurs gisements nouveaux de fer et de charbon dans le Nord et dans l'Est de la France

7° Les appareils automatiques — D'assez nombreux appareils automatiques ont ete préconises pour remplacer les baguettisants

Parmi ces appareils, les uns sont du génie des miciophones, destines a percevoir les moindres bruissements de l'eau souterraine, comme appareils acoustiques, on peut encore citer l acoustele de DAGUIN, perfectionne par DILNERT , puis viennent de nombreux appareils bases sur l'électricité, sur l electro-magnetisme , etc.

Citons notamment des boussoles hydioscopiques, puis l'appareil automatique pour la découverte des sources d'Adolphe SCHMIDT, de Berne (c'est un electrometre de FORTIN perfectionne), la boussole d inclinaison de F DIENERT, l'electrometre de Theod WULF, l'appareil telhydroscope terrestre de l abbe Garcia MUNOZ, professeur de geologie au grand séminaire de Madncl, le téléphone spécial des professeurs BISKANA, de Graz, et KOCH, de Stuttgart, expérimente en 1910 et 1911 , enfin, deux appareils interessants , dont l un, dû a M l ingenieur B DE ROLLIERE, est appele par son inventeur « nouveau condensateur des cornants telluriques du sol pour la recherche exacte des cours d'eau soutenains », et dont l autre est dû a M l ingénieur Henri MAGLR, qui le denomme « indicateur d eaux souterraines en mouvement 1 »

8° Les expériences à poursuivre — L étude des procèdes et des phénomènes de la rabdomancie est encore tres peu avancée, maigre le

1 Ceux de nos lecteurs qui desineraient de plus amples renseignements sur ces appareils peuvent s adresser directement aux inventeurs M B DE ROLLIERE, ingenieur expert, rue Richelieu, 76, a Paris, et M Henri MAGER, ingénieur hydrologue, rue Henri-Monnier, 21, a Paris.


144 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

grand nombre d observations et de publications qui ont ete faites

jusqu'ici

Il y a lieu de poursuivre cette étude au double point de vue objectif (recherche pratique des sources et des mines) et subjectif (recherche des lois et des causes des phénomènes psycho physiologiques observes )

La Commission lyonnaise d Etudes hydroscopiques joindra ses efforts a ceux des autres organisations et des savants qui s occupent de resoudre cet interessant problème.

Et d abord, il s agirait d ouvrir une vaste enquête, en adressant a tous les sourciers un questionnaire détaille, pour recueillir les détails relatifs aux instruments employes , aux manieres de s en servir, aux résultats obtenus, et enfin aux interprétations et aux hypothèses permettant d expliquer les phénomènes observes

Puis il y aurait lieu de faire opérer des sourciers de tous âges de toutes conditions sociales et intellectuelles des enfants des aveugles , des sourdsmuets, etc de varier les procèdes opératoires yeux ouverts ou bandes, operations toute heure du jour et de la nuit, avec des baguettes de divers bois et métaux, des pendules de diverses nature et longueur , de faire tenir ces instruments de diverses manières, soit en mains nues ou enveloppées de gants soit simplement poses sur les mains ou introduits clans des gaines ou des anneaux etc , de faire des expenences de labora toire, sur des conduites cachées et mobiles, sur des liquides varies (eaux calcaires, granitiques, distillées, minérales, vin, pétrole, etc ), sur des metaux de nature et de dimensions variées, etc

On recherchera des propriétaires disposes a fane creuser leurs puits ou galèrres de captage, d après les indications fournies par les sourciers qui leur seront procures par la Commission, qui assistera aux opérations de ces derniers On aura ainsi la verification, le contrôle même des indications de la baguette

Une autre expenence, très probante, consistera a fane operer sur un même terrain plusieurs sourciers, en avant soin de les fane prospecter isolement les uns des autres et sans qu ils puissent fane une enquête ni une étude prealable dans la région, et en dressant avec precision les plans exacts de leurs indications, ces plans seront ensuite compares et leur concordance plus ou moins grande donnera la mesure de ce que l on peut attendre pratiquement des indications de la baguette

On devra chercher aussi a determiner la forme et l étendue des zones d influence, selon les liquides et les métaux ou minerais, a ce point de vue, M Henri MAGER a signale que les champs de radiation ou d influence peuvent être en aire ovoïde ou ellipsoïde, ou bien suivant des lignes disposées en croix, etc.


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 145

On recherchera les poids d'équivalence d action des divers corps liquides ou solides par exemple, a combien de kilogrammes de fer cor respond une action equivalente a celle de 10 ou 100 kilogrammes de cuivre pris comme point de comparaison, etc.

Enfin, il sera utile de se livrer a l'étude psycho-physrologique des sujets, de noter, par exemple, les variations des appareils circulatoire, musculaire, nerveux, changements d'expression et de coloration du visage, des yeux, pouls accelere ou ralenti , crises, sensations de tous genres éprouvées soit pendant, soit après les expériences, dans les différentes parties du corps

Les médecins et les physiologistes mettront, pour cela, en application les neurometres , esthesiometres, myographes , cardiographes , thermomètres, galvanometres , etc. , et se livreront a des observations et a des enquêtes sur l'heredite et l'état de santé des sujets, etc.

Et ce n' est evidemment pas avant de longues recherches et de multiples expériences qu on arrivera a decouvrir les lois et les méthodes vraiment scientifiques de la rabdomancie, si tant est que cette dernière ait réellement une base bien réelle et bien scientifique

Jusque-la, on ne pourra se livrer qu'a des hypothèses, dont nous allons brièvement exposer les principales

9° Les interprétations et hypothèses

INFLUENCE DIVINE, SATANIQUE OU ASTRALE — Il y a d abord des interpretations et des hypothèses extra-scientifiques dont nous n avons guère a tenu compte ici, et que nous signalons cependant pour memoire, a titre simplement documentaire

Par exemple, Basile VALENTIN expliquait les mouvements de la baguette par l' influence des astres !

Certains sourciers disent que leur faculté hydroscopique est un don de Dieu ou des saints, tandis que d autres l'attribuent a une sorte de possession ou d influence démoniaque On sait que le cardinal LE CAMUS, eveque de Grenoble, ayant cru reconnaître dans les mouvements de la baguette une action diabolique (c était d ailleuis l'opinion courante chez les théologiens du XVIIe siècle), en interdit l usage en Dauphine, dans le synode du 12 avril 1690, sous peine d'excommunication En regard de cette interdiction, on peut remarquer, au contraire, que cent cinquante ans plus tard, c'est a-dire vers 1830-1840 , l'archevêque de Chambery, Mgr MARTINET, ne manquait pas les occasions de faire opérer devant lui le jeune Gabriel de MORTILLET, alors eleve au collège des Jésuites de cette Aille

Soc. AGRICULTURE — 1912 10


146 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

INFLUENCE DU VIDE ET DES FAILLES — Les vides souterrains (galeries de mines, cavernes , puits combles, etc. ) détermineraient, ainsi que les failles et fissures du sol ou circulent les eaux, des changements brusques de densité ou des interruptions de courants électriques terrestres qui seraient ressentis par certains organismes plus sensibles que d'autres

Pour les masses métalliques souterraines, il s'agirait au contraire d'augmentation brusque de densité

Nous ne donnons aussi cette hypothèse qu'a titre documentaire, parce qu'elle a ete quelquefois émise

SENSIBILITE SPECIALE, INSTINCT DE L EAU, VOYANCE, etc — Certains auteurs admettent même l existence d'un sens spécial, sens hydroscopique permettant la perception de rayons spéciaux ou de faibles changements physiques de l'ambiance tellurique

« Je considère comme établie la possibilité d'une sensation de l'eau chez certaines personnes, il y a des hydroscopes sensitifs La baguette marche d une façon automatique et inconsciente » ( Dr Ch VIGEN)

« La faculté hydrognomonique est une propriété d ordre physiologique, spéciale a certains individus, sortes de mediums de l humidité, particulièrement sensibles aux manifestations hydriques du sous-sol , il y aurait la un phénomène analogue a la sensibilité nerveuse ou rhumatismale, par rapport a l état meteorologique de l'atmosphère » (M. MARTEL)

Il y aurait donc des senteurs d eau, qui percevraient les plus legères variations hygrometriques, thermiques, ozonometriques, etc.

Il y aurait des voyants ou voyeurs d'eau, qui pourraient la percevoir directement a travers les corps opaques? Certains hommes, comme certains insectes ou autres animaux, auraient la faculté de voir, de perce voir certains rayons obscurs par conséquent a travers les corps opaques, qui ne sont opaques que parce qu ils ne sont traverses que par les rayons invisibles du spectre, tels que les rayons infra rouges et ultra violets

Pour le professeur W F BARRETT, de Dublin, il y aurait sensibilité ou faculté perceptive supranormale et inconsciente la baguette ne serait bien qu'un autoscope ou revelateur des contractions des muscles, et il y aurait la quelque chose d'analogue a la faculté instinctive que possèdent les pigeons voyageurs de retrouver leur chemin de retour?

Voici quelques faits cites comme authentiques par des auteurs dignes de foi.

Ln 1772, l'hydroscope provençal Jean Jacques PARANGUE ne se servait d aucun instrument et pretendant voir couler l eau sous terre Une dame PEDEGACHE voyait également couler l eau sous terre , jusqu'à 30 ou 40 metres de profondeur De même pour le Provençal Fortune Roux, en 1844


GENÉRALITES, BIBLIOGRAPHIE 147

En 1869, a Riom, le Frere JERÔME, eudiste, âge de cinquante-cinq ans, prépose a la depense du couvent, voyait l'eau a traveis la terre , les dallages, etc.

En 1899, le cure de Pioussay (Deux-Sevies) , aujourd'hui decede, affirmait voir au travers du corps des personnes qui se trouvaient près de lui

EMANATIONS ET RADIATIONS — A partir de maintenant, nous abordons des hypothèses plus scientifiquement discutables Depuis longtemps, on a pense a l influence de certaines émanations ou radiations émises par l eau et les métaux Des 1684, le Dr DE SAINT-ROMAIN admettait des émanations degagées des eaux et des métaux Au XVIIIe siècle, l'abbe LE LORRAIN DE VAILEMONT invoquait l'influence de certains corpuscules émanes des sources et des mines

BIOT a publie divers articles sur la baguette (notamment dans le Mercure de France, t. XXXIV, dans le Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliquée aux arts, 1816), dans lesquels il admettait l'influence d'émanations sur le système nerveux

D apres le Dr THOUVENEL, le baron DE MOROGUES, etc , il s'agirait bien d'émanations (ou d action electnque? ) des métaux et des eaux sur les tissus organiques le trouble apporte dans l organisme par les corps métalliques y determinerait des contractions musculaires

D après le chimiste autrichien DE REICHENBACH « un être possédant cette impressionnabilite est dit un sensitif », il définit le sensitif un aumant organise et il dénomma Od le fluide mysteneux imprégnant le sensitif et le transformant en aimant organise

Mais c'est surtout depuis quelques années que la découverte de la radioactivité des corps a ouvert un champ tout nouveau aux hypothèses sur la rabdomancie

Au Congres des Naturalistes de Salzbourg, en 1909, GOCKEL et WULF ont avance que les µbaguettisants sont influences par une des substances radioactives du sol, en ce sens que le rayonnement de cette substance radioactive diminuerait au-dessus des courants souterrains, et ce serait cette diminution de radioactivité que percevrait le sourcier et que traduiraient les mouvements de sa baguette

Pour le Dr AIGNER, de Munich, c'est le rayon gamma (étudie et établi par KURZ) qui agirait

Pour Georges ROTHE, il y aurait influence réelle par les émanations radioactives des substances cherchees (eau, métaux), mais il n v aurait pas impulsion musculaire inconsciente de l operateur, les radiations agiraient directement sur la baguette ou sur le pendule

Pour M, Ch CARMLJEANNE ( in l Eau, 1910), les radiations émises par


148 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

l'eau elles métaux influencent notre organisme ou plutôt l état magne

tique de notre organisme par l intermediaire ou avec le concours de la

baguette

ELECTRICITE ET ELLECTRO-MAGNETISME — Nombreux sont les auteurs qui ont admis une action électrique ou electro-magnetique de l eau et des métaux

Cette explication est la seule plausible pour les appareils automatiques n exigeant pas le concouis de l homme , il y aurait donc des courants telluriques probablement electro-magnetiques, ou des échanges elec triques entre la terre et l atmosphere, qui agiraient sur l aiguille aimantée des magnetometres et des electometres dont les appareils que nous avons cites ne sont, pour une bonne part, que des perfectionnements ou des modifications

Le comte DE TRISTAN, des 1826, admettait que la baguette est un electrometre extrêmement sensible a l état électrique du corps humain, lequel est lui même influence par plusieurs causes internes ou externes, parmi lesquelles les effluves terrestres

Pour l'abbe CARRIE (1863) , il s agit de phénomènes magnétiques ou electio-magnetiques, par suite d émanation d'effluves terrestres divergents en éventail

Déjà, au XVIIIe siècle, le Dr THOUVENEI, l'abbe FORTIS l'abbe Carlo AMORLTTI, secrétaire de la Société Patriotique de Milan, le chevalier LORGNA fondateur et président de la Société Italienne des Sciences exactes puis RITTLR, membre de l Académie de Munich, étaient plus ou moins partisans de la theorie electrique

DE MORTILLET, en 1849, précisa cette théorie, en admettant que les sources ou eaux cornantes souterraines développent de l'électricité en frottant contre les terrains environnants, tandis que les nappes d'eau non courante, n exerçant aucun frottement, ne développent pas d'electricite et n influent pas d'ordinaire sur les rabdomanciens , de même, les masses métalliques, en contact avec la terre humide, forment une espèce de pile dégageant de l'electricité qui peut agit sur le systeme nerveux de certaines personnes plus sensibles, faire contracter leurs muscles et faire tourner la baguette , et, ajoutait cet ingenieur , pour que cette action ait lieu, il faut tenir la baguette dans un equilibre très instable (c est egalement le cas du pendule) de soi te que le moindre tressaillement musculaire puisse le mettre en mouvement, c est ce qui fait que des sensations, trop faibles pour que les hydroscopes en aient conscience sans instrument, se reconnaissent fort bien au moyen de la baguette ou du pendule En somme, il y aurait formation de couples électriques souterrains terreeau, metal-eau ou metal-terre.


GENÉRALITES, BIBLIOGRAPHIE 149

La même hypothèse a ete admise récemment par plusieurs sourciers allemands, notamment G FRANTZIUS et DE BULOW ROTHKAMPF

L'ingénieur CHABRAND a émis une théorie analogue, dont voici le résume

Les terminaisons des nerfs sont excitées par divers agents, y compris l'électricité Or, le globe terrestre est un immense reservon d'electricité, et les effluves ou courants électriques se dégagent du sol et se diffusent dans l atmosphère, principalement par les filons métalliques et les veines d eaux courantes souterraines (les bons sourciers ressentent très bien le courant ascendant du griffon de la source souterraine), qui sont des lignes de moindre résistance et, par conséquent, des lignes d'évacuation En somme, un sensitif se chargera d'électricité par influence, sous l action du courant magnétique qui se degage d'un gisement métallifère ou d une source souterraine, et ressentira des picotements, des fourmillements, des sensations de froid ou de chaleur, ses nerfs moteurs auront aussi des contractions ou vibrations que la baguette suivra docilement et rendra visibles, etc.

Toutefois, quelques auteurs objectent a la théorie électrique ce fait que, jusqu'à ce jour, les electrometres les plus sensibles n auraient pas reussi a révéler l'eau souterraine , d autres auteurs croient, au contraire, que les electrometres peuvent servir a l' hydroscopie

INFLUENCES PSYCHIQUES — Certains auteurs admettent, d après les expériences de LÉGER, CHEVREUL, A Bui, etc. , que les mouvements du pendule peuvent avoir lieu dans la direction voulue par la seule pensée de vouloir fermement trouver de l' eau

Pour Marcel PELLISSON, qui était incrédule avant d'avoir constate qu'il était baguettisant, la volonté de trouver quelque chose, et cela sans aucune impulsion appréciable, est le principal facteur du mouvement du pendule et de la baguette

Une autre hypothèse est celle de la suggestion On peut y rapporter les faits relates par le R. P. LEBRUN vers 1690, une demoiselle MARTIN, de Grenoble, avait la faculté de faire tourner la baguette , le P LEBRUN et plusieurs autres ecclésiastiques lui persuadèrent que cette faculté était due a l influence de Satan Alors, la jeune fille, effrayee, y renonca de tout son coeur et, de ce jour, la baguette resta immobile entre ses mains Cependant, quelque temps apres, regrettant la faculté dont elle jouissait auparavant, elle reprit une baguette, en désirant vivement qu elle tourne, et, en effet, elle recouvra sa faculté perdue Un fait analogue eut lieu pour une demoiselle OLIVET, vers la même époque, et a Grenoble également

A ces faits, on peut ajouter le cas du prieur BORDE et du chanoine du


150 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

PERDAN , du monastère de Saint-Chef-en-Dauphine, la baguette leur tournait dans les mains sur les sources , mais ayant des doutes sur l'action diabolique, ils prièrent ardemment le Seigneur de faire cesser ces mouvements, s ils n étaient pas naturels, et la baguette ne tourna plus (rapporte également par le P LEBRUN) Il y avait sans doute, dans ces divers cas, une forte dose de suggestion

Lhypothese de mouvements produits par des impulsions inconscientes, a la faveur d'une impressionnabilite nerveuse spéciale, est psychiquement tres admissible

On sait que la theorie des mouvements inconscients a ete developpée par Pierre JANET, dans sa thèse sur l'automatisme psychologique, l'activité psychique inconsciente, ou plutôt subconsciente, est une des deux formes (l' autre est l activité psychique consciente) de l activité physiolo gique cérébrale ou de l activité mentale, d ou resulte la vie psychique , en d'autres termes, il existerait une personnalité secondaire sous-jacente a la personnalité consciente, et c'est cette activité subconsciente, indepen dante, s organisant en véritable individualité secondaire, qui serait le phénomène propre a l'état d hypnose du tourneur de baguette, l'activité cérébrale superieure et consciente serait alors réduite diminuée, presque paralysée, frappee d inhibition (CHABRAND, loc cit )

On le voit, toutes ces explications sont loin d être complètement satis faisantes, et il serait prématuré de dire si l' avenir donnera raison a l une plutôt qu a l autre Mais, sans rien prejuger du résultat des recherches futures, notre distingue collègue, M. Camille HEMON, professeur agrege de philosophie au lycée Ampère, a Lyon, a bien voulu nous résumer ses idées sur la rabdomancre Nous reproduisons in extenso sa redaction

Hypothèses proposées en vue de l' enquête expérimentale sur la Rabdomancie

A — La base premiere des recherches doit être plutôt d ordre subjectif (c est a-dire psycho physiologique) que d ordre objectif (c est-a dire phy sico chimique et biologique) Il y a lieu de passer de la premiere a la deuxième et de donner a la premiere une forme expenmentale, tandis que la deuxieme en lestera longtemps au stade de simple observation cest-a-dire qu on expenmentera sui la personne du sujet en prenant seulement note des conditions et circonstances concomitantes

B — Le sourcier n'est pas un névropathe assimilable a un médium,


GÉNERALITES, BIBLIOGRAPHIE 151

c'est-à-dire une personnalité psychiquement inferreure, dedoublée, livrée a l'automatisme inconscient et passivement suggestible II appartient, au contraire, au type nerveux actif, sans dédoublement de personnalite. Les phénomènes dont il est le theâtre ne participent pas aux lois du somnanbulisme.

C - Hypothèse très importante (entretien avec M CÔTE, le 18 décembre 1912, a l'issue de la séance) Les mouvements de la baguette ou du pendule ne se produisent pas sans le concours de l'intelligence consciente active, lucide et concentrée en état d'attention volontaire Le sujet n agit qu'en état d'auto-suggestion suscitant en lui non des images qu il realise par des actes involontaires, mais une hyperesthesie provoquée et une reactivite réflexe maxima a des sensations amplifiées a la faveur de cette exceptionnelle réceptivité sensorielle

La recherche expérimentale doit porter sur cet etat préalable de tension nerveuse et d'attention psychique, ou le sujet se met pour opérer, — puis sur la relation des mouvements réflexes provoques par la sensation inconsciente amphfiee par l'auto suggestion, avec la motricité volontaire qui lui est antagoniste ou auxiliaire II y a, en effet, tantôt composition, tantôt opposition entre ces deux activités L inhibition du réflexe par un effort antagoniste volontaire accroît la violence et la rapidité de ce reffexe des qu il peut se produite a nouveau.

D — L'hyperesthesie provoquee croît avec la durée de l epreuve et avec la surexcitation du système nerveux dont les reactions augmentent successivement

Les réflexes moteurs ont besoin d être eduques par adaptation sélective (adresse instinctive) et par entraînement II y a une adaptation variable qui peut se plier a des reactions inusitées, mais celles-ci sont d'abord confuses et maladroites II est préférable de laisser chaque sourcier suivre sa méthode propre et l approfondir, et de ne l'observer en action que dans ce cas

E — Tout obstacle oppose du dehors (ou même de la part de la volonté antagoniste du sujet) au réflexe suscite par la sensation intensifiée, peut provoquer un court-circuit nerveux et un choc en retour sur les nerfs du sujet lui-même Cette contre-reaction peut aller jusqu'aux spasmes foudroyants, mais sans syncope ni rétrécissement du champ de conscience normal comme il arriverait dans une crise hystero epileptique

F. - La substance des appareils (bois, métaux divers, etc. ) a un rap-


152 HADROSCOPIE ET RABDOMANCIE

port avec la sensation latente provoquant le réflexe moteur, mais n a aucune action sur le reflexe lui-même, si ce n est par l'intermédiaire de la sensation latente Aucun agent mécanique externe n agit directetement sur l'instrument lui-même II y a toujours propulsion musculaire et la seule cause determinante du mouvement de l appareil est un reflexe physiologique consécutif a une sensation inconsciente

G — Des essais empinques peuvent seuls reveler ces proprietes, d ailleurs variables, des instruments servant de reactifs et les influences externes dont les mouvements constates semblent être les signes indicateurs

En conséquence, il n y a lieu de chercher experimentalement les causes et les lois des phénomènes de la rabdomancre qu apres avoir observe dans le plus grand nombre de cas possible les épisodes et les circonstances d essais de prospection On tiendra compte de l équation personnelle de chaque operateur en même temps que des procèdes communs, des faits constants et des circonstances moyennes

H — S il y avait une analogie (toujours problematique) a chercher avec des phénomènes electro-magnetiques connus, la plus vraisemblable serait fournie par la telegraphie sans fil et les ondes hertziennes La source ou le métal jouerait le rôle de l'antenne démission et le sujet celui du cohereur L état spécial ou le sujet acquiert cette polarisa tion exceptionnelle qui accorde son système nerveux a certaines ondes telluriques est l effet d un effort actuel et volontaire d autosuggestion Cet état peut varier (expériences COURSANGE) selon la volonté du sujet capable de se rendre sensible a certains effluves choisis par lui abstraction faite des autres

Il peut être aussi favorise ou contrai le par les proprietes physiques diverses des substances tenues entre les mains pendant l'experience L'apparition de cet état peut etre différée par une contre-suggestion volontaire

I —Les réflexes suscites par l'action radiante (?) des métaux sont d une autre nature et suivent une autre loi que ceux qui procèdent de l action des eaux Les sensations latentes des deux ordres doivent être aussi differentes Les appareils mis en usage (par exemple des baguettes de divers métaux puis, argent fer, nickel, cuivre electrolytique, ou allies, cuivre jaune maillechort, laiton, baguettes de bois, de baleine, etc.) peuvent ne fonctionnel que dans l un ou l'autre de ces deux cas, ou, s ils fonctionnent dans les deux cas, les mouvements peuvent n etre


GENERALITES BIBLIOGRAPHIE 153

pas les mêmes sous l'influence de l'eau que sous celle des métaux Ce différences peuvent servir d'indices revelateurs et, avec des baguettes diversement reagissantes, il est possible de faire des expériences de discrimination

Les proprietes inhérentes aux diverses substances dont sont faits les appareils, semblent dériver moins des propriétés physico-chimiques de ces substances que du tempérament de l operateur, ou peut-être même des dispositions mentales dans lesquelles ce dernier se met lui même visa-vis des divers reactifs par un effort préalable d auto-suggestion

J — L'hypothese de la voyance doit être écartée a priori comme anti scientifique Les sujets mis en observation doivent être traites comme des cas psycho-physiologiques spéciaux, non comme les detenteurs de quelque science occulte ou de quelque art mystérieux

N .B. — 1° Il va de soi que certaines des expressions employées dans la présente note, a défaut d'un vocabulaire plus précis et plus propre, ne doivent pas être interprétées dans un sens litteral (court circuit nerveux, action radiante, polarisation, etc. ) Il ne faut y voir que la traduction toute métaphorique nécessairement grossière et provisoire, d'analogies apparentes entre ces phénomènes d essence encore indéterminée et d autres phénomènes déjà mieux connus

2° Les propositions ci-dessus formulées ne traduisent pas non plus des opinions personnelles arrêtees et affirmées Ce ne sont que des hypothèses et des aperçus suggères soit par des faits constates, soit par quelques-uns de ces pressentiments intuitifs qui bien souvent ont prélude, dans les sciences naissantes, a des théories plus rigoureuses

Soumis a la Commission lyonnaise d Etudes hydroscopiques , constituée par la Société d'Agricultuie, Sciences et Industrie de Lyon

Lyon, 20 décembre 1912

Signé Camille HEMON

Ajoutons que M. Henri MAGER étudie en ce moment un nouvel appareil automatique qui indiquerait la profondeur du cours d'eau souterrain influençant, et va présenter a l'Académie des Sciences une note sur les camuses des mouvements de la baguette et du pendule, note a laquelle nos lecteurs pourront se seporter (ajoute pendant l'impression, avril 1913 )


154 HADROSCOPIE ET RABDOMANCIE

10° Conclusions — Nous pouvons faire nôtres les conclusions (repioduites ci-apres) formulées, en 1849, par G DE MORTILLET et, en 1912, par E -A MARTEL

« Les indications hydioscopiques sont, sans contredit, les meilleures pour trouver les sources , ce sont même les seules bonnes 1. Malheureusement personne jusqu a présent n'a pu arriver a les donner toujours exactes Quels que soient le soin et l'attention qu'aient apportes les hydroscopes dans leurs recherches, tous, sans exception, se sont quelquefois trompes, surtout en ce qui concerne la profondeur , mais cet inconvénient n empêche pas qu ils n aient rendu de grands services et qu ils ne soient appelés a en rendre de plus grands encore » (G DE MORTILLET, loc cit. )

« En présence des surprises procurees depuis quelques années par les radiations de toutes sortes et les phénomènes qui en derivent, il est permis de se demander si ce n est pas une influence radioactive quelconque des eaux souterraines (et des métaux), qui agirait physiologiquement sur l'organisme des sensitifs, autrement dit des individus entre les mains desquels la baguette et ses dérives semblent s incliner au-dessus des coulants d eau souterraine (et des masses métallifères) La grande difficulté consiste a distinguer, chez les pretendus sourciers 2, la sincérité et le réel effet physique, du charlatanisme et de l'auto-suggestion Tout ce qu'il est permis de dire actuellement, c est qu il y a lieu de continuer les études sur cette question, sans procéder une seconde fois, et prématurément, a l enteirement scientifique dont elle a ete l'objet, en 1854 dans le rapport de Chevreul a l Académie des Sciences Tel est l'état actuel de ce probleme, discute depuis des siècles et sur lequel il est impossible de lien dire de plus precis pour le moment » (E -A. MARTEI , in la Nature, n° du 21 decembre 1912 )

1 Cette assertion est cependant, a notre avis, beaucoup trop absolue, et il ne faut pas oublier que, depuis 1849, la géologie appliquée a l agriculture et a l' hydrologie a fait de tres grands progres, en sorte qu'aujourd hui les indi cations géologiques sont loin d être négligeables et peuvent soutenir avantageusement, la comparaison avec la rabdomancie

Il faut d abord distinguer les sourciers vrais et sinceres, d avec les simulateurs, et ce n est pas toujours facile !


