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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-12-27

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 27 décembre 1897

Description : 1897/12/27 (Numéro 2039).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k548667r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/05/2008

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CHEZ L'HABtLE VOLEUR Avenue de t'Aima, un magnifique hôtel de style Renaissance. Le concierge, en Mvrée bleu et or, ressemble, avec ses favoris soigneusement taillés. à un conseiller à la cour d'appel, mais il a plus de distinction. L'hôtel et le concierge appartiennent à l'habile voleur, à l'éminent politicien qui s'est fait dans la carrière de ta concussion une réputation si natteuse et si méritée il les a achetés en même temps, avec ses économies ou plutôt avec les nôtres.

:L'antichambre où je suis introduit par un valet de chambre très correct est déjà pleine de monde. Des électeurs à mine basse de solliciteurs attendent patiemment, avec l'espoir de tirer le meilleur parti possible de leurs votes, présents, passés ou futurs. Un peu à l'écart se tiennent des clients d'une toute autre importance, des représentants de notre nou- j velle aristocratie des financiers, des entrepreneurs, des marchands de vin. De temps en temps la porte du cabinet s'ouvre, un des visiteurs se retire, avec d'obséquieuses salutations, l'échiné pliée, et l'on entend une voix grasse, celie de l'habile voleur.

Mon tour arrive enfin. J'entre dans le cabinet de travail meublé avec le plus grand luxe,et le sympathique député vient ''i moi la main tendue. Pure politesse, d'ailleurs. Je n'ai aucun chèque à y dépoeer.

Cet homme, dont les débuts furent si bumbles, est aujourd'hui assez riche, assez puissant, pour se passer d'hypocrisie et pour se hausser jusqu'au cynisme. Réservé devant les magistrats, dont il ne veut pas choquer les préjugés ou troubler les illusions, il n'hésite pas, dans l'intimité, à reconnaître, comme tout le monde, qu'il est un voleur, mais le plus admirable des voleurs. Loin d'en rougir, il en éprouve quelque fierté. II se considère comme un homme arrivé et,en effet, il est arrivé à être riche.

–Voyez-vous, me dit-il, aprësquelques aperçus ingénieux sur le carnet d'Arton le carnet du diable il n'y a qu'une chose qui déshonore aujourd'hui, c'est la pauvreté. J'ai débuté, moi aussi, par une misère aussi douloureuse en réalité qu'honorable en apparence et je ne me suis jamais senti aussi méprisé qu'à cette époque. Je n'ai voulu m'enrichir que par un besoin très noble de considération. Vous avez sagement agi. Les pau- vres ne sont pas seulement malheureux ils sont encore plus ridicules. On a pour eux beaucoup plus de mépris que de pitié. S'ils n'ont péché que par excès de délicatesse le cas est assez fréquent il paraît plus naturel de les accuser de paresse ou d'incapacité. Coupables ou malheureux, ils sont exclus de tous les plaisirs. Dans quelques années, s'il faut choisir, comme les progrès de notre civilisation le laissent prévoir, entre l'escroquerie et la pauvreté, personne n'hésitera. Je suis heureux, affirme en souriant t'habile voleur, d'avoir donné l'exemple. Croyez-vous, ajoute-t-il, que la vie douce et confortable que je me suis faite ne me console pas dès criailleries de quelques moralistes besogneux! Aurais-je; si j'étais resté probe, trois chevaux dans mes écuries, une des plus jolies femmes de Paris pour maîtresse, une galerie de tableaux qui m'a coûté trop cher pour ne pas être remarquable et, dans le village je suis né, à la place de la masure où mou père creva honnêtement de faim toute sa vie, un château qui vautundemimiHioB?

Que m'importent les attaques des sots Je laisse dire. pourvu qu'on me laisse faire. Mes électeurs me connaissent. Plus je m'enrichis dans les an'aires par des vols; disent les naïfs plus ils me trouvent digne de les représenter. Aujourd'hui, après dix années de luttes et d'efforts, je suis inexpugnable. J'ai acquisdepuis longtemps le million qui assure L'impunité, désarme la loi, impose aux foules le respect. Je suis une force que tout le monde ménage parce que tout le monde peut.en avoir besoin, et l'argent que j'ai gagné, que j'ai volé, si le mot vous paraît plus juste, j'en fais le plus formidable levier. Je puis tout acheter, depuis la gloire jusqu'à l'amour, et j'achèterais demain une réputation d'honnête homme, si je pensais qu'elle en valût la peine.

Personne n'oserait me mépriser ouvertement on préfère m'utiliser. Qui a rendu, qui peut rendre plus de services que moi?

'r ? j fn~

Vaude~i!!e Saphc, comédie en cinq actes, de MM. Alphonse Daudet et A. Be)ot. De t'expres<!one!ramat:qtte chez Madame GcorgcttcLebtanc,–CO!n<~d!e-Frn!lça,!6e La ptus he!!e /!i;e du

monde, conte en un acte en vers, de M. Faut De-

Toutede. Les Femmes sauanfes de Moii~re, pour

rouféde. Lés Femmes sauan:es de Moü~re, pour

les débuts de MUe Leconte.

