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Titre : Contes et paysages (en province) / René Bazin,...

Auteur : Bazin, René (1853-1932). Auteur du texte

Éditeur : (Tours)

Date d'édition : 1923

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb317796914

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (224 p.) : gravures ; in-4

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5485666j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-6745

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/02/2009

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PRÉFACE

Je n'ai jamais écrit la moindre préface aux volumes que j'ai publiés jusqu'ici, ayant eu soin de mettre dans mes livres tout ce que j'avais à dire.

Il me semble qu'aujourd'hui je dois faire autrement, pour une fois, et raconter comment je suis devenu le collaborateur du Journal des Débats, où ont paru d'abord ces tableaux de la vie en province. Deux raisons m'y poussent, et peut-être une troisième : la tendance naturelle qui nous ramène vers les souvenirs heureux, vers les commencements, vers ce qui a été l'espérance autrefois, et demeure à cause de cela éternellement doux; mais surtout le désir de rendre hommage à la rare bonté de deux hommes dont l'intervention a été décisive dans ma vie littéraire, et dont l'un, hélas! n'est déjà plus là, pour recevoir mon remerciement. Et puis, s'il y a une accusation vulgaire et par là même acceptée facilement contre le monde des lettres, c'est celle qui le représente comme un monde étroit, égoïste, cruel'au débutant. Je ne puis citer qu'un exemple, mais il est tout contraire. Et je serais ravi qu'un de ceux qui écriront demain, et qui sont les plus intéressants de tous, un de ceux qui doutent d'eux-mêmes et auxquels on dit par surcroît de douter encore des autres, fût ainsi réconforté, en apprenant qu'il y a eu pour certains de leurs aînés, et qu'il peut y avoir pour eux-mêmes, dans la vie nouvelle qui commence, des bonnes fortunes inespérées, des patronages désintéressés, des mains qui se tendent et ne se retirent plus.

L'histoire date d'un peu moins de dix ans. Je n'avais alors signé de mon nom qu'un roman, ou plutôt une grande nouvelle, toute jeune, toute pleine de mon enfance échappée par les champs : Ma tante Giron. Elle avait été accueillie par le Correspondant, puis éditée par mon ami M. Victor Retaux, en 1886, lorsque que celui-ci, dans sa librairie de la rue Bonaparte, reçut vers Noël et me transmit le billet suivant :

« Journal des Débats,

« 17, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois.

« Monsieur,

« J'ai lu avec intérêt le roman qui a pour titre Ma Tante Giron, et que vous « avez «dite. Si vous aviez en manuscrit un autre roman du même auteur, et « qu'il convînt à M. René Bazin de le publier dans les Débats, je crois que nous « pourrions nous entendre.

« Veuillez recevoir, etc. « GEORGES PATINOT. »