GENERALITÉS, BIBLIOGRAPHIE 155

APPENDICE I

PREMIERE LISTE DE SOURCIERS

Dans le but de facihtei les enquêtes, expériences, concours, etc. , avant pour objet l étude de la rabdomancie, nous donnons ci-apres une premiere liste 1 des noms et adresses de sourciers-rabdomanciens que nous connaissons personnellement ou qui nous ont ete indiques par MM Henri MAGER, Br de ROLLIERE, Dr Ch. VIGEN, etc Plusieurs de ces hydroscopes sont aujourd'hui décèdes, nous les citons néanmoins a titre documentaire

ALTAIRAC, avocat a Lesparie (cite in Dr VIGEN L'abbe Richard)

ARNOULD (Charles), ne vers 1868, secrétaire comptable a Montendre (Charente

Inférieure) AUTUME (le Lieutenant colonel d'), a Vienne (cite dans L'Intermédiaire

du 15 avril 1900) BARNEAUD, ex avoue a Draguignan

BARTHELET (Gaston), chimiste, place Bune, 16 a Tararc (Rhône) BEAUCORPS (Francois de), ne en 1888 a Reuilly, par Chery (cite in Dr VICIN

L'abbe Richard) BERAUD (J B ) (alias Frère ARCONSE), instituteur libre a Saint Genis Laval

(Rhône), v a son sujet le Cosmos du 31 mai 1909 BONNIN, cimentier et puisatier a Saint Martin d'Ary, opere par le pendule BRAJON (J B ), directeur de l Ecole libre de Bellecombe, rue Germain, a Lyon BRANDON (Francisque), âge de 10 ans, a Regny (Loire) BRODUT (Alexis), ne en 1842 , ex jardinier a Saint Vallier (Charente) BRODUT (l'abbe Mederic), ne en 1848, mort en 1902, archipretre de Rochefort

(cite in Dr VIGEN L'abbe Richard) BRUNO (l'abbe E ) , cure d'Ussel (Allier) (v un article de lui dans l'Echo du

Merveilleux, 25 janvier et 3 février 1909) BUCLON (Henri), secrétaire du Syndicat agricole de Serezin, par Nivolas Vermelle

(Isere) , opère par le pendule CALES (l'abbe), ne vers 1871, cure de Varaignes (Dordogne), se sert du pen

dule , exploite ses recherches

1 Nous n'avons pas cru devoir y fane figurer certaines personnes (notamment plusieurs dames et des evêques français) que leur nom ou leur qualité aurait pu exposer a des sollicitations importunes ou désobligeantes


156 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

CARMEJEANNE , président de la Société régionale des Architectes du Nord Ouest

de la France CARRIE (l'abbe Jean Baptiste), 1812 1880, professeur, puis cure de Barbaste

(Lot et Garonne), auteur d un ouvrage célèbre CHAMPALLÉ (Benoît), cantonnier a Bourg de Thizy , (Rhône) CHAMUSSY (Henri), industriel a Roanne (Loue) CHARDON, de Nîmes, aujourd'hui decede, étudie par P SAINT CLOUD en 12 nu

meros du Moniteur des Etudes psychiques, 1901 CHARMONT (Dr Pierre) médecin a Tournus (Saône et Loire) CHASSAIGNE, ne en 1888, cultivateur a Chepniers (Charente Infeneure) , cite par

le Dr VIGEN, loc cit CHERBLANC (Emile), rue Etienne Dolet, 33 a Tarare (Rhône) CINQUIN, aux Ardillats, près Beaujeu (Rhône) COCHET ^Pierre), a Trontonas par La Verpilliere (IsEre) COQUARD (Lucien), industriel a Tarare (Rhône) COUGNY (Vicomte de), au château de Grammont, par Rocheserviere (Vendée)

cite par le Dr VIGEN loc cit COURSANGE (Charles), hydroscope entrepreneur a Chabrillan par Crest (Drômej

étudie in Bull de la Soc des Agricult de France n° du 15 août 1912 COURTIAL VILLOT, a Saint Saturnin, par Saint Amand Tallende (Puy de Dôme)

voy sa lettre au journal La Nature, n° du 4 août 1906 Drscosse (l'abbe Fr ), 1819 1899, chanoine a Forcalquier, se servait du pen

dule, sur l usage duquel il a public un ouvrage DORBAIE (Jacques), a La Palisse (Allier) v article a son sujet par Em GAUTIER

dans Le Journal du 20 août 1906 DOUCFT (Louis) conducteur des Ponts et Chaussces a Lesparre cite in Dr VIGEN,

loc cit DUBUY (Victor), mort en 1886, ex verificateur des douanes a Toulon, cite in

Dr VIGEN, loc cit Durounc (Frédéric) de Toulouse, auto observation dans l'Echo du Merveilleux

15 nov 1910 et nos suivants, decouvre les sources par le magnétisme

terrestre DUIRAT (Benoît), a Saint Jean de Touslas (Rhône), par Rive de Gier (Loire) DURAND (Marie), femme DURAND, a La Garde commune de Montheu (Charente

Inférieure) , cite par le Dr VIGEN, loc cit DURET, puisatier a Rocheserviere (Vendée) DUSFOUR , a Sauzet, par Saint Bauzille de Putois (Herault) ESCORBIAC (Auguste) a Saint Pierre par Comares (Herault) cite in La Femme

et la Famille, n° de janvier 1542 FALCOZ, a Dijon

FAYOLLE père (Fortune) a Gervans par Erôme (Drôme) TERRAN (l'abbe P ) cure de Saint Paul par Perine (Tarn) , sensible a la baguette

et au pendule FINET (Joseph) a Saint Clément sous Valsonne (Rhône) GAUTHIER père (Gabriel), a Samt Igny , de Vers (Rhône) GIRVAL (P de) au château de Musigny par Ainay le Duc (Côte d Or) COFFRETEAU (l'abbe Edouard) ne en 1859 , cure de Mortiers, près Jonzac, étudie

par PARAMELLI , precise par l'aimant GRISEZ (J B ), brasseur à La Chapelle sous Rougemont (Haut Rhin fiançais) GUILLOT (Joseph), marchand de bois a Vermoz (Isère)


GENERALITES, BIBLIOGRAPHE 157

GUINEBAULD (l'abbe), a Chinon (Indre et Loire), cite par le colonel de ROCHAS,

Effluves odiques, XXIII HANNEL NAIM, jeune fille d'Ayeltoun, près Beyrouth, dit voir l'eau souterraine

(v Les Lectures pour tous, août 1920 ) HEMON (Camille), professeur agiege de philosophie au Lycée Ampère, a Lyon HÉRITIER, instituteur au Mas de Tence, par Tence (Haute Loire) HOURCASTANIE (l'abbe), hydrologue aux environs de Perigueux (Dordogne) HURTAULT, architecte paysagiste a Chartres (Eure et Loir) JANZE (Emile), boulevard de Grenelle, 2, a Paris, v MAGER, Badiations des

corps minéraux JEAN DU PONT (frère), au Petit Séminaire de Monnois, a Marinville (Canada)

v le Cosmos du 25 janvier 1908 JUNCO RODRIGUEZ COSSIC, avocat, Venta de Banos, a Palencia, experiences et

idées très intéressantes d apres le Dr VIGEN LAGNAUD, a Chabanne commune de Sylvestre (Haute Vienne) Opere sans aucun

appareil, et reconnaît l eau a une sensation spéciale qu'il eprouve en

passant sur elle (A le Courrier du Centre, avril 1913) LEBRUN, cressonnier, Chute du Vivier, a Niort (Deux Sevres) LECARDIEU (Pierre), agriculteur a La Vallée (Charente Inférieure) LEFEBVRE (Alfred), industriel, place Drouet d'Erlon a Reims (Marne), cite par

le Dr VIGEN, toc cit MARTHON (l'abbe), cure de Negrondes (Dordogne) MATHIEU LAVERRILRE (F ), propriétaire a Ville sur Jarnioux (Rhône) , opère par

le pendule MAURIN (Pierre), ne en 1844 cultivateur a Chantillac (Charente) MERMET (abbe), cure de Cernier, canton de Neuchâtel (Suisse) MERY (Gaston), conseiller municipal de Paris, redacteur a La, libre Parole

auto observation dans l Echo du Merveilleux, octobre decembre 1908 MICHLL CADET, dit BEAURAMEAU, industriel laitier a Orignolles (Charente Infe

rieure), cite par le Dr VIGEN loc cit. MIGRAN (Jean), cultivateur a Saint Preuil, par Sogonzac (Charente) , cite par le

Dr VIGEN, loc cit MONMLAN, chaudronnier a Cruas (Ardeche) MONTENAY DE MENHY (Comte de), dans l'Orléanais, auto observation dans l'Echo

du Merveilleux, septembre 1906 MOQUET (Louis), cultivateur a Saint Georges des Agouts (Charente Infeneure) ,

cite par le Dr VIGEN, loc cit MOROGUES (baron de), de l'Orléanais, a publie un ouvrage (v Bibliographie) MORTILLET (Gabriel de), prehistorien, mort en 1878 a Saint Geimam en Laye,

a publie un ouvrage (A Bibliogiaphie) OROLL, vice président de la Société d'Agriculture de Bourgoin, a Ruy (Isore) l'ABEY (Benoît), ex congregamste, géologue fluidiste, rue du Chapitre, a Belley

(Ain) PAYS (Antoine), hydrologue a Sohgnac sur Loire (Haute Loire) PECOIL (l abbe), cure a Montpensier (Puy de Dôme), vers 1880 PELLISSON (Marcel), propriétaire a Saant Seurin d'Uzet (Charente Inferieure) PELAPRAT, gendarme en retraite, a Monflanquin (Lot et Garonne) PLRIER, avocat, propriétaire, a Roanne (Loire) PERRET (l'abbe Pierre), cure archiprêtre d'Ugines (Savoie)


158 HYDROSCOPIE ET RABDOMANCIE

PICON (l'abbe), cure de Montleux (Basses Alpes), vers 1861, se servait du pen

dule PILLET, charpentier a Courpignac, cite par le Dr VIGEN, loc cit POISSON grand pere, père et fils, hydrologues hydroscopes, a Mermel, par Maure

(Ille et Villame) POSKIN (Dr A ), médecin consultant a Spa (Belgique) , auteur d'un mémoire sur

l'hydroscopie POURBAIX (Jules), hydroscope a Mons (Belgique), se sert du galvanomètre PRADEL père (A ), ferblantier a Niort (Deux Sevrés) , se sert du pendule PROBST (louis), prospecteur a Buglose (Landes), v a son sujet L'Illustration

du 9 novembre 1907, l'Echo du Merveilleux du 15 septembre 1910, etc. RACINEUX (l abbe), a Pornic (Loire Inférieure) RAUTURFAU (l'abbe), avait expose a l'Exposition universelle de 1867 un appareil

qu'il disait infaillible pour la découverte des sources RAVIER , entrepreneur de travaux hydrologiques, rue Severs, 4, a Paris RIONDET, d'Hyeres, v la Bibliographie ROBIN (A ), ne en 1855 , ingénieur a Saint Lô, se sert du pendule, article a son

sujet par Henri de PARVILLE, dans le Journal des Débats du 21 mars

1907 ROUGIER oncle et neveu hydrologues a Champavmel, près Perigueux, ne sont

toutefois pas baguettisants ROUSSY (Arthur), ne en 1852 , pharmacien a Sarlat (Dordogne) RULLIER (Jules), ne en 1875, cultivateur a Leoville, cite par le Dr VIGEN, toc cit RUPLINGER (Hemy), étudiant en médecine, a Neuville sur Saône (Rhône) Soos (De), conservateur des hypotheques a Carcassonne, cite par le Dr VIGEN ,

loc cit TAILLEFER (Oswald ) , ne en 1836 , ancien députe, conseiller gêneral a Cenac,

près Sarlat (Dordogne) THINFL (Joannès), instituteur libre a Chevrieres, par Saint Galmier (Loire) TRAVERS (Louis) président du Syndicat agricole de Saint Felix (Haute Savoie ) TRISTAN (comte de), 1776 1861 ingénieur, auteur d'un ouvrage (v Biblio

giaphie) VERNHES (l'abbe A) cure de Saint Martial, pres Montauban, auto observation

dans La Revue du Monde invisible, 15 avili 1899 VINCENT (Louis), agriculteur a La Côte du Val d'Ajol ( Vosges) , auto observation

dans le Cosmos, 21 novembre 1912 VINOSSA, Italien, v le Cosmos, 25 juin 1902, et le Journal, 20 août 1906 WARCOLLIER (R ), ingenieur chimiste, v le Journal des Débats, 14 février 1907,

et les Annales des Sciences psychiques, decembre 1906 v (l'abbe) cure de Cenon, par Châtellerault (Vienne) X (Mgr), missionnaire en Chine, a Zi Ka Wei, v le Cosmos 20 octobre 1907,

et les Annales des Sciences psychiques, janvier 1908 YEKSIN, aux environs de Neuchâtel (Suisse)


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 159

APPENDICE 11

BIBLIOGRAPHIE

DE L'HYDROSCOPIE EN GENERAL ET DE LA RABDOMANCIE EN PARTICULIER²

ADAMS (Morley), The mystery of the divining rod (T P ' S Magazine, vol III,

Londres, 1912) AGRICOLA, De re metallica (liv II), 1re edit 1550, autre edit , Bâle, 1657 AIGNER (Dr Edouard), de Munich, partisan, Die Wunschelrute (Journ f Gas

bleuchtung u verwandte Beleucht sow f Wasservers , 52e année, Mu

nich Berlin, 1909)

— Die Wunschelrute (Balneolog Zeit , 22e année, Berlin 1911)

- Der gegenwartige Stand der Wunschelrutenforschung, Munich, 1911 (tu a p de la préface de l'ouvrage de KLINCKOWSTROEM) ALBINUS (Théophile), Dos entlarvete Idolum der Wunschel Ruthe, Dissertation contre la baguette, publiée a Dresde, en 1704, avec l'approbation de la Faculté de Théologie protestante de Leipzig

— Kurtze Fortsetzung des entlarvten Idoli der Wunschel Ruthe, etc. , autre

dissertation, Dresde, 1706 ALDROVANDUS (Ulysses), Musoeum metallicum, liv 1 cap 1, § Metallorum invo

mendorum ratio ALEMBERT (D') et DIDEROT Encyclopédie ou Dictionnaire raisonne des sciences,

des arts et des metiers, articles Source Baguette divine, Rabdoman

cie, etc AMORETTI (Carlo), partisan, Istoria brève

— Lettera del Sign Ab Carlo Amoretti al P Prof Francesco Soave su

alcune sperienze elettriche (concerne le sourcier PENNET) (in Opus coli scelti s sc e s arti, t. XVI, Milan, 1573)

— Su van individut che hanno la facolta di sentire le sorgenti, le minière,

etc. (id , t XIX, Milan, 1796)

1 La bibliographie que nous donnons ci-apres est une des plus complètes, croyons nous, surtout pour la partie française, pour les recherches de détail dans la bibliographie etrangere, on devra consulter la brochure du comte Carl von KLINCKOW STROEM (dont un exemplaire se trouve au siège de la Société d'Agriculture), et son ouvrage publie a Munich en 1911, brochure et ouvrage auxquels nous conseillons de recouru pour ce qui concerne les publications allemandes et autrichiennes


160 HYDROSCOPIE LA RABDOMANCIE

ARMORLIII (Carlo), Ricerche storico fisiche sulla rabdomanzia, ossia salla elettro

metria sotteranea (id , t. XX, Milan, 1798) — Ricerche storiche sulla rabdomanzia (id t. XXI, Milan, 1801) — Diverses lettres sur la rabdomancie (in Nuova Scelta d'Opuscoh interes

santi sulle scienze e sulle arti, publiée par C AMOBEITI, t. I, Milan

1804)

— Dell' azione di varie sostanze sopra altre soslenute pendenti su di esse

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TRÂITLS GENERAUX, PERIODIQUES, ETC

Traites generaux de Geologie, d'Hydrologie, etc

Innombrables articles dissemines dans les periodiques suivants

I° Periodiques français

Le Cosmosn passim ( articles de B de ROLLIERE, du colonel de ROCHAS, de Karl du PREL, de 1 abbe CHEVALIER, etc , notamment dans les n°s des 3o juin 7 et 28 juillet, 4 août 1900, 31 mai et 14 juin 1902, 8 février 1912, etc )

La hatare, divers articles

L'Eau, divers articles

La Revue screntifique, divers articles

La Revue du Monde invisibles, divers articles

Le Journal du Magnetisme et du Psychisme experimental, passim ( notamment nos de mars et juin 1900, etc )

Le Moniteur des Etudes psychhiques, articles de P SAINT CLOUD, 1901

L'Echo du Merceilleux, divers articles

Les Annales des Sciences psychiques, divers articles

Quotidiens parisiens, divers articles, notamment dans L'Eclair (n° du 18 avril 1911), Le Petit Parisien (n° du 21 fevriei 1911), La Libertz (n° du 3 avril 1912), etc

Quotidiens lyonnais, notamment le Lyon Republecain ( n° du 27 novembre 1912), ete

2° Périodiques allemands

Prometheus, de Berlin

Deutsche Klempner Zeitung de Berlin

Mitterlunger des Deutschen Verins fur Ton, Zement und Kalkindustrie, de

Berlin Archiv des deutschen landwirtschaftstrats, de Berlin Mitterlungen der Deutschen Landwirtsxhofts gesellschoft de Berlin Technische rundschau, berblatt des Berblatt des Beliner Togeblattes neue metaphysischo

Rundchau, de Berlin Wochenschnft des Architektenverems zu Berlin Metalltechnik, de Berlin A eue preussische (Kreuz ) Zeitung, de Berlin Die Ubersmnliche Welt, de Berlin Dos Wissen, de Berlin Zeniralblatl des Bauverwaltung, de Berlin Pumpen und Brunnenbrau, de Berlin Zeitschrift fur praktische Geologie, de Berlin Dinglers polytechnischess Journal, de Berlin

Hildebrandis Zentralblatt der Pumpenindustrie und Wassertechnik, de Berlin Maschinenpraxis, de Berlin


176 HADROSCOPIE ET RABDOMANCIE

Gesundheitsingenieur, de Munich et Berlin

Journal fur Gasbeleuchtung und werwandte Beleuchtungsgarten soune fur Was

serversorgung, de Munich et Berlin Verhandlungen des Deutschen Verems von Gas und Wasserfachmannern, de

Munich Die Weisse Kohle, de Munich Patent und industrie, de Alunich

7eitschnft der Bayenschen Reviswnsvereins, de Munich Niedersachsen, de Breme Psychische Studien de Leipzig Zeitschnft fur Spirihsmus, de Leipzig Deutsche Breifzeitung, de Leipzig ISatur, de Leipzig

Physikalische Zeitschnft, de Leipzig Zentralblatt fur Okkulhsmus, de Leipzig Wasser und abwasser, de Leipzig Der Kulturtechniker, de Bieslau Prof Dr G Jaegers Monatsblatt, de Stuttgart Wurtemberger Zeitung, de Stuttgart Techmsche Monatshefie de Stuttgart Der Turmer, de Stuttgart

Zeitschrift fur Vermessungswesen, de Stuttgart Ubei Land und Meer, de Stuttgart

Sclmften des Verbands zur Klarung der Wunschelrutenfrage, de Stuttgart Der Stassenbau, de Halle

Veitschnft fur die gesamte W'asserwirtschaft, de Halle Der Wasser, de Halle Der Stadtische Tiefbau, de Heidelberg

Mitteilungen fui die offenthchen Feuer ver sicher ungsanstalten de Alersbourg, Natur und Offenbarung de Munster Allgememer Beobachter de Hambourg Deutsche forstzeitung, de Neudamm Irankfurter Zeitung und Handelsblatt de Francfort Illustrierte Rundschau de Ilannover

Vochenschrift des verbandes techrischuwissenschafthcher Verone de Hannover Die Talspene (Zeitschnfl fur AA asserwirtschaft), de Huckesvvagen

3° Publications autrichiennes, danoises, Scandinaves, suisses

Pundschau fur lechnik und Wntschaft de Prague et Vienne

Bautechniker, de Vienne

Zetschrift des vereines der Gas und Wasserfachmanner in OEsterrich Ungarn

de Vienne Internationale mineralquellenzeitung, de Vienne Montanzeitung fur Osterreich Ungarn, de Gratz Ingenioren, de Copenhague Psyke, de Stockholm. Sonniagsblati des Bund », de Berne


GENERALITES, BIBLIOGRAPHIE 177

4° Publications anglaises, espagnoles, américaines, etc

Vature de Londres

Proceedmgs of the Society for psychical research, de Londres

Water, de Londies

Journal of the royal Society of arts, de Londres

La Energia electnca, de Madrid

Scientific American, de New York

Ete , ete

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en mars 1903 (Le Journal des Debats, fin mars et 18 avril 1913) VIRE (Armand), L'Art de découvrir les sources Les sourciers et la baguette

divinatoire (La Nature, n° du 19 avril 1913)

En terminant, nous sommes heureux d exprimer nos remerciements sinceres a toutes les personnes qui ont bien voulu faciliter notre tâche, et notamment a MM DURVILLE, directeur de la Société et de l Institut Magnetiques de France , Henn MAGER, auteur d un excellent traite d hydroscopie et inventeur d'un appareil automatique de decouverte des eaux souterraines, MARTEL, hydrologue et speleologue bien connu, directeur du journal scientifique la Nature, B DE ROLLIERE ingenieur expert, inventeur egalement d un appaieil hydroscopique, et enfin au Dr Ch VIGEN, de Montheu (Charente Inférieure), qui nous ont aimablement envoye de tres utiles renseignements


TRAVAUX de la COMMISSION LYONNAISE d'ETUDES HYDROSCOPIQUES — Fascicule II —

EXPERIENCES DE RABDOMANCIE

FAITES OU A FAIRE A LYON en 1912 et en 1913

PAR MAI. EM BIROT ET CL ROUX

La Societe d'Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon avait organise, en 1912, un « Concours de decouverte et de captage des eaux souterraines dans l etendue du depaitement du Rhône » et se propose d'organiser en 1913; un nouveau « Concours d adduction, de distribution et cl epuration des eaux pour l'alimentation, l agriculture et l'industrie ».

