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Titre : Église Saint-Merry de Paris : histoire de la paroisse et de la collégiale, 700-1910. Tome 1 / par M. l'abbé Baloche,...
Auteur : Baloche, Constant (1856-1918). Auteur du texte
Éditeur : C. Baloche (Paris)
Date d'édition : 1912
Sujet : Paris (France) -- Église Saint-Merry
Sujet : Paroisse Saint-Merry (Paris) -- Histoire
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34219523p
Type : monographie imprimée
Langue : français
Format : 2 vol. (VII-620 p.-[8] f. de pl.-[2] f. de dépl., 836 p.-[8] f. de pl.) : portraits, ill., plans, cartes, tabl. ; 25 cm
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Ville de Paris
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001
Description : Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5489765q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LK7-37617 (1)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2009
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ÉGLISE SAINT-MERRY DE PARIS. 219
(aient où il vous démangeail, qui ne vous prêchaient que choses conformes à vos passions déréglées. Vous nous blâmez de nous être trouvé à la conversion de notre prince. C'est ici où nos malveillants triomphent de baver... Les hommes parlent de moi...
Cela me fâcherait, s'ils le faisaient par jugement et raison, non par folie et passion. Ils sont comme certains chiens qui aboient à toute heure... D'après eux, cette conversion était impossible. Sans le pape, rien ne se pouvait et devait entreprendre, elc.
J'ai voulu travailler à l'union des français. Le mieux élait la conversion. Ainsi la paix publique sera rétablie, etc., la guerre civile terminée '.
Le 21 août 1595, à Saint-Merry, un •service anniversaire fut célébré pour le repos de l'âme de Henry troisième, roy de France et de Pologne. Claude de Morennes prononça l'oraison funèbre 8 :
A la mienne volonté, peuple chrétien, que l'affection que je vous voys présentement avoir à la mémoire des vertus et méritesdu feu roy, eut été de tout temps telle en celte ville de Paris, et qu'on ne l'eût jamais vu diminuée, ou plutôt tout-à-fait déracinée parles impostures et calomnies de ceux qui, pour plusieurs actes scélérats, commis par eux, n'appréhendaient rien tant que le repos et la tranquillité de ce royaume... Il en fut autrement...
Enfin, il se trouva un misérable moine qui entreprit l'affaire. O monstre prodigieux, monstre enfanté par quelque furie d'enfer, nourri et allaité par quelque tigre enragée, guidé par l'esprit homicide de Satan. Ce diablo incarné part de celte ville, et sous un habit de piété couvrant une impiété détestable, va trouver le roy, qui, dès la première vue, comme il aimait affeelionnément les religieux, le salue, le caresse, l'embrasse, le chérit de l'oeil et de la main. O perfide sanguinaire, ô traître parricide, tant de caresses amiables, qui pourraient fléchir la félonie du plus barbare, auront-elles point le pouvoir d'nmoiiir la du» reté de ton coeur inhumain el sauvage?...
Mais qu'est-il besoin de tant de propos? Ce ministre de Satan, meltaut en oubli toutes ces faveurs et grâces royales, s'approche et tire de sa manche le couteau forgé dans l'enclume de Lucifer, dont il frappa le roy, et si malheureusement que la mort s'en ensuivit, par après. — O journée maudite et funeste! O ingratitude incroyable! O douleur intolérableI O spectacle non-seulement luclueux pour les hommes, mais aussi pour les parois qui furent lors empourprées de ce sang royal!
1. Uibl. Nat., Lb 3» 481.
2. Uibl. Nat., Lb" 816.