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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-12-27

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 27 décembre 1897

Description : 1897/12/27 (Numéro 2039).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k548667r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/05/2008

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La Catastrophe L'Enquête. –A l'Hotel-de-ViUe Le Budget

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A L'HOTEL DE VILLE M:t'<M)H'M;jMJB:JBt!ETC Le rapport da M. Greba~val. Contre le « coulage La. réserve.

Le conseil municipal s'est, réuni cet après-midi, à trois heures, en comité du budget, sous la présidence de M. Thuillier.

M. Grébauval, rapporteur général, a présenté à ses collègues son rapport sur le budget de 1898, lequel se chiffre par la Bomme respectable de 362,868,085 t'r. 75. Les eSbrts du rapporteur, explique-t-il, ont surtout tendu à réprimer ce qu'il appelle le « coulage '). Il a retiré 1,400,000 francs que le conseilavait emmagasinés à la réserve spéciale pour en faire le gage du tout-à-1'ègout reculé de trois ans par le conseil d'Etat. 500,000 francs ont été rendus à l'entretien du pavage sur le million qu'on lui avait enlevé, sous prétexte que les vieilles chaussées brillent encore d'un vif éclat le soir à la lumière.

Enfin le rapporteur général a constitué une réserve de 2,500,000 francs, dont une partie est mise de côté pour parer aux .non-valeurs du lendemain.

Ces mesures laissent intactes, bien entendu, les grosses questions d'augmentation de salaires, celles de l'enseignement, de l'Assistance publique dont les besoins sont toujours impérieux et dont le fonctionnement ne répond pas encore aux légitimes exigences de la population. II est probable que les l(j projets de délibération qui sont la conclusion du rapport de M. Grébauval seront votés sans modifications appréciables.

L'AFFA!RE DREYFUS

L'instruction

Nous croyons savoir que le commandant Ravary compte avoir clos son instruction dans le courant de la semaine. M. Bernard, commissaire de police, attaché au contrôle général de la préfecture [le police, vient d'être mis a la diposition le M. Ravary, rapporteur du conseil de guerre, pour les diverses opérations auxquelles peut donner lieu l'instruction ouverte au sujet de l'affaire Esterbazy. MORT DU COMTE LEMERC!ER Le comte Anatole Lemercier, député de la Charente-Inférieure, pour la première circonscription de Saintes, et doyen de la Chambre des députés depuis le décès de M. Pierre Blanc, est mort la nuit dernière à Paris.

Il était entré au mois 'de juin dans sa Eoixante-dix-huitième année.

Le comte Anatole Lemercier était chevalier de la Légion d'honneur.

11 était, depuis 1850, membre du conseU général de la Charente-Inférieure, qu'il: présidait depuis 1887.

M.LEBON A PARTHENAY Un mande de Parthenay

M. Lebon, ministre des colonies, est arrivé ce matin à 9 heures 50, pour procéder à l'inauguration de la ligne de tramways de ?arthenay aMenigonte.

Le préfet, le sous-préfet et les conseillers généraux l'attendaient à la gare où se pressait une foule nombreuse.

L'n banquet a eu lieu à onze heures. La ville est pavoisce. Le temps est trt:s '!<sau.

M. 80URGEO!§ A A~!GNON (.'n mande d'Avignon

M. Bourgeois a assisté, à midi, à un banquet des loges maçonniques de la région. Parmi les convives se trouvaient: MM. Desmons, sénateur; Lockroy, Mesureur, Guieysse, Maurice Faure, Pourquery de Boisserin, Blanc, députés, etc.

A huit heures, M. Bourgeois présidera le banquet des comités républicains.

Le Mont SmirMiche) mmÉ Parmi les merveilles archéologiques de la France, il en est peu dont la cétébrité soit plus populaire que celle du mont Saint-MicheL Or, voici que la fameuse abbaye est aujourd'hui menacée de l'établissement d'un c/M~g Une enquête de co;K7Mo~o ro~Mo~o a été ouverte sur place. Et comme l'administration escompte l'inertie et !a négligence des contribuables, elle espère bien qu'aucune protestation ne se fera entendre. On escamotera l'établissement d'une voie ferrée tout comme on a surpris les Parisiens par la création du tramway des Barbares.