Des l'annonce de ce double concours, un certain nombre d'hvdroscopes, amateurs ou professionnels, ont envoye, au Siege de la Societe, leurs offres d adhesion ou de services

Mais lesdits concouis de 1912 et de I9I3 ne s adressent qu aux communes, associations ou particuliers ayant deja fait executer, ou tout au moins avant commence a faire executer, a leurs frais, risques et perils des travaux de decouverte, de captage et d adduction et ne visent aucunement des prospections ou des recherches a entreprendre sous la respon sabilite et la duection de la Societe d Agncultuie

Cependant, suivant l' avis tres favorable de son President, la Commission du concours de decouveite et captage des eaux soutenaines decida, en vertu de ses pouvoirs et pour faire droit aux demandes qu elle avait reçues, de completer, en quelque sorte, ce concours par des expe nences d hydroscopie dont nous allons, tout d'abord, presenter le compte rendu C est ainsi que la Societe d Agriculture de Lyon fut amenee a s occuper de la rabdomancie

1° Experiences hydroscopiques faites le 24 novembre 1912 —

Dans le courant du mois d octobre, un reglement spécial fut elabore et

des terrains d epreuves furent choisis Reglement des experiences — Voici ses principales clauses 1° Les sourciers seront reunis, au jour indique ci apres, sur les terrains

choisis et tenus secrets par la Commission, 2° Chaque sourcier operera seul a tour de role, mais en presence des

membres de la Commission et de la Societe, auxquels il sera invite a

fournir les explications utiles


180 EXPERIENCES DE RABDOMANCIE

3° Chaque sourcier pourra apporter tels instruments et employer tels procedes qu il lui plaira pour operer,

4° Chaque souiciei recevra, a la fin des experiences, une indemnite de voyage,

5° En outre, des recompenses en aigent pouiront, ulterieuiement, être accordees aux sourcrers dont les indications auront ete reconnues les meilleures par la Commission, dont le jugement est sans appel , ces recompenses, n etant pas considerees par la Societe comme des prix ou des primes, ne permettront pas a leurs beneficianes de se prevaloir des titre de " laureat " ou de " premier ou deuxieme prix " de la Societe d'Agriculture de Lyon

Terrains d'épreuves — Le rendez vous general avait ete fixe au dimanche 24 novembre, a 6 heures du matin, dans la salle des pas perdus de la gare de Lyon Saint-Paul Les convocations envovees aux membres de la Societe portaient seulement que les expenences comprendraient deux epreuves 1 une le matin, pres d une station de la ligne de Lyon a Montbrison , 1 autie, l apres-midi, dans la banlieue de Lyon

Amsi, personne, m les hydroscopes ni les invites, ne pouvait se douter de la situation exacte des terrains d epreuves et le secret connu seule ment de M GODINOT, du secretaire rapporteur, fut bien garde En effet, c est seulement en gare, le dimanche matin, que tout le monde fut invite a prendre un billet pour Tassm de même, l apresmidi les experiences devaient avou lieu chez notre excellent ami M Nisius Roux, qui avait bien voulu mettre a notre disposition sa propriete situee chemin de la Soeur Vrally, 5, c est seulement au cours des experience de la matinee que sourciers et spectateurs recurent rendez vous pour 1 heure apres-midi non pas directement chez M Rout , mais sur le cours d Herbouville, au coin du chemin de la Carette, d'ou tous paitirent pour se rendre, sans s en être doutes auparavant, au chemin de la Soeur-Vially

Les experimentateurs - Une quinzaine d hydroscopes avaient ete invites a venir operer devant le Societe d' Agriculture, presque tous repondirent a notre appel et leurs lettres d'adhension etaient extrêmement curieuses, a ce point que nous ne pouvons resister au desir d en citer textuellement quelques passages a titre purement documentaite

« Monsieur, nous disait l'un (qui s intitule hydroscopographe et dont l honorabilite et la sincerite sont unanimement reconnues) , apres etude serieuse,absolument certain de mes indications concernant les passages d eau latents que possede une propriete, je viens vous prier de m inscrire pour prendre part a ces expenences, non par interêt, mars par currsite, afin de pouvoir juger des divers procedes employes, de 1 exactitude des mdi


TAITES OU A FAIRE A LYON EN 1912 ET EN 1913 181

cations donnees, et aussi des absurdites emises a ce sujet et que j'ai deja eu souvent l'occasion de constater depuis quarante ans que je m'occupe de cette question Mes recherches et mes expenences (il opere avec une baguette en argent) m'ont appris que cette science ne peut être basee que sur les courants electro-magnetiques qui se degagent de tous les cours d'eau et même de la mer »

« Voici, nous dit un autre (qui s intitule geologue-fluidiste parce qu il possede quelques vagues notions de geologie), un aperçu de ce que je puis indiquer dans mes recherches d'eaux la profondeur juste, la direction, l'épaisseur du courant, s il est chaud ou froid, son degre de chaleui au-dessus de 20 degres, si l'eau est minerale et quel minerai principal elle contient, si elle est ferrugineuse, sulfureuse, saline, magnesienne, etc , si l'eau est contaminee et par quel motif, le dosage de la partie mephitique , le debit de la source, sa pression, c'est-a-dire a quelle hauteur elle pourra jaillir dans les fouilles ou a la surface du sol, enfin, si elle est siphonante et artesienne Les eaux d Evian-les-Rams etant prises comme eaux potables superieures, les autres sont classées d'apres le plus ou moins de ressemblance avec elles » (?)

Vinrent au rendez-vous MM. BUCION (Henn), secretaire du Syndicat agricole de Serezm, par NivolasVermelle

NivolasVermelle COURSANGE (Charles), hydroscope-entrepreneur a Chabrillan, par Crest

(Drôme), FAYOLLE pere (Fortune) a Gervans, par Erôme (Diôme), GAUTHIER pere (Gabriel), a Saint-Igny-de-Vers (Rhône), MATHIEU-LAVERRIERE (F ), proprietaire a Ville-sur-Jarmoux (Rhône), PADEY (Benoît), ex-frere de la Croix, a Belley (Ain), THIVEL (Joannes), instituteur libre a Chevrieres, par Saint-Galmier

(Loire) En outre, deux hydroscopes amateurs, que leur position sociale doit mettre, a priori, au-dessus de tout soupçon de supercherie, MM Camille HEMON, professeur-agrege de philosophie au lycee Ampere, a Lyon, et Pierre CHARMONT, docteur-medecin a Tournus (Saône-et-Lone), vinrent spontanement nous offrir leur concours qui fut, cela va sans dire, accepte avec empressement

Enfin, avaient annonce leur adhesion, mais ne vinrent pas au rendezvous par suite d'empêchements divers

MM. BERAUD (J.-B.), en religion frere ARCONSE, a Saint-Genis-Laval (Rhône),


182 EXPÉRIENCES Dr RABDOMANCIE

BRAJON, directeur de l'Ecole libre de Bellecombe, a Lyon,

COCHET (Pierre), de Frontonas, par la Verpilhere (Isere),

GONIN (J -M ) ex architecte-geometre a Beaujeu (Rhône),

ORCEI, vice-president de la Socirtr d Agriculture de Bourgoin, a Ruy

(Isere)

Au total, donc, les epreuves reunirent neuf hydroscopes de toutes con ditions sociales, de tous degres d'instruction et venant de pays tres divers C'etait bien, c etait même trop bien ,car il etait impossible d'executer convenablement, en quelques heures, des experiences qui, pour être concluantes, auraient dû être plus methodiquement et plus longuement preparees et executees Dans ces conditions, la journee du 24 novembie ne pouvait et ne devait être qu une sorte de simple pro logue, un essai prelimmaire

Compte rendu des experiences du matin — Une soixantaine de per sonnes, membres ou invites de la Societe, parmi lesquelles des medecins, des ingenieurs, des professeurs, des agronomes, des architecte'!, des negociants, des proprietaires, le directeur et un redacteur du journal Lyon Républicain, etc , ont suivi avec curiosite les experiences, et il est probable que, si ces dernieres eussent etc publiques et annoncees par la vore de la presse, un terrain comme le Grand-Camp eût ete a peine suffisant pour contenir la foule des curieux

Donc, au jour dit, nos sourciers, qui se trouvaient des 6 heures du matin a la gare de Saint-Paul, apprirent qu'ils allaient operer a Tassin Le temps, tres brumeux et tres froid, etait fort desagreable, mais, chose curieuse, cette circonstance favorisa nos experiences en les mettant a l abri de toute influence scientifique, le brouillard etait si dense qu on n'y voyait guere a 100 mètres de distance une forte couche de givre recouvrait le sol et tous les objets, d ou impossibilite de scruter 1 horizon, d observer la topographie et la vegetation et d'utiliser la moindre notion geologique

D ailleurs, le tenain ou fut menée noue caravane, a sa descente du tram, etait un champ inculte, plat, a pente presque insensible, et situe a 400 metres environ de la gare, sur la route de Sain-Bel, chez M CAR RICHON, fermier-cultivateur Ce terrain ne presentait aucune particularite permettant d'y deceler l eau souteriaine C est notre collegue, M GODINOT, propnetaire voisin, qui avait bien voulu nous l'indiquer , il savait, par une fouille importante faite jadis dans sa propriete et par plusieurs autres circonstances significatives, qu il existait des courants d eau se dirigeant sous le champ des epreuves et le traversant obliquement

Nos sourciers, mis en quarantaine dans une maison situee a quelque


TA1TES OU A FAIRE A LYON EN 1912 ET EN 1913 183

distance et d'où le champ d'expériences etait invisible, furent appeles l'un apres l'autre pour opérer devant les membres de la Societe

Les indications qu'ils donneient ainsi a tour de rôle ne fui ent pas, pour toute l'étendue du champ, absolument concordantes Cependant, tous furent d'avis qu'il y avait un point d'eau important situe au nord est du champ, ils en determinerent l'emplacement a peu pres au même endroit et presque tous en indiquerent la direction et la profondeur Etant donne les divers modes d'operer et les precautions minutieuses prises pour eviter toute superchene et, d'autre part, l hypothèse de la vovance ne pouvant être admise, il faut avouer que cette concordance d indications est quelque peu impressionnante

Les sourciers se suivaient d'ailleurs des instiuments les plus varies, pouvant être ranges dans deux categories les baguettes et les pendules Les baguettes etaient, les unes en bois, les autres en metal Celles en bois etaient en coudrier, chêne ou genêt mais la plupart des bois conviennent, a condition d'être souples, elles sont composees de deux rameaux portes sur une même tige et affectant par consequent, la forme d'un V ou d'une petite fourche On tient les deux blanches de la baguette, chacune dans une main, de maniere a ce que le dessus de la main soit tourne vers le sol, la fourche etant, en general horizontale A l'approche de l'eau, la baguette se dresse verticalement ou tourne plus ou moins rapidement, suivant les sujets et la nature de la baguette Les baguettes de metal etaient en fer, nickel cuivre, aluminium, argent, etc , elles avaient les formes les plus variees, dessinant, en general, un U ou un V, l une d elles, de forme compliquee, avait une boussole fixee dans la boucle (M PADES) Certains sourciers se servaient uniquement de baguettes de bois (MM FAYOLIE, GAUTHIER, THIAEL), d autres, de baguettes de metal MM HFVION COUHSANGE, PADFY), OU bien indifferemment de baguettes de bois et de metal, il paraîtrait que les unes seraient plus sensibles a l'action de» eaux souteirames, les autres a divers metaux Enfin, plusieurs sourciers utilisaient uniquement (MM BUCION, MATHIEU) ou en plus des baguettes (M COURSANGE) un pendule fil a plomb ou montre avec chaîne que la main tient suspendue tantôt par la montre, tantôt par l extremite de la chaîne Ce pendule, sous l'action des eaux souterraines, eprouve un balancement plus ou moins violent, indiquant la direction du courant mais bien entendu, seulement s'il est tenu par une personne ayant la sensibilite voulue Il est inconteste, en effet, que la baguette de bois ou de metal ne tourne pas toute seule, d'elle-même ce serait l'energie, le fluide, comme l appellent certains sourciers qui se denomment fluidistes, energie emanee des eaux en mouvement ou des corps metalliques, qui actionnerait indirectement la baguette par l intermediaire de certaines


184 EXPÉRIENCES DE RABDOMANCIE

personnes particulieiement sensibles à cette énergie et non par d'autres Peu nombreuses sont les personnes douees de cette sensibilite, que 1 on rencontre a tous les degres d intensite On peut citer, a ce propos, une experience faite par un concuirent qui se faisait fort de connaître l aptitude ou l'inaptitude d'une personne a être baguettisante, sans même lui mettre une baguette dans les mains Il suffisait, d'apres lui, qu'une per sonne non sensible plaçat un de ses pieds sous le sien pour que la baguette devint immobile et que sa propre sensibilite fût neutralisee

L experience fut faite, pour eviter toute superehene, on banda les yeux du sourcier qui placa l'un de ses pieds exactement sur la verticale d'un courant reconnu, la baguette se mit a tourner violemment Soulevant alors le pied place sur cette verticale il invita toutes les personnes de l'assistance, indistinctement a placer successivement leur pied sous le sien, il appuyait chaque fois son pied sur l autre et tentait de faire tourner la baguette De nombreux pieds se presenterent, mais la baguette ne se decida a tourner que dans les cas ou c'étaient le pied de M. HEMON OU celui du Dr CHARMONT OU de tout autre sujet sensible qui etaient mis en contact avec celui du sourcier L'expérience n'est-elle pas curieuse?

La plupart de nos hydioscopes ne s'occupaient que de la recherche des eaux souterraines Ils sont impressionnes par l'eau souterraine mais il faut qu'elle soit coulante et non stagnante, comme si la vitesse de eau engendrait des courants, électriques ou autres, une energie quelconque que percevraient les operateurs C est sur la verticale de la source ou du courant que l'impression serait la plus forte, que la baguette ou le pendule sont d'ordmane le plus agites, mais il y a egalement une zone active impressionnante, a gauche et a droite du courant, zone d autant plus large que la source serait plus profonde

Le sourcier pretend donc non seulement decouvrir une source, un courant, mais aussi en connaître la direction, en suivie le cours, recon naître ses affluents Certains pretendent même pouvoir determiner plusieurs sources superposees

Pour se rendre compte de la profondeur, le moyen le plus employe consiste a determiner, d une part, la verticale de la souice ou du courant, d autre part la limite exteneure des zones actives existant a gauche et a droite du courant La distance entre l une de ces limites et la verticale de la source ou du courant serait egale a la profondeur Mais la largeur de la zone varierait suivant les terrains, aussi certains operateurs ont-ils des formules qu ils ne tiennent pas tous a faire connaîtie et qui appor teraient les corrections necessaires

D'autres sourciers, pour le calcul de la profondeur emploient des


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systemes empiriques paraissant etranges et qui, cependant, donneraient des resultats exacts Voici celui utilise par M HEMON et qui lui a ete enseigne par son maître es art hydroscopique, un prêtre breton, l'abbe RACINEUX M HEMON place un pied exactement sur la verticale de la source, puis, prenant sa baguette en fer (c est son instrument ordinaire) et, la tenant inclinee vers le bas, il souleve le bout de son pied en se maintenant sur le talon et frappe le sol du bout de son pied d une serie de coups jusqu a ce que sa baguette arrive a se relever verticalement, ce qui se produit, en quelque sorte, brutalement, en depit des efforts qu il fait pour s'y opposer, le nombre de coups ainsi frappes coirespondrait a la profondeur calculee en pieds, et il en serait de même, que les coups soient frappes lentement ou precipitamment L'expenence aurait prouve a M HEMON l'excellence de ce procede, inconnu des autres concurrents, mais il ne peut, actuellement, s'expliquer le principe , toutefois, un certain rapprochement s'impose entre ce procede et l experience que nous avons relatee sur l aptitude des sujets

Quant a la determination du debit d une source, certains operateurs se contentent de le declarer fort ou faible, d'apres l'intensite de la reaction qu'ils subissent D'autres emploient des procedes empiriques, d'autres, enfin, font entrer en ligne de compte l etendue du bassin, consideration extrinseque d'ordre geologique D'apres l un de ces derniers, la baguette ne lui indique pas le debit, attendu qu'il est impressionne au même degre par une source a petit debit, mais a grande vitesse, ou par une source a gros debit et a faible vitesse

La baguette et autres instruments, entre les mains des personnes convenablement douees, ne permettraient pas seulement de decouvrir les eaux souterraines, mais encore les metaux, les mines Que de faits curieux on raconte a ce sujet, nous n'en citerons que deux

Dans les premieres annees du XVIIe siecle, une femme d'ongine allemande, Martine BERTEREAU, baronne DE BEAUSOLEIL aurait decouvert, avec ses baguettes de bois et de metal, plus de 150 mines, ce qui la con duisit, ainsi que son mari, en prison, ou ils furent enfermes par ordre de RICHELIEU, sous l accusation de sorcellene L'abbe SPALLANZANI raconte qu en juillet 1791 il fit cacher a Paris, dans la cour d un lycee, une masse de fer composee de quatre enclumes, puis fait sabler le sol pour dissimuler 1 emplacement, un sourcier fameux nomme PENNET, a la stupefaction generale, indiqua la cachette

Il y a quelques jours nous avons intenoge un sourcier lyonnais très repute, M BRAJON, qui nous a raconte que, dans sa jeunesse, traversant un jour les magasins de fers de la maison Descouis, a Lyon, il avait ressenti une impression des plus vives, au point d être penible, impres-


186 EXPÉRIENCES DE RABDOMANCIE

sion dont il ne s'expliqua la cause que bien des annees plus tard, lors

qu'il devint baguettisant

Il serait donc possible que certains sourciers soient egalement impiessionnes par les metaux enfouis

Du reste l'ingenieur MULLER, de 1 Institut Salus de Zurich, a publie en 1908 le resultat de longues recherches sur la question il se servait notamment d'un neuiometre de son invention Sa conclusion est qu'en dehors même de tout usage de la baguette, une influence singuliere, physiologique, et des sensations particulieres se manifestent chez certains individus comme consequence du voisinage des masses metalliques

Plusieurs de nos sourciers se disaient impressionnes par les metaux, et de fait, le long de la limite occidentale du champ la plupart tomberent en quelque sorte en arrêt sur un point que rien, a la surface ne permettait même a l'oeil le plus exerce, de differencier La disaient-ils, devait se trouver, non pas de l'eau, mais un gisement metallifere Parbleu ils ne se trompaient point, et cette concordance est absolument remar quable c'est a cet endroit en effet, qu avait ete enfoui quelques mois auparavant, un monceau de vieilles casseroles boîtes de conserves et autres ferrailles, provenant du tirage des « equevilles » ou detritus menagers de Lyon, que les maraîchers de la banlieue repandent sur leurs terres comme engrais

Le premier acte des experiences prit fin a 11 heures, et chacun partit dejeuner au plus vite En chemin de fer, l'un de nous eut la chance de voyager en compagnie de M HEMON qui tenait sa baguette metallique entre ses mains, et qui, par moments, ressentait l influence de courants d eau, ce qui actionnait vivement la baguette Les hydroscopes rabdo mantes eprouvent donc, en chemin de fer ou en voiture les mêmes sen salions qu'a pied, lorsqu ils passent au-dessus d eaux courantes , le fait, bien que signale depuis longtemps, n en est pas moins interessant

Compte rendu des experiences de l apres midi — Le deuxieme acte s'ouvnt à 1 h 1/4, a Saint-Clair dans la propnete de M Nisius Roux, aimable botaniste dont le jardin, a pentes raides, n'est autre qu un jardin alpin, ou plutôt alpin pyreneen et corse renfermant plus de 3 000 especes de plantes La Societe d'Agriculture a le devoir de remercier M Nisius Roux de sa gracieuse reception, d autant plus mentoire qu il a subi a cette occasion une veritable invasion Le terrain de manoeuvres etait un jeu de boules de 5 metres de largeur sur 20 ou 25 de longueur tout a fait au sommet de la propriete, limite au nord par une tonnelle adossee a un mur, a l'est par un mur eleve masquant les terrains superieurs, au sud et a l ouest par le jardin Ce jeu de boules comptante d'une douzaine d'arbres ne permettait aucune vue utile sur les


FAITES OU A TAIRE A LYON FN 1912 ET EN 1913 187

terrains que les sourciers eussent eu interêt a examiner Mais M Nisius Roux connaissait l'existence de plusieurs courants d'eau dans la partie haute de sa proprirtr, au voisinage de sa tonnelle, ainsi que leur direction et leur profondeur Les sourciers, pries d'attendre dans la maison, d'où ils ne pouvaient voir le jeu de boules, venaient operer l'un apres l autre , leurs indications furent suffisamment concordantes , a peu pres tous insisterent sur la source passant vers la tonnelle, presque tous en indiquerent la profondeur entre II et 13 metres, l un d eux alla cependant a 25 metres En ce qui concerne la recherche de masses metalliques, il fut procede a une double expenence qui n'obtint aucun succes Une niasse metallique (plomb et fonte) avait ete cachee le long du jeu de boules, dans la partie ouest dominant Lyon trois concurrents seuls prrient part a l epreuve, ils echoueient, mais il faut reconnaître qu il etait bien difficile de rechercher des metaux dans un terrain traverse par des filets d'eau soutename La deuxieme experience, faite a la nuit tombante, consistait a tiouver des pieces d'argent de cinq francs placees soit sous des assiettes, soit simplement sous des morceaux de papier, le premier essai eut lieu dans une serie traversee souterrainement par des courants d eau et ou se trouvaient de nombreux appareils metalliques de chauffage et autres cet essai merite donc d être elimine , le deuxieme eut heu sur une terrasse Dans les deux cas, les trois baguettisants se tromperent, ils indiquerent chacun deux ou trois emplacements qui auraient contenu des pieces d'argent et qui n en contenaient pas, mais l essai semble peu concluant L'un de nous avait lui-même, au debut des deux essais, annonce que des pieces d argent se trouveraient cachées, or la personne chargee de placer ces pieces avait juge preferable de ne rien cacher du tout Les interesses n'ont-ils pas ete influences par notre affirmation, erronée, a notre insu ? D autre part, les trois concurrents qui ont opere ne s'etaient jamais livres a de pareils exercices et nous l'avaient declare , ils etaient fatigues, surmenés par toute une journee d'experiences , enfin, si nous songeons qu'a notre avis du moins le baguettisant subit une impression, une sensation dont nous nous garderons d'ailleuis d'indiquer la nature possible, nous devons admettie qu avant de pouvoir utiliser cette impression vague, fruste confuse tout d abord, il est dans l obligation de la mettre en oeuvre, de l'exercer frequemment II ne faut pas seulement naître sourcier, il faut encore le devenu, et le baguettisant qui par un long exercice a su decouvrir les eaux souterraines devra s il veut rechercher les metaux, et s'il en est capable, s'exercer longue ment a cette recherche

Rien que pour l'hydroscopie, un sourcier nous disait qu il fallait lu moins deux ans d'apprentissage


188 EXPERIENCES DE RABDOMANCIE

Conclusions - En somme, les tres interessantes experiences auxquelles la Societe d'Aqriculture, Sciences et Industrie de Lyon vient de proceder ne pouvaient trancher du premier coup aucune des questions si obscures que souleve la recherche des eaux souteriaines par la rabdomancie , mais elles ont prouve a beaucoup d'entre nous, même parmi les plus sceptiques, que les phenomènes observes ont une base reelle , et surtout qu ils mentent une etude veritablement scientifique

Dans cette etude future, les divers procedes empiriques que nous avons vu employer devront être repris methodiquement et analyses avec soin il y aura heu aussi, sans doute, de separer le bon grain de l ivraie, c est-a-dire les pratiques mutiles ou suggestives, de ce qui est utile et effectif.

Peut-être même aboutir a-t on a des methodes plus ou moins certames et rigoureuses Et, tandis que les sourciers d'aujourd'hui s'aident de la geologie lorsqu'ils en sont capables, un jour pourra venir, ou au contraire les geologues, quand ils se sentiront impuissants et desarmes sur le terrain hydrologique, appelleront a leur aide la rabdomancie devenue scientifique 9

2° Expériences hydroscopiques projetees pour 1913 — Adop tant les vues et conclusions que nous venons d expnmer a la suite des expenences du 24 novembie, la Societe d'Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon, considerant que ces experiences mentent d être reprises et poursuivies, a decide de nommer une Commission dont les membres seraient pris dans son sein, et de lui donner pleins pouvons pour organiser en 1913 des enquêtes et des epreuves relatives a l hydroscopie en general et a la rabdomancie en particulier

Commission lyonnaise d Eludes hydroscopiques — Cette Commission a ete nommee dans la seance du 18 decembre 1912, le nombre de ses membres peut varier de trente a cinquante

Actuellement, en font partie

MM

AUDEHRAND (Le commandant), a Gienoble

BALAY (Jean), agent d'assurances ,

BIROT (Emile), ancien president de la Societe ,

BONNET (Amedee), docteur es sciences, preparateur de zoologie a la Faculte des Sciences ,

BRETIN (Dr Philippe), professeur agrege a la Faculte de Medecine, pharmacien en chef de l Asile de Bron ,

BRUN, industriel a Lyon.