Il est tard, semble-t-il) pour parler de Sapho au Vaudeville. Le deuil qui aaffligé tant d'artistes et de lettrés abîmait dans un lointain la première et retentissante représentation où le poète de l'/h'~es~e)t?te se transformait dans une œuvre de passion pure, émouvante et humaine, Sapho, que créait malheureusement Madame J. Hading.

L'œuvre dramatique d'Alphonse Daudet vivra dans sa foi, dans sa simplicité. Elle renëte avec un esprit de pitié et de bonté indénnissaMes les souS'rances d'en- '1 i'ants à passions violentes et naïves de GaussinoudeSapho. Et dans cette dermëre pièce, ce qu'on notera davantage à l'honneur du conteur que tous aimèrent, ce sera la haine vive qui se dégage contre les vilains égoïstes, les sales bêtes H, comme dit FannyLegrand, d'une génération médiocre et envieuse.

Quelle différence entre ceux-là qui entourent l'enfant de Rosé Mamaï, tous êtres bons, rudes, mystiques, de la Camargue, et ceux-ci qui évoluent sur le pavé parisien autour de cette grande figure de souffrance Fanny Legrand! Gaussin lui-même n'intéresse pas quant aux autres, Cabudal, Laborderie, décharnés, ils sont sans vie, sans amour! L'autre jour sur le boulevard Saint-

J'ai case, dans les postes !es mieux payés~ de France, tous mes parents, tous mes amis eties parents de mes amis et les amis de mes parents. Je traîne sur mes pas une armée de clients, associés à ma fortune et obligés de la soutenir, qui vivent des places que je leur procure, des an'aires que je leur abandonne et des aumônes que .je leur fais. Je profite même de la haine et des injures. Les attaques de mes adversaires me désignent aux sollicitations des financiers qui cherchent des complicités décisives. Il ne se brasse pas aujourd'hui une aSaire importante, je le constate avec orgueil, sans que mon intervention soit recherchée et payée largement.

Vous oubliez un grand point. Vos fils, grâce n vous, pourront sans trop de risques devenir, s'ils y tiennent, des honnêtes gens. Il leur sera permis d'unir, à une bonne réputation, une fortune mal acquise, mais considérable. Heureux, dit le.proverbe, les enfants dont les pères ont mérité d'être pendus

HENRI D'ALMEKAS.

I~Jc~ iEn<3.h.c~

OBSEQUES DE M. DE GR~MO~T Ce matin, & onze heures et demie, ont eu lieu les obsèques de M. Ferdinand de Gramont, père de uotr& excellent confrère Louis deGramont.

La cérémonie religieuse a eu lieu al'eglise Notre-Dame-des-Champs.

L'inhumation a été faite au cimetière Montparnasse.

Un grand nombre d'amis de M. Louis de Gramont, parmi lesquels M. le docteur Petit et notre directeur, M. Emile Massard, ont suivi le convoi.

LW RUBEJVS ~POCjRFPHE

Sur la foi d'un journal du Havre, plusieurs journaux ont consacré un écho a la découverte d'un Rubens dans l'arrière-boutique d'un débitant de Sanvic.

On se croyait donc autorisé à affirmer que ce tableau représentait la Mort de Dtd<m et que, provenant d'une abbaye, il aurait fait partie d'une collection appartenant à Catherine de Médicis.

Or, l'astucieuse Italienne, femme du roi Henri II, est morte en 1589. Rubens, étant né en 1577, a donc fait preuve d'une précocité remarquable, puisqu'il avait douze ans au moment où il aurait pu peindre un tableau remarquable acquis par la reine de France! Quant au tableau lui-même, un expert réputé, M. Durand-Ruel, ne croit pas que ce soit un Rubens.

« On ne doit, a-t-il dit, attacher aucune importance aux signatures et à l'appréciation des curieux. Pour attribuer au grand peintre flamand une œuvre quelconque, il faut trouver les admirables qualités de couleur et do dessin qui le caractérisent. L'estimation de. 800,000 francs est absurde i D

Il faut se déner des informations hâtives.

COINCIDENCE ET CONFUSION Le soir où Alphonse Daudet est mort, à Paris, et où l'acteur William Terriss a été poignarde, a Londres, une agence étrangère d'informations envoyait aux journaux qu'elle dessert la dépêche suivante:

a M. Alphonse Daudet, acteur au théâtre Terry, a été poignardé cette nuit, en entrant au théâtre Adelphi; par l'auteur Super, nommé Archer. »

CHOSES ET AUTRES

La Salpêtrière va recevoir la statue en bronze deCharcotpar Fa!guière,qui vient de sortir de la fonte.

On moule en ce moment dans l'atelier du maître sculpteur une autre statue monumentale, celle du cardinal Lavigerie, qui estdestinée à la ville de Bayonne.

