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Titre : Le secret de Daniel / par Jules de Gastyne

Auteur : Gastyne, Jules de (1847-1920). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1892

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30485786d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (416 p.) : ill. ; gr. in-8

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5484875w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-5268

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/02/2009

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LE SECRET DE DANIEL

PROLOGUE

I

Par une après-midi de juin, un homme que plusieurs personnes avaient remarqué déjà, à cause de sa mise, de son air préoccupé et du cachet exotique, si l'on peut parler ainsi, qui se dégageait de toute sa personne, longeait le trottoir du boulevard Séhaslopol, du côté des numéros pairs, et levait de temps à autre les yeux, comme pour s'assurer qu'il ne se trompait pas et qu'il approchait du but de sa course... L'inconnu pouvait avoir de quarante à quarante-cinq ans; il portait toute sa barbe, — une barbé d'un noir foncé, à travers laquelle apparaissaient déjà de nombreux fils blancs... La physionomie dénotait la souffrance morale et la fatigue, bien que les yeux brillassent par instant d'un feu fébrile... Les membres étaient agités par moments d'une sorte de tressaillement nerveux... La tenue de l'individu, qui avait dû être celle d'un étranger riche, mais qui était maintenant usée, déformée, salie sans doute par un long usage ou par les accidents d'un voyage lointain, était propre à attirer l'attention, si la peau, bronzée par le soleil d'outre-mer, du personnage, ses allures quelque peu bizarres, n'avaient déjà suffi à faire tourner vers lui les regards du passant... Ce dernier eût été fort embarrassé s'il lui avait fallu définir la condition sociale de l'homme qui le coudoyait. Tout ce que l'on pouvait deviner à première vue, c'est que l'inconnu Amenait de l'étranger et était depuis peu à Paris, car il semblait déconcerté au milieu du mouvement et de l'agitation du boulevard... Était-il Français? Etait-ce le séjour dans quelque pays lointain qui lui avait laissé ce vernis d'exotisme qui imprégnait toute sa personne? Il eût fallu l'entendre parler pour Hi'G fixé à ce sujet.

Quoi qu'il en fût, notre personnage continuait sa marche vers le haut de la grande voie commerçante, indifférent à tout ce qui l'entourait, le front plissé par une pensée fixe, obstinée... les traits tirés par une souffrance intérieure.

Il avait traversé le boulevard Saint-Denis, et venait.de passer devant la façade bariolée d'affiches de l'Eldorado, quand tout à coup il tressaillit et s'arrêta... 11 était parvenu devant une sorte de maison de banque et de change, dont la devanture datait au plus de quelques années, caries vivacités de la peinture qui couvrait les boiseries n'étaient pas encore éteintes... Par une porte à double battant donnant deplain-piedsur le boulevard, des hommes entraient et sortaient... Sur le chapiteau, de grandes lettres sévères annonçaient aux passants que l'on se trouvait devant rétablissement de la Banque des Deux-Mondes... Des cotes étaient affichées sur des