FAITES OU A EAlRL A LYON EN 1912 ET EN 1913 189

BUQUET, directeur de l'Ecole piatique d Agriculture d'Ecully ,

BURLLLE (Emile), ingenieur civil, ancien president de la Societe ,

CABANE (Paul), ingenieur conseil, electricien, professeur a l'Ecole la Martimere, secretane general adjoint de la Societe ,

CHARLES (F ), ingenieur-conseil ,

CIIARMONT (Dr Pierre), medecin a Touinus (Saône-et-Loire),

CLÉMENT (Hugues), ancien externe des Hôpitaux de Lyon, licencie es sciences, assistant de physiologie a la Faculte des Sciences ,

CUNTAMIN (Dr), medecin a Lyon,

COTE (E F ), mgemeui, professeur a l Ecole Centrale lyonnaise, duec teur du journal technique la Houille Blanche, président du Comite d Electricite, ancien president de la Societe ,

COUTAGNE(Georges), docteur es sciences, ancien eleve de l'Ecole Polytechnique, ingenieur des poudres et salpêtres, ancien vice-president de la Societe,

DEBAUGE, ingenieur a Lyon ,

DEVILLE, professeur departemental d Agriculture du Rhône, ancien president de la Societe ,

DROUHLN ingenieur civil a Lyon

DUFFIEUX (A ), ingenieur civil hydraulicien ,

DYRION, capitaine d artillerie a Lyon,

FREHSE, directeur du Laboratoire des fraudes de LYon ,

GAILLARD (M ), architecte a Lyon ,

GALY, preparateur a la Faculte des Sciences ,

GENEVAY, mgemeui a Lyon ,

GODINOT (L ), ingénieur des Arts et Manufactuies, president du Comite d Agriculture, président de la Societe ,

HEMON (Camille), professeur agrege de philosophie au Lycee Ampere ,

LANARTIC, veterinaire militaire a Lyon ,

LESBRE (Fr -Xavier), professeur d'anatomie a l Ecole Veterinaire, president du Comite des Sciences naturelles,

LIMB (C ), docteur es sciences, ingenieur electricien a Lyon ,

LUNANT, ingenieur a Lyon ,

MAIGNON, prolesseur de physiologie a l'Ecole Veterinaire ,

MAITROT (Charles), ingenieur-agronome a Lyon .

PETREQUIN, ingenieur des Arts et Manufactures a LA on ,

PROTHIERE (Eugene), pharmacien, president de la Societe des Sciences naturelles de Tarare, membre du Conseil departemental d'hygiene ,

RENDU (Dr Joanny), medecin a Lyon ,

RIGOLLOT, docteur ès sciences, directeur de l Ecole Centrale lyonnaise, professeur de physique industrielle a la Faculte des Sciences de Lyon,


190 EXPERIENCES DE RABDOMANCIE

Roux (Claudius), docteur es sciences, professeur de botanique et de

geologie a l'Universite catholique, bibliothecaire-aichiviste de la

Societe , SOUCHON (Ch ), ingenieur a Lyon , VANDERPOL (A ) ingenieur des Arts et Manufactures, secretaire general

de la Societe

Au cours de sa premiere reunion, tenue le 27 decembre, cette Commis sion a decide de prendre le titre de Commission lyonnaise d'Etudes hydroscopiques, et a constitue son bureau ainsi qu'il suit

President . M Emile BIROT ,

Vice-presidents MM RIGOLLOT et C LIMB ,

Secretaire general M Cl Roux ,

Secretaire general adjoint M Paul CABANE,

Secretaires des seances MM le Dr GONTAMIN, A DUFFIEUX,

Ch MAITROT ,

Tresorier . . M CHARLES

Ses moyens d action — Ainsi qu on vient de le voir par sa composi tion, la Commission lyonnaise d'Etudes hydroscopiques possede parmi ses membres tous les elements necessaires a son objet, notamment des medecins, des physiologistes des physiciens, des geologues, des inge nieurs, des agronomes

Mais il ne faut pas se dissimuler les difficultes la vaincre, les obstacles a surmonter

D abord, il y a le mauxsais renom la defiance qui s'attache a la profes sion et a l'ait de sourcier, a la rabdomancie Or, il ne faut point s arrêter a pareille consideiation, parce que, si le vrai savant doit apporter dans l'etude d'un phenomene un sens critique sans faiblesse , si, lorsqu'il experimente, il doit avoir le doute prealable de Descartes, par contre Il lui est interdit de nier a priori, et avant toute epreuve concluante, la realite d un phenomene A une epoque ou ont apparu dans la science les rayons X, la telegraphie sans fil, la radio activite des corps, les pheno menes de la rabdomancie n ont plus lien qui puisse paraître absurde Pourquoi en nierait on l existence avant de les avon etudies ? Les negations n'ont jamais ete des raisons , elles n empecheraient pas les partisans de la rabdomancie de repondre, a l instai de Galilée E pur si muove, et pourtant la baguette tourne '

Les sujets ne nous manqueiont pas, car les sourciers, professionnels ou amateurs, sont nombieux dans nos contrees, et pleins de bonne volonté, comme nous l'ont prouve deja ceux qui sont venus nous donner


FAITES OU A FAIRL A LYON EN 1912 LT EN 1913 191

leui concours le 24 novembie , depuis, la Commission possède les noms et adresses d'un tres grand nombre d'hydroscopes contemporains (baguettisants, pendulisants, ete ) appartenant a toutes les classes de la societe architectes, cantonniers,commerçants,chaudronniers,docteurs-medecins, ecclesiastiques, parmi lesquels des archiprêtres et même des evêques, brasseurs, agents voyers et des ponts et chaussées, ingenieurs, châtelains avocats, cultivateuis, officiera, piofesseurs, etc , dont elle se propose de solliciter, le cas echeant, le concours effectif ou moral

Quant aux ressources pecuniaires, elles ne sauraient non plus nous fane defaut, puisque les etudes entreprises doivent aboutir — du moins c'est le but que nous poursuivons — a la solution d un troublant probleme et que d'autre part, au point de vue pratique, elles ont un interêt general considerable, puisque l'eau est l element indispensable pour tout le monde, et plus encore pour les industriels et les agriculteurs D ailleurs, si besoin etait, on pourrait faire appel soit aux dispensateurs ordmaires de subventions et notamment a la Caisse des Recherches scientifiques, soit a la generosite des orgamsations regionales interessees a la solution du probleme

Programme des recherches = Le programme des travaux de la Com mission lyonnaise d Etudes hy, droscopiques n est pas encore definitivement arrête , mais d'ores et deja, ce programme comprendra sans doute

1° Des enquetes faites de diverses manieres et, entre autres, par le moyen d un questionnaire detaille qui sera adresse a tous les hydroscopes dont la Commission pourra se procurei les noms et adresses , ce questionnaire n est pas encore entierement elabore ,

2° Des experiences variees et graduees, faites soit sur le tenain, soit en laboratoire , des essais de baguettes en divers métaux, bois, ou autres substances, etc. ,

5° La Commission, accompagnee de sourciers, se rendra dans les communes de la region ou des propriétaires desireux de trouver de l'eau seraient disposes a faire executer leurs puits ou leurs galenes dans les points indiques par nos rabdomanciens

Une fois la realite du phenomene bien etablie, on poursuivia l analyse des faits, avec experiences de détail relatives soit a leau, soit a divers autres liquides,soit enfin a des minerais et metaux Des appareils de physiologie, de mecanique et d'électricite serviront a l'analyse et a la mensuration des diverses manifestations nerveuses, musculaires ou autres, qui s obseivent chez les rabdomanciens

Il est evident que la question de la rabdomancie peut être envisagee sous deux points de vue bien differents, objectif et subjectif

Mais il ne faut pas oublier que notre Commission, issue directement


192 EXPERIENCES DE RABNOMANCIE

du concours hydiologique de 1912 dont elle est comme le complement ou l'annexe, a pour principale et premiere mission d'étudier les divers procèdes hydroscopiques (et accessoirement metalloscopiques) , elle doit fournir a cette question quelle est la valeui pratique de la rabdomancie en agriculture et en industrie ? une reponse suffisamment precise C'est dans ce sens que les membres du bureau ont accepte leur mission

Cela n empechera pas, toutefois, de rechercher les causes et les effets psychiques, et d etudier les sujets a ce point de vue de la psvcho-physio logie D aucuns pretendent même que c est dans l'etude psychique du sujet plutôt que dans l'etude physique des phenomenes d hydroscopie et de metalloscopie, que se trouve la veritable solution du probleme de la baguette

Donc, apres la paitie experimentale ou analytique, viendront la synthese des faits et leur explication theorique et scientifique Beau et vaste programme en vente Souhaitons qu il puisse être pleinement et fruc tueusement execute


SUPPLEMENT A L'HISTOIRE

DES

SCIENCES NATURELLES ET AGRICOLES EN FOREZ

(Département de la Loire)

PAR

CL ROUX

Docteur es Sciences»

Ainsi que nous l'avons prévu et annonce dans l'Avant-Propos de notre Histoire des Sciences naturelles et agricoles en Forez, parue l'an dernier (1), la publication d'un fascicule supplémentaire, qui ne sera peut être pas le dernier, est necessaire pour reparer quelques unes des fautes et des omissions inevitables dans une telle accumulation de renseignements biographiques et bibliographiques

Nous remercions sincerement les personnes qui ont eu l obligeance de nous signaler des erreurs et de nous envoyer des complements, et tout specialement M Stephane BOUTTTT, dont la collaboration, aussi modeste qu'assidue, nous a ete des plus precieuses Lyon, 18 décembre 1912

Cl Roux

ALCOCK (J F.) — A publie aussi

Chemin de fer de Paris a Lyon par la vallee de la Loue, I broch in 8°, 54 p 1842 (Reproduit dans l'Echo de la Loire, mars avril 1842)

ALLËON-DULAC - L'édition indiquee en 6 vol , Lvon, 1754, de ses Melanges d'Histoire naturelle, est inexistante, donc a supprimer

ALVERNY (A d') — Actuellement inspecteur des eaux et forêts a Bnançon

(1) Un volume m 8° broche de 383 p avec 87 portraits, en vente au siege de la Société d'Agriculture, Sciences et Industrie, quai Saint-Antoine, 30, à Lyon, et chez les principaux libraires de Lyon, Saint Etienne, Montbrison et Roanne

Soc AGRICULTURE — 1912 13


104 HISTOIRE DES SCIENCLS NATURELLLS

ANGLLS (Comtes) - D apres les nouveaux renseignements de M St BOUTTET, la ferme ecole dite improprement de Cornillon a Mably, a ete creee, en 1849, pour servir d Ecole d'agriculture de l arrondissement de Roanne, par Ernest (et non Raoul) ANGLES ainsi qu il resulte d une deliberation du Conseil general de la Loire session de 1849 Le Comte Raoul etait le frere d Ernest ANGLES et a dû lui succeder dans la direction de cette feime ecole qui cessa de fonctionner, croit on, vers 1856 Le Comte Ernest ANGLES a publie

Amélioration du bétail et courtes notices sur quelques engrais (Almanach du departement de la Loire pour 1851)

AYEL (Eugene) — Ne a Tarare en 1830 mort le 14 decembre 1897 à Balbigny, ou il etait venu s installer vers 1870 pour y fonder une tuilerie mecanique Naturaliste distingue botaniste, entomolo giste et geologue, il avait explore une bonne partie de la plaine du Forez et des montagnes environnantes

BAIHAUT - Devait être place après BAHTJREL Supprimer, dans sa notice, les mots « historien et »

BANC (Jean) - Le passage cite entre guillemets est de Gaspard BACHOT et non de Jean BANC, ce que la redaction n'indique pas assez clairement

BELLE (Alexandre) - Ajouter a sa notice secretaire du Comice agri cole de Saint Symphorien de Lay, et a ses publications

Memoire sur l'art d'amender les sols, lu dans la Seance du Comice de Samt Symphonen de Lay du l4 avril 1850 et publie dans l'Echo de la Loire

Memoire sur les amendements calcaires, lu dans la seance du Comice de Samt Symphonen de Laj du 7 juillet 1850 et publie dans l Lcho de la Loire

Notice geologique sur les terrains de l arrondissement de Roanne Cette no tice beaucoup plus complete que le Memoire de 1854, et qui paraît pro ceder de la même methode, a paru dans de nombreux numeros de l'Echo de la Loue, annee 1851, mais est restee inachevee A en juger par compa raison plus de la moitie restait a paraître Au cours de ce travail, il est question d une carte geologique de l'airondissement de Roanne, que 1 au leur se proposait de publier

BERTRAND (Dr Camille Eugene) — Ne a Archviller (Lorraine), le 4 mars 1844 Fixe depuis longtemps a Roanne, où il exerce son ait A publie, en collaboration avec le Dr OGIER, chef du labora tone de toxicologie a Paris

L'Intoxication saturnine


ET AGRICOLES EN FOREZ 195

BERTRAND (Dr Jean Gilbeit) - Ajouter Mort en mars 1911, a l'âge de 73 ans Ancien maire de Sail-sous Couzan, et ancien conseiller gênerai de Saint Georges en Couzan

BLANC (Antony) - Ne a Samt Bonnet le Château le 25 août 1840 An cien conseiller gênerai et admimstrateur des hospices de Saint Bonnet le Château A ce dernier titre, il s'est longtemps occupe des amenagements et des reboisements qui font la richesse de cet etablissement hospitalier Sylviculteur entente, par la longue expe rience que lui a enseignee son pere qui a vecu jusqu'à 89 ans et qu'il a acquise lui même, tous les deux ayant d'ailleurs pratique eux mêmes des reboisements tres importants en pins silvestres

BLANC (Dr J ) — Fils du precedent Medecin a Saint Bonnet le Châ teau (hiver ) et au Mont Dore (ete) S occupe de mineralogie et de prehistoire

BLANC (Jean) - Autre fils d Antony Ne le 7 mars 1868 a Saint Bonnet le Château Conseiller d'arrondissement depuis 1900 Sylvi culteur tres expérimente, continuant les traditions de son pere et de son grand pere Auteur de plusieurs articles et rapports sur le reboisement

BONISEVTLLE (De) — Maire de Samt Regis du Coin, et sylviculteur tres expert, vers 1870

BONTOUX - Ajouter a sa notice Ingenieur ordinaire des Ponts et Chaussees, a publie aussi

Memoire sur la rectification du lit de la Loire en amont de Roanne (Le Conci

hateur, n° du 16 juin 184.7) Memoire sur l'ensemble des travaux a exécuter en aval du Pont de Roanne (La

Presse roannaise, nos de janvier 1848)

BOUDINHON (Adrien) — Ajouter a sa notice Decede a Saint Cha mond le 7 fevrier 1913, dans sa 78e annee Ingenieur des mines, ancien eleve de l'Ecole de Saint Etienne

BOULLIER (Auguste) — Preciser depute de la Loire de 1871 a 1876

BOURLAND LUSTERBOURG (D 1) - A publie

Quelques mots sur les projets de distribution d eaux a Lyon (derivation de Loire par la vallée du Gier), avec carte h t , 1 broch , Lyon, 1881

BOUTTET (Stephane) — Ajouter à ses publications Inventaire des Enceintes, Oppidums et Châtelards du département de la Loire


196 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

(Bull de la Soc préhistorique française, t IX, 1912, et tir a p , in 8°, 15 p , 1912) Cinquieme Notice sur le naturaliste roannais J M Lapierre, en collaboration avec M Cl Roux (Ann de la Soc Lmneenne de Lyon, t LIX, 1912, et tir a p , m 8°, 10 p )

BRYSSART (Eleuthere) — Ses deux notices intitulees La Grotte des Fées n en font qu'une, la seconde n'etant que le tirage a part de la piemiere II en est de même pour celles intitulées La station préhistorique du bas Vizezy Enfin, apres Congrès archeolog de Montbrison, lire 1885 au lieu de 1883

BRISON - Le véritable titre de sa notice est

Considerations sur l anciennete de l'homme a propos d'un instrument de silex trouve dans la tuilerie de MM Pizet et Dumont (Courrier de Roanne, nos des 27 juin, 4, n et 18 juillet 1869)

BRONGNIART (Adolphe) — Son Rapport sur un mémoire de M Grand Eury est de 1877 et non de 1872

BURTHIER (Benoît) — Ajouter Vice president de la Societe d'Agri culture et Viticulture de l airondissement de Roanne President de la Caisse de Credit agncole du canton de Roanne

CAULY (Placide) — V FRANCE (F M de)

CHABR1LLAC (François) — A completei ainsi Ne en 1810 mort a Saint Etienne le 5 decembre 1871 Conseivateur des Musees de Saint Etienne

CHANTRE (Ernest) — Sous duecteur honorane du Museum d histoni naturelle de Lyon, fondateur et secretaire general de la Societe d'Anthropologre et de biologie de Lyon Parmi ses nombreuses et importantes publications, presque aucune ne concerne le Foiez Citons cependant sa communication sur

Les Megalithes de Noirétable (Loue) (Bull de la Soc d'Anthiopologie de Lyon, seance du 2 decembre 1899)

GHAPUT (E ) — Njouter sa note récente

Essai de synchionisation des alluvions anciennes de la Loue el de ses affluents (C R de l'Aoad des Se , t CLVI, 1913)

CHARNAy (D 1) — Sa Notice sui WORBL a paru dans le Journal de Roanne, n° du 4 juillet 1869 , celle sur LAPIERHL, dans le n° du 14 novembre


ET AGRICOLES EN TOREZ 197

CHASSAIN DE LA PLASSE — Ajouteri etait directeur du Roannais illustré

CHAUDESAIGUES DE CHATEAUVIEUX — Auteur d'un

Rapport sur la Sociéte civile agricole des Trouilleres Saint Sulpice, à Souter non, canton de Saint Germain Laval, publie par le Moniteur Judiciaire et reproduit dans Le Roannais, n° du 6 avril, et dans le Nouvel Echo de la Loire, nos du 6 avril et du ier juin i85i)

Le projet d'organisation de la Societe agricole des Trouilleres Saint Sulpice, sous la direction de l'abbe DELAJOUX, comportait un Institut agricole, une Ferme modele, et une Colonie agricole des Imee à recevoir les enfants sans ressources Nous ignorons quelle suite fut donnée a ce piojet, en faveur duquel le Conseil general de la Loire emit un voeu favoiable (V Le Nouvel Echo de la Loire, n° du 13 octobre 1850)

CHAUTARD (Jean) — Ne à Auxelles (Puy de Dôme) inspecteur de l'enseignement primaire a Montbrison , a publie des manuels de sciences physiques et naturelles en collaboration avec Cl PERRET (v ce nom)

CHAVERONDIER (François, diL Francisque) — Residant a Perreux el non à Valvert Chandon Ajouter a ses titres lauréat de la médaille d'or au Concours regional de 1871, et a sa bibliographie

Question du vinage des vins, m 4°, 22 p , Roanne, 1864

CIEMENT (Joseph-Hilaire) — Ne a Roanne le oq mai 1788, mort a Ligny en Brionnais (Saône et Loire), le 11 mai 1867 Percepteur 1 Chagny, puis maire de Ligny Mineralogiste Elu membre eorres pondant de l'Academie de Mâcon en 1822

COCU LAPIERRE — Serait le veritable nom patronymique de T -M LAPIFRRF (V ce dernier nom)

COTGNET (Philippe) - Ne a Saint Etienne en 1871 Pharmacien Samt-Bonnet le Château , lauréat de la Societe de pharmacie de Paris pour des recherches spectroscopiques applicables a l'etude des essences, des huiles vegetales, ete

COLLET (Antoine) - Ajouter à sa bibliographie

Sur la calcédoine du Menard, près de Saint Maurice sur Loire (Loire) (Ann

de la Soc Linn de Lyon, t LIX, 1912) Sur la présence de la psilomelane a Boutéran, pres de Saint André d'Apchon

(Loire) (Id) Note sur quelques gisements de barytme du Roannais (Id )


198 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

COMPAGNIES -=- L'article que nous avons donne sous cette rubrique est à modifier

Supprimer notamment la Compagnie des Mines des Tréfonds dont le nom est Societe civile des Trefonds, et qui est d'ailleurs une Societé purement financière

Pour les autres exploitations, nous en donnons ci apres la liste d'apres l'annuaire des houillers et mines de fer de france, publie par le Comite centrel des Houilleres de France ( 1912) qui indique 69 concessions houilleres dans le bassin de Saint Etienne et du Gier, tandis que l'Annuaire administratif et statistique de Saint Etienne n'indique que 61 concessions

Compagnie des Mines de Roche la Moliere et Firminy ( Directeur H VOISIN à Firminy), proprietaire de la concession de Roche la Moliere et Firmmy (19 octobre I8I4), de 5 856 hectares

Societe anonyme des Houilleres de Montrambert et la Beraudiere (Directeur Daniel MURGUE a Saint Etienne) proprietaire des concessions de Montrambert (4 novembre 1824) 466 hect , et de La Beraudiere (4 novembre 1824) 680 hectares

Compagnie anonyme des Forges et Acreries de la Marine er d Ho mecourt, propriétaire de la concession d Unieux et Fraisse de 709 hectares (inexploitee)

Societe anonyme des Houilleres de Saint Etienne (Directeur Paul PETIT, a Saint Etienne), proprietaire des concessions de La Roche (4 nov 1824), 38 hect 60 Meons (4 nov 1824) 135 hect 30 Le Treuil (4 nov 1824) 201 hect 75 , Berard (4 nov 1824) 63 hect 3o Chanev (13 juillet 1825), 160 hect 80 Ter renoue (4 nov i8?4), 612 hect 80 Grand Ronzj (4 nov 1824) 27 hect 35 (inexploitée) , Reveux (13 juillet 1825), 44 hect (in exploitée 1) Côte Throlliere (5 nov 1825), 66 hed Total des neuf concessions 1 349 hect go

Societé anonyme des Mines de la Loire (Directeur Ch BIVER, a Saint Etienne) , possède les six concessions suivantes La Chana (17 nov 1824) 797 hect , Villars (17 nov 182/j), 827 hect , Le Cluzel (17 nov 1824) 166 hect , Ouartier Gaillard (4 nov 1824), 372 hect Beaubrun (10 août 1825), 289 hect Dourdel et Mont saison (10 août 1825) 280 hect total 2 231 hectares

Houilleres de la Chazotte, propriéte de la Compagnie P L M (Directeur V SANGOY) , possedait les cinq concessions de La Cha zotte (13 juillet 1825) 606 hect , Montcel (13 juillet 1825) 23 hect La Calammiere (14 mai 1849), 161 hect Beuelas 23 mai 1841), 161 hect Sorbrers (13 juillet 1805) 185 hectares, qui ont


ET AGRICOLES EN FOREZ 199

été fusionnées en une seule concession, portant le nom de Conces sion de La Talaudière-Chazotte, d'une superficie de 1 239 hectares, par décret du 16 septembre 1909

Compagnie des Mines de Villeboeuf (Directeur Gustave PERRÈVE, à Samt-Etienne), possede la Concession de Villeboeuf (4 nov 1824), 250 hectares

Société anonyme des Mines de Janon Terrenoire (Directeur J Bapt REYAIOND, a Samt Etienne), possede la concession du Janon (4 nov 1824), 215 hect , et amodiataire de la concession d'Avaize 20 hectares

Mines du Cros appartenant à la famille DE ROCHETAILLEE (Direc teur F VILLET), comprenant la concession du Cros (07 octobre 1824), 907 hectares

Mme de la Sibertière, appartenant a la famille DE ROCHETAILLEE avec la concession de ce nom 190 hectares (inexploitee)

Mme de Monthieux, appartenant a la famille DE ROCHETAILLEF et comprenant la concession de ce nom, 71 hectares, qui etait exploitee par la Societe Stephanoise de la Mme aux Mineurs de Monthieux, laquelle est en liquidation , en attendant cette mine n'est plus exploitée

Société civile des Mines de Saint Jean Bonnefonds, possedant les concessions de Saint Jean Bonnefonds 321 hect (inexploitee) el de La Pomme, 70 hectares

Societé anonyme des Houilleres de Saint Chamond (Directeur Hector DUC, à Saint Chamond), possédant la concession de Saint Chamond (lettres patentes du 10 decembre 1774, regularisées par ordonnance royale du 10 mai 1838), 3 542 hectares

Compagnie des Mines de La Peronruère (à Grand'Croix Societe anonyme) (Directeur C GITAROUSSET) , à Mont Salomon pres Vienne (Isere), possedant les concessions de La Peronmere (13 janvier 1842), 79 hect , de Combengol (3 oct 1856), 190 hect , du Plat de Gier (9 mars 185o) 235 hectares

Societe anonyme des Mines de la Haute Cappe pres Lorette (Dr recteur T CALLOT a Paris), possedant les concessions de La Cappe (17 nov 1824), 82 hect , Collenon (17 nov 1824), 94 hect , Corbeyre (17 nov 1824), 37 hect et exploitant en outre, pour le compte de la Societe des Mmes du Reclus la concession d'Assailly (13 avril 1909), 42 hect total 255 hectares

Societe anonyme des Mines du Reclus a Lorette (Directeur C VALLUI, à Rive de Gier) possedait la concession du Reclus (13 juillet 1820), 296 hectares, qui a eté divisee par decret du


200 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

13 avril 1909 en deux parties la concession de Lorette, 254 hect, exploitee par la Societe des Houilleres de Rive de-Gier, et la con cession d'Assailly, 42 hect , exploitee par la Société des Mmes de la Haute-Cappe

FRANÇON et consorts possedant la concession de Trémolm, 04 hect , exploitee par GARDON freres

SOCIÉTÉ ROBERT TRI RES ET GAGNL, possedant la concession de Verchères-Fleurdelix 13 hectares (inexploitee)

BERIVE TRÈRES, possedant la concession de Vercheres-Feloin, 10 hectares (inexploitee)

BALP, possedant la concession du Momllon, 60 hect , exploitee par la Societe des Mines du Mouillon et de Crozagaque

BÉTHENOD possedant la concession de Montbressieux, 50 hect, exploitee par ROBERT freres