Entre temps, Falguière s'est amusé à échafauder sa Rëuo!uiiû~ trtomphaïtfe du Panthéon, et il s'occupe de la maquette du monument Pasteur.

Tout cela, sans compter quelques commandes particulières, mises en train depuis six mois environ:, dont deux de vacances à Toulouse 1

Falguière, on le voit, ne perd pas son temps.

QU07 PENSENT-ELLES ?

C'est le Jouma! c~ht/g~ene qui va nous renseigner à ce sujet. Les préoccupations des femmes, affirme notre confrère, sont gé. néralement les suivantes

A quatre ans, elles pensent aux bonbons et aux sucreries

A septans, à leur poupée-favorite; A treize a'ns. la nuit, à leurpetit cousin A dix-huit' ans, elles rêvent d'un mariage romantique~

A vingt et un ans, elles entrevoient leur premier bébé

A trente-cinq ans, elles se désolent deleur premier cheveu blanc;

A quarante ans.ellesselamententsurleurs rides prématurées;

A cinquante ans, elles se souviennent du passé;

A soixante ans, elles ne s'intéressent p]us qu'a leurs petits-enfants.

FÂNTAStÀ.

Germain plusieurs milliers de gens, têtes ballantes, murmuraientle nom d'Alphonse Daudet; c'est qu'ils pressentaient tous que la grande doctrine du « s'aimer les uns les autres a avait perdu un de ses prêtres. "Sales bêtes! x c'est tout. Jamais de mot plus méchant, ni plus dur. Voilà ce qu'il avait une fois dit! Sont-ils assez rares ceux qui n'allèrent pas plus loin? Outre les qualités de furia qui créèrent une reprise de succès à Sapho il y a cinq ou six ans au Grand-Théâtre, les petits coins spirituels et ironiques contribuèrent et contribueront aujourd'hui a servir la pièce auprès du public. L'interprétation de Madame Réjane est inoubliable et d'un talent presqu'aussi complet que celui qu'elle déploya dans Germinie Lacerteux. Quel souvenir a laissé Madame Hading dans cercle de Sapho? Elle venait de jouer le Ma~'ede Forges (ou elle allait le jouer), et elle caressait cette création que toute.sa vie eHe trainera derrière elle! 1

Or, Madame Réjane n'apporte rien des yeux d'acier, des attitudes énigmatiques à trouvailles faciles de sa devancière elle est la Sapho humaine, au codage maladif du roman, .et, comme le disait très justement autrefois JeanJullien, puisque l'acte de séduction n'existe pas, n'ayant pas besoin de plaire à Gaussin, Sapho n'a qu'à se laisser aller aux caprices de ses nerfs, de ses larmes; et de ses désirs.–Madame Réjane est donc parfaite dans Sapho et les autres interprètes bien, comme de coutume auVaudeviile.

a~

D'aucuns rechercheront les succès magiques et en appeiant aux grandes foules s'érigeront prophètes du succès,de quet-

CONTESJMP)OES XL. AFO:

Après une semaine de luttes et de larmes, au moment où le jeune homme pensait sérieusement au suicide, sa porte s'ouvrit tout à coup et Georgette entra avec la jolie démarche onduleuse qu'il lui connaissait bien. Il voulut être digne, mais elle se jeta à son cou arec ces tendres paroles de contrition qui ne laissent point de place au reproche, à larénexion, au second mouvement.

Elle lui dit qu'elle était folle, qu'elle avait voulu l'oublier, parce que cet amour était coupable, qu'elle n'avait pu réussir et qu'elle revenait plus aimante que jamais Pleurs, promesses et confessions étaient coupés de baisers et de sourires qui leur semblaient des rayons après une averse. Féline, elle. se câlinait à lui, lui tendait le fruit pourpre de ses lèvres et la neur bleue de ses yeux cillés d'or. Puis, quand elle vit se fondre, sous ses caresses, les dernières rancunes de son amant, aux prières qui désarment succéda la gaîté qui donne l'oubli.

Pourquoi n'es-tu pas venue pendant huit grands jours ? demanda-t-il avec une sorte de méfiance.

Une amie à soigner.

Tu aurais pu m'écrire. m'expli-

quer.

J'étais si occupée que je n'ai songé à rien! Mais, je t'aime! je t'aime! Tu le vois bien, puisque je suis là.

Et tu m'aimeras toujours ?.

–Jusqu'à ma mort 1

Et je serai le seul?.

Elle riait, se moquait de ses craintes, quand il avait tout pour être content, rassuré, libre, avec l'avenir d'amour qu'elle lui ferait! Quelle folie d'avoir été se créer des tourments lorsqu'il n'y avait qu'à se laisser vivre, qu'à laisser passer les heures roses, même dans les bruines d'hiver!

Et le ûux ne tarissait pas de ces paroles douces qui chantent au coeur des amoureux l'hymne éternel de résurrection.

Leur beau roman recommença.