On se souvient des plaintes retentissantes qui accueillirent la construction d'une digue reliant le mont Saint- I Michel au continent. Ce r~~ p~ seulement l'aspect artistique de l'abbaye qui était menacé, c'étatt sa soli~ne rhéme. La constatation en à été faite publiquement a !a Chambre, le 28 juin. 188,i-, lorsqu'il fallut demandcr aux députés de voter un crédit de I 5o;ooo francs pour prix des dégâts

causés par la digue aux remparts du Couesnon. L'année suivante, le soussecrétaire d'Etat aux beaux-arts protestait de nouveau « Pour peu, disait-il, que cet état de choses dure encore, d'ici à un petit nombre d'années, on peut compter que les remparts du mont Saint-Michel seront complètement ruinés H. En 1884, nouvelle plainte de la commission des monuments historiques, qui demande la destruction de la digue à ,000 mètres au moins du mont baint-MicheI. Ces plaintes sont restées inutiles et, depuis, l'Ilôt de granit qui porte l'antique abbaye s'ensable chaque jour davantage. Et voici que, pour compléter l'œuvre néfaste, on nous menace d'une gare qui viendra éventrer les remparts, la porte du Roi, la tour de l'Escadre, la porte de la Barbacane, ces derniers vestiges d'un art unique et merveilleux. Nos temps sont terriblement utilitaires. Mais pourra-t-on invoquer, pour justifier ce beau projet, un besoin commercial, l'excuse d'une nécessité stratégique? Non, aucune raison valable n'est fournie. Qu'importe? Un jour, un entrepreneur intelligent obtiendra peut-être de l'Etat de transformer le mont Saint-Michel en établissement thermal et « La MerveiUe )) en Casino.

LÉON BAILBY.

S'U'C!F!LES

Derniers cours de la semaine, comparés à ceux des années précédentes à date corres- pondante

1897 1896 189H 1894

Décembre. S2.25 26.375 30.375 25.625 u-; Janvier. 52.:9 26.625 30.375 25.75 5' = 4)" 32.75 27.t25 30.6-25 26.125 g~ 4deMars. 33.12 27.50 3t.i25 26.375 SS" isponible~ 30~~ 24.6-25 28~25 24.50' Raffines. J00.50 97. 101. 98. Paris.T. 181.900 313.600 282.830 162.800 ~'i~'Ëëc~' 428.OCO 507.000 412.000 313.000 m Europe.T~ 2.i35.000 2.195.000 2.184.000 1.523.000 eencral*. T. 2.372.0M 2.481.000 2.482.000 1.704.000 1893 1893 1891 1890

.'Décembre. 37.125 40.625 41.375 35.875 ë~ Janvier. 37.125 40.875 41.625 36.125 p°< 41' 37.25 41.375 42.125 36.~0 p;4deMars.. 37.375 41.875 42.625 37.125 S8''di:-ponible~ 34.5Ô 38~75 39. 3.~375 Raffinés. ~~M ')OG. 105.50 106.50 .Paris. T, 128.100 167.700 133.900 it4.200 Franc~T. gg[~o 296.000 217.000 1S4.COO Europe.T'. 1.317.000 t.220.000 1.057.000 B4S.OOO Général*. T. 1.4~1.000 1.2~7.000 1.181.000 i.OM.<.C9 *D'aprésLicht.

LA JOURNÉE OE M: FEUX FAURE Le Président de la République, accompagné du colonel Menetrez, du commandant de Lagarenneetde M. LeGaI],aqùittél'Eiysée à 8 heures 45, s'est rendu directement à la gare Saint-Lazare et y a pris le train de neuf heures dix pour Marly, ou une chasse avait été organisée en son honneur.

Sur !e quai de la gare, le Président de la République a. été salué par tout le haut personnel de la Compagnie.

M. Félix Faure vient de rentrer a Paris.

LES FA:TS DU JOUR

Fe~t/ec/pem/nee

Un violent feu s'est déclaré, cette nuit, dans la cheminée d'une maison, chez M. Parisis, charcutier, demeurant 194, rue SaintJacques. Il a 6të maîtrise par les pompiers de la caserne de Poissy.