LES FILS PATFR, possedant la concession de La Montagne-du-Feu, 79 hectares

DEBUIT TRERES ET CIE possedant la concession de Gravenand 91 hec , exploitee par RICHIER, BALP et BRAILLY

MONNET, possedant la concession de Gourd Marin 39 hect 51 exploitee par MONIVET, VERISSEL et TERRAT

Société des Mines du Mouillon et de Crozagaque-, possedant la concession de Crozagaque, 76 hectares

PARTT, possedant la concession de Couloux, 27 hect , exploitee par PERRIDCHIS PARET

TARDY, possédant la concession de La Baralliere 38 hect (mex ploitee)

L JAY, possedant les concessions de Frigerm 35 hect et de Combeplame, 98 hectares

COSSANGE ET DESCHANEI , possedant les concessions des Grandes Flaches 22 hect et de la Catonmere 08 hect 31

Compagnie des Mmes du Ban La Faverqe possedant les conces sions de Le Ban, 73 hect et de La Faveige, 55 hectares

Societe anonyme des Houilleres de Rive de Gier, possedant les concessions de Giand Croix, 221 hect de Mardoret, 48 hect , de I a Porchere 1 061 hectarcs, exploitee par Victor CHARRIN , du Sardon, 79 hect de Corbevie, 37 hect (exploitee par la Societe des Mmes de la Haute Cappe)

ROUSSET possedant la concession de Combes et Egarande 59 hect exploitee par la Societe des Mmes du Couloux et des Combes et Egarande

Tean FOND possédant la concession de Couzon, 50 hectares,


ET AGRICOLES EN FOREZ 201

En Roannais, citons les mmes d'anthracite ci après

Société des Charbonnages de Combres, possédant la concession de Combres, 751 hectares

Famille PETIT, possedant la concession de la Bruyere, 1 219 hect (inexploitee)

Compagnie génerale des Mmes d anthracite du Roannais, posse dant la concession de Regny,, 440 hectares

Syndicat des Mines d'anthracite de Lay, possedant la concession de lay, 460 hect , exploitee par REYMOND

NITHARD, possédant les concessions de Le Desert, 767 hect , et de Charbonnières, 606 hect (inexploitee)

ANGLES, possédant la concession de Toeuvres et Odenet, 969 hect 26 (inexploitee)

Compagnie des Anthracites de Bully, possedant la concession de Bully et Fragny, 1 000 hect

COUPAS ou COUPAT (Louis) — Etait proprietaire à Samt Priest la Roche et président du Comice agricole de Saint Symphonen de Lay 1 l'epoque de sa fondation en 1841 S'était mis sur les rangs, en 1849, pour obtenir la direction de la Ferme Ecole a creer dans l'arrondissement de Roanne

CRÉTIN (Auguste) - Lire ancien president du Comice, etc

CRÉTIN — Agriculteur à Mablv

DECHATELUS (Maurice) — Les mots et poete, sont superflus

DËCHELETTE (Joseph) — Ajouter membre du Conseil d'admims tration de la Diana, et correspondant de l'Institut (Academie des Inscriptions et Belles-Lettres) A l'indication de son Manuel d'Ar chéoloqie, lire 3 vol 1908 1913, au lieu de 2 vol 1908 1910

DELATOUX (Abbe) — Agronome (v CHAUDT SAIGUES)

DELANDINE DE SAINT ESPRIT (Jérôme) — Ajouter Fils de Fran cois DFT ANDINE, bibhothecane, mort en 1855

DELPHIN — Agronome, mane de Saint Hilairee pres Montbrison, vers 1870

DENIS (Jean Pierre) — Ne a Marcigny (Saône et Loire) le 19 octobre 1788, mort a Montbnson le 25 juillet I84I Pharmacien à Mar cigny puis à Montbrison Elu membre correspondant de l'Aca


202 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

demie de Mâcon en 1827 Est probablement le père de Théophile DENIS, cite dans notre Histoire

DEPËRET (Dr Charles) — Professeur de géologie et doyen de la Faculté des Sciences de LA, on Vient de publier une note sur

L'oligocene du bassin de Roanne et ses faunes de Mammifères fossiles (C R de l'Acad des Sc t CLV 2 decembre 1912)

DODE — Ajouter Avocat membre fondateur de la Societe Dendro logique de France

DRËE (Marquis Etienne Gilbert de) — Ajouter Ne a Roanne le 26 fe vrier 1760 d une famille originaire de la Côte d'Or et etablie en suite en Charolais a La Clavette au château de Dree qui appar tient aujourd hui a la marquise de CROIX mort a Paris le 9 avril 1840 Officier de dragons en 1777 membre du Directoire du depar lement de Saône et Loire en 1795 députe de Charolles de 1815 a 1816 et de 1828 a 1827 conseiller gênerai de 1800 a 1837 Proprie taire a Corbigny (Saône e1 Loire) Auteur d'un mémoire sur l'ame lioration de la race bovine en Charolais Minéralogiste et géologue Sa collection a été acquise par l'Etat en 1828

DUCLAUX (Antoine Louis Comte de 1 ESTOILLE) — Ne au château de Taron commune de Renaison (Loire) le 29 décembre 1835 , mort le i5 septembre i8g4 dans sa propriété de 1 Ecluse par Nouillv le Real (Allier) Commandant en retraite homme de lettres S'était fixe vers 1875 dans ses domaines de Bonnevaux commune de Renaison ou il fit d'importants reboisements (vers 800 m d'alti tude) et chercha a implanter l'industrie laitière

DUFFY — Viticulteur propriétaire à Renaison

DUMAS-DAMON — Au lieu de professeur a Moulins lire professeur à Clermont-Ferrand

DURET (Claude) — Sa notice est à supprimer, car il est bien né à Moulins et non en Forez

ESTOILLE (Comte de 1 ) — V DUCLSAUX

ETAIX — Actuellemenl chef des travaux chimiques du P C N à la Sorbonne

FARINE — Article 1 suppiimci ne fut que l' éditeur du Précis histo rique de MULSAM


ET AGRICOI ES TN FOREZ 203

FAUCHEUX — Emplové archiviste à la Compagnie du chemin de fer de Roanne à Aridrézieux, résidant au Coteau près Roanne A publié

Notices sur les chemins de fer du Rhône et de la Loire et itinéraire de Lyon à Saint-Etienne et à Roanne, Lyon, 1843, in 8°, 78 p et cartes

Vinification, par un vieux vigneron des bords de la Loire (Le Nouvel Echo de la Loire, n 08 du 8 octobre 1848 et du 3o septembre 1849)

Etude sur le Brassica oleracea (Choux cavalier) (Id , n° du 3 octobre 185o)

FAURE (Dr) = Lire Ongnv au lieu de Origmes FRANCE (L M de) — Pseudonyme de Placide CAUTY

GAGNIER (Gabriel) — Ajouter a sa bibliographie

Communication a la Société d'Anthropologie de Lyon sur les Mégalithes du Haut Forez (Bulletin de cette Société, t XVIII, 1899, p 202 2o5)

Mégalithes des Cévennes occidentales, Coupelles et bassins (Id , t XVIII, p 211 216)

GALLAUD ou G ALTO - Le nom exact est croyons nous, Marcel GAL LAUD

GALIOIS (De) — Au lieu de 1822 lire 1823

GAUDINOT === L'orthographe réelle est GODINOT

GAUTIER (Etienne) — Lire GAUTHIER (Etienne), fils de GAUTHIER (Charles) et non de GAUTHIER (V )

GAI (Antoine) — Nous ne sommes pas sûr qu'il ait identité entre GAY jeune et A GAY Peu1 être faut il supposer que ce dernier en prenant de l'âge, abandonna A ers 1840, 1 epithete de reune ce qui tend a le prouver, c'est que la liste officielle des vétérinaires brevetés de l'arrondissement de Roanne, pour l'année 1847 ne signale à Roanne qu'un seul vétérinaire du nom de GAY Antoine GAY, et que, d'autre part, on trouve encore, sous la signature A GAY, les notices suivantes

Note sur l'épizootie régnante sur les porcs (Echo de la Loire, nos du 7 août 1842

et du 17 décembre 1843 ) Observations pratiques sur la manière d'élever le bétail (Id , n° du '6 octobre

1845)

Cependant, sous la signature de GAY jeune, vétérinaire on trouve un Article sur les Fermes Ecoles (Echo de la Loire, nos d'avril et mai 1849)

A propos de GAY jeune qui, s'il faut en croire son confrère Rous SET (Echo de la Loire, n° du 26 décembre 1834), était quelque peu


204 HISTOIRE DES SCIENCES NATURFLLES

« avide de réclame », on trouve une note dans le n° du 16 de cembre 1837 du même journal, où il est dit que la Société qui existait entre son père et lui est dissoute II avait donc bien existe deux vétérinaires du même nom, le père et le fils, mais il paraît certain que tous les articles cites doivent être attribues à GAY jeune

GAYETS (Henri MOURIER des) — Ajouter sa publication ci après, faite

en collaboration avec M le Professeur Clemenl VANTy, de la Faculte

des Sciences de Lyon

Quelques observations sur l'hypoderme du boeuf au point de vue de l'élevage du bétail (C R de l'Acad des Sciences, 2 janvier 1912)

GODFFIN (T ) — A compléter comme il suit Pierre Toseph GODE™ ancien agent voyer en chef de la Loire Ne en 1799, mort a la Valette près Samt Etienne le 14 septembre 1864 La Carte routière qu'il avait dressée a donc ete publiée peu après sa mort

GONIN VEILLAS — Ajouter Président actuel de l'Association virn cole roannaise

GONTAR — S'appelait bien Mathieu

GOUTTEFANGEAS (les frères) — L abbe J B GOUTTEFANGEAS est actuellement supérieur du Couvent de l'Hermitage Son frère l'abbe J M GOUTTEFANGEAS chapelain dans ce même couvent a publie en outre

T'année apicole 1911 dans les Monts du Forez uticle intéressant insere dans le Petit Almanach des Abeilles pour 1912

GOUTTENOIRE (Paul) — A publie notamment une

lettre sur le Concours hippique de Roanne et de reins (Tcho de li Loue n° du 4 octobre 1868)

GRANTON. = Agronome a Samt Paul en Taiez vers 1870 A essayé en grand les defoncements a la poudre (5 000 kgs de poudre ont ete employés pir lui 1 cet usage)

GRANJON (Antoine) — Sa Statistique serant de 1805 ou 1806

GROBSKI — On cite un agriculteur de ce nom, sous directeur de la ferme école de la Corée vers 1870 C'est sans doute un compa triote du directeur ZIELINSKI, et réfugie polonais comme lui

GUILLIEN (Paul Ambioise) — La lettre a BROSSARD, dont il est ques lion dans cet article était adressee par Jacques Louis GUILLIEX et non par Paul Ambroisc M Maurice Soi CUIER directeur du Joui


ET AGRICOLES EN FOREZ 205

nal de Roanne, a joint, a la publication de celte lettre dans ce journal, une courte notice explicative

GUYERDET = Dans cet article, lire Lay au heu de Laye

JOBERT = Vétérinaire à Montbrison, vers 1870

JOLY (D 1) = Ne a Crozet près La Pacaudiere, et non au Crozet

JOUINON — C'est JONINON, au heu de JOUI-NON

JOURLIN (Abbe) = Préciser ne a Samt Marcel de Félines (Loire), le 1er août 1848 etc.

LA GRYE (Dr de) — Dans sa thèse de 1817, sur l'hypocondrie, il orthographie son nom DELAGRYE

LAIRE (De =, comte d'ESPAGNY) — Lire d'ESPAGNY au heu de d'LssPA GNY, et Samt Gerand le Puy (Allier) au lieu de Saint-Germain Les pinasse

LAPIERRE (J -M ) == V COCU-LAPIERRE, BOUTTET (St.) et Roux (Cl ) Supprimer, dans sa bibliographie, la Notice historique, archeolo gique , et la Table de la Notice historique, archéologique , que M St BOUTTET a reconnu n'être que le manuscrit du petit ouvrage publié sous l'anonymat par COSTE et De SEVELINGE Par contre, ajouter

hôtes et observations sur la ponte des Oiseaux qui se trouvent en France, s cl , inserees dans l'Histoire naturelle des Oiseaux, par LECLERC DE BTJP FON éditée par SONNIM, t XXIV, Pans, an XI, p 333

Obseïvotions sui la Tillee (Journal de Physique, de Chimie et d'Histoire natu relle, t LVI, Paris, 1802, p 357)

LAPRADE (Drs Marin et Jacques RICHARD de) — Il s est produit une îegrettable transposition dans leurs portraits Dans les exemplaires de notre Histoire, il importe donc de corriger a la plume les légendes des deux portraits nous le premier portiait (p 159 ), au heu de Dr M R de LAPRADE, mettre Dr Mann de LAPRADE , et sous le second portrait (p 161), au lieu de Dr Jacques de LAPRADE, mettre Dr Marin de LAPRADE

En outre, dans la notice du Dr Marin, lire acquitte le 11 février 1794, au lieu de 1894

LAPRADE (Dr Victor RICHARD de) — Préciser Ne à Lyon le 10 mai i853 D M P. le 7 août 1880, avec une thèse intitulée Traite ment de l'arthrite fongueuse par l'obroswn mtro-articulaire.


206 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

LAULANHIER (Dr) — De Samt Marcellm (Loire) , reçu docteur a Mont pellier en 1807, avec une thèse intitulée Dissertation sur la ma ladie des femmes a la suite des couches, ete , m-4°, 56 p

LAUR (Francis) — A sa Géologie et hydrologie de la plaine du Forez (1881 1882) lire 4 fascicules parus au heu de 3 fascicules

LL SEURRE DE LA BELLERIE — L' exemplaire cite comme existant au fonds Coste a ete vainement cherche, donc sans doute m existant

MAINAUD — Actuellement vice president de la Société d'Agriculture et de Viticulture de l'arrondissement de Roanne

MARGOTTON (Abbe) — Agronome, cure de Samt Victor vers 1870

MAZOYER ==== Ingénieur en chef de la navigation a Nevers A refec tionne le canal de Roanne à Bnare, et a publie une petite

Notice sur le pont d'Oudan a Roanne

MELLIER (Abbe Jean Antoine) — Ne a Samt Julien en Jarez (Loire) le 26 janvier 1828, mort le 4 février 1890 Professeur a l'Insti lution des Chaitreux à Lyon, puis a la Faculté catholique des Lettres Docteur es lettres A publie des réfutations du SA sterne darwmiste intitulées

Les Habitudes héréditaires Darwin et le Cerceris buprestoides

MICHEL LEVY (Albert) — Ajouter a sa bibliographie

De quelques basaltes tertiaires français du Vorland alpin, a fumerolle eleoli thique (C R de l'Acad des Sc , t CXLVIII, 1909)

MICHON DU MARAIS — Préciser ancien lieutenant-colonel , députe en 1852 , a publie une

Leltie sur la franchise des céréales (Le Conciliateur, n° du 28 avril 1846)

MIVIÈRE — Dans son article, lue 1893 au heu de 1903

MOIREAU — Suppnmei les mois d'après CROS

MULLER — Au heu de moit en 1893, lire Biographie en 1893 par M BIRON

MULSANT (Sebastien) — Article à modifier de la façon suivante Avocat à Saint-Etienne, fils de Frédéric MULSANT, ancien président du Tribunal de Roanne A publie , ete


ET AGRICOLES EN FOREZ 207

MULSANT (Fleury) === Supprimer la mention conseiller a la Coui d' appel de Chambery, qui est inexacte L'exemplane en question se trouve bien réellement a la Bibliothèque de Roanne

NEUFBOURG (Comte Ludovic COURTIN de) === Dans cet article, au lieu de (V GIRARDIER), lire (V l'ouvrage de GIRARDIER MORAUD, ete , p 8 II )

NEYRON == Maire de Samt Etienne au début du XIXe siècle Hipxsologue

NOËLAS (Dr) == Modifiei ainsi le début de son article Ne a Arfeuilles (Allier), le Ier septembre 1830 S'installa comme médecin à Samt Haon le Châtel ou il habitait la maison dite le Petit Château-Mo land, puis a Roanne, ou il mourut le 26 mai 1888 Supprimer les mots Conseiller general de la Loire A la fin de sa bibliographie, lire 1884 au lieu de 1844

NUBLAT et MULCEY. — Lire carte murale, et non rurale

N.USSE == Régisseur au château de Saint Vincent de-Boisset, près Roanne Vice-président de la Société d'Agriculture de 1 arrondis sèment de Roanne vers 185o , secrétaire du Comice agricole de Perreux vers la même époque A publie

Des avantages de l'assolement alterne sur l'assolement biennal, rapport pre sente a la Soc d'agriculture dans sa séance du 12 août 1851 (v Echo de la Loire)

OBLETTE (Dr) — Lire Samt Bonnet dès-Quarts, au lieu de Samt Bon net des Cars , l'orthographe vraie serait Saint Bonnet des-Carres

PELOCIEUX (Mathieu) — Au lieu de néolithique, lire magdalénienne

PERNETTI (Abbe J) == D'après 1 Ancien Forez (t I, p 347), l'abbe J Pernetti serait ne a Lyon le 28 octobre 1696

PERRET (Claude) — Ajouter a sa bibliographie

Les Sciences physiques et naturelles a l'Ecole primaire par l'expérience et

l'obseruation, Cours moyen, en collabor avec M J CHAUIARD, I vol ,

Pans, 1912 Les Sciences physiques et naturelles aue cours supérieur et complémentaires,

en 2 vol , en collabor avec M J CHAUTARD, Pans, 1918 Les terrains du département de la Loire Comparaison d'une terre granitique

de Nollieux avec un chambon de Boisset les Montrond (La Loire agricole,

n° de février 1913 ) Règles pratiques pour l'emploi des engrais potassiques dans les terrains du

département de la Loire (Id , mars 1913 )


208 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

PLfRA (Dr) — Propriétaire agronome et maire de Montagny vers 1870

PEYRET LALLIFR (Alphonse) — Ajouter a sa bibliographie

Projet d'une Compagnie de Chemin de fer de Saint Etienne au canal de Gi vors, m 8°, 76 p , 1840

PONCET (Dr Joseph) = Ajouter a sa bibliographie

Observations sur la Vaccine, 1824 PONCINS (Vicomte Charles de) = Ajouter à sa bibliographie

Le Cheval en Forez (1812 1912) (Bull des Agriculteurs de la Loire, 1913)

POPULE - L'orthographe est POPULLE, au lieu de POPULE Un autre POPULLE, sans doute François POPULLL, députe et maire de Roanne fut président du Comice agricole des cantons de Roanne, Saint Haon le Châtel et La Pacaudiere, au début de sa fondation (1839) et les années suivantes

POYET (Dr François) — Ajouter maire de Pouilly les Nonams vers 1865

POYE1 (Piene) — Ajoutei Fit don au Musée de Roanne d'une riche collection de mmeiaux, parmi lesquels beaucoup d'empreintes fossiles provenant des houillères de Samt Etienne et de l' Allici (Lcho de la Loire, n° du 1er mars 1845)

POYET — Habile cultivateur a Boisy, pies Roanne, veis 1870

RACLET (Benoît) — Ajoutei les détails suivants Ancien greffiei du Tribunal civil et du Tribunal de commerce de Roanne, propne taire-viticulteur a Thorms ou il fut le premiei a employer, vers I84I, le traitement contre la pyiale pai l'ébouillantage Découvrit et exploita dans le voisinage, une mine de manganèse Sa notice biogiaphique a paru dans Le Constitutionnel (n° du 14 avril 1852) et leproduite dans Le Nouvel Echo de la Loire (n° du 18 avril 1852 ) La notice en question parle d'un monument qu'on s'occu paît de lui ériger a Romanèche Ne serait ce pas son lieu d'ori gine? Quant au traiternent dont il aurait ete l inventeur, ce n est qu'après de longs et infructueux essais qu'il l'aurait trouve dune façon, paraît-il, absolument accidentelle

RAINEVILLE (Comte de) — A publie

De la petite cultuie (Le Pioglès de la Loue, nos du 3o novembre et du 7 de

cembre i844) Culture des terres légères (Id , nQ du 21 décembre 1844)


ET AGRICOLES EN FOREZ 209

RENAULT (Bernard) = Son mémoire cite sur la Structure des Lepi dodendron concerne des échantillons trouves à Combres par M GRAND EURY

REY (Guillaume) = Ne à Lyon, d'après sa thèse de 1714

RIMAUD (Dr Ant ) — Ajouter à sa bibliographie

Hygiène des plaines, des montagnes, des villes, etc (Almanach du départe ment de la Loue pour I85I)

ROCHARD === Ancien président du Comice agricole du canton de Samt S'y mphonen de I ay

ROUHER DE JULIAC — Piopnetane agronome a Perreux, était vice président du Comice agricole de Perreux vers 1870

ROUSSET (J M N ) — Ajouter Fut longtemps secrétaire archiviste de la Société d'Agriculture de l'ariondissement de Roanne

ROUX (L ) = Auteur de l'article

Le Forezien, m 8°, 16 p , avec une planche de costumes hors texte, dans Les Français peints par eux mêmes, 1841

ROUX (Claudms) = Ajouter à sa bibliographie

Cinquième notice sur le naturaliste roannais J M Lapierre, en collabor avec

M St BOUTTET (Ann de la Soc Lmn de Lyon, t LIX, et tir a p m 8°,

10 p , 1912) La formation du bassin houiller de Saint Etienne d'après les annotations auto

graphes da conventionnel Gilbert Romme sur un exemplaire de l'Essai du Comte de Bournon (Id , et tir a p , m 8°, 7 p 1912) Les Richard de Laprade, naturalistes et médecins ( Mem de l'Académie des

-Sciences, B Lettres et Arts de Lyon, 1913) et tir a p

SAINTE COLOMBE (De) -= Propriétaire en Roannais au début du XIXe siècle Hippologue éleveur

SARDAINE (Ludovic) == Ajouter mort a Renaison le 4 février 1912

SASSELANGE (Marquis de) — A publie une

Note sur un système de métayage perfectionne (m Enquête agricole, Pans, imprim nationale, 1872)

SÉNÉCLAUZE (Adrien) — Ajoutei a sa bibliographie Essai sur la taille et l'entretien du muner, m 4°, Samt Etienne, i84o

SERVAY — Ecrire SERVAIS et non STRVAY

SEVELINGE (De) — Dans cet aiticle, a la place de L THORAL, il con

Soc AGRICULTURE — 191a 14


210 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

vient de mettre THORAL, bibliothécaire de la ville de Roanne et minéralogiste (v THORAL)

SMITH — Botaniste roannais 3 Ajouter Originaire de la Moravie Etait jardinier de l'Fcole Centrale de Roanne et charge, sans doute, de 1' entretien du jardin botanique annexe a cette Fcole C'est a lui que fait allusion CHARNY

TACHON = Ajouter Vice président de 1 Union syndicale de défense viticole de l'arrondissement de Roanne

TARAVELLIER (Louis) — Ne a Samt Etienne moit a Bombay le 13 janvier 1911 Ancien eleve de 1 Lcole des Mmes de Samt Etienne et ingénieur aux mines de Bilbao

THORAL (Louis) = De Samt Nizicr sous Charlieu Rectifier et com pleter ainsi sa notice Frire de Claude Marie N est pour rien dans les dons au musée de Roanne

THORAL == Bibliothécaire de la ville de Roanne vers 1845 Mmeralo giste On lui deAait, en même temps qu a De SEVELIXGES et POAET, une grande paitie des collections de mineialogie qu on A0>ail jadis au musée de Roanne et qui ont aujourd'hui disparu

THORAL — Eleveur engraisseur a Samt Denis de Cabane, vers 1870

TILLARD DE TIGNY =- Propnetaire agionome a Charlieu, vers 1870

VARINARD (Adrien) — Préciser Son Mémoire agricole concerne spe cialement la Viticulture du département de la Loire

VAUTHIER — Ingénieur spécial du service de la navigation de la Loire A publie

Quelques mots de venté sur la dernière inondation de la Loire a Roanne (Echo de la Loire, nos du 28 mars et du 4 avril 1847) A propos de l'inon dation des 17 18 octobre 1846, qui fut desastieuse pour la ville de Roanne on trouvera dans le journal Le Conciliateur, de 1847, une longue ple mique entre l'ingenieur GAUTHIER et MM de VIRA, du MARAIS et VARI NARD, au sujet des causes de l'inondation et des moyens a employer pour en empêcher le retour ainsi qu un procès verbal d'enquête sur le redres sèment du lit de la Loire

VERNAY (Pierre) — Ajoulei à sa notice Vice president de 1 Union syndicale de défense viticole de l'arrondissement de Roanne

VIRY (D 1 Charles Octave de) — A propos de sa Notice sur Worbe,


ET AGRICOLES EN FOREZ 211

supprimer l'indication et Journal de Roanne, n° du 4 juillet 1869, qui se rapporte à la notice de CHARNAI

VITAL (frère Pierie ) — De l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes Ne à Apmac (Loire), vers 184o Ancien professeur à l'Institut agronomique de Beauvais , auteur de plusieurs manuels d'agriculture et de viticulture , lauréat de la Société des Agriculteurs de France, etc.