Toute l'occupation de Georgette fut d'aimer René pendant Ie& jours qui suivirent. Elle eut même l'illusion de la tendresse unique. Elle n'avait plus de regards, elle ne semblait plus avoir de pensées que pour lui. Ils s'enfermaient dans leur chambre, faisaient mille projets, ne se lassaient pas de se prouver leur mutuelle folie.

René, malgré la modicité de ses ressources, s'était créé un intérieur charmant. Il avait acheté chez un brocanteur une délicate soie de Chine un peu passée, ramagée de papillons d'or et de neurs mauves, pour en couvrir les murs de sa garçonnière. Des tables fanfreluchées de dentelles portaient tout un jeu de brosses, de boites d'écaille blonde pour la toilette de Georgette, et les violettespâles qu'elle préférait trempaient dans des coupes de cristal, en gerbes énormes.

Lui, ne vivait que dans son souvenir et son attente, la comblait, lorsqu'elle était là, de caresses, de baisers, de voluptés. Chaque, jour, toute leur félicité leur revenait ainsi en un instant et les possédait, tandis que, liés l'un à l'autre, ils se souriaient avant de se regarder, renaissaient lentement à eux-mêmes en prenant garde de perdre le dernier battement de l'extase envolée.

C'était une étreinte si douce! Mi-vêtue, frissonnante encore, les cheveux défaits, elle grignotait les gâteaux quil avait préparés. Leurs chaises bientôt se rejoignaient ils se prenaient à la taille et elle lui tendait entre ses lèvres quelque fruit parfumé. Sa bouche humide fuyait René, l'attaquait et le fuyait encore. Enfin,près d'être prise, elle appuyait sa joue à la sienne, et lentement, dans un baiser, lui abandonnait sa part.

Ces insatiables délices emplissaient tout.Ie petit appartement. A peine si leur Paradis 'était' assez vaste pour'Ieur 'amour et le monde assez loin pour leur bonheur Rien autour d'eux qui ne fut eux-mêmes, nul regard entre leurs regards,, nulle voix entre leurs voix.

Au dehors, le mauvais temps, les jours sans lumière où le soleil semble-noyé dans un étang bourbeux, les pluies glaciales et le vent qui fouette aux vitres'les laissaient~ndiS'érent.s.

Il ne sortaitplus, passant son temps à l'attendre. Le soir, lorsqu'elle était partie, son foyer le berçait mollement. Le feu avait empli la pièce d'une douce chaleur la lampe versait une lumière blanche, éclairant un coin de table, un fauteuil, un bout de tapis. Le reste était dans une ombre chaude; égayée, çà et là,

que turlutaine séduisante pour les naïfs. Ceux-là sont les Mangins des belles cho- ses. II en faut! Ils sont un peu comme les hommes-réclames, précurseurs de la grande beauté. Tant pis pour eux D'autres vont plus loin, et les œuvres, pour ceux-ci, doivent être closes en quatre murs bien amicaux. Elles ne valent que parce que le génie surprend et transporte les passons; les deuils ou les lieux qu'il évoque, bien au delà de la chambrette, de l'atelier, ou il éclate. Ainsi songe-on en entendant Madame Georgette Leblanc interprêter des chansons de. Schubert!

Cela se passait dans la vilaine salle du théâtre d'Application, oui! .ne manque que du Choubrac pour faire mieux connaître les envolées d'esthétique du maître de ce

lieu. Oui dans cet endroit où les niai-

ses productions de l'esprit se sont, semMe-t-il/syndiquëes pour avoir leur palais. Dans ce pauvre cul-de-sac ou s'enfouissent les.épaves vaniteuses des brocantes montmartroises, Madame Georgette Leblanc étonnait vendredi dernier, voulant donnerdesavieàl'œuvredouloureusemais pleine de lumière et de rythme de cet enfant glorieux, Schubert. Et malgré les dimensions trop grandes Su cadre, malgré cet inévitable fouillis de cervelles si peu appariées, il y a eu des mains tendues, des frémissements, pour trois. deux minutes consécutives d'art pur. Dans ce feuilleton je ne puis parler que de l'œuvre dramatique, et c'est là ce qui autorise ces lignes; l'expression de traduction que donne Madame Georgette Leblanc à tout ce qu'elle interprète est parfaitement heureuse.Percevoir la beauté de dramatiser avec autant d'exactitude des !icder de Sch~mann et de Schubertj

d'un accroc d'or sur un cadre, d'une lueur PI de soie, d'unrertetde cuivre. Qu'aurait-il souhaité de plus ? Chaque jour il la déshabillait épingle à épingle, s'attardant aux blancheurs légères de ses dentelles, à ses bas de soie qui tenaient dans le creux de sa main, et quand, de toute sa toilette, il ne restait plus que la femme, il la prenait, l'emportait dans le lit comme une enfant.

