avec le craquement de ta chaussure ... Tu hennissais comme une cavale . Etale -toi dans la poussière , fille de Babylone ... Tes sanglots te briseront les dents . L' Eternel exècre la puanteur de tes crimes ... Maudite ! Maudite !... » Faire ainsi le tour de la littérature , c' était s' exposer à rencontrer tôt ou tard Racine et Lamartine , et c' est ce qui arriva . Cette double influence adoucit l' inspiration de Moréas , et acheva de donner à son vers ce qui lui manquait encore de pureté et de naturel . L' imitation Racinienne lui inspira l' Iphigénie ; l' imitation Lamartinienne lui inspira les Stances . C' est ainsi qu' à l' exemple de Chénier , transposant la Grèce en France , Moréas confirmait les vieilles doctrines d' assimilation littéraire et se créait une originalité personnelle . Grâce à cette éducation toute aristocratique , il finit par ne plus lire que les classiques , depuis Homère et Sophocle jusqu' à Bossuet et Racine . Il vécut peu en Grèce , mais il vécut beaucoup avec les poètes grecs . Il n' aimait pas qu' on lui rappelât ses premières admirations romantiques , celle de Flaubert surtout . Il affectait de mépriser l' auteur de Salammbô . La correspondance de Flaubert , qui enthousiasmait Heredia , lui paraissait le comble du ridicule . Il traitait Flaubert d' « imbécile »...