Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1894-06-25

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 25 juin 1894

Description : 1894/06/25 (Numéro 758e2).

Description : Note : articles différents sur la première page.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k547390x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/04/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 84%.


[LA MORT

'SE

;l~P~eslde~del~.»~ ~bh

IM.le Président de la République

1 Une terrifiante nouvelle ous estparveaueeetteniMt. 1 Au moment où M. le Président de la République venait de quitter le palais ïdu Commerce pour se rendre au Grand-Théâtre de Lyon afin d'assister à la représentation de galat, un Jltalien l'a frappé au 'cœur' [d'un coup de poignard. I .M. Carnot est mort peu

pres.

I Les dépêches que nous publions ci-après donnent Iles détails les plus complets jsur cet horrible attentat, qui fera tressaillir d'horreur les honnêtes gens de itous les partis.

i La France entière s'unira dans un même sentiment e réprobation pour flétrir le lâche assassin qui a tué IM. le Président Carnot, dont lia mort sera douloureuseiment ressentie par le pays tout entier. PRESSE.

LA PRESSE.

Mpefe de nota envoyé spécial L'ASSASSINAT'

Au moment où M. Carnot venait de quitter le palais du Commerce pour se rendre au théâtre afin d'assister à la ireprésentation de gala, un individu l'a ̃frappé au cœur d'un coup depoignard. U M. Carnot a été aussitôt recoïiduî», à fia Préfecture. Son état paraît désespéré. I L'auteur de l'attentat a été arrêté. I LE MEURTRIER

§ J'ai pu apercevoir le meurtrier. C'est un jeune homme de vingt à vingt cinq fans, trapu et imberbe.

1 II est revêtu d'un complet en laine couleur café au lait clair, aveccasquette de même nuance.

hi u 'IR T û t rd ,.L" clinmot {

Assassiné u It~,lien

Entre les sergents de ville qui l'emmènent, il marche tête baissée comme s'il voulait, à un moment donné, &e frayer d'un bond inopiné un passage à travers ses gardiens. Je l'accompagne jusqu'à l'extrémité de la place des Cordeliers.

A ce moment, je croise l'escorte présidentielle qui parcourt au grand galop la place de la Bourse.

LA FOULE

La foule se rua aussitôt sur l'individu qui s'était jeté sur le landau présidentiel et que le préfet, M. Rivaud, assis à côté de M. Carnot, avait d'un coup de poing envoyé rouler sur la chaussée. 11 n'a pas fallu moins de dix gardiens de la paix pour protéger le coupable contre l'exaspération de la population. Encore allait-il leur échapper, lorsque Ses gardes à cheval de la municipalité lyonnaise, qui remplissent ici les mêmes fonctions que les gardes républicains à Paris, eurent l'idée d'entourer le peloton des sergents de ville de leurs chevaux. Il ne fallut rien moins que cette manœuvre habile pour conduire au poste le meurtrier.

AU GRâMDTHÉâTRE

A 9 heures, tous les invités qui devaient assister à la représentation de gala étaient présents au Grand-Théâtre. La salle offrait un coup d'oeil superbe. Les spectateurs attendaient avec impatience, pour l'acclamer, l'arrivée du président dé la République, lorsque tout à coup le bruit a couru dans la salle que le président de la République venait d'être victime d'un attentat.

1. RiVAUD

MM. Rivaud et Chaudey se précipitent dans la loge qui avait été réservée au président de la République. Tous les spectateurs se lèvent.

M. Rivaud s'avance seul au bord de la loge, et il dit, la voix entrecoupée par les sanglots

« Messieurs, M. le président de la République vient d'être assassiné » Une explosion de fureur se produit d-ns la salle. « A mort! Vengeance! » crient les spectateurs.

Les spectateurs se retirent aussitôt, en proie à une morne stupeur, et vont apprendre à la foule qui stationne toujours au dehors l'épouvantable nouvelle.

LA DÉPÊCHE OFFICIELLE Mé: Charles Dupuy, président du conseil, a adresse à M. Sainsère, directeur du personnel et du cabinet au ministère de l'intérieur, le télégramme suivant, en l'invitant à le transmettre immédia- tement aux présidents des deux Cham- bres, aux ministres, au gouverneur militaire' de Paris, aux préfets, sous- préfets, etc.

