418 ÉGLISE SAINT-MERRY DE PARIS.
La chapelle basse, — la crypte, — était comme un cachot. U n'y avait presque aucun cavot dans toute l'étendue do l'église pour y ensevelir les morts, et ceux qu'on y mettait en terre occasionnaient une infection qui la faisait déserter.
Les vitraux étaient tous peints, et n'y laissaient presque point de jour.
Toute l'église était extrêmement sale et noire, ce qui la rendait un lieu de rendez-vous et y attirait bien des libertins.
L'argenterie soit en chandeliers, soit reliquaires, était dans un état de dépérissement qui exigeait des réparations continuelles.
Les ornements allaient en lambeaux; on n'avait pas une bannière décente.
Cette église n'était supportable que lorsqu'on tendait les tapisseries, belles dans les premiers temps, mais devenues si sombres qu'on croyait être au milieu d'une forêt.
A la place où se trouve actuellement la chapelle neuve de la Communion, il y avait des charniers pour faire les catéchismes; ilsétaient adossés à des échopes sur la rue de la Verrerie, et menaçaient ruine les uns et les autres.
La maison de la fabrique qu'occupait autrefois l'un des curés et qui est celle du notaire était en si mauvais état qu'il a fallu dans la suite la rebâtir. — U s'agit du numéro 74 actuel, ruo de la Verrerie.
Celle qui forme actuellement le prestataire el qui s'élendait jusqu'aux charniers formait l'habitation du second curé et un logement pour le premier vicaire auquel la fabrique donne à la place 150 livres par an, pour se loger, depuis qu'on a reconstruit le presbitaire, et la maison où est Me Vivien, notaire, qui est tombée au profit de la fabrique. — Celte maison était & l'angle de la rue Saint-Martin et de la Verrerie.
Au-dessus des voûtes, il y avait une école de charité qui n'a pu servir et une salle pour les clercs qui est devenue impraticable, depuis qu'on a construit la chapelle de la Communion, et qu'on en a supprimé l'issue par la rue Saint-Martin.
Tout cela a occasionné, en différens tems, bien des reconstructions considérables et pour l'église une continuité de réparations qu'on fesait à pure perle el qui devenaient tous les jours plus dispendieuses, jusqu'à ce qu'on ait failles embellissements qui l'ont mise dans l'état de décence où elle est aujourd'huy.
(Ces notes furent écrites en 1759 par un marguillier de la fabrique.)
Les travaux furent commencés, dès le tems de M. Blampignon. Ils ont été continués dans celui de M. Mettra, et ils viennent de recevoir un état de perfection qui épargnera dans la suite à la fabrique mille dépenses extraordinaires, et lui auront procuré, quand elle sera