~cc/'denf de bicyclette

Ce matin, M. Antony Berthelin, orfèvre, demeurant 33, rue Censier, était à bicyclette et traversait la place Maubert, quand il heurta et renversa sur la chaussée Mme Boissy, âgée de soixante ans, résidant au lycée Louis-le-Grand.

La victime de cet accident fut contusionnée aux jambes.

C~e~a/emporte

Un cheval _attclë à la voiture de place 10129, de la Compagnie Camille, était ce matin à la station du Panthéon quand il partit soudain au grand galop dans !a rue Soufflet. Après ~'oir dépassé la rue Saint-Jacques, il s'abattit brusquement. Le cocher fut vio- lemment projeté sur le pavé, où il se blessa grièvement à la tête et a la jambe gauche. Il se nomme François Le Marais. Il fut aussitôt transporté dans un café voisin, où des étudiants en médecine lui prodiguèrent les premiers soins puis, sur sa demande expresse, l'automédon blessé fut conduit à son domicile. Quant a la voiture, elle avait été culbutée et complètement brisée par le choc.

L~&œufa~o/ë

Un bouvier nommé Pierre H.âgé de vingt-deux ans, conduisait ce matin, ie long des fortincations, près de la porte de la Villetto, un troupeau de bœufs.

Un de ces animaux, brusquement effrayé, se sépara du troupeau et prit un gptop fou,

menaçant do ses cornes les passantg ëpotiv~'iT- (

tés. de les pa sSiln~£ ~rjÕ1:t \~aïf. ¡

Pierre Hr;. se mit a la.. poursuite de l'ani!~L aii'olé, qui gravit le talus des fortinca.- 'icnSj sur lequel il continua sa course. Tout à coup,le bœuf fonça droit vers le fossé et l'énorme masse de l'animal vint 1 s'abîmer au pied du mur das fortiacationa, non loin de l'endroit où jouaient quelques enfants.

La bête, qui, en tombant, s'était brise les membres, a être tuée sur place. Cet événement a provoqué une violente panique dans les environs des Abattoirs. }

L'APRES-MIDI

La. Catastrophe JL'E~tJËTE. ttES B MESSES A la Compagnie Paris-Lyon-Mêditor&nêa. L'état des victimes. A Lyon.

La Presse a donné hier sur la catastrophe du Péage-de-RoussiIIon les détails les plus circonstanciés, pris aussi bien sur le lieu de la terrible collision qu'à Lyon et à Paris.

Nous avons demandé aujourd'hui de nouveaux renseignements à M. Habert, secrétaire général de la Compagnie P.-L.-M. Voici le résultat, de notre visite à M. Habert

Les dépêches reçues ce matin relative. ment à l'état de? blessés ne nous signalent aucune aggravation. La liste des victimes qu'ont publiée ce matin les journaux, reste donc exacte peut-être faut-il y ajouter deux ou trois personnes très légèrement contusionnées. Je vous serai très obligé de dire que, contrairement à la déclaration d'un de vos confrères; c'est la Compagnie P.-L.-M., qui a communiqué aux agences la liste des morts et blessés dès qu'elle lui est parvenue.

Vous pouvez ajouter qu'une enquête est faite sur les lieux par les ingénieurs du contrôle de l'Etat. Ces messieurs sont partis de Paris hier soir et sont arrivés à Lyon ce matin à cinq heures et demie; ils ont été reçus à la gare de Lyon par nos ingénieurs et c'est parallèlement que les constatations sont faites en ce moment.

En ce qui concerne les responsabilités et les arrestations dont en parle, nous ne pouvons que garder la plus grande réserve,puisque la justice est saisie et qu'une enquête judiciaire est déjà commencée,

La Compagnie a rempli tous les devoirs qui iui incombent par suite du malheureux événement d'hier. Elle n'a. rien caché ni ne cachera rien au public. Nous attendons d'une minute à l'autre les rapports de nos docteurs spéciaux et nous en ferons connaître les résultats sans aucun retard.