DIVERS, AIVONYMES ET PERIODIQUES

I = NOTICES BIOGRAPHIQUES I1 Biographie d'Auguste BERNARD, dans La Loire, n° du 19 septembre 1868

III S0CIETES AGRICOLES ETC 114 Ajouter a cet article les renseignements ci après

Le Comice agricole de Samt Symphonen de Lay a ete constitue en 1841

Au nombre des Comices agricoles existants, ajouter notamment celui de Perreux, qui est en pleine activité

A titre documentaire, citons, parmi les publications relatives aux Comices, le R-eglement du Comice agricole des cantons reunis de Roanne, Saint Haon le Châtel et La Pacaudiere, adopte le 23 août 1839, avec le nom des membres dudil Comice (Echo de la Loire nOB du •>Q septembre et du 6 octobre I83Q)

V sur l'organisation des Comices agncoles dans le département de la Loire et d'une Chambre consultative d agriculture, une circulaire du préfet BRET parue dans les journaux de 1851 (notamment Echo de la Loire et Nouvel Echo de la Loire, nos du 9 novembre) 1152 Association vinicole roannaise, fondée en 1911

V — EAUX MINERALES

Actuellement, les eaux minérales du département oc h Loue comprennent I° Des sources exploitées a Cordelles, Momgt, Montrond, Renaison,

Sail les Château Morand, Sali sous Couzan, Saint Alban,


212 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

Samt Galmier (Source Communale, Source André, Source Ba doit, Source Remy, Société des Sources centrales, Source Noël, Sources romaines), Samt Romain le Puy 2° Des sources non exploitées a Cremeaux, Peurs, Jure,

Montbrison, Pioanne,

Samt Pnest la Roche, Sait en Donzy, Vernores 186 et 187 Dans ces deux articles, au lieu de hydrothermal, lire hjdrottherapique 215 Remplacer ce Rapport, déjà signale dans la bibliographie de l'article Cou TARET, par

Observations sur le puils artésien fore a Roanne en 1846 (Echo de la Loire, nos de janvier, février et mars 1846)

VI = GÉOLOGIE, MINES, CHEMINS DE FER

2261 De l'exploitation de la houille dans l'arrondissement de Saint Etienne, m 8°, 10 p (Bull de la Soc mdustr de Saint Etienne, 16e année, Saint Etienne, 1838)

2311 Historique des Mmes de Roche (la Molière), tire des vieux papiers du

château de Roche, et divers titres sur ces mines, m 8°, 10 p (Bull de la Soc de l'Industrie minérale de Samt Etienne, 2e série t I, Saint Etienne, 1872)

2312 Demandes en concession de mines de houilles (sic) situées dans les com

mûries de Bully, Dance, Amions, Souternon, Saint Maurice, Cordelle, Commelle, Vdleiest, Combre, Montagny, Régny, Lay, Saint Sympho rien de Lay et Fourneaux Avis du préfet Barthélémy, pour être publies et affiches dans les communes intéressées (Echo de la Loire, nos des 29 mars, 17 mai, 7 et 28 juin, 9 août 1840)

2351 La Vie souterraine Une mine de houille de la France a l'époque actuelle Géologie Extraction Préparation Vie du mineur, gr m 8°, 34 p avec grav (Almanach du Lyonnais, du Dauphme et du Forez, 1907)

237 Dans cet article, lire frimane au lieu de fraimaire

255 Apres ce numéro, lire Travaux publics et hydrographie, au lieu de Travaux publics

257' Arrêté du Directoire du département de Rhône et Loire concernant les trails de courage et d'humanité de divers citoyens, lors de la crue excessive de la Loire, le 11 novembre 1791, m 4°, 4 p , Lvon, A de la Roche

2585 Chemin de fer de Saint Etienne a Annonay par Firminy m 8°, 01 p avec une grande carte, Saint Etienne, 1868

Vil — DIVERS, NON CLASSES 2713 Le Charlatanisme dans l'ait de gueru et l'exercice illégal de la médecine, par le Dr C B medecin à Saint Symphorien de Lay, m 4°, 12 p, Roanne, 1854


ET AGRICOLES EN FOREZ 213

DEUXIÈME TABLE A son titre, lire Deuxième Table, au lieu de Deuxième Partie

À l'article Chemins de fer, lire 062, au heu de 263

TROISIÈME TABLE

A l'article Firminy, lire A D 234 au heu de A D 235

A l'article Roohe-la-Mohère, lire A D 229, 234, au heu de A D 230, 235

TABLES ANALYTIQUES DU PRESENT SUPPLEAIENT

PREMIÈRE TABLE

Par ordre chronologique des Mémoires cites

1802 S N Lapierre

1824 S N Poncet

1838 S N 2261

1839 S A II4

184o SN Peyret Lalher, 2312 — SA Seneclauze

1841 S N Roux

1842 S N Alcock

1843 S N Faucheux — S A Gay

1844 S A Rameville

1845 SA Gaj

1846 S N 215 = S A Michon

1847 S N Bontoux, Vauthier (Inondations de la Loire)

1848 S N Bontoux = S A Faucheux

1849 SA Gay

1850 S N Belle

1851 S N Belle, Rimaud — SA Angles, Chaudesaigues, Nusse

1852 S A Faucheux

1854 S N 2713

1864 S A Chaverondier

1868 S N 2586 — S A Gouttenoire

1869 S N Bnson, Charnay

1872 S N 2311 = S A Sasselange

1877 S N Brongmart

1881 S N Bourland Lusterbourg

1899 S N Chantre, Gagnier

1907 S N 2351

1909 S N Michel Levy


214 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

1910 SN Bouttet, Collet, Deperet, Gayets Roux = S A Gouttefangeas 1913 S N Chaput, Perret — SA Perret, Poncms S D S N Lapigrre, Melher,

DEUXIÈME TABLE

Par Ordre des Matières

Agriculture générale — Angles, Belle, Chaudesaigues, Coupât, Delajoux, Delphin, Faucheux, Gran^on, Grobski, Margotton, Michon, Nusse, Pelra, Perret, Populle, Rameville, Rochard, Rouher, Sasselange, Thoral, TJlard, Vital, 114

Apiculture. — Gouttefangeas

Biographie. = Bouttet, Charnay, Roux, Viry, I1

Biologie générale. — Melher

Botanique.— AAel, Faucheux, Lapierre Smith

Chemins de fer. = Alcoçk, Faucheux, Peyret Lalher, 2585

Eaux minérales = V le paragraphe spécial des Eaux minérales

Enseignement — Angles, Chaudesaigues, Chautard, Gay, Grobski, Perret

Entomologie = Ayel

Folklore. = Roux, 2713

Géologie. = Ayel, Belle, Chaput, Deperet, Dree Laur, Michel Levv, 0351

Hippologie. — Gouttenone, Neyron, Poncms Sainte Colombe

Houiller — Compagnies Pojet, Roux 2061 23I 1, 23i 2 0351, 237

Hydrologie = Bourland Lusterbourg, 215

Hygiène. = Rimaud

Inondations. =. Vauthiei

Médecine.— Blanc, Lapiade, Laulanhier, Poncet, 271 3

Minéralogie. — Blanc, Clément Collet Drte

Mines. = Taravelher

Musées = Chabrillac Povet, Thoral

Ornithologie Lapierre

Paléontologie = Deperet Povet

Pharmacie — Coignet, Denis

Préhistorique Blanc, Bouttet, Brison Chantre Gagmei Pelocieux

Sociétés — 114, 115 2 (V Roanne Société d Agncultuie)

Sylviculture. = Blanc Bonneville Dode, Duclaux Godmot, Seneclauze

Viticulture — Chav erondier Duffv , Truclieux Gomn Veillas Raclet, Tiohon, Vernav, Vital, n52

Zoologie. — Gayets

Zootechnie — Angles, GaA,, Gajets Jobeil Poncins, Thoral

TROISIEME TABLE

Par Oidre des Localités citées

Amions — 23i 2 Apinac _ Vital Assailly.— Compagnies Balbigny— Ayel Beaubrun — Compagnies


ET AGRICOLES EN FOREZ 213

Boisset-les-Montrond. — Perret

Boisy. — Povet

Bully. — Compagnies Renault, 23i 2

Charbonnières Compagnies

Charlieu Tillard

Combres Compagnies, Renault 2312

Cordelle. — 23i 2

Couzon. = Compagnies

Dance.— 2312

Egarande. — Compagnies

Feurs — Gouttenoire

Firminy.— Compagnies

Fourneaux. — 2312

Fragny — Compagnies

Fraisse = Compagnies

Cier (vallée du) = Bouiland LUsterbourg, Peyiet Lalliei

Grand-Croix »? Compagnies

Joeuvre. = Compagnies

La Benissons-Dieu. = Godmot

La Bruyère Compagnies

La Chazotte = Compagnies

La Corée. = Grobski

La Faverge. = Compagnies

La Montagne-du-Feu. = Compagnies

La Peronmere. = Compagnies

La Porchère. = Compagnies

La Talaudiere. = Compagnies

Lay. — Compagnies, 2312

Lorette. = Compagnies

Mably. = Angles, Crétin

Meons. = Compagnies

Montagny. = Petra, 23iz

Montbrison. — Chautard, Jobert

Montrambert = Compagnies

Noirétable.= Chantre, Gagmer

Nolheux, = Perret

Odenet. = Compagnies

Perreux = Chaverondier, Nusse, Rouher, 114

Pilât (massif du) — 2585

Pouilly-les-Nonains. — Poyet

Regny. =. Compagnies, 23i 2

Renaison. — Duclaux, Duffy, Sardame

Roanne et Roannais. — Bertrand (C E ), Bontoux, Boullet, Buithiei, Cle ment, Collet, Compagnies, Deperet, Dree, Goultenone, Mazoyer, Mulsant, Po pulle Poyet, Raclet, Rameville, Sainte Colombe, Smith, Thoral, 215

Roanne (Société d'agriculture de) — Burthier, Mamaud, Nusse, Rousset

Roche-la-Moliere. — Compagnies, 23i 2

Saint-Andre-d'Apchon. — Collet

Saint-Bonnet-le-Château. = Blanc, Coignet

Saint-Chamond. — Compagnies


216 HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES

Saint-Denis-de-Cabane — Thoral

Saint-Etienne. = Chabrillac, Coignet, Compagnies, Mulsant, Neyron, Poyet, Roux Taravelher, 2261, 2351, 2585

Saint-Georges-sn-Couzan. — Bertrand (J G )

Samt-Haon-le-Châtel Noelas

Saint-Hilaire, près Montbrison — Delphin.

Saint-Jean-Bonnefonds. — Compagnies

Saint-Julien-en-Jarez. = Melher

Saint-Marcel-de-Félines. — Jourlm

Saint-Marcellm. — Laulanluer

Saint- Maurice-sur-Loire. — Collet, 23i 2

Saint-Nizier-sous-Charlieu. — Thoral

Saint-Pau l-en-Jarez. — Granjon

Saint-Pnest-la-Roche. .= Coupât

Saint-Regis-du-Coin. — Bonneville

Saint-Symphonen-de-Lay. — Belle, Coupât, Rochard, 23i 2, 2713

Saint-Victor. =• Margotton

Saint-Vincent-de-Boisset. = Nusse

Souternon. — Chaudesaigues, 23is

Terrenoire. = Compagnies

Unieux. = Compagnies

Verrières. — V Eaux minérales

Villars. = Compagnies

Villerest. — 23i 2


BIBLIOGRAPHIE

H SCHMERBER, la Sécurité dans les mines Etude pratique des causes d'accidents dans les mines et des moyens employés pour les prévenir (Ch Bélanger, 1910)

L'ouvrage que M SCHMERBER présente au public est intéressant, non seulement pour les ingénieurs et les praticiens de la mine, mais encore pour tous ceux qui désirent se tenir au courant de 1 industrie minière et des difficultés qu'il lui faut surmonter

Quand on parle de catastrophes dans les mines, on ne pense ordinairement qu'au grisou mais ce n'est point la, comme nous le venons, le seul ennemi du mineur

Apres quelques généralités sur les dangers divers de la mine, l'auteur étudie successivement toutes les causes d accidents qu'on 1 encontre, de 1 orifice du puits jusqu'au fond des galeries les plus reculées, et les moyens qui ont ete imagines pour les prévenir.

C est d'abord, dans les puits de descente, la rupture des câbles de la cage et les artifices destines a enrayer la chute. Les eboulements vien nent ensuite, avec les méthodes d'exploitation qui les préviennent et les procèdes de boisage et de soutènement qui les anetent

Le grisou, naturellement, tient une place importante et les précautions a prendre contre ce gaz terrible sont examinées avec beaucoup de détails C'est d abord la lampe de sûreté inventée par 1 illustre chimiste Humphiy Davy et perfectionnée beaucoup depuis Lesexplosifs employés dans les tiavaux viennent ensuite et nous trouvons quantité de formules d'explosifs dits de sûreté, dont la chaleur et la vitesse de combustion sont insuffisantes pour enflammer le grisou Les dangers aes installations électriques sont également envisages et l'auteur passe a l'aerage de la mine — car il est encore mieux, quand cela est possible, de chasser le gnsou au dehors, = pour terminer ce long chapitre par la grisoumetne et l'analyse des gaz

Apres une courte étude sur les propriétés explosives des poussières, nous arrivons aux incendies qui naissent spontanément et sont terribles, non seulement par le feu, mais encore par les explosions qu ils peuvent

Soc AGRICULTURE — 1912 15


218 BIBLIOGRAPHIE

provoquer et les dégagements de gaz asphyxiant qui en résultent On combat le feu soit directement, soit en le murant, soit, en dernier ressort, en abandonnant la mine et en 1 inondant complètement

Viennent ensuite les inondations et, après les inondations, tous les accidents qui peuvent resulter des chutes sur les plans inclines et de 1 emploi des berines sur rails Enfin, 1 ouvrage se termine par un cha pitre foi t documente sur les appareils respiratoires et l'organisation du auA tage

Au texte, une lecture facile, viennent ajouter de trs nombreux plans, schmas et gravures qu le rendent encore plus explicite aussi sommes-nous persuade que ce livre trouvera 'accueil u'il mnte auprs de ingenieurs et aussi de tous ceux qu intressent au sort des tavailleurs

D FANHAUSER, ingnieur anuel pratique de Galvanoplastie,

traduit de allemand par d JOUVE ingenieui conseil

M Ad JOUVE, dans sa traduction du Manuel pratique de Galvanoplastie, du Dr W PFANHAUSER, édite par la Librairie Polytechnique Ch Bélanger, présente et explique dans 130 pages les notions générales sur les procèdes de la galvanoplastie industrielle

L auteui étudie tout spécialement les procèdes de reproduction, il indique les recettes pratiques, les machines et s occupe des manipulations industrielles

Cet ouvrage peimettra, a tout ingénieur débutant, d operer sans avoir a compulser les multiples ouvrages traitant ce sujet. Il sera un aide memone pour le galvanoplaste de profession.

De nombreuses figuies et tableaux complètent cette publication

La Vie Agricole et Rurale, J B BAILLILRE ET FILS, éditeurs, 19, rue Hautefeuille, Pans

Voici a quoi sont consacres les divers numéros reçus Le premier numéro de mai de cette publication est entièrement consa cie a 1 Aviculture et a l'Apiculture et comprend les articles suivants L Aviculture en 1912, par VOITELLIER —La poule de ferme, par BERNARD — Conservation des oeufs, par M DE LA ROQUETTE — L' Emballage des produits de la basse-coui, par POHER — Construction dune eleveuse par LA NORVILLD — L Aviculture au Canada, par GILBERT — Elevage du


BIBLIOGRAPHIE 219

pigeon voyageur par PIOLLET — L Aviculture en Europe, pai DIFFLOTH = L'Apiculture en 1912, par MERLE

Le premier numeio de juin s'occupe entièrement de la Viticulture et comprend des articles de Piospei GERVAIS, de COUANON, inspecteur gêneral de la viticulture, de RAV AZ, professeur a l'Ecole dAgnculture de Montpellier, de MARCHAL, professeur a l'Institut National agronomique, de FAES, directeui de la Station Viticole de Lausanne

Le piemier numéro de juillet est entièrement consacre au Cheval, celui du 20 juillet, a la Bretagne et a la Vendée

Le numero du 3 août est entieremement consacre aux Eaux et Forêts, celui du 17 août, au Jura et a la Bresse

Le numéro du 7 septembie 1912 renferme exclusivement des articles sur l'OEnologie

Le premier numéro d' octobre est entièrement consacre a l'Hygiène et l'Alimentation du betail, et celui du 19 octobre a la Bourgogne,

qui y est étudiée au point de vue agricole, vinicole et de 1 élevage

Le premier numéro de novembre, aux Animaux nuisibles a l'Agriculture -= Le premier numéro de décembre, aux Constructions rurales — Le numéro du 14 décembre, a la Mutualité et a la Coope ration agricoles = Celui du 21 décembre, a la Provence = Le premier numéro de janvier igi3, a la Laiterie

Envoi franco de chacun de ces numeros de 52 pages 111-4 illustre de nombreuses photogravures, contre 35 centimes en timbres poste adresses a MM J -B. Bailliere et fils, 19, rue Hautefeuille, Pans



TABLEAU DE LA SOCIETE D'ARCULTUBE

SCIENCES ET INDUSTRIE DE LYON

Au 1er Janvier 1912

BUREAU

MM

LE PRÉFET DU DÉPARTEMENT DU RHÔNE, Président d'honneur

LE MAIRE DE LYON, Président d honneur

LE PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE, Président d'honneur

CÔTE, Président

COUTAGNE, § C

vice-presidents

RIGOLLOT, ||1

VANDERPOL (A ), Secrétaire gênerai

Secretaires-adroints CLÉMENT, )

PIATON (Maurice), Trésor 1er

C Roux, g|, Bibliothécaire archiviste

MEMBRES TITULAIRES

(3i3 membres ) MM

igo5 G.C AGNES, ingénieur des Arts et Manufactures, boulevard de la Croix-Rousse 84

1905. G C AMBERT, ingénieur, quai Jayr, 19

1904 G C ANCEL (Gustave), ingénieur des Arts et Manufactures place des Jacobins, 1

1904 G C ANCEL (Joseph), ingénieur des Arts et Manufactuies, piesident du Conseil d Administration de la Compagnie du Gaz, rue du Plat, 12

1904 G C ANDRÉ, ingénieur des Arts et Manufactures, cours Morand, 30.

1904 5 N A'VIER, vétérinaire a Samt Symphonen sur-Coise.

1893 S N AUBERT pharmacien en chef de la Chante, rue AugusteComte, 20


232 TABLEAU

MM.

1906 G C AUDEBRAND (Commandant), ancien eleve de 1' Ecole Polytechnique, avenue de la Gare, 20, Grenoble

1893 G C BALAY (H ) ingénieur des Arts et Manufactures, usine Gillet, Villeurbanne.

1906 4. BALAY (J ), agent d assurances, rue de la République, 10

1906 G C BARBIER, ancien eleve de 1 Ecole Polytechnique, quai de la Guillotiere, 21

1906 G C BARDOT, fabricant d'appareils a gaz, rue Duhamel, 10.

1904 A BARILLOT, admmistiateur délègue de la Compagnie des Engiais et Produits chimiques de l'Est, rue Constantine, 10

1911 BARON (Georges), ingenieur, rue Duquesne, 3o.

1904 E BARSU, ingénieur de la Compagnie Thomson-Houston, rue de la République, 21

1908 E BAY (Isidoie), electrochimiste, avenue Berthelot, 8

1907 E BEAUJARD, mgemeui des Arts et Manufactures, cours du

Midi, 37

1904 G C BÉGUIN ingénieur civil des Mmes, directeur d'assurances,

rue Grôlee, 9

1905 G C BELLET, ingénieur, quai Saint-Vincent, 35

1905 G C BELLIER (Jean), ||, -^ A , directeur du Laboratoire municipal, rue du Bât d'Argent, 21 1905 G C BERLIE, industriel, quai Saint Vincent, 56

1909 A BERTHAUD (Charles), propriétaire-sylviculteur, a Propieres

(Rhône) 1909 G C BERTHET, ingénieur, rue Villebois Mareuil, 7 1905 G C BERTRAND, industriel, route de Gênas, 173 1903. G C. BEUF, chimiste, avenue de Saxe, 243

1905 A BILLARD viticulteur, quai Samt-Vincent, 23

1896 A BIROT, ancien président, rue des Rempaits-d Amav, 9 1904 G C BIZOT, ingénieur des Arts et Manufactures, rue VictorHugo, 53 1904 G C. BLANC PERDUCET, ingénieur des Arts et Manufactures, rue de la Chante, 17

1907 A BIANCHET (Dr), rue Gaspann, 29,

1906 G C. BONJOUR, ingenieui, quai Claude-Bernard, 35 1893 G C BONNARDEL (Jean), * 0 ; quai d'Occident, 3 1906 67. C BONNIER, constructeur, rue Saint-Gilbert, 20 1906 G C BORA, cours Gambetta, 49

1908 A BQUCAUD (B ),proprietane a Saint-Igny-de-Veis quai SaintAntoine,

SaintAntoine,


DE LA SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE 223

MM

1906 E. BOUCHARD, ingénieur-électricien, avenue Victor-Hugo, 112,

Tassin

1907 G C BOURBON, boulevard du Nord, 54.

1904 G C. BOUTAN, ingénieur des Arts et Manufactures, administrateur délègue de la Compagnie du Gaz, boulevard du Nord, 53 1893 G C. BRAMER (Alfred), chimiste a l'usine Gillet, quai de Serin, 9

1902 S.N. BRETIN (Docteur Ph ), pharmacien a 1 asile d'aliènes, Bron 1910 BRUMM, ingénieur des Arts et Manufactures, rue d'Enghien,

d'Enghien, 1909. G C BRUN (Irenee), lue Bât-d'Argent, 3

1904 G C BRUN (Stéphane), industriel, rue Bât-d Argent, 3

1908. G. C BRUNET (H ), agent gênerai des Etablissements Singrun, rue

Coignet, 16, villa André

1909. G C BRUNIER, distillateur, cours Lafayette, 140.

1909 A BUQUET, directeur de 1 Ecole d Agriculture, Ecully 1906 G C. BUREL, architecte, quai Saint Vincent, 3o

i883. A. BURELLE (Emile), ^ 0 ,§ A , ancien président, ingénieur civil, rue Vaubecour, 1

1893. G C BUSQUET(R ), $g I , ingénieur des Arts et Manufactures, Voirie municipale, rue Bellecordieie, 28

1904. G. C BUSSY, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Vaubecour, 34

1906 E. BUTHION, ingénieur électricien, Saint-Quentm-Fallavier

1905 E CABANE, professeur, quai Saint-Clair, 7

1910 CABAUD, industriel, rue de Penthievre, 5

1904 G C CALVET, ingénieur des Arts et Manufactures, directeur de la Compagnie du Gaz, Villefranche-sur Saône

1903 G C CAMBON (C j, agent comptable de la Caisse de prêts pour les

chefs d atelier de la fabrique, Palais du Commerce

1904 G C CANAT DE CHIZY, ingénieur des Ponts et Chaussées, quai

d'Occident, 7

1904 G C CHARBIN, ingénieur des Arts et Manufactures, 13 rue SamtVictonen

1910 CHARBON, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Vaubecour,

Vaubecour,

1906. A. CHARIGNON, chef de l'Agence commerciale de Samt-Gobain, quai Samt-Antoine, 35.

1904. E. CHARLET, ingénieur des Arts et Manufactures, rue de la République, 48

1904. A CHASTEL (LOUIS), industriel, quai de la Guillotiere, 4


224 TABLEAU

MM

1905 A CHASTEL (Arnould), chimiste, quai de la Guillotiere, 4

1905. G C CHARVERIAT ^J ), ingénieur civil des Mines, place Bellecour, 18

1892 A CHARVERIAT (P ), ingénieur des Arts et Manufactures, rue Martin 4

1905 G C CHARVET (H ), ingénieur civil des Mines, place Marengo, 5, Saint Etienne

1909 A CHASSET, horticulteur a Qumcieux

1898 G C CHASSY professeur de physique a la Faculté libre des Sciences montée Samt Barthélémy, 24

1904 G C CHERVET, ingénieur des Arts et Manufactures, Usine a gaz

de Perrache, 42 quai Fulchiron 1909 E CHOISY, rue de Vendôme, 84 1909 E CHOL, mgemeui des Arts et Manufactures, rue Pelletier, 9

1907 G C CHRÉTIEN entrepreneur, Samt-Cjr-au-Mont-d Or

1909 G C CLARET (Emde), ancien eleve de 1 Ecole Polytechnique, cours

de la Liberté, 39

1905 G C CLARET (H ), licencie es sciences, rue Flachet 114 Villeurbanne

Villeurbanne

1905 G C CLARET (G ), ingénieur, cours de la Liberté, 3g

igio CLÉMENT (H ), docteur, quai Gailleton, 37

i883 A COIGNET, % ancien président, ancien eleve de 1 Ecole Polytechnique président de la Chambre de commerce, rue Rabelais, 3

1910 COIFFARD ingénieur, rue de Seze, 17

1908 5 N COLLET, docteur es sciences, rue Sergent-Blandan, 48

1908 E COVIBE (A ), ingénieur civil des Mines, directeur de la

Société d Eclairage de Toulon 1904 S N CONTAMIN (DT), rue des Marronniers, 2

1904 G C CORDIER, ingénieur des Arts et Manufactures, directeur des

Etablissements Saint-Gobain a Saint Fons

1905 E CÔTE président, dnecteur du journal la Houille blanche,

rue de Sully, 24, président 1892 G C COUTAGNE, j| C, vice président ancien eleve de 1 Ecole

Poljtechnique, quai des Brotteaux, 29 1898 A COUTURIER, A , , pofesseur a la Faculté des sciences,

quai de 1 Est, 14

1906 E COUTURIER (L ) mgemeui électricien, rue de Jussieu, 6. 1900 G C CRAMER, chimiste a la Badische Anilin und Soda Fabnk,

Neuville-sui -Saône


DE LA SOCIETE D AGRICULTURE 225

MM

1904 A. CROIZAT, propriétaire, avenue de Saxe, 86

1904 G C CROZET (F.), ingénieur des Arts et Manufactures, Condrieu

(Rhône) 1906 A D ALAUZIER, quai Tilsitt, 22 1906 G. C DAMODR (H.), administrateur de Compagnies de gaz, quai

d'Occident, 5. 1904 G. C DARFEUILLE, ingénieur des Arts et Manufactures, 19, rue

du 14-Juillet. 1904 G C DAUBENTON, ingénieur des Arts et Manufactures, cours du

Midi, n 1908. A DE BARRIN, propriétaire a Revel-Tourdan (Isère) 1904 G C. DEBAUGE, ingénieur des Arts et Manufactures, cours de la

Liberté, 19.