Lorsqu'elle était lasse de ses caresses, il la regardait, restait en contemplation ses cheveux nns,nuageux, avaient dans la clarté des lampes lerayonnement d'une poussière dans un clair de lune; son visage s'alanguissait dans la blancheur de l'oreiller, et l'on n'y voyait plus que les longues paupières sombres abaissées sur l'extase du rêve. Le temps, pour eux, fuyait comme une onde entre des mains ouvertes. Les heures poussaient les heures, le souvenir succédait à l'espoir, et dans l'instant de la chère présence-tout le reste s'abolissait. Nulle amertume, nulle crainte, nul souci, nul doute, nulle menace René croyait en sa maîtresse comme c?'OT/a~ e~ D~eu 1

Et, au sortir de ces étreintes, Georgette, toute rosé et frissonnante, se donnait à un autre 1

JANE BE LA VAUDËRE.

Nous puMeropts demain une chroTttgue de ~o<re co~a6orateur

Loms dLe Ctjc'snoLCmt

LE TUEUR DE BERGERS Voici quelques faits qui paraissent démontrer la, culpabilité de 'Vacher en ce qui concerne l'assassinat de Mlle Jeanne Henrion dans le bois de Saint-Michel, près Vrécourt.

On sait déjà qu'après chaque crime commis, Vacher avait l'habitude de revenir sur ses pas. Or, le 2 mai, le lendemain du crime et alors que le cadavre de la jeune Henrion était à. peine découvert, le garde-champêtre Sonnet voit Vacher à Meury, commune proche de Clermont, et le 3 mai, il est aperçu dans cette localité par Mme Didier, mère du percepteur, par Mme Bourgeois et par Mme Royer, à laquelle il demande du S! pour raccommoder la braguette de son pantalon, qui était déchirée.

Tous ces témoins ont formellement reconnu Vacher.

D'autre part, un témoignage important, venu de Brive, le montre aussi auteur de l'assassinat du conscrit Louradoux, commis dans cette ville le 11 novembre 1896, de celui des époux Honorât, à Châteaudouble (Var), le 7 décembre 1894, et de la veuve Laville, à Coux (Ardèche), le 23 juillet dernier.

LE FEU A CHICAGO New-York, 26 décembre. Le a Cotisée e de Chicago, où avait lieu l'exposition des manufacturiers, vient d'être détruit par un incendie.

Les visiteurs venaient de partir après la fermeture des portes, lorsque le feu a éclaté. Il restait encore trois cents exposants et employés dans l'établissement. Un certain nombre ont été surpris par les ûammes, neuf ont été brûlés vifs et quarante grièvement blessés.

Les pertes sont estimées & 3,500,000 fr. On croit que le feu a été mis par les fils électriques.

Le « Cotisée e de Chicago était la plus grande construction couverte du monde entier et mesurait 950 pieds de long sur 300 pieds de large. Elle pouvait contenir quinze mille personnes.

UN ~O~PTEUR DÉVORÉ N(m7ea~x détails

Notre correspondant d'Arras nous adresse les nouveaux détails qui suivent sur le tragique événement que nous avons annonce par dépêche

Le cirque et la ménagerie Ginett, de Londres, font relâche, tant à Ardres qu'à Brèmes. Dans cette dernière localité, chez M. Alfred Lcriche, au hameau de Ferlinghem, se trouvent remisées les diSérentes cages des fauves. Mardi matin, le nommé Faur, remplissant I'of6ce de vétérinaire au cirque Ginett, procédait au nettoyage des cages hors la présence du dompteur, en ce moment malade. Il entra dans la. cage des lions.

Que se pàssa-t-il entre l'homme et les fauves ? Oh ughore; toujours est-il qu'à un moment donné, d'épouvantables rugissements annonçaient une lutte terrible. Tout le personnel et la famille Leriche accoururent. Faur était terrassé, évanoui et trois lions s'acharnaient sur son corps pantelant. Vite, on chercha, avec des planches, à l'isoler des terribles animaux.

Ce ne fut qu'à force de coups répétés qu'ils lâchèrent prise, déjà grisés par l'odeur du sang. Après bien des eS'orts, on parvint à sortir le corps déchiqueté du malheureux vétérinaire.

Immédiatement transporté à l'hospice d'Ardres, Faur, qui portaitune blessure mortelle à gorge, rendait le dernier soupir le lendemain.

réaliser à ~a bodmtëre ce que l'on s'ext proposé,'et y réussir comme Madame G. Leblanc, est d'une grande artiste. Encore une fois, tl ne peut être ici question que de l'mferprëtahoTt et ce qui m'a personnellement ravi, c'est que les chansons de Schubert furent les plus parfaites, il y eut pour moi une joie singulière pendantl'audition à associer l'âme du compositeur au développement pénétrant de l'interprété;– il s'envolait comme une tristesse d'alto qui m'irrita quelques instants plus tard lorsque je distinguairéellement un de ces instruments dans la coulisse pour d'autres chansons. Schubert et Schumannpius large, tourmenté et non moins glorieux, lisaient, aimaient Hans-Paul, le grand, celui que nos anthologies d'enfant dénomment S.Paul Richter. Et sa mélancolie étreint dans les chansons de Madame G. Leblanc comme dans l'œuvre du philosophe, alors que le Christ s'écrie «J'atp~o~gë~esregat'd.s da~s !'aMme e~ je me suis ec~të « Père es-~u. ? s Alors que ce soit pour: Ta Tombe, ou pour: J'ai mà-rchë parm: ceux qut 'uh~e~, Madame Leblanc sait donner sux douleurs du douté, une puissante et tragique humanité sans excès de théâtre. Voilà ce dont on doit lui savoir un gré infini.