D'autre part, pour assurer le service des voyageurs, la Compagnie a pourvu immédiatement au transport des voyageurs par la ligne qui longe la rive droite du Rhône, de Tarascon à Lyon, de façon & ne créer aucun retard jusqu'au moment ou les voies seront dégagées, ce qui est sans doute fait l'heure actuelle.

A Lyon

Notre correspondant de Lyon nous télégraphie

L'état des blessés de l'accident du Péagede-RoussiIIon est le suivant toujours inquiétantpourMM. Falconnetet Wild, meilleur pour MM. Emile et Louis Racine, et M. Vivien, plus rassurant pour MM. Ozanne, Veber, de Merignargue et Simon. MM.Besse et Feuillet semblent devoir être en bonne voie de guérison.

Je viens de voir le lieutenant Wild, qui se trouve à l'hôpital Desgenettes. Il vient de rester trente mois à Madagascar et rentrait en congé de trois mois.

Le lieutenant Wild se plaint, de vives douleurs à la tête; il a la jambe droite cassée.

I! dormait au moment de la collision. Il est fort heureusement tombé entre les rails et dans lésons de la voie.

Le lieutenant dit qu'il est resté sans remède de minuit à neuf heures du matin il n'y avait même pas de .brancard.

L'enquête judiciaire

Les ingénieurs de l'Etat se sont rencontrés aujourd'hui sur le lieu de l'accident avec ceux de la Compagnie et ont immédiatement commencé l'enquête. Cette première enquête a consisté sur- tout à examiner le terrain de l'accident et à entendre les dépositions des voya- geurs.

Les témoins de la catastrophe ne sont pas d'accord sur les faits qui l'ont entourée. La question du brouillard, notamment, très importante au point de vue.de la responsabilité, les divise.

Les uns disent qu'il y avait; au moment de l'accident, un brouillard opaque, les autres que le temps était très clair. La circulation est complètement rétablie.

~AFFAIRE DREYFUS

~B~gTFBSUCTM~

La serviette et la pièce secrète. Les expertises.– Dreyfus à Bruxelles. La femme voilée.

Le cas Picard-Reinach, qui est venu se greffer sur l'affaire Dreyfus, est analogue à l'aG'aire de la serviette de Meaux. n

On saitque M. Reinach niaque sa serviette eût jamais contenu autre chose que des papiers sans valeur.

Par contre, le sous-chef de gareVandenbosch afSrma avec la dernière énergie que!a serviette contenait, au milieu de lettres de sénateurs ou de, députés se rattachant à l'affaire Dreyfus, une lettre maquillée signée Esterhazy.

En ce qui concerne la fausse pièce signée Otto, M. Reinach désavoue aujourd'hui avec acharnement le Picard auteur du faux il déclare que ce personnage lui parut toujours peu sympathique et lesjournaux parti.sans de Dreyfus affirment également que le faussaire etfle faux leur étaient connus. Il estbiensurprenant, dansces confions, qu'ils n'aient pas fait arrêter Jte faussaire et dénoncé le f~ux il y a un mois, date où ils avouent avoir eu dos relations avec le personnage. Il est bien surprenant aussi que M. Reinach soit allé a Bruxelles, d'où est originaire le faux document, uniquementpour ,visiter une galerie de tableaux.

Cette affaire, d'ailleurs, ne peut avoir aucune espèce d'influence sur la marche de l'instruction, puisque M. Reinach nie avoir jamais eu l'intention de se servir du faux signé Otto contre le commandant Esterhazy. Le commandant Ravary reste donc uniquement en présence des documents versés entre ses mains par Mathieu Dreyfus. Or, ils sont par trop insufnsants pour motiver la revision du procès de 1894.

La preuve de l'innocence du traître ou de !a culpabilité du commandant Esterhazy n'a pas été produite, pas plus d'ailleurs qua les éléments de preuve eux-mêmes.

L'affaire Dreyfus et l'afFaire Esterhazy resteront donc distinctes.