1910 DECOMBE, ingénieur, chemin du Pre-Gaudry, 11

1904 A DE CHENELETTE, propriétaire, rue Vaubecour, 42

1911 DE FONTENAI (Paul), ingénieur, boulevard du Nord, 81 1911. DE LA GARDETTE, ingénieur, rue de la Ducheie 42

1893 G C DE LACHOMETTE, quai de la Pêcherie, 4

1905 G C. DE LA DORIE, ingénieur, rue Turgie, 11, MalakofF

(Seine) 1905 G C. DE LA ROCHETTE, ingénieur, place Gensoul, 4

1910 E DELON, ingénieur, chemin du Pre-Gaudry, 11 1905 G C DÉMANGE, rue Auguste-Comte, 55

1911 G C. DE MAS (Ferdinand), inspecteur geneial des Ponts et Chaussées,

Chaussées, retraite, boulevard du Nord, 54 1910 A DE MONTAL, quai de l'Archevêché, 27. 1905. G C DE MOUGINS-ROQUEFORT, avocat, quai Tilsitt, 16 1910 DE NANTES, ingénieur, rue Sainte-Helene, 37

1904 G C DE PRANDIERES, ingénieur des Arts et Manufactures rue

Duquesne, 2 1904 A DE RIBEROLLES licencie en droit, directeur d assurances. rue

de Conde, 6 1904 G. C DESMALLES, ingénieur des Arts et Manufactuies, Vienne

(Isère)

1894 G C DESJUZWR, président du Comité du Génie civil, ingénieur des

Arts et Manufactures Directeur de 1 Association des propriétaires d'appareils a vapeur, cours du Midi, 37

i885. A DEVILLE, 0 A , | C , ancien président professeur départemental d'agriculture, Ecully

1905 G C DIOT, ingénieur, place Bellevue, Montchat-Lyon.


226 TABLEAU

MM 1906. G C DROUHIN, ingénieur civil, quai des Brotteaux, 2

1909 S N DUFAYARD, pharmacien, rue Lanterne, 29

1907 E DUFES (L ), ingénieur de la Société Ahoth, rue Rachais igo5. A. DUGAS DU VILLARD, ancien eleve de l'Institut Agronomique,

rue du Peyrat, 1.

1906. E DUKARD, électricien, rue Molière 67

1904 G. C DUMAS (P ), ingenieur des Arts et Manufactures, aux Aciéries de la marine a Saint-Chamond

1911 G C Du MARAIS (P ), place de la Chante, 9

1904 G C DUVOY, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Massena, 8 1911 G C DYRION, capitaine d'artillerie, atelier de construction, cours

du Midi, 1 igo5 G C. ECHINARD, ingénieur des Arts et Manufactures, quai de la Pêcherie 4

1908 S N EVESQUE, docteur en pharmacie, rue de la Bourse, 53

1905 G C FARRA, ingénieur, quai de la Guillotiere, 28

1893. G C FAUGIER fils, fabricant de boulons, place Carnot, 11 1894 S N FAURE, ;£, «y> A , i£, directeur de l'École Vétérinaire

1910 G. C FEBVRE, constructeur, place Samt-Clair, g

1910 A FLANDRIN (J ), rue des Deux-Maisons 4

1893 G C FLULHER, chimiste, boulevard des Hirondelles, 1

1911 FONTEILLF, avenue de Saxe, 168 189g S.N FOURCHET, rue de la Pyramide, 16

1906 G. C FOURNIER, rue Grôlee, 13

1911 FOURNIE, pharmacien, rue Auguste-Comte, 24

1893. G C. FREHSE, :Q! A , sous-directeur du Laboratoire municipal, rue

Bât-d Argent, 21 1906 G C GAGET, ingénieur, chemin de Çhoulans, 66 1905 A GALY, avenue de Saxe, 143. 1911 G C GAIILARO(M ), architecte, rue Octavio-Mey, 5

1909 G C GAUTIER, chimiste, aArenue de Saxe, 243 1906. G C GENETY, ingénieur, rue du Palais-de-Justice, 2

1905 G C GENESTE-LACHAZE, ingénieur, route de Strasbouig, 54, Vassieux

1905 E GENEVAÎ, ingénieur, rue Bossuet, 14

1906. A GENIN (E ), ancien eleve de 1 Ecole Polytechnique, quai d Occident, 8

1904 A. GENSOUL (J ), rue Vaubecour 42

1871 A GENSOUL (P ), ancien président, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Vaubecour, 42


DE LA SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE 237

MM

1908 G C GEORGES, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Docq,

Romans 1905 S N GÉRARD, *, §, «$ I , professeur de botanique, rue de Crillon, 70

1910 GERBE (Michel), industriel, cours de la Liberté, 23. 1905 G C GERMAIN, ingénieur, rue de l'Hôtel-de Ville, 3i.

1909 G C GERMAIN DE MONTAUZAN, ingénieur civil des Mines, rue Franklin,

Franklin,

1911 G C. GERMAIN (A ), chimiste, cours du Midi, 36

1904 G C GIBAND, ingénieur, rue Vaubecour, 32

1904. GC GIGNOUX, ingénieur des Artset Manufactures, rue Bara, i2bis.

1871 G C GILLET (Joseph), *, teinturier, quai de Serin, 9

1908 E. GINDRE (J,), ingénieur civil des Mines, rue Samte-Helene, 33

1909 A GIRERD, viticulteur, Brignais

1893 GC GIVAUDAN, fabricant de produits chimiques, quai des Etroits, 10 1911 A GODARD (Louis), directeur du Courrier du commerce, cours

de la Liberté, 67 1893 G C. GODINET, ingénieur, quai Tilsitt, 18. 1890 A GODINOT, président du Comité d'aqriculture, ingénieur des

Arts et Manufactures, rue Sala, 5 1911 A GONSSOLLIN, ingénieur-agronome, cours des Chartreux, 33 1909 G C GOENAGER, ingénieur civil, chemin des Pins, 25

1905 G C Goui, professeur a la Faculté des Sciences, membre correspondant

correspondant 1 Institut, place Le Viste, 2 1906. G C. GRIALOU, ingénieur, cours d Herbouville, 5i

1907 C. G GRILLET, ingénieur de la Société chimique des Usines du

Rhône, Saint-Fons.

1904 G C GRIS, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Villeioy, 4 igo3 G. C GUDIN, ingénieur, a Toulon-Darboussette (Var)

1906 E HAUTIER, ingénieur, rue Auguste Comte, 44

1906 E HEILAIANN, ingénieur a la Société régionale d'électricité, Vienne (Isère)

1908 E HEILAIANN, ingénieur des Arts et Manufactures, rue des

Dahlias, 20, Monplaisir 1911 E HUILLI-T, ingénieur, Société des Forces motrices du Rhône, rue de la République, 37

1905 E HENRARD, ingénieur, rue de la République, 37 1906. G C HORAND (Fleury), avocat, cours Emile-Zola, 188

1906 G.C. ISAAC, ingénieur des Arts et Manufactures, boulevard du

Nord, 31bls


228 TABLEAU

MM 1911 G C. ISAAC, ingénieur des Arts et Manufactures, rue de Crequi ,74 1905 E JALLET ingénieur, quai des Celestins, 3

1904 G C JANDIN, ingénieur des Arts et Manufactures, cours Morand,

Morand,

1911 G C JARRE (Camille), rue de la Bouise, 8 1893 A. JOMAIN, droguiste rue Octavio Mes, 2

i8g3 G C JUILLARD, docteur es sciences, rue de Barrême 8 i885 A JULLIEN (J ), piopnetaire, château de Bellevue, la Mulatiere 1911 A JULLIEN (A ), chimiste, Giande-rue de Monplaisir, 6

1905 GC KADUFFER, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Grôlee, i3 1911 G C KERBAKER (E A ), ingénieur, Compagnie Westinghouse, rue

de la Chante, 10 1907 E KUNTZ, ingénieur de la Société Alhoth place de la Buire igo7 E LACROIX, rue de l Hôtel-de-Ville, 31

1909 G C LAHOUSSE (Joseph), professeur a l'Ecole Centrale, rue Sebastien-Gryphe,

Sebastien-Gryphe, igo5. A LAGAY, rue Jullien, a Montchat

1911 LAMBERT (L ), architecte ingénieur, cours Gambetta, 11

1905. S N LANARTIC, efc H A , vétérinaire au 7e cuirassiers, rue

Suchet, 38

1910 A LA SELVE, industriel, quai Tilsitt, 23

1906 G C LELIEVRE, ingénieur, quai de la Guillotiere, 28

i8g3 S N LESBRE, *, fj 0 , A , ancien président, président da Comité des Sciences naturelles, professeur a 1 Ecole Vétérinaire, avenue de Noailles, 65

igio G.C LENOIR (P ), ingenieur des Arts et Manufactures, Usine P01debord, Fontaines-sur-Saône

1906 G C LESPINASSE, constructeur-mécanicien, rue Dumenge, 6

îgn G C LEROUDIER, distillerie, chemin de la Scaionne, 20

igo6 E LIVIB, docteur es sciences, ingénieur-électricien quai de 1 Archevêché, 11

1904 G.C LOMBARD GERIN (L ), ingénieur des Arts et Manufactures, boulevard de la Croix Rousse, 90

1904 E LOMBARD-GERIN (0 ) ingénieur 0 T L , place Sathona) 5

1910 G C LORRAIN, ingenieur des Arts et Manufactuies, Villefranchesur-Saône,

Villefranchesur-Saône, rue Nationale

1911 E LORAS (0 ) ingénieur électricien, place Bellecour, 16 1910 E Louis ingénieur électricien, avenue de Saxe, 91

1893 G C LUVIILRE (A ), *, y A , fabricant de pioduits photographi ques, Monplaisir


DE LA SOCIETE D'AGRICULIURL 229

MM

i8g3 G C LUMIÈRE (L ), #, || A , ^, fabricant de produits photographiques, Monplaisir

i8g3. GC LUNANT, ingénieur, avenue de Saxe, 218

ign LUNANT (J ), ingénieur, rue Laurencin, 11

1904. G C LVONNET, ancien eleve de 1 Ecole Polytechnique, mgemeurconstiucteur,

mgemeurconstiucteur, de Noailles, 61. 1909 A MACHEBOEUT (Michel), chemin des Chassagnes, Oulhns 1904 G C. MAGENTIES, ingénieur des Arts et Manufactures, cours

Gambetta, 64

1906 S.N MAIGNON, %p A chef de travaux a 1 Ecole Vétérinaire 1909 A MAITROT (Charles), ingénieur agronome, cours Morand, 49

1904 G. C MALO, ingénieur des Aits et Manufactures, rue de Jaîente,

Jaîente,

1905 E MANGINI (M ), ingenieul, avenue de Saxe, 174

1904 E MARÉCHAL, ingénieur des Arts et Manufactures place Cainot,

Cainot,

1905 G C MARTINAUD, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Grôlee,

Grôlee, 1908. GC MATHERON (J-Cl ),ingénieur civil des Mmes,couis d Herbouville,

Herbouville, 190g G C MATHIAN (LOUIS), ingénieur, quai de l'Archevêché, 25bls igo5. G C MATHIEU, ingénieur, rue Pierre-Corneille, 5o

1905. A MAURIAT, industriel, rue Childebert, 5

1906. G C MAUVBRNAY, ancien eleve de 1' Ecole Polytechnique, quai de

l'Est, i5. 1909 G C METHIEUX (Jules), ingénieur civil, rue du Peyrat, 1 1905 G C. MILLARDON, avocat, quai de l'Hôpital, 6 1894 G. C MILLION, fabricant de tulle, quai des Brotteaux, 29 1889 A MOREL(F ), |j C , architecte paysagiste, rue du Souvenir, 33

1907 E. MORRA ingénieur électricien, boulevard du Nord, 90

1905 G.C. MUGUET,ingénieur, boulevard de la Tour Maubourg, 88, Pans 1906. E Nissou, ingénieur de la Compagnie Tudor, rue de 1 Hôtel

de-Ville, 106.

1906 G C. NITHARD, ingénieur, a Ecully

1911 G C NOVAT (J ), ingénieur des Arts et Manufactures, chemin des

Pins, 57 190g G C NOYER (Louis), ingénieur des Arts et Manufactures, quai des

Brotteaux, 16. igo4. E PALLIERE (Antoine) ingénieur des Arts et Manufactures, rue

Franklin, 28


230 TABLEAU

MM igo5 G C PALLORDET, ingénieur, quai des Brotteaux, 28 1911 S N PANISSET piofesseui a 1 Ecole vetennaiie 1906 G C PATROUILLEAU, ingénieur, rue du Dr Maze, 6, Grenoble 1906 GC PAUFIQUE (J ), entrepreneur, rue Grôlee, i3

1906 A PAYANT, directeur de 1 Usine de 1 Union mutuelle, chemin

de la Vitnolene, 16 1893. G C PECHINEI,*, administrateur-directeur de la Compagnie des produits chimiques d Alais, a Salmdres (Gard)

1905 G C PELANJON, architecte, place des Jacobins, 6

1911 PELISSIER, ingénieur des Arts etManufactures, quai Perrache, 3

1904 A PERRAUD, professeur d agriculture a Villefranche

1905 G C PERRON, ingénieur des Arts et Manufactures, rue de la

Buire, 21 igo5 G.C PETIT, ingénieur des Arts et Manufactures, rue du Peyrat, 1

1907 G.C PETREQUIN, , ingénieur des Arts et Manufactures, quai

Saint-Vincent, 61 1906. G C PEY, 3fc, Secrétaire de l Union des Chambres syndicales, rue

Bât-d Ai gent 1 1880 G C PIATON, trésorier, ancien eleve de 1 Ecole polytechnique.

rue Alphonse-Fochier, 7 1911 G C PILAIN (François), ingénieur, rue de Monvert, 12 1905 G C PINET, Ç& I , directeur de la Cie des Eaux, rue de Conde, 39,

1909 E PLASSON (J -M ), rue de Margnolles, 3o bls

1893 G C POIRRIER, ejfc C , sénateur, ancien président de la Chambre de

commerce avenue Hoche, 2, Pans 1907 E PONCET, rue de 1 Hôtel-de Ville, 3i

1906 S N PORCHER, professeur a 1 Ecole Vétérinaire igo6 G C. PRENAT fils maître de forges, a Givors igo3 A PROTHIERE, pharmacien-chimiste, a Tarare.

igo4 G C. PROUST, ingénieur des Arts et Manufactuies, rue Petrequin, 85

1910 PUISEUX montée de Choulans, 20,

1901 S N RABIEAUX, Inspecteur des services sanitaires au Ministère de

1 Agriculture, Pans 1893. G C RACLET, jjfc, ingenien, uue de la République, 37 igo7. G C RAMASSOT, quai des Brotteaux, 3i 190g E RAS ingénieur-électricien, avenue de Saxe, 168.

1911 RAYNAUD (Cl ), dessinateui, Grande-Rue de Vaise, 9

1909 G C RENDU (G ), ingénieur des Arts et Manufactures, rue VictorHugo, 3i


DE LA SOCIETE D AGRICULTURE 231

MM.

1909 G C REVERDI, ingénieur, rue de la République, i3 1906 A RrviLLON, vétérinaire, quai Perrache, 4.

i885 A REVOL, ^C , chimiste, professeur a l'Ecole d'agriculture,

rue de l'Hôtel-de Ville, 19. i8g3. G.C. REY (A.), 41 A , imprimeur, ancien juge au Tribunal de

commerce, rue Gentil, 4. 1904 A RIBOUD, propriétaire, la Carelle-Ouroux 1906 G C. RICHARD (Colonel), rue de la Barre, 3.

1911 RICHARD (Félix), industriel, chemin des Grandes-Terres, 43

1904 G C RIGOLLOT, I , Directeur de l'Ecole Centrale lyonnaise, rue

Chevreul, 16.

1908 A. RIMAUD é(Xavier), propriétaire, place Bellecour, 37 1906 G C RIPPERT, ingénieur-architecte, rue Vauban, 2

1905. A ROCHE (F ), chimiste, quai Saint-Vincent, 26

1911 E RODET (J ), ingénieur-électricien, cours Morand, 26

1904 E RODET, ingénieur des Arts et Manufactures, cours Morand, 18.

1910 ROUET, lieutenant au 54e d artillerie, Lyon.

igo6 S N Roux (Cl ), secretaire-adjoint, docteur es sciences rue Tramassac,

Tramassac, 1893 G C Roux (L.), A , professeur de chimie a la Faculté des

Sciences, a Poitiers

1909 G C SAINT-JACQUES, inspecteur de l'Association des industriels

contre les accidents, quai Saint-Vincent, 38.

1906. A. SAUZEY, propriétaire, quai Claude-Bernard 13. 1906 E SCHOEN, ingénieur, rue de la République, 48. 1906 G.C SIMON, ingénieur, quai de l'Est, 1.

1908 G C. SIVIENDE, ingénieur, chef d'exploitation du funiculaire CroixPâquet, boulevard de la Croix-Rousse, 102.

1904 G C SOUCHON (Ch ), ingénieur des Arts et Manufactures, rue

Jarente, i3

1905 G C SONNERY-MARTIN (J ), ingénieur des Arts et Manufactures,

rue Dunoir, 8

1906 G C STAHL, ingénieur, cours Morand, 5

1905 A STREICHENBERGER, négociant, rue Alphonse-Fochiei, 2.

1908 A SUPTIL (F),jue Tête-d'Or, 28

1904. A SYLVESTRE, agronome, publiciste au Bois-d'Oingt.

1907. G.C TAVERNIER (H ), , 0. A , inspecteur gênerai des Ponts

et Chaussées, cours du Midi, 21. 1904 G C. TAVERNIER (R.), *, inspecteur gênerai de 1 hydraulique agricole, rue de Bonnel, 7.


232 TABLEAU

MM 1904 G C. TLILLARD, ingénieur des Arts et Manufactures rue de la

Chante, 17. 1909 A TRAPIER (Georges), boulevard du Nord, 92 1906 G C. TROUILHET, ingénieur, rue de 1 Hôtel-de-Ville 40

1906 G C VALENTIN-SMITH, ingénieur constructeur May-sur Orne

(Orne) 1883 G C. VANDERPOI (A ), secrétaire gênerai, ingénieur des Arts et Manufactures, rue Franklin, 40

1907 E VANDERPOL (J ), Ingénieur des Arts et Manufactures, rue

Bellevue, Beau-Soleil (Alpes-Maritimes) 4i8go G.C VAUTIER, ^S I., docteur es sciences, maître de conférences a

la Faculté des sciences, quai Saint-Antoine, 3o 1893 A VERVIOREL (V ), %$} H C , constructeur-mécanicien, a Ville

franche (Rhône) 1904 A VERNE, vétérinaire, quai Perrache, 2 1879 A VIGNON (J ), propnetaire, place Morand, 9 1893 G C VIGNON (L.), #, ^J I , directeur de l'Ecole de Chimie industrielle, rue Pasteur 1906. G C VIGNON (M ), ancien eleve de l'Ecole de Chimie, rue du Plat, 9

MEMBRES VÉTÉRANS

MM. 1861 GOBIN (Adrien), ^t, ^ A , ancien président, en retraite

des Ponts et Chaussées, boulevard d Italie, 18, Monaco 186g. LAFON (Adrien), S,S I, ancien piofesseur a la Faculté des sciences, rue du Juge-de-Paix, 5 — CHANTRE (Ernest), $f, ^| I , *, sous-directeur honorane du Muséum d histoire naturelle de LA on, cours Morand, 37.

1871 GENSOUL (P ), ancien président, mgemeui des Arts et Manufac

tures, rue Vaubecour, 42

1872 MORAND (Manus), efë, secrétaire de la Chambre de commerce de

Lyon, rue des Trois-Artichauts 11

MEMBRES HONORAIRES

MM LE PRÉFET DU RHÔNE, président d honneur LE MAIRF DE LVON, président d honneur LE PRLSIDENT DL IA CHAMBRE DL COMMERCE, président d honneur


DE LA SOCIETE D'AGRICULTURE

233

MM

LE SECRÉTAIRE DU CONSEIL GÉNÉRAL, a la Préfecture de Lyon LE SECRÉTAIRE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE, Palais du commercé, Lyon DANZER, ingénieur, rue Cambon, 19, Pans

GRUNER, ingénieur civil des Mines, vice-président du Comité des houillères de France, rue Ferron, 6, Paris

COMITÉ D'AGRICULTURE

Président MM. GODINOT.

Vice-Président DE CHENELETTE

Secrétaire . . DUGAS DE VILLARD

Membres . BIROT, BURELLE, COUTURIER, D'ALAUZIER,

DEVILLE, P. GENSOUL.

COMITÉ DES SCIENCES NATURELLES

Président . . MM LESBRE

Vice-Président . BRETIN

Secrétaire . Cl. Roux.

Membres . . . FAURB, GÉRARD, PORCHER.

COMITÉ DU GÉNIE CIVIL

Président . MM DESJUZEUR

Vice-Président . FRESHE

Secrétaire . BELLET.

Membres . . ANDRÉ, BROEHMER, PINET, SOUCHON, TAVERNIER

TAVERNIER , TAVERNIER H.

COMITÉ D ÉLECTRICITÉ

Président . . . MM. CÔTE Vice-Président. RODET

Secrétaire . . CHARLET

Membres . . . DEBAUGE, GENEVAT, MAGENTIES, PALLIÈRE,

CABANNE, LIMB.

Soc AGRICUITUBE — 1912


234 TABLEAU

COMMISSIONS PERMANENTES

Commission des soies. — Composée de douze membres, renouvelable par tiers chaque année.

MM H BALAY, JUILLARD, BRUN, C CAMBON DEVILLE, COUTAGNE, BURELLE, FHEHSE P GENSOUL, GODINOT, L VIGNON, BLANC-PERDUCET MM LE PRÉSIDENT, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Commission des finances. — Composée de six membres, renouvelable par moitié chaque année.

MM BURELLE, GODINOT, CÔTE

P GENSOUL, LESBRE, CABANE MM LE PRÉSIDENT, LE TRÉSORIER, LE BIBLIOTHÉCAIRE, LE SECRÉTAIRE

GENERAL

Commission de publication. — Composée de six membres, renouvelable par moitié chaque année

MM. LESBRE, D'ALAUZIER, BUSQUET

JUILLARD, BRETIN, RIGOLLOT MM. LE PRÉSIDENT, LE TRÉSORIER, LE BIBLIOTHÉCAIRE, LE SECRÉTAIRE

GENERAL.

Commission des Concours.— Composée de douze membres, renouvelable par tiers chaque année.

MM. BURELLE, D'ALAUZIER, DUGAS DE VILLARD, SOUCHON BIROT, DEVILLE, SYLVESTRE GODINOT, LESBRE, J GENSOUL MM. LE PRÉSIDENT, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Commission des Concours du Génie civil — Président M CÔTE, Vice-presidenl. M RODET, Secrétaire M MAGENTIES , Membres MM MARÉCHAL, PALLIERE, HEILMANN, GENEVAY, BUSQILT, GH,IS


DE LA SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE 235

LISTE DES JOURNAUX REÇUS PAR LA. SOCIETE

Au 1el janvier 1912

AGRICULTURE. — SCIENCES NATURELLES

AGRICULTURE. = Le Journal d'Agi iculture pratique L'Echo Agricole. Le Fermier, Le Bulletin Agricole. L'OEnophile. L'Industrie laitière La Vie Agricole et Rurale

SCIENCES NATURELLES. — Le Journal de la Société Nationale d'Horticulture de France

Le Journal des Savants

La Revue de Pathologie comparée.

La Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre

Le Moniteur d'Horticulture.

Le Journal de Médecine vétérinaire (Lyon).

La Semaine Vétérinaire

Le Progrès Horticole de l'Ain.

Le Jardin

Les Annales de l'Institut Pasteur.

Les Annales de l'Université de Grenoble

Revue des Questions Scientifiques publiée par la Société Scientifique de Bruxelles

SCIENCES PHYSICO-CHIMIQUES ET GÉNIE CIVIL

GÉNÉRALITÉS. — Comptes rendus de l'Académie des Sciences. Le Génie civil

La Revue des Sciences pures et appliquées Le Bulletin de la Societe d'Encouragement Le Cosmos

Le Mois Scientifique et Industriel La Revue Technique Le Moniteur Industriel La Technique Moderne


236 TABLEAU

Le Monde Industriel

Les Inventions Illustrées.

