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Titre : Comédies et drames. Tome 1 / par Ernest Legouvé,... ; avec préfaces

Auteur : Legouvé, Ernest (1807-1903). Auteur du texte

Éditeur : P. Ollendorff (Paris)

Date d'édition : 1888-1890

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30777366g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 2 vol. (362, 430 p.) ; in-18

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Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54912f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Yf-333

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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le désir formel qu'il ne se renouvelât pas. Huit jours après, nouvelle chasse et nouvelle invasion domiciliaire. Clélie était dans son petit salon, occupée d'un travail de broderie, quand on vint l'avertir que le cerf avait sauté dans le jardin, que les chiens l'y avaient suivi, et que piqueurs et chasseurs venaient à fond de train dans la direction de la haie. Elle se lève tranquillement, et ordonne à ses gens de saisir deux des plus beaux chiens de la meute. Ainsi fut fait. La chasse s'arrêta, le cerf s'échappa, et la négociation entamée pour la reddition des captifs, amena entre le prince et Clélie un échange de lettres, de propositions, qui se terminèrent, avec tous les honneurs de la guerre et toutes les grâces courtoises de l'ancienne société française, par l'entrée de la belle jeune Romaine dans le salon du prince de Rourbon. »

Le court récit de ma femme me monta si bien la tête, qu'à peine le déjeuner fini, je courus à ma table de travail, et, le soir, j'avais bâti, là-dessus, et presque écrit tout un premier acte. Goubaux étant venu nous demander à d!ner, je lui lus mon travail de la journée. « Diable, s'écria-t-il, mais il y a là une pièce en cinq actes. Cette femme est un caractère, et sur un caractère on peut toujours construire un drame. Oui, lui dis-je en riant, il ne reste plus qu'à le trouver. Le moyen est bien simple chercher une situation pathétique propre à faire valoir un tel personnage. Or il n'y en a que deux. Faut-il la peindre aux prises avec une grande passion ou avec une grande douleur? Faut-il la montrer victime ou coupable? Si elle a un amant. Jamais Jamais! m'écriai-je. Jamais je ne consentirai à lui donner un amant. C'est la salir et la vulgariser. C'est retomber dans le vieux drame de la femme adultère. Soit, reprit Goubaux en riant mais alors, si elle n'a pas d'amant, il faut que son mari ait une mattresse. L'intérêt sera de montrer un tel caractère de femme en lutte avec le regret, le chagrin, l'irritation, la vengeance peut-étre. que sais-je? A. la bonne heure! lui dis-je, cela me va. » Goubaux alors, se retournant vers ma femme, reprit < Ditesnous donc, chère Madame, ce qu'était Clélie comme femme, ce qu'était son mari, ce qu'était son ménage. Oh! le ménage le plus orageux du monde. Passionnément épris d'elle, son