Mathieu Dreyfus a tenté d'établir que M. Esterhazy avait entretenu des relations avec des personnes attachées à une ambassade étrangère. En quoi ces relations, sur lesquelles, au surplus, le commandant Esterhazy s'est expliqué à l'entière satisfaction du commissaire rapporteur, peuvent-elles avoir un rapport avec l'aS'aire Dreyfus?

Ces potins,ces documents–lettres intimes datant de quinze ans ont pai'j, avec raison, aussi peu sérieux que possible au commandant Ravary.

Disons, à propos de ces lettres, que les trois experts commis par le commandant Ravary et qui ont terminé leurs rapports, sont MM. Varinard des Côtes, un des maîtres delà science graphologique; Belhomme, expert en écritures, tous deux habitant Paris, et Collard, expert a Versailles.

Les conclusions des experts sont favorables au commandant Esterhazy certains mots des lettres écrites à Mme de Boulancy ont été maquillés.

D'autre part, il est probable que le commandant Ravary entendra la personne qui remit le fameux bordereau à notre service de renseignements.

Cette pièce fut saisie à Paris; elle avait été mise à la poste à Paris à une époque l'on a prouvé que le commandant Esterhazy était à Rouen.

Enfin, il a été établi et Mathieu Dreyfus n'a rien infirmé à ce point de vue que Dreyfus correspondait avec un attaché militaire étranger, alors en résidence à Bruxelles, où le traître allait le voir.

Dreyfus, en effet, fit de fréquentes absences non autorisées, qui attirèrent les soupçons du chef d'état-major général et l'engagèrent à le faire surveiller.

On s'enquit du but de ces absences; on « pinça )) Dreyfus à plusieurs reprises se rencontrant avec l'attaché étranger auquel nous faisons allusion plus haut.

Il n'y a, dans tout cela, rien qui concerne le commandant Esterhazy.

D'ailleurs, il est plus que probable, aujourd'hui, que l'enquête du commandant Ravary se terminera par une ordonnance de non-lieu.

La femme voilsa

Mme de Jouffroy d'Abbans a, l'on s'en souvient, déclaré à notre correspondant de Lyon que la femme voilée était la femme d'une haute personnalité, l'égale de Mme Félix Faure.

Nous avons cru reconnaître la personne que désignait ainsi Mme de Jouffroy et nous avons cherché à voir ce matin M. le commandant Esterhazy, pour lui demander ce qu'il pensait de l'Information de notre correspondant lyonnais.

Nous n'avons pu le rencontrer, mais un de ses amis nous a dit:

–Le commandant a eu effectivement quel- 1 ques relations mondaines avec la famille à laquelle vou~ faites allusion, et, dernièrement, il s'étonnait que le nom en question n'ait pas encore été jeté en pâture ala. curiosité publique. f Mais cela viendra», a-t-il ajouté.

Qu'adviendra-t-il de ce nouveau mystère? R~nif!)~ ~ptinitM

Mu!mluu!j G~ tJuiuiiURUt)

Les Vétérans des armées francises Le comité des Vétérans des armées françaises, composé d'anciens militaires ayant quatorze ans de services et plus, mais non retraités, s'est réuni cet après-midi, à la mairie du sixième, sous la présidence d'honneur de M. Baron, député.

M. Schuhler présidait et était assisté de MM. Gaspy, Ch. Roth, George, Beurrier. M. Schuhler a tout d'abord rendu compte des démarches qu'il avait faites avec le bureau de la Société auprès des pouvoirs publics. De ses déclarations, il appert que le gouvernement ne tardera pas à donner satis. faction à ses collègues au sujet d'une pension annuelle de 200 francs qui est leur principal desideratum.

M. Baron prononce ensuite une allocution patriotique et confirme, au milieu des applaudissements, les déclarations du président.

Avant de lever la séance, le président a demandé a être autorisé à s'aboucher avec les présidents de plusieurs sociétés patriotiques dans le but d'organiser une manifestation en l'honneur du général Saussier, lorsque ce dernierquittera, le mois prochain, la haute situation qu'il occupe.

Les pupilles de la Société assistaient à cette réunion.

La Lig~e contre la misère

La Ligue nationale pour prévenir les drames de la misère tenait cet après-midi son assemblée générale annuelle dans la sa)I@ des fêtes de ]a mairie du vingtième arrondissement, place Gambetta.

