56 LA GRIPPE-INFLUENZA
important. Mais en y regardant de près, ces contradictions sont peut-être plus apparentes que réelles. Ce qui importe le plus à notre sens, dans cette étude de l'influence des pressions barométriques, ce n'est point tant leur valeur absolue, en + ou en —, que les oscillations brusques et les grands écarts qui peuvent modifier l'intensité et, la direction des courants atmosphériques.
C'est ainsi qu'en considérant les courbes mêmes de M. Masson, on peut voir très nettement une dépression de 15mm, notée pour la dernière semaine de novembre, dépression qui à notre sens n'a peutêtre pas été étrangère à la brusque diffusion des germes pathogènes pour la ville de Paris. La même remarque peut s'appliquer à la ville de Vienne où, si le baromètre a atteint, il est vrai, dans la 3e semaine de novembre, le chiffre très élevé de 775mm, une dépression brusque de près de 20mm s'est montrée dans la semaine suivante, celle précisément qui a précédé le développement de l'épidémie dans cette seconde capitale.
Mais ce n'est là qu'un point secondaire et le fait qui nous a bien plus frappé dans les investigations de M. Masson et pour lequel nos recherches alors sont absolument concordantes, c'est la grande humidité de l'air qui a été constatée à Paris pendant toute l'évolution épidémique; ce phénomène est d'autant plus important à noter que pendant ce temps la quantité de pluie tombée a été très