[PROPHYLAXIE — TRAITEMENT 181
toute particulière, c'est la nécessité absolue de prendre les précautions les plus rigoureuses lors de la rechute, car en ce moment la résistance de l'individu étant très amoindrie, ses chances de contracter des complications graves augmentent singulièrement. Nous sommes persuadé quant à nous que c'est à l'excellente hygiène que les Russes mettent habituellement en pratique et à la coutume très répandue dans ce pays de garder le séjour à la chambre, à la moindre indisposition, pendant le temps nécessaire, que l'on doit attribuer la bénignité relative de l'influenza en Russie. Nous sommes convaincu, d'autre part, que si cette notion de la rechute avait été répandue chez nous au début de l'épidémie de 1889-90, nous aurions évité bien des mécomptes. J'ai vu, personnellement, bien des malades qui, ayant quitté la chambre à la première chute du thermomètre au-dessous de 38° , ont été atteints, deux ou trois jours après, par une nouvelle poussée d'abord, puis souvent par une complication grave, aussi ai-je l'habitude aujourd'hui de prescrire aux grippés, même après une atteinte légère, de ne pas quitter la chambre avant que trois jours d'apyrexie complète se soient écoulés, autrement dit, avant que la rechute habituelle se soit produite ou ait été évitée.
Traitement pharmaceutique. — Et d'abord