MM. François Coppée, Gaston Paris, Lucien Millevoye, Paul Escudicr, Louis Lagasse, Rambon sont membres d'honneur de la Société.

La réunion de cet après-midi était présidée par M. Pareille, président-fondateur, assisté de MM. Prioux, vice-président, Marcei, Clément, Varin, Briez, Thévenin, Raphanel, Mlles Proal et Tissot.

Après la lecture du compte-rendu moral et financier faite par le secrétaire, M. ParciHo, .président, remercie les personnes cminentes qui depuis un an n'ont cessé d'aider les eû'or4a faits par la Société pour

étendre son action. Puis on procède au renouvellement partiel du bureau. M. Bernardeau, avocat à la Cour d'appel, est élu viceprésident, M. Parage. secrétaire.

A cinq heures la réunion était terminée. L'Association des instituteurs

Cet après-midi, l'Association des Instituteurs pour le patronage de la Jeunesse donnait sa huitième fête de l'Arbre de Noël, au Gymnase Voltaire, rue Japy.

M. Henri Brisson, président de la Chambre des députés, présidait, assisté de M. Bayet, directeur de renseignement; Bédorez, inspecteur d'Académie; Legenisel, maire du onzième arrondissement; Derval, adjoint au maire; Baudin, Jorrest et Lampué, conseillers municipaux. Citons encore sur l'estrade M. Pierre Géringer, président de la section du quatorzième arrondissement,et les membres du conseil d'administration. Le programme était des plus intéressants et des mieux choisis; il comprend une série de gymnastique avec bâtons enrubannés, d'un effet charmant, des exercices deboxe et d'escrime et des morceaux de violon. On procède à la remise des médailles a divers membres de l'Association MM. Massin, du seizième et Renard du onzième arrondissement, reçoivent chacun une médaille de vermeil. M. Boutiu.une médaille d'argent. MM.Bury, Lafargue, Dessoudin, Mëry, Huchet, Hugonneau, Girardeau, des médailles de bronze.

Puis, on procède à la distribution de vêtements et de jouets aux enfants par les dames patronnesses de l'Association. Chauffeurs et mécaniciens

La fédération centrale des chauS'eurs, conducteurs et mécaniciens de France a tenu, cet après-midi, son assemblée générale à la Bourse du travail, rue du Château-d'Eau, sous la présidence de M. Lhermitte. Après l'adoption du procès-verbal, lecture à été donnée des rapports du conseil d'administration, de la commission de contrôle et du compte rendu du trésorier.

Il en ressort que depuis six mois il y a eu 286 adhésions; pendant la même période 233 membres ont été placés par les soins de la société.

Ou a discuté ensuite un projet de création d'une caisse de chômage qui a été bien accueilli par l'assemblée.

On a en6n nommé deux administrateurs et deux suppléants, et traité quelques questions d'ordre intérieur.

Les voyageurs de commerça

Le bureau du syndicat de la Fédération nationale des voyageurs et représentants de commerce s'est r/uni cet après-midi, à la Bourse du Travail, sous la présidence de M. Vervelle, assisté de MM. Salsac, Vautherin, Jamel et Frontigny.

Le but de la Fédération est de faire tout ce qui est possible pour procurer du travali à ses membres.

La réunion de cet après-midi a été consacrée à l'étude de questions diverses qui se.ront soumises à la prochaine assemblée générale.

DERNIÈRES PETITESTNOUVELLES M. Zinowieff, ambassadeur de Russie & Constantinople, partira demain de Saint-Pétersbourg pour rejoindre son poste.

-Le bateau parisien n°53a heurte un bachot monte par Aubreja, garçon de lavoir, et a défoncé l'embarcation.

Aubréja a été précipite dans la Seine, d'où il a pu être retiré aussitôt.

U a été transporté au poste de secours.

Eeups de Ctoche Nous rappelons a nos lecteurs que cette rubrique est à leur entière disposition quand i)s voudront nous signaler les abus dont ils auront été victimes ou qu'ils auront vu commettre. Cependant, nous nous abstenons de parler des faits particuliers et des questions de personnes, la Presse ne voulant pas cesser d'être le journal de tous, défendant ias revendications légitimes du publie.

