CHAPITRE V
1274 — 1300
Différend avec les chanoines de Saint-Germain-l'Auxerrois. — Le juif Jonathan et l'hostie : les Hospitaliers dits « les Dillcttcs »; les Carmes. — État des curés chefeiers, depuis 1211 a 1C83 : deux curés à la fois; liste des curés uniques, a partir de 1685 jusqu'à nos jours.
Les chanoines de Saint-Merry avaient une vicairie dans l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Des difficultés s'étaient élevées à propos du droit de nomination, déjà ancien; l'official do Paris rendit une sentence, Tan 1287, d'après laquelle les chanoines de Saint-Merry avaient le droit de présenter à cette vicairie un sujet, sans même qu'il fût examiné par les chanoines de Saint-Germain. Le vicaire élait révocable, « ad nutum capituli S. Mederici ».
Quatre siècles plus tard, nous retrouvons les chanoines de Saint-Merry toujours en procès avec Saint-Gcrmainl'Auxcrrois.
En 1680, nos chanoines finissent par gagner un procès qui durait depuis cinquante ans, au sujet du fameux vicariat. « La fondation sera transférée à l'église Saint-Merry » : telle fut la sentence.
Jacques Robillard, du diocèse do Secs, obtint ce vicariat, 7 mars 1686, après une transaction enfin conclue avec SaintGermain-l'Auxerrois. Robillard était vicaire à Saint-Merry, depuis vingt ans, chantre, rccommandablc par sa vio et ses moeurs, « moribus et vila laudabilis ». Il n'occupa la vicairie