« Le président de la.. République a été frappé d'un coup de poignard, dans ie trajet de la chambre de commerce au Grand-Théâtre.

« L'assassin a été arrêté aussitôt. « II tenait un placet d'une main et un poignard de l'autre.

M. LE PRÉSIDENT CARNOT

« Le Président a été transporté immédiatement à la préfecture où il est entouré des sommités médicales de Lyon.

« Dans cette douloureuse épreuve, le gouvernement associe la France à ses vœux pour le président de la République.

«Signé Charles DUPUY. »

MMK CARIÛT < Le général Borius a adressé le télégramme suivant à la direction du chemin de fer de Lyon à Paris

« Tenez immédiatement un train à la disposition de Mme Carnot. Le président est blessé. »

LA BLESSURE

A l'Elysée, on nous communique la note suivante

« Le général Borius a télégraphié de Lyon qu'en se rendant du banquet au Grand-Théâtre vers neuf heures et demie, le président de la République a été frappé d'un coup de poignard dans le côté par ur assassin qui présentait un placet.

« Le président a été transporté à la préfecture dans un état alarmant, mais non désespéré.

« La blessure est dans la région du foie.

« L'hémorragie, d'abord abondante,.est maintenant arrêtée. o

L'ASSASSIN

L'assassin déclare être d'origine italienne et se nommer Cesario Giovanni Santo. Il parle très difficilement le français. Il dit habiter Cette depuis six mois, être arrivé le matin même à Lyon et être âgé de vingt-deux ans. On l'a fouillé et on a trouvé sur lui un livret d'ouvrier qui a été signé à Paris le 20 juin 1894.11 est né à MonteVisconti, province de Milan.

Invité à fournir de plus amples renseignements sur son état-civil, il a demandé un morceau de papier et a écrit dessus Cesario Giovanni, Corso Duca di Genova, presso distintissimafamillia « sic » Magni Francesco. Ce qui a clé traduit ainsi Cesario Giovanni, cours du Duc de Gênes, chez la famille bien connue de Magni Francesco.

Il a fait des aveux sommaires. Il a

0 ET

refusé d'entrer dans des détails précis, disant qu'il ne parlerait plus que devant la cour d'assises.. ..y. ::̃ t. en. dupuï r

M. Charles Dupuy a quitté Lyon à minuit 45 pour rentrer à Paris et annon-.cer aujourd'hui aux Chambres l'épouvantable attentat d'hier.

Plusieurs députés, MM. Burdeau, Chaudey, etc., sont également partis par le même train.

M. Adrien Dupuy, chef de cabinet du (président du conseil, resle à Lyon.

'UN RESTAURANT SACCAGÉ

Des qu'on a connu la nationalité de l'assassin, la. foule furieuse s'est précipitée sur le restaurant italien Casati qu'elle a saccagé. f

Toutes les mesures ont été prises pour protéger le consulat italien.

LA IORT DU PRÉSIDENT

M. Carnot a rendu le dernier soupir à minuit quarante-cinq.

LA III I CONGRES

Aux termes de l'article 7 de la Constitution, le Congrès devra se réunir IMMEDIATEMENT pour procéder au remplacement de M. Carnot.

Les pouvoirs du nouveau président de la République dureront sept années. M. Charles Dupuy présidera ce matin la réunion du conseil des ministres, convoqués extraordinairement. C'est le cabinet actuel qui exercera le pouvoir exécutif, pendant les deux ou trois jours que durera la vacance présidentielle. -v

AU PÈRE-LÂGHAISE LE DRAPEAU ROUGE

Inauguration du buste de Chabcrî Dès une heure et demie, de nombreux groupes d'ouvriers, portant à la boutonnière de peti'.s bouquets d'immortelles, se massent devant la salle Lexcellent, boulevart de Ménilmontant, à côté de l'entrée principale du cimetière du Père-Lachaise; ce sont les membres des comités centraux d'amnistie, révolutionnaires, d'anniversaire de la Commune les délégués du conseil municipal, représenté par le citoyen Prudent-Dervillers; Blondeau, représentant le conseil général de la Seine; Lavy, les députés socialistes, et nombreux délégués de groupes.

Après s'être groupés au nombre d'environ cinq cents manifestants, ils se rendent devant le monument élevé à la mémoire de Chabert sur le terre-plein situé juste en face du mur des fédérés.