Toutes les communications faites dans un but d'intérêt gênerai qui nous seront adressées trouveront bon accueil ici.

Tt.

Les p?'o~t?tCtaMX et ë<ra!igers de passade à Parts OKt ~e p!us <7?-attd ?7Ta!, de p~mt, à sauoù' ou ~s se trout)ent à ~aide des écrtfeaKx de co~ ~e rues.

~7~.< ~?//) r~pac~a~

rës, t!s Muent !a fëie et essaient de dëcht/frer !es caractères enue!oppës de ténèbres. Pourquoi ces plaques ne seratent-e~es pas tuMUM-euses co??ime <e -run~ëro de certains ~nmeub~es. Ce!a ne coûterait pas bten cher et rendratt de bten grands sermces. M. L.

J'ai attendu hter un bon mome?tt douant u?T. f/utchet du bure&u de poste de ta rue M. a/tTT. d'auotr un. ttm.bre, 'un. ?naiheureux ttmbre de 15 centtmes.Les employés M~mdatent une ouerefte de bu-

reau et se souc~atent peu du pubHc. Ce gué nouait, ;'e me s~ts re~du da?~s un bureau, de tabac uotsm pour auoir mon. Hmbre etquaMd Je suis reue~u, !a querelle -n.'ëtatt pas encore utdëe –A. F.

;<t~t

< <

0?t a récemment ~sta~e ~UT)e statton de 'uo~ures Tue CauHKCourt,au bout du pont du même nom et au cot~ de !a rue do Matstfe.

Or, à cette station, tt est 'ïr~ mA*?/ ~?~ 'n~/? r7'*?/~ ~?.

r.

o'eda?ts !a m~tmëe, et encore, !e cocher ?i'est presque j'ama's ta, de sorte que tes gens pressés sont forces de yau'e appet aux maraudeurs.

Pour ces gens- !a maraude a du bon et t~on aurait b~en. tort en. haut !t'eu de se mop~frer seuére f B.

P.-S. Un autre de nos lecteurs nous fait remarquer qu'à Mënilmontant. auprès do la station de Ceinture et l'église NotreDame-de-!a-Croix,une station a été également installée où jamais âme qui vivo ne vit un Sacre

un fiacre Le SoBnear. < 1

jcmm m) m

LA VEUVE D'UN BRAVE

)La Patrie apprécie ainsi l'allocation pâ~ l'Etat d'une pension à la veuve du général. Bourbaki:

Au mois de septembre dernier, disparais- sait une de nos gloires militaires. <t Sans peur et sans reproche N, telle eût pu être la devise de l'ot'Qcier général qui, après avoir consacré plus d'un domi-siècl« de sa vie au pays, marchant toujours hypno- tisé par les seuls mots « honneur et pu- trie s, venait de mourir. Ce brave soldat, alors que le vainqueur avait envahi la patrie, fut un des rares qui ne désespérèrentpas; il fit des efforts surhumaine pour rendre à notre armée son ancien pres<' tige sur les champs de bataille nous avon~ nommé Bourbaki. On vient d'allouer une pension à la vouva de l'ancien commandant en chef de l'arméa de l'Est.

Et savez-voua à combien s'élèvera cetta pension? 3,aOOfrancs! i Nous croyons que l'Etat, si peu parcimo~' nieux de ses deniers quand il s'agit desfonc- tionnaires civils sénateurs, députes on autres aurait pu se montrer un peu plus généreux vis-à-vis de la veuve de celui qu< s'illustra par tant de victoires en Algérie, en Crimée et en Italie.

On accorde 3,500 francs de pension à Mmt Aline Bourbaki, ators que Mme Burdeau vit doter d'une rente de 10,000 francs. Nous venons de parler des mérites du gë~ néral, nous ne parlerons pas de la vie du po~. liticien. Nous sommes de ceux qui respect tentles tombes. Mais on sera de notre avis. Pourquoi deut* poids et deux mesures?

