comme un petit écolier libertin. Je suis ', fous la férule & la verçe de ces Frères "aux grands chapeaux , qu'on nomme Ignorantins , &c qui font en possession d'administrer les remèdes de l'ame, du même côté que les Apothicaires insinuent ceux du corps. On ne m'a pas dit précisément où je suis ; mais j'entrevois que je fuis à la porte de Rouen, dans une maison de force connue sous le nom de S. Yon. Tu te serois attendu qu'un homme comme moi ne devoit être enfermé qu'à la Bastille , à Vincennes , à Pierre-Éncise ; en un mot, dans quelque prison royale. Hé bien , S. Yon , voilà ma Bas- • tille. C'est ainsi qu'on traite un homme qui a bien mérité de la patrie , qui s'est occupé de ses avantages, qui a fourni au Gouvernement des lumières, & des projets, dont il fera fans doute usage , en étouffant leur auteur ; mais je travaillerai encore pour ce Gouvernement ingrat. Je continuerai mes travaux politiques , & , dans le séjour de la honte & de l'obscurité , je ferai tout ce qu'il faudra pour arriver au temple de la gloire.
Ce qui me tourmente le plus, c'est que je crains, que la pauvre Demoiselle