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Titre : Souvenirs de la vie littéraire

Auteur : Albalat, Antoine (1856-1935). Auteur du texte

Éditeur : Arthème Fayard (Paris)

Date d'édition : 1921

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb387362051

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol (319 p.) ; In-16

Format : Nombre total de vues : 326

Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)

Description : Collection numérique : Déodat de Séverac

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5473560t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-167875

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/01/2009

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quelque à rabattre dans le feu roulant de leur moquerie ». Jamais ce désaccord , quel qu' il soit , ne prenait une tournure plus violente qu' au Vachette , dans les parties de dominos entre Moréas , les frères Berthelot , Durand , Desrousseaux , Bouguereau , Maindron , Chaffardet et bien d' autres . Les engueulades de Moréas faisaient la joie des consommateurs et prenaient de telles proportions , qu' il n' y avait vraiment plus moyen de se fâcher . Crétin , idiot , imbécile étaient ses mots ordinaires . Il avait toujours raison et était toujours en train de démontrer aux autres qu' ils avaient tort . On le voyait , l' œil terrible , monocle en arrêt , criant à tue-tête : « Vous me dégoûtez ! Je ne jouerai plus !... » Et , envoyant au diable les dominos , il venait s' asseoir avec vous et entreprenait de vous démontrer d' un ton confidentiel la supériorité de son jeu et l' imbécillité de ses partenaires . « On croit , disait -il , que c' est facile de jouer aux dominos . C' est une erreur . C' est très difficile . » Il finissait par son éternelle menace : « D' abord , je ne viendrai plus au café . » Pendant des années on l' entendit répéter « qu' il ne viendrait plus ... » Le lendemain , il réapparaissait , canne sous le bras , monocle à l' œil . L' irritable poète redevenait charmant .