ÉGLISE SAINT-MERRY DE PARIS. 291
qui s'occupaient des intérêts temporels de l'église. Nous aurons ainsi mieux précisé la condition sociale des paroissiens et les circonstances particulières dans lesquelles vécurent Barré, du Hamel, Amyot et Roslin, chefeiers curés.
M. do Cordes no fut pas un paroissien d'exception : beaucoup lui ressemblaient. M. Godcau, évoque do Grasse, écrivit sa vie, 1615, et en fit la dédicace à MM. les paroissiens do Saint-Médéric*. Son petit opuscule est intitulé : Vidée du bon magistrat en la vie et la mort de M. de Cordes, conseiller au Chastelet de Paris.
Il naquit à Paris, de Dcnys de Cordes, avocat au Parlement, et do Marguerite Chevalier. Les do Cordes étaient originaires de Tournay. Armes: d'or à deux lions de gueule adossés.
De Cordes, lo fils, désirait établir une communauté de prêtres à Sainl-Mcrry, comme il en existait dans plusieurs paroisses. A sa mort, il espérait que co désir serait bientôt réalisé : l'arrivée do du Hamel lui donna cet espoir. « Il y a grande apparence que Dieu fera do grandes choses par co nouveau pasteur, qui déjà a donné des preuves de sa doctrine etdc sa piété, que la calomnie a déjà attaqué, mais qu'elle ne saurait noircir; il sanctifiera le peuple et commencera à la sanctification des prêtres. »
De Cordes mourut avant d'avoir vu réaliser son pieux désir.
De Cordes fut lié d'étroite amitié avec M. Vincent do Paul. La maison de Saint-Lazare est plus qu'à moitié l'oeuvre de son zèle et de sa charité. Mais tout en distribuant d'abondantes aumônes aux communautés et chapelles des religieux, do Cordes avant tout était pour sa paroisse. Il avait une chapelle particulière dans Saint-Médéric très bien décorée,
1. Bibl. de l'Arsenal, ter 14.353 II.