Il y a peu longtemps, avec quelques amis, j'ai eu le bonheur d'entendre presque toutes ces mêmes chansons. Sur le lac Myosen, en plein cœur de la Norvège, des membres de la famille Bjornson organisèrent (ce qui se fait beaucoup dans les pays Scandinaves), des aubades sur des bateaux assez isolés les uns des autres. Les alentours du grand lac norvégien sont absolument, .dés&rts et les nuits du Nord lumineuses et sp!e!i'di:des, .Alors,

LA VIESSFO~TÏVE~ 1. L'HIVER SANS VÉLODROME

Si ce n'est les coureurs intéressés, les l Parisiens ne se sont guère aperças jusqu'à présent de l'absence d'un vélodrome couvert. Cependant, depuis 1892, bien des gens avaient pris l'habitude de passer leurs après-midi du dimanche au Palais des Arts-Libéraux. Mais la saison des pistes en plein air, de la piste, devraisje dire, puisqu'une seule subsiste à Paris, s'est prolongée 'fort longtemps puis sont venus les salons vélocipédiques, assez intéressants ma foi, pour attirer l'attention des cyclistes. Le football fournit aussi son contingent de distractions. Enfin, voici le patinage qui semble devoir offrir à ses nombreux adeptes une saison favorable. Car le froid, qui fait le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Nous avions déjà,iF est vrai, les établissements de glace artificielle. Mais, pour les véritables patineurs rien ne vaut le plein air. Sur les étangs, les lacs, les rivières congelés, l'on n'est pas obligé de tourner teujours dans le même cercle. Quant au paysage, il forme un cadre autrement plaisant que les halls les plus étincelants. D'ailleurs la vraie glace ne nuit pas aux Palais ni aux Pôles de la capitale. De nouveaux adeptes s'y forment qui deviendront les clients de ces établissements quand surviendra le dégel. Si le froid persiste, on organisera, pour la première fois à Paris, des championnats de Patinage. Car, lors des fameux hivers de 1879 et de 1891, le sport n'intéressait que le public des courses de chevaux et le patinage n'était connu que comme exercice d'habileté.

Or, les courses de patineurs sont un des spectacles les plus prisés des pays du nord. Les championnats du monde se disputent à tour de rôle dans les capitales des nations septentrionales, où ils y constituent le gréai suent de la saison. A Saint-Pétersbourg, où ils se coururent en 1895, ils furent remportés par Jaap Eden, le célèbre Hollandais qui, depuis, est devenu un des « cracks D du cyclisme.

Mais il faudrait se presser, car la glace est capricieuse et on l'a vue fondre maintes fois la veille ou le jour même d'une réunion annoncée par toutes les trompettes de la publicité.

Le Sporting Club d'Enghien, qui fait partie de l'U.S.F.S.A., a pris les devants aujourd'hui en faisant disputer sur le lac dont ce club porte le nom des courses de 1,000 et 5,000 mètres, réservées à ses membres. Bien que manquant d'entraînement, ces derniers ont réalisé dejolies vitesses.

A Versailles, sur le canal du Parc, les membres du Cycle Amateur versaillais ont joué au hockey. C'est d'ailleurs à cet endroit et en 1892 que ce jeu, qui devient à la mode, fut pour la première fois pratiqué en France.

Enfin l'Association vélocipédique Internationale s'est rendue en excursion àVillebon où, à côté de Fhermitage célèbre, se trouve un étang merveilleusement propice au S~afMU7.

En comptant les exploits nombreux de nos footballers (à commencerparle match du Parc des Princes, dont on trouvera cidessous le compte-rendu), et les nombreux cross-country disputés dans la matinée, on s'aperçoit que le mouvement sportif est assez brillant pour faire attendre, sans trop d'impatience; la réouverture de la saison des courses vélocipédiques.

G. BS LAFRETÈ.

NATCH ANGLO-FRAKCAiS OE FOOTBALL ASSOC!AT)OH Environ cinq cents personnes assistaient, cet après-midi, au vélodrome du Parc-des-Princes, au match anglo-français de football association qui s'est joué entre les Ramblers et le Club Français. Remarqué la présence de nos confrères Paul Champ, du Vë!o, de Palissaux, du Journal des Sports des coureurs Nieuport, Ruinart, Dary, etc.

L'arbitre est M. Jack Wood et les arbitres de touche, MM. Noël Jacques et Robert, tous deux du C. F.

Dans la première mi-temps, les deux équipes marquent chacune un point. Enfin, les Anglais se sont assuré la victoire par 3 buts contre 1.