NOUVELLE TRIPLICE

t~a Sasette été fraMce constate qua ceux qui avaient invente, du temps du gêné-; rai Boulanger, le fameux « Syndicat x offert aux royalistes par le Gau:0!'s, voudraient' bien aujourd'hui renouveler leur tentativa en constituant une ligue nouvelle, une nouvelle ff triplice » composée du Roi, du Pape etdeMéline.

Malheureusement, cet échafaudage oppor-, tumste n'estpas assez solidementédinépoue. résister à une poussée populaire que le~. méfaits opportunistes ont provoquée. RÉQUISITOIRE MONOTONE

La !L5&c)r'té regrette de ne rien trouvet' de nouveau dans le discours de M. Bourgeois j On est fatigué d'entendre de telles redites~ un tel réquisitoire monotone. LE DROIT DE RÉPONSE

tjc J'oMt'nat de* mëtta<s se félicite da' la décision prise par la commission devant laquelle fut renvoyée la proposition de M<( FIandin relative au droit de réponse. M. Castelin a fait en effet accepter un.' amendement aux termes duquel la repensa ne devra pas dépasser le double de l'article auquel il sera répondu. "LA. RÉFORME DES OCTROIS

.tja France croit que la réforme des oo<' trois n'en est pas une, puisque les octrois u~ sont pas complètement supprimés.

A LA MAIRIE DU TROISIÈMES Le Prêt Gratuit, une société éminemment philaathropique, a. donné cet après-midi, &! la mairie du troisième, une grande fête au! cours de laquelle des lots d'effets ont ét~' distribués aux enfants nécessiteux de l'arrondissement. M. Louis Lucipia, conseiller municipa!~ présidait cette cérémonie. Il était assisté de MM. Achille, Puech, conseillers municipaux;; Priant, Dantigny, etc. ¡'

Après une allocution de M. Lucipia, M.' Puech a fait une causerie sur les « œuvres humanitaires e.

Un concert a eu lieu ensuite. On a entendu. tour a tour MM. Fugère, de l'Opéra-Comique Davin.du théâtre de la Renaissance,' et la Lyre Symphonique du troisième arrondissement. Mme Blanche Blanchery tenait le piano.

A cinq heures, cette fête à laquelle un nombreux pub)ic s'était rendu, prenait 6n.

DEPECHES DE LA JOURNEE.' ï~af&miueeattaïiO

Modènc, 26 décembre.– Dans toute l'Emi* lie règne une misère noire. Le chômage est général dans la plupart des localités, et lasouvriers sont errants par les rues, demandant du pain et du travail. Le préfet Sal-' vatti propose, pour remédier ce triste état de choses, des expédients que tout le montia considère comme insuffisants.

Ex)nat!i<!on

Nancy, 26 décembre.–La gendarmerie d9 Monoel a amené au parquet de Nancy deux' garçons de café, les nommés Hippolyte lias" soux et Fernand Thonon, tous deux âgés da vingt ans, dont l'extradition avait été de-t mandée au gouvernement allemand. Hassoux et Thonon sont ces deux individus qui, dans la nuit du 18 au 19 novembre, dévalisèrent un vieillard, M. Martin, demeu~ rant chemin des Sœurs, de toute sa fortune, soit 480 francs, après avoir accepté son hospitalité. `

t~es AMe!MaM:ïs em AMtrSc&e Vienne, 26 décembre. Le calme étant survenu, on se rend compte de la puérilité du prétexte dont se sont servis les Allemands pour attaquer le comte Badeni. Tout se résume aujourd'hui à l'adjonction de quelques employés subalternes dans certaines contrées de la Bonême allemande. Lu seule condition qu'on leur demande est do connaître le tchèque.

De fait, ce que demandait pour ces Tchèques le comte Badeni, le baron Gautsch l'offre, en entourant ses concessions de mul. tiples considérants; et, en réalité, la solution allemande du problème tchèque est calquéa sur les ordonnances du comte Badeni.

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La PRESSE est en ~enfe dar's tot/s /e9 ~OSCjft/es, c~ez les p~nc/pau~ ~bra/res ef af~ 6;Mo~égHes c/es ~ares, ~otfs /es jot/rs/a sept heures du so/f.