Dans toutes les allées conduisant au mur sont groupés des agents des XI0 et XXe arrondissements, sous les ordres de M. Debeury, inspecteur divisionnaire, et de leurs officiers de paix.

Le citoyen Prudent Dervillers prend -le premier la parole et retrace la vie du vaillant défenseur de la République sociale qui jusqu'à sa mort n'avait jamais désespéré de voir un jour établir en France le gouvernement égalitaire et protecteur des déshérités. Lorsqu'il eut fini, un citoyen ayant crié « Vive la Commune », sur l'ordre de M. Carjat, officier de paix, était arrêté par. quatre 'agents et conduit à la mairie du vingtième

arrondissement.

A ce moment, une bannière rouge est déployée, portant en lettres d'or « Union

Solidarité Chambre syndicale des ouvriers layetiers-emballeurs de la Seine; » L'officier de paix semble indécis sur ce qu'il doit faire et, pendant que nombreuses femmes, craignant une charge de police, se sauvent dans diverses directions,il groupe ses agents derrière le monument, les tenant dans la main dans le cas où, un mouvement quelconque se produisant dans le groupe révolutionnaire, leur intervention serait nécessaire.

L'émotion produite un moment par le déplacement du drapeau et le mouvement des agents étant calmé, le citoyen Blondeau, au nom conseil général, salue la mémoire de Chabert ainsi que la citoyenne Bonnevalec, déléguée de la Bourse du travail.

Le citoyen Lavy, à son tour, remercie les conseillers municipaux, les. membres du conseil général, ainsi que tous ceux qui ont participé à l'érectiorr du monument et, après avoir flétri le gouvernement bourgeois, il termine son discours en engageant tous les citoyens à prendre comme exemple la belle figure de celui qui lu ta toujours pour les déshérités et pour la République.

Après avoir entendu de nombreux discours de délégués de groupes révolutionnaires, tous dénient devant le buste de Chabert qui, la figure tournée vers le mur d?s fédérés, semble regarder les gardes municipaux en armes qui en empêchent l'accès.

̃ II ir illîllffi 1 ̃̃ BOCBfi- Inauguration de la pièce des Bragons. Les fêtes en l'honneur du 126e anniversaire de Hoche données par la ville de Versailles, où il naquit, ont commencé samedi soir par un banquet à l'hôtel des Réservoirs, sous la présidence de M. Lourties, ministre du commerce, représentant le gouvernement. Ce matin, Versailles était littéralement envahi par des milliers de Parisiens qui ont assisté à la revue et aux différentes parties de la fête.

Un des clous était l'inauguration du bassin du Plat-Fond, anciennement appelé pièce des Dragons, et qui était abandonnée depuis cent ans.

La pièce des Dragons, conçue par Jules Mansard, premier architecte de Louis XIV, a été complétée sous le règne de Louis XV.

AUX TUILERIES Le Xïïc Concours de gymnastique Cet après-midi, à deux heures, une foule énorme se pressait, au jardin des Tuileries, pour assister au 12e concours annuel de gymnastique. ̃

A cette fête, qui d,are encore au moment où nous mettons soûs presse, prenaient part toutes les sociétés de gymnastique de la Seine, en costume, avec leurs bannières ornéc-s des nombreuses médailles déjà conquises.

Ce qui donnait à cette fête un plus grand éclat, c'est que, parmi les notabilités présentes, se trouvaient un grand nombre de membres du Congrès international des sports athlétiques, réunis àiaSorbonne depuis huit jours, et notamment des délégués étrangers. Citons MM, de Uoubertin, Gondinet, de Villeneuve, Bikelas pour la Grèce) Sloane, Lebeden (pour la Russie), Todd, etc. etc. Les exercices ont été extrêmement brillants et fort applaudis.

A ?~ MfT)~ 3P~ ~P?i~ ~a

11 ~t~'1, pJ!âblY,~â~ ~Y" ~6f§!ï# Bes3~jE'â%.f~

Les Saîosss errante-

La question de la démolition. du palais de l'Industrie devient tous les jours de plus en plus brûlante. Iljje question intéressante so pose Que fera la Société des Artistes français et où donnera-t-6lle son exposition annuelle ?

