218 ÉGLISE SAINT-MERRY DE PARIS.
lique; jurèrent à nouveau que le roi l'observerait. Les chantres récitèrent le « Miserere». Henri IV était absous.
Le protestant Schoell a écrit de Henri IV, à propos de la conférence de Fontainebleau, en 1600, «qu'il fuicatholique de coeur et d'âme ». Sa conversion avait-cllo été aussi sincère en 1593?... Les ligueurs n'y croyaient guère, Rome non plus.
Dès que Boucher eut fini ses '< Sermons », Claude de Morennes, qui était resté à Saint-Denis, éprouva le besoin de se justifier. Il écrivit de Saint-Denis, à la date du I Oaoût 1593 :
« Epistre envoyée aux catholiques de la ville de Paris par Claude de Morône, curé de Saint-Médéric. »
Je résume cette lettre, avec en évidence les passages les plus saillants.
Depuis longtemps, il désire faire connaître aux Parisiens ce quis'est passé pour la conversion du roi, « et quelques particularités qui concernent notre personne ».
Deux raisons jusqu'à ce moment l'en ont empêché: le tourbillon de fêtes et de plaisirs de la Cour, et « l'injuste douleur et non jamais croyable ennui que les parisiens ont éprouvé de la conversion du roi... Vous ne la désiriez, ni ne l'espériez. Un changement si soudain a engendré dans vos àmes une griève et furieuse maladie ».
Claude de Morennes, avant d'écrire, attendait qu'ils se ressaisissent, il voulait leur en laisser le temps. « C'est une blessure qu'ils ont reçue... il faut le temps de la cicatriser. » Maintenant la Cour est partie. Le temps a passé.
Les Parisiens, ses paroissiens, ont été vivementen colère, parce qu'il avait quitté son troupeau. Il ne l'a quitté qu'un peu de temps. Il sait son devoir, et il a toujours pratiqué la résidence au milieu de son troupeau.
Mais en m'absentant, j'ai pensé procurer quelque bien à la patrie et accroissement à la religion. Vous avez recherché ceux qui vous g rat-