Le Bulletin des Inventeurs reunis

Journal of the Franklin Institute

Jour nal of Society of Ar ts

Le Journal de Physique théorique et appliquée

Le Jour nal technique et industriel

Le Praticien industriel

La Revue générale industrielle

La Vulgar isation scientifique

1 he Engeneering

Zeitschrift des Verems deutscher Ingénieur

De Ingenieur

ELECTRICITÉ ■—L'Industrie électrique La Revue électrique L Electr icien. La Houille blanche La Revue Pratique d'Electricité The Electr rcal World

Atti délia Associazione Eletlrotecnica Itahana Le Bullelrn de la Société l'Industrie Electrique Le Bulletin des Ateliers de Constructions électriques du Nord et de l'Est

MÉCANIQUE — La Revue de Mécanique

Le Bulletin des Sciences physiques et mathématiques Le Portefeuille des Machines Le Matériel des Usines Le Jacquard. Le Chauffeur

CHIMIE — Le Gaz

Le Journal de l'Eclair âge au Gaz

Le Journal du Pétrole

Le Journal de Physique, Chimie et Histoire naturelle

Le Journal de Pharmacie et de Chimie

Le Moniteur de l'Industrie du Gaz et de l'Electricité

La Revue de Chimie pur e et appliquee

La Revue des produits chimiques

La Revue des Eclairaqes


DE LA SOCIETE D'AGRICULTURE 237

Le Journal des Usines a gaz.

Le Bulletin de la Société française de photographie

Le Bulletin de l Association des chimistes de sucreries et de

raffineries Le Bulletin de la Société chimique de Paris. Le Bulletin de la Société chimique du Nord de la France

TRAVALX PUBLICS ET PRIVES, «S Les Annales de la construction Les Travaux publics. La Construction lyonnaise

La Revue générale des Chemins de fer el Tramways Le Bulletin de l Office des Transports La Tribune des Travaux publics Giornale dei Genio civile

Bullettino ufficiale dei Mmistero dei Lavor i pubblici Les Annales des ponts el chaussées La Construction au xxe siècle La Revue générale des Travaux publics Le Bâtiment La Bévue de Metallurqie La Revue mmeralurgique

ECONOMIE POLITIQUE -= COAIMERCES DIVERS — L'Economiste français Le Bulletin de l'Office des Transports (Lyon) Le Travail National

Le Bulletin Officiel de la Propriété commer ciale et industrielle Le Bulletin de la Chambre de Commer ce française de Milan Le Bulletin Officiel de la Fedeiationdes Groupes commerciaux

et industriels de France Le Bulletin Technique pour le développement du Commerce et

de l'Industrie Le Bulletin Commercial Suisse.

Le Bulletin des Transports mter +nationaux par chemins de fer Le Devoir Le Yacht



LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES

arec lesquelles la Société d'Agicultnre entretient des relations PUBLICATIONS REÇUES PAR ÉCHANGE

A. AGRICULTURE S. SCIENCES I. INDUSTRIE

FRANCE

A AIN S= Société d'émulation de l'Ain = Annales d'agriculture,

sciences, lettres et arts I AISNE. — Société industrielle de Saint-Quentin — Bulletin A ALLIER. = Société d'agriculture de l'Allier. =- Bulletin A = Société d'horticulture de l'Allier. = Annales. A ALPES-MARITIMES. ===== Société d'agriculture, horticulture et acclimatation = Bulletin A AUBE. — Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de

l'Aube = Mémoires A AUDE. — Société d'agriculture de l'Aude — Journal A = Société départementale d'encouragement a l'agriculture. S. BOUCHES-DU-RHÔNE S=S Académie des sciences, agriculture, arts et

belles-lettres d'Aix — Mémoires et Comptes rendus. S = Société de statistique de Marseille.^Répertoire des travauxI

travauxI Société industrielle de Marseille. — Bulletin

S. CALVADOS — Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen.

= Mémoires. S — Société Linneenne de Normandie = Mémoires et Bulletins.

A -CALVADOS. ■= Société d'agriculture et de commerce de Caen — Bulletins et Mémoires. S CHARENTE-INFÉRIEURE === Académie de la Rochelle. «= Annales A CHER. -= Société d'agriculture du Cher. ■= Bulletin. S CÔTE-D'OR. — Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon.

= Mémoires S — Société des sciences historiques et naturelles de Semur. —

Bulletin. S. CREUSE. — Société des sciences naturelles et archéologiques, à

Gueret. — Mémoires. S. DOUBS. «= Société d'émulation du Doubs. — Mémoires.


940 SOCIÉTÉS SAVANTES

S DOUBS. — Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon. —

Proces-verbaux et Mémoires A EURE. — Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres

du département de l'Eure — Recueil g. GARD = Académie de Nîmes = Mémoires A. — Société d agriculture du Gard. — Bulletin S. — Société littéraire et scientifique d'Alais — Bulletin

A GARONNE (HAUTE-). — Société d'agriculture — Journal d'agriculture

pratique et d économie rurale pour le midi de la France S. — Académie de Toulouse — Mémoires

S — Société d histoire naturelle de Toulouse =s Bulletin

A HÉRAULT — Société centrale d'agriculture et des comices agriceles

de 1 Hérault —Bulletin. S. «= Académie des lettres et sciences de Montpellier = Mémoires

de la section des sciences A — Société d'horticulture et d histoire naturelle de l'Hérault =s

Annales S. =?=- Société d'études des sciences naturelles de Beziers =

Bulletin. A INPRE-ET-LOIRE — Société d'agriculture, sciences, arts et belleslettres du département d'Indre-et-Loire — Annales S ISÈRE — Académie delphinale des sciences naturelles et des arts

industriels — Bulletin S — Société de statistique de 1 Isère — Bulletin

S LOIRE — Société d' agriculture, industrie, sciences, arts et belleslettres — Annales I — Société de l'industrie minérale. — Bulletin et Atlas

A LOIRE (HAUTE-) —Société d agriculture, sciences, arts et commerce

du Puy — Bulletin S LOIRE-INPERIEURE — Société académique de Nantes — Bulletin S — Société des sciences naturelles de 1 ouest de la France =

Bulletin A I OIRET — Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d Orléans — Mémoires A — Société d'horticulture d Orléans et du Loiret — Bulletin

A MAINE-ET-LOIRE — Société industrielle et agricole d'Angers —

Bulletin. S — Société d agriculture, sciences et arts d'Angers. — Mémoires

Mémoires MANCHE — Société des sciences naturelles de Cherbourg — Mémoires


ET PUBLICATIONS PERIODIQUES 241

A MARNE. — Société d'agriculture, sciences et arts du département de la Marne = Mémoires

I == Société industrielle de Reims. — Bulletin

A. MEURTHE-ET-MOSELLE = Société centrale d'horticulture de Nancy — Bulletin

I = Société industrielle de l'est de la France a Nancy Bulletin

Bulletin

S — Académie Stanislas, a Nanej. =- Mémoires.

A = Société centrale d'agriculture de Meurthe-et-Moselle = Le

Bon Cultivateur, recueil agronomique

A NIÈVRE -= Société départementale d agriculture de la Nièvre = — Bulletin

A NORD S Société centrale d agriculture, sciences et arts du département du Nord, a Douai. = Mémoires.

S s= Société d'émulation de Cambrai. -= Mémoires

S s-» Société géologique du Nord — Annales

I =- Société industrielle du Nord — Bulletin

I = Association des Ingénieurs de 1 Institut industriel du Nord =

Bulletin

S. PUY-DE-DÔME — Académie de Clermont-Ferrand - Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne

A s== Société d'agriculture de Clermont-Ferrand = Bulletin agricole

agricole Puy-de-Dôme

A PYRÉNÉES-ORIENTALES — Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrenees-Orientales = Bulletin

S. RHÔNE = Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon — Mémoires

S = Société littéraire, historique et archéologique de Lyon. —

Mémoires

S s== Société Linneenne de Lyon — Annales.

A. — Société d'horticulture pratique du département du Rhône — Bulletin

I .=, Chambre de commerce de L^on — Compte rendu des travaux.

travaux.

S «s Société des sciences naturelles de Tarare — Bulletin.

A SAÔNE (HAUTE-) — Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône. — Bulletin

S SAVOIE == Société d'histoire naturelle — Bulletin

A.. — Société d agriculture de Chambery — Bulletin

S. SAVOIE (HAUTE-). = Société flonmontane d Annecy — Revue savoisienne


242 SOCIÉTÉS SAVANTES

A. SEINE — Société nationale d'agriculture de France. — Mémoires

et Bulletins S — Journal des Savants

g — Société entomologique de France — Annales

a — Société géologique de France — Bulletin

g — Société philomathique. — Bulletin,

g. — Association de 1 encouragement des études grecques. = Revue

des études grecques S — Comité des travaux historiques et scientifiques — Ministère

de l'Instruction publique — Bulletin S. — Ministère de 1 Instruction publique.— Bibliographie générale

des travaux historiques et archéologiques publies par les

Sociétés savantes I, — Société des anciens élevés des arts et métiers — Bulletin

technologique S. — Annales de l'Institut Pasteur

S. — Bulletin de l'Association française pour l'avancement des

Sciences I — Société des Ingénieurs civils. — Mémoires

I. — Association des chimistes des sucreries et raffineries =

Bulletin. I — Société des accidents du travail.— Bulletin

I. — Association du travail contre les accidents — Bulletin

I — Bulletin de la participation aux bénéfices.

A SEINE-ET-MARNE. — Société d'agriculture de Melun — Bulletin. —

— Société d'horticulture de Meaux — Bu lletm A SEINE-ET-OISE. — Société d agriculture du département de Seme-elOise.

Seme-elOise. et Mémoires. A — Société d'horticulture du département de Seine-et-Oise —

Bulletins et Mémoires S. SEINE-INFÉRIEURE — Académie des sciences, arts et belles-lettres de

Rouen — Précis analytique des travaux. S. — Société havraise d études diverses —Recueil des publications.

A — Société centrale d agriculture du département de la SeineInferieure.—

SeineInferieure.— des travaux A — Société centrale d horticulture —Bulletin

S. — Société des amis des sciences naturelles de Rouen —Bulletin

I — Société industrielle de Rouen —Bulletin.

I. — Société industrielle d Elbeuf — Bulletin

S SEVRÉS (DEUX-) —Société de statistique. — Mémoires et Bulletins A — Société d agriculture — Journal


ET PUBLICATIONS PÉRIODIQUES 243

S SOMME. = Académie des sciences, agriculture, commerce, belleslettres et arts du département de la Somme = Mémoires

S, — Société des antiquaires de la Picardie. —Mémoires et Bulletins

S = Société d'émulation d'Abbeville —Mémoires

S — Société Linneenne du nord de la France = Mémoires et

Bulletins

I. = Société industrielle d'Amiens =- Bulletin.

A = Société d'horticulture de Picardie. = Bulletin.

S. VAR = Académie du Var, a Toulon. = Bulletin.

g — Société d'études scientifiques de Draguignan. = Bulletin.

A. s Société d'agriculture, commerce et industrie du Var. = Bulletin

A.. VALCLUSE = Société d'agriculture et d'horticulture = Bulletin

S VOSGES — Société d'émulation des Vosges = Annales.

A = Société d horticulture et de viticulture des Vosges. = Bulletin

S YONNE. — Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne = Bulletin

A ALGÉRIE. — Société d'horticulture d'Alger, s Revue horticole de l'Algérie

A COCHINCHINE ^= Chambre d'agriculture de Cochinchine, à Saigon —= Bulletin

ALSACE-LORRAINE.

I Société industrielle de Mulhouse = Bulletin

S Société d'histoire naturelle de Colmar. — Bulletin.

A. Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace —

Mémoires S. Académie de Metz. = Mémoires. S. Société d'histoire naturelle de Metz = Bulletin

ALLEMAGNE

S. Société d'histoire naturelle d'Augsbourg Bericht des naturhistonschen

naturhistonschen m Augshurg S Académie royale des sciences de Berlin MonaTsbericht et Physi

kalische und mathematische Abhandlungen der k Akademie

Akademie Wissenschaften S Société des amis des sciences naturelles de Berlin Sitzungsberwhte. Akademie der Wissenschaften.


244 SOCIÉTÉS SAVANTES

S Société des naturalistes de Danzig Neue Schriften der Naturforschenden

Naturforschenden m Danzig S Société Isis de Dresde Naturhistorische Zeitung et Sitzungsbencht

Sitzungsbencht Société senckenbergienne Abhandlunqen et Bericht herausqegeben

herausqegeben der senckenbergschen Naturforschenden Gesellschaft, a Fiancfort S Société d'histoire naturelle a Giessen Bericht der Oberhessischen

Gesellschaft fur Natur- und Heilkunde S Société royale des sciences de Goettingue Goettmgische qelehert

Anzeiqen unter der Aufsicht der k Gessellschaft d

Wissenschaften S Nachrichten von der k Gesellschaft der Wissenschaften. S Académie des curieux de la Nature, a Halle Nova acta physico

medica Acad. Ceesareee Leopold Carol naturoe curiosorum

curiosorum Société des naturalistes de la Saxe et de la Thuringe, a Halle

Zeitschrift fur die gesammten Naturwissenschaften. S Société d histoire naturelle de Heidelberg Verhandlungen d naturhistorische-medizinischen

naturhistorische-medizinischen zu Heidelberq S Société phys -econ de Koemgsberg Schriften der phys -oekon

Gesellschaft S AcadEmie royale des sciences de Munich Abhandlunqen et Silzunqsbenchte

Silzunqsbenchte k. Bayerischen Akademie der Wsisenschaften,

Wsisenschaften, -physikal Classe S Société des naturalistes de la Prusse rhénane et de la Westphahe

Verhandlungen des naturhistorischen Verems der Preussischen

Preussischen und Westphalen, a Bonn. S Société d histoire naturelle de Ratisbonne BenchteetAbhandlungen

BenchteetAbhandlungen Naturwissenschafthchen Verems m Reqensburg S Société entomologique de Stettin Entomologische Zeitung, herausgegebenvon

herausgegebenvon entomologischen Vereme zu Stettin S Société des naturalistes a Stuttgart. — Annales d'histoire natu

relle Wurtembergischenaturwissenschafthche Jahreshefte S Société d' histoire naturelle du Nassau, a Wiesbaden Jahrbucher

des Nassauischen Verems fur Naturkunde

ANGLETERRE

S Société Linneenne de Londres Journal et Transactions and pro ceedmgs of the Linnean Society of London.


ET PUBLICATIONS PÉRIODIQUES 245

S Société zoologique de Londres Proceedmgs of the zoologica Society of London.

S Société entomologique de Londres Transactions of the entomoloqical Society of London

S Société littéraire et philosophique de Manchester Memoirs et Proceedmgs

S Société royale d'Edimbourg Transactions et Proceedmgs of the royal Society of Edmburgh.

S Académie royale de Dublin Transactions, Journal and Proceedmgs of the royal Irish Academy.

S Societe géologique de Dublin Journal of the geol Soc of Dublin

AUTRICHE

S Académie I R des sciences de Vienne Denkschi iften et Sitzungsberichte der k Akademie der Wissenschaften.

S. Société royale des Sciences de Bohême, a Prague Abhandlungen et Sitzungsbenchle der k hoehmischen Gesellschaft der Wissenschaften

S. Ferdmandeum du Tyrol Neue Zeitschi ift d Ferdmandeum, a Inspruck

S. Société des naturalistes de Styrie Mittheilunqen des naturwis senschafthchen Verems fur Steiermark, a Gratz.

S Société des zoologistes et botanistes de Vienne Verhandlungen der k k zoologisch-bolanischen Gesellschaft m Wien

S Institut géologique de Vienne Jahrbuch, Abhandlungen u Verhandlungen der k k geologischen Reichsanstalt

S Institut de météorologie Jahrbuch der k k Anstalt fur Météorologie und Magnetismus

S. Société des naturalistes de Brunn Verhandlungen des naturforschenden Verems m Brunn

S Muséum d'histoire naturelle de Cannthie Jahrbuch des naturhistorischenLandes-Muséums von Koernten m Rlagenfurl.

S Société d horticulture de Vienne Der Gartenfreund

BELGIQUE

S. Academie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles Nouveaux mémoires, Annuaires et Bulletins de la classe des sciences

S Société royale des sciences de Liège Memoues


246 SOCIÉTÉS SAVANTES

S Société des arts, des sciences et des lettres du Hainaut, a Mous

Mémoires et Publications S Société géologique de Belgique, a Liège Annales S Société zoologique et malacologique de Belgique Annales et Pro

cès-verbaux. S. Société royale de botanique de Belgique Bulletin. S Bulletin de l'Institut archéologique liégeois S Société belge de géologie, paléontologie et hydrologie Bulletin

DANEMARK

S. Société royale des sciences de Danemark, a Copenhague Det kongelige danske Videnshabernes Seslkaus Skrifter

HOLLANDE

S Académie royale des sciences, belles-lettres et arts d'Amsterdam

Verslagen Jaarboek et Verhandelmqen d k. Akademie

van Wetenschappen S Société des sciences de Harlem Natuurkvudige Verhandelingen van

de hollandsche Maatschappij d Wetenschappen le Haarlem.

Haarlem. Archives néerlandaises des sciences exactes et naturelles S Société batave des sciences de Rotterdam Verhandelingen van het

bataafsch Genootschap te Rotterdam.

ITALIE

S Académie des sciences de Turin Memorie et Atti della reale Accademia

Accademia scienze di Torino S Bollettmo delV Osservatono di Tormo S Institut royal lombard, a Milan Memorie et Rendiconti del reale

Inslituto lombardo di scienze e lettere S Société italienne des sciences naturelles , Atti délia Societa itahana

di scienze naturali, Milan S Académie d agriculture, commerce et arts de Vérone Memorie. S Comité géologique d'Italie Bollettmo et Memorie del Comitalo

geologico d'Itaha S Institut de Bologne Memoi le et Rendiconti dell' Accademia délie

scienze di Bologna S Revisla di patologia végétale, Pavie


ET PUBLICATIONS PÉRIODIQUES 247

S. Académie royale des sciences de Naples , Atti, Rendiconti, Memorie

délia reale Accademia délie scienze di Napoli. S. Académie des sciences naturelles de Catane Atti dell' Accademia

gioenia di scienze naturali m Catania. S. Institut vénitien . Memorie et Atti delV Instituto veneto di scienze,

lettere ed arti. S Académie de Lucques Atti e Memorie délia r. Accademia lucchese

di scienze, lettere ed arti. S Académie roy des Lincei, a Rome Atti délia r. Accademia dei

Lmcei S Société des naturalistes de Modene Annuario S. Société toscane des Sciences naturelles, a Pise Atti et ProcessiVerbali.

ProcessiVerbali. Société des Agriculteurs italiens a Rome Bollettmo délia Societk

degh Agncolton Itahani A. Annales de VAcadémie d'Agriculture de Turin I. Rivista tecnica Emiliana

I Atti délia Societa degh Ingegnen ed Archiietti di Torino. I = — di Milano.

I. — — di Palermo.

I. =. = =^ di Napoti

I. s= = ^ di Caghan

PORTUGAL S. Communicacoes da Commissao de Serviça Geological de Portugal.

RUSSIE

S. Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg . Mémoires et Bulletins.

S Société impériale des naturalistes de Moscou Nouveaux Mémoires et Bulletins.

S Société des sciences de Finlande Foerhandhngar et Acta Societa tis scientiarum Fennicas^

S. Bidrag till Fmlands Kennedom, Natur, Folk, Etnografi och Statistik

S, Observations faites a VObservatoire magnétique météorologique d'Helsmgfors.

S. Société pour la connaissance de la Faune et de la Flore de Finlande, a Helsingfors : Notiser, Meddelanden et Acta.


248 SOCIETES SAVANTES

S Société des naturalistes de Riga Arheiten et Correspondenzblatl

des Naturforcher-Verems zu Riga S Société mineralogique de Saint-Pétersbourg Verhandlungen

SUEDE

S. Académie royale des sciences de Stockholm Konql Vetenskaps Akademien, Handlmgar et Foerhandlingar

S Société royale des sciences de Goteborg Arsskrift et Handlinger.

S Académie royale des sciences de Stockholm Observations météorologiques suédoises.

S Société royale des sciences d Upsal Nova acta regise Societatis scientiarum Upsalisnsis

S Bulletin météorologique de l Observatoire de l Université d'Upsal

S Institut géologique de Suéde a Stockholm Publications.

SUISSE

S. Société de physique et d histoire naturelle de Genève Mémoires

S. Société des arts de Genève Bulletin de la classe d'agriculture.

S Institut national genevois Mémoires et Bulletins.

S Société helvétique des sciences naturelles Nouveaux mémoires et Actes.

S. bociete des sciences naturelles de Neuchâtel Mémoires et Bulletins.

S Société des naturalistes de Bâle Verhandlungen der Naturforschenden Gesellschaft in Basel . Mémoires

S Société des naturalistes de Berne Mittheilungen der Naturforschenden Gesellschaft m Bern

S Société d histoire naturelle de Zurich Vierteljahrsschrift des Naturforschenden Gesellschaft m Zurich

S Société vaudoise des sciences naturelles, a Lausanne Bulletin

S Société des naturalistes des Gusons Jaki es bericht der Nalurforschenden Gesellschaft Graubundens m Chur

S. Atti délia Societa elvetica di Scienze naturali, Locarno

ASIE

S Bengale Société asiatique du Bengale Proceedmgs et Journal of the Asiatic Society of Bengal


ET PUBLICATIONS PERIODIQUES 249

AMÉRIQUE

S Etats-Unis Académie des sciences naturelles de Philadelphie Proceedmgs et Journal oflhe Academy of nalural sciences of Philadelphia

S Société d histoire naturelle de Boston Memoirs et Proceedmgs of the Boblon Society of natural Hislory

S Académie des Sciences de New York Annals of New-York Académie of sciences

S Société américaine pour l' avancement de la science Proceedmgs oflhe Amencan philosophical Society Philadelphia

I Fiankhn Institut a Philadelphie Bulletin

S Académie américaine des arts et des sciences Proceedmgs et Jour nal Boston et Cambudge

I Institutsmithsomen Smithsonian Contributions io knowledqe,Miscellaneous Collection et Smithsonian Repoi ts Washington

S Société d agriculture de New Yoik Transactions

S. Report of the commissioner of aqriculture e Washington.

S Institut d Ehsex Pi oceedmgi et Bulletin of the Essex Insiitule

S Académie des sciences de Saint-Louis Transaction? of the Academy of science of Saint Louis

S académie des aits et sciences du Connecticut 7 ; ansactions of Gonneclicut Academy of ai ts and sciences

S Comité géologique et géographique a Washington Bulletin et Publications

BRESIL S Musée national de Rio de-Janeiro Aichwes

CHILI

S Société scientifique du Chili a Santiago Actes.

MEXIQUE

S Bulletin de 1 Observatone me Leorologique de Mexico S Instituto Geologico de Mexico-Aprergones

Soc AGRICUR — 1912

K



TABLE DES SEANCES

ir 6 Séance — 17 janvier . . . . 1

2e Séance — 24 janvier 27

3e Séance = 3i janvier . 32

4e Séance = 7 février 33

5e Séance = 14 mars . 49

6e Séance = 27 mars 52

7e Séance — 20 novembre 76

86 Séance = 27 novembre . . 78

9e Séance =^ 4 décembre . 81

100 Séance — 11 décembre 82

11' Séance — 18 decembie . . 85

12e Séance = 22 décembre . . .127

13e Séance s 27 décembre . .... . 127



TABLES DES MATIERES

Conférences et Communications

PAGES

ISIDORE BAY. = Les Explosifs modernes a propos de la catastrophe

de la Liberté .

CARLE = L Agriculture a Madagascar Avenu de la colonie au

point de agricole 76

F CHARLES — La Force motrice a bas prix par les ga/ogenes a

récupération d ammoniaque 53

E-F CÔTE — Nos voies navigables et nos foices hydrauliques le

Rhône a Paris 28

J GUICHARD === La Graphologie 33

Ci Roux «s Supplément a l'Histoire des Sciences natuielles et

agricoles en Forez . 193

Rapports et Documents divers

Bibliographie . , . ... 217

Bureau de la Commission d Hydroscopie . . .127

Commissions permanentes 234

Comités d Agncultuie, des Sciences naturelles, du Génie civil et de

1 Electricité . 233

Concours de ig 12 Decouveile et caplage des sources , îeglement 5o

— Jury ......... 5i

La découverte et le captage des eaux souterraines dans le département du Rhône — Rapport de M CL Roux .... 86

Election du Bureau et des Commissions .... .82

Liste des journaux leçus par la Société t ... 235


254 TABLE DES MATIÈRES

PAGES

Liste des Societes savantes avec lesquelles la Société entretient des

relations . 239

Tableau de la Société 221

Travaux de la Commission lyonnaise d Etudes hydroscopiques

I llydroscopie et îabdomancie généralités, bibliographie,

par MM EM BIROT et CL Roux 129

II Expenences de îabdomancie faites ou a faire, a Ljon, en

1912 et 1913, par MM ESM~-BIRQT et CL ROUX . 17g

/. nt J- 1 x

Lyon — Imprimerie A EBT i rue Gentil — 63Ô81




ANNALES

DE LA

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE SCIENCES ET INDUSTRIE

DE LYON


C yon — Imprimerie A REY 4 rue Gentil — 68170.