)LtCs expositions cye:!s<es. Hier et aujourd'hui les expositions cyclistes du Palais-Sport et de la salle Wagram ont été envahies par un nombreux public. C'est, en effet, leur dernière semaine et bientôt les objets exposés regagneront les fabriques ou les magasins.

A la salle Wagram les stands les plus ad.

tandis que les barques clapotaient ou mettaient l'ancre, les chanteurs se répondaient et toutes les mélodies de Schubert et les lieder de Schumann se succédèrent jusqu'au petit matin. Sans doute nous n'avions-pasia belle traduction <[e l'autre jour, mais voudra-t-on admettre que la nature, le décor, les chaK'te'urs eux-mêmes, tout s'était divinisé ? 7

Voilà ce que l'on pouvait retrouver, en partie,dans la salle de larue Saint-Lazare, parlagrâced'uneinterprëtede talent.Cette évocation d'autres cieux, d'autres gens, est un phénomène d'art. Mais quoi, il faut aimer la gloire de l'imagination Gœthe l'a peinte ainsi "la fille chérie de Dieu, éternellement mobile et toujours nouvelle. Remercions tous notre père du ciel qui nous donna pour .compagne, à nous pauvres humains, cette Jbelle, cette impérissable amie Et la splendeur d'un rêve a ~té éveillée par les créations de Madame Leblanc.

M.P.Deroulède, qui poursuit sonœuvre dramatique à travers l'histoire, la patrie, s'estan'êté au milieu de sonépopéepour déposer un petit acte à la Comédie-França.ise.La,p!us6e~e~~ed~mo~deestàDn- gMesc!m ou à la Mort d'Hoché sans doute ce que la Ctguë est aux G~bo!/ers. C'estun petit conte de poupée, et il est plaisant de voir M. Déroulède, ce géant, faisant sauter sur ses genoux de jolis petits vers garconniers et libres, qui embrassent des rimes peut-être pas assez audacieuses. On ira à la Comédie applaudir le conte de M. Déroulède, parce qu'il est aimable, et en s:omme-tFës plaisant aux habitués de .ce théâtre. 1 1~ ne faut pas oubUëfën 'effet auej

mirés continuent à être ceux de la C~eueta~et' etdelaWaueWey.

A la Claveland M. Bertrand, assisté da Jules Dubois, le fameux. champion cycliste.) se prodigue pour montrer les nouveaux per-' fectionnements de l'année. Le frein invisible agissant sur le moyett d'arrière continua à faire se<)ee~s &H standt de la Waverley, où l'on admire encore to merveilleux fini des cycles de cette marque. i Mais les cyclistes n'oat pas manqué noit plus de se rendre aux expositions particu-v lières organisées parla Raietgh et la WMworth en leurs superbes magasins de l'ave-~ .7, nue de la Grande-Armée. S.c !taH<suet <te t Expos!t!om –C'est. demain, a sept heures et demie, qu'auras

lieu, au Grand-Iôtel.(sa!on.du .Zodiaque), la'

banquet de l'Exposition vélocipédique de Ia~ saIIeWagram. On a eu l'amabilité d'y convier les deu~ titulaires de la'rubrique sportive de ça journal. Ct'oss-Cmmm~fy du stade française Le stade Français a fait courir, ce mâtiné un cross sur une distance de neuf kilomètre~ dans le bois de ViMe-d'Avray auquel ont pris'. part les membres du Club sportif parisiett~ de l'Athlétique, et du Cycle amateur ver-i saillais. La piste, qui comprenait un peu da( sous-bois, a été tracée par M. Brennus, pré'~ sident du Sporting-Club amateur. Neuf coureurs ont pris part à ce cross. Voici les résultats: 1 NeyroIIe (S. F.), t. 41'30"; 2 Perrot(S.! F.), t. 41' 40"; 3 Chéret (C. S. P.); 4 Michaux (C. A. V.); 5 Grinne (O.S. P.); 6 Pousse~. magne (S. F.); 7 Prélier (A.); 8 Genève; 9 Bernard. IF Ctcss CoMMtry du Maeing CtMtt <t& France. Le Racing-Club de France & donné ce matin son cross hebdomadaire~ dans les bois de Ville-d'Avray. La piste, quf mesurait environ 5 kilomètres, a été tracée: par MM. Dezaux et Gramatgès. Voici les ré-*sultats t Genet, 21'55"; 2 Gray, 22''13" 2/5 3SaIomez;4Marchais;5Meiers;6MaIa,~ ~l 7 Burns; 8 Martin; 9 Laruade; 10 Mongerct;' UTexier. tjes conttmiss:ous <te i'tJ S P S A. –Voici la composition des diverses commis'' sions de l'U. S. F. S. A. pour l'exercice 1897* 1898 (Si la commission de vélocipédie ne S- gure pas dans cette liste, c'est qu'elle a et&\ nommée précédemment) s