Nous n'avons pu voir M. Bonnat, mais nous avons eu la bonne fortune de rencontrer un des membres les plus influents de cette Société qu'il sera facile de reconnaître quand nous aurons dit qu'il n'est ni peintre ni sculpteur et que, cependant, il est fort connu et fort estimé dans toas les clans et que ses tenues fontle bonheur des bourgeois. J'avoue, nous dit-il, que cette éventualité ne laisse pas de nous inquiéter, car je ne vois pas pour le moment où nous pourrions transporter nos pénates, car les bâtiments du Champ de Mars auront probablement le même sort que le palais de l'Industrie; il ne resterait que le Trocadéro, et encore il est encore occupé par deux musées et une salle de concert.

Il est vrai de dire que nos embarras n'au-

ront que la durée des travaux de l'exposition de 1900, car, nous trouverons certainement où nous caser une fois l'exposition terminée; mais, en attendant, dame! je suis fort embarrassé pour vous dire ce que nous pourrons faire.. Peut-être l'Etat nous prêterait-il certaines salles du Louvre ou d'ua autre musée, mais ce ne sera pas la même chose. Diable d'exposition, elle va nous donner fort à faire! Enfin, en un mot comme en cent, nous ne savons pas du tout ce que nous allons faire' ni devenir.

LA DIPHTERIE EN' 'PROVINCE'. Une épidémie de diphtérie, qui a déjà occasionné plusieurs morts, vient de se déclarer dans certains départements du centre.

Le préfet de Saône-et-Loire, M. Landard, a pris, d'urgence, des mesures énergiques que l'on ne saurait trop recommander à son collègue de la Nièvre, M. Bruman. A Neyers, en effet, l'école maternelle du Parc vient d'être licenciée à la suite de k mort de plusieurs enfants.

Conseils d-'liygiène, maires, médecins et instituteurs devront redoubler de zèle pour enrayer le terrible fléau, vulgairement' connu sous le nom de croup et d'angine couenneuse. j 1

AU QUARTÏEFt LATIN j

La nuit dernière, le comité de souscription 1 pour l'achat d'une couronne à Nuger a fait! afficher le manifeste voté vendredi à la salle? I Octobre. g Quelques-unes de ces affiches ont été lacé- S rées celles du quartier de l'Ecole de méde-1cine ont seules été respectées. M Les listes de souscription sont ouvertes ai la Source et au Steinbach, boulevard Saint- § Michel, et à la taverne des Escholiers, rueS Soufflot. I E

i

TELEGRAPHE D'ÎNDG-CHINeI II résulte d'un télégramme envoyé à|| M. Delcassé par le gouverneur de l'Indo-BChine, que les populations du Laos ont faits le meilleur accueil à l'autorité' française. p Le roi de Luang-Prabang et ses mandarins! ont juré fidélité.. m

?P RffP? ?.? ~!P?~&Mî?~ M?j~RMS

Une dépêche que nous adresse notre cor-f§respondant particulier de Brive nous apprends qu'un duel a eu lieu aujourd'hui, à la suites d'une polémique électorale, entre M. Miel -g vacque de Lacour, député invalidé de la Co.i| rèze, et le rédacteur en chef de la Républiques de Brive. Ce dernier a été blessé. p|

~N~1F ~é,~ ~` -U( rt g

~~9~ iu'Ul 'e

j

;x fi

Nouvel ÏKipôt ||

Nouvel impôt

Le projet d'impôt sur le revenu de||

MM. Cavaignac et Doumer préoccupe l|

à bon droit l'opin-ion publique. B Aussi avons-nous cru intéres=ani%| d'aller demander à M. Leroy-Beaulieuîj un avis qu'il a bien voulu nous donner. p L'éminent économiste n'a jamais ad-|| mis l'impôt progressif; aussi, dès lef! début, l'entretien prend-il les allures® d'un réquisitoire. || On devine que la revue dont M. Le-jÉ roy-Beaulieu est le directeur ne serapasfl tendre aux auteurs du projet. m Mais c'est absurde, mais c'est ex-g travagant, ce projet qui va commencer!! par effrayer tous les capitaux pour ter-K roriser aussitôt le petit rentier, le petites propriétaire Je ne crois pas aussi quej l'on trouve une majorité à la Chambrep pour le voter. Ce qu'il y a de particu-p lier dans toutes ces conceptions, c'est§§