Commission d'aviron. MM. FIeutiaux<' S. E., Le Clerc S. N. E. P., G. Ozanns~ S.N.E.,N.Love S.N.B.8.,MarfanU.A.I~,i Barutaut S. N. P., Nouvion S. F. Commission de football Rugby. MM. G.' Meyer U. A. I., P. Lejeune R. C. F., L.-P~ Pujol R. C., A. Warden 0., Bideleux 0., P.' Garcet de Vauresmont S. F., L. DedetS. F.' Commission de Courses à pied. MM~ Léon Manaud U. A. L, Georges Pëgneaux~ R.C., de Léotard C. A.O., Delahay; S. C.E.~ Brennus S. C. A., Eugène Leroy U. A.ï.~ Jules Rimet R. S. C. Commission des Statuts et Règlements. MM. Callot, E. Duchamps, Fringnet, Marc<~ det.deViMers. Commission des Comités régionaux. MM. Marcadet, Rimbaud, de Villers. Commission de Croquet.– MM. P.-W~ J, Huvelin S. F. J. C., P. Dumont S. F. J. C. A. Després C. A. E. P., P. DesohampS S. S. I. P., Charles de Saint-Cyr R. C. F., A.' Crinon C. A. E. P., A. Foucault R. C. F. Commission de Longue Paume. MM.' Ch. Richefeu S. L. P. P., E. Collin S. L.P.R., Talion L. P. S. Q., Catoire S. P. A., H. Des-' bordes, docteur H. Bouquet S. L. P. P. Commission de Lawn-Tennis (il reste deux membres à élire). MM. A.MassonT.C.P. P. Lecaron T. C. P., Cucheval-CIarigny, R. C. F., L. H. Sandford S. F., Le Texier i5. F.

Commission d'escrime (il reste un membre à élire). MM. Paul Breittmayer R. C. F., L.i Carnet S. V. U.,Guérin C. A. E. P., René Lacroix A. V. A., André de Neuflize 0., Louis Perrée A. V. A., L. Sandford S. F., RenédeMadecA.V.A.

Ces commissions devront se réunir dans le plus bref délai pour la nomination de leur bureau.

j" t~ < Mf)0 Lampe acétylène p* vélo adressée franco 9 tMt~M CataLiU., A.PeUetiei-,39, fg(RiTempte. LEGER. VITE.Tt QA'BT~ Soupte 06 ENDURANT, fA~j.i~iact'evaMe

T/ît rt1~nn?Mf! Apéritif au XÉBES

KO ~iJTll~il~ Apéritiî at~ RÉZIF~a

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PETSTES_NOUyELLES L'amiral suisse n'existe pas seulement'dans !<e piecesd'Offenbach.

Dernièrement, au conseil fédéral de Berne, un dëputë de Zurich a exprime le regret que la République helvétique ne puisse pas soutenir par unoescadra l'action de son .consul général dans l'Amérique d~ Sud. a Car, ajouta l'orateur, nous n'avons pas det ftotte.)) n

a Mais si, lui fut-il répondu, seu!emeut elle ut peutpassortir!a »

En effet, il y a quelques minuscules vaisseaux da guerre qui croisent dans le lac Majeur. Us sont munis de projecteurs électriques, afin de pouvoir découvrir, la nuit, les bateauxde contrebande qui viennent d'Italie.

Nous n'avons pas encerepu apprendre le nom de celui qui commande la petite flottille. Mais décida ment cet amiral suisse doit exister..

c'est bien le seul endroit à Paris où l'on puisse décemment jouer au P?'~emps devant un public heureux. Le libertinage des rythmes et des rimes dans la pièce de M. Déroulède ne nuira en rien à la fraîcheur des sentiments.

On sent que l'auteur s'est amusé aveo une sincérité d'ami des choses heureuses et simples, encore assez courageux cependant pour dire

Les enfants de t'amour sont les plus beaux enfants! La p!us &ene /~e dit. mo~de pas" sera avec gaillardise probablement les fêtes du Jour de l'An, d'autant que la pièce est bien jouée par Mmes Amel, Reichenberg, MM. Berr, Boucher, Delaunay e~ Coquelin cadet.

En même temps que La p~us be~e /t~e du mon.de, la Comédie-Française donnait une reprise des Femmes savantes, pour les débuts de Mademoiselle Leconte. La jeune artiste est très heureusement sortie de cette tentative. Le rôle d'Henriette est assez malaisé, surtout lorsqu'il s'agit de le jouer, entouré par la garde, et c'était le cas. Mais, l'épreuve était bien inutile, et personne ne doutait que Mlle Leconte na fût digne de la Comédie.

Madame Amel a été très remarquable dans le rôle de Belise, que Madame Jouassain jouait bien et Madame Crosnier très bien. Madame JuliaBartet fut aussi très applaudie dans Armande. Quant aux hommes, ce furent MM. Leioir, Silvain, Coquelin, Baillet; en tenant compte toutefois que la pièce était un peM trop jouée comme à i'Odeoa.

L~GNE-PQ''