Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 8 à 8 sur 344

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le secret de la confession / par Louis Enault

Auteur : Énault, Louis (1824-1900). Auteur du texte

Éditeur : aux bureaux du "Bien public" (Paris)

Date d'édition : 1872

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30399939f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (333 p.) ; gr. in-8

Format : Nombre total de vues : 344

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5470851z

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-2364

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/01/2009

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92%.


LE

SECRET DE LA CONFESSION

PREMIÈRE PARTIE

OU est dono mon mari? demanda tout à coup MmeChabert.

La jeune femme qui venaltde prononcer ôui'pour mieux dire, de jeter cette petite phrase, d'une voix broyé et impatiente, quitta, un-peu brusquement' peut-être, le bras de l'amie sur laquelle, depuis unmoraent.elles'appuyait pour gravir le sentier, assez escarpé d'ailleurs,dans lequel toutes deux s'étaient engagées, et promena autour d'elle un regard à là fois inquiet et perçant.'

Ce sentier, qu'ombrageaient des lentisques, des chines verts et des arbousiers, parure accoutumée du paysage méridional, serpentait sur les flancî d'une colline, toute parsemée de ruines pittoresques, et de nombreux débris qu'on eût dit arranges tout exprès pour le plaisir des yeux, tant ils se mariaient agréablement aux grandes masses de verdure environnantes.

La colline dont nos deux promeneuses voulaient sanj doute atteindre le sommet, était une. sorte de mamelon jsoUi, qui iallllssait de la plaine immense, comme une lia émerge du sein des flots.

Le paysage à l'entour était grandiose et beau. ■-;>.';

On apercevait dans la distance les premiers contre-forts de ce rameau détaché des Alpes qui, sous le nom d'^/pine», s'avance, eh ondulant vers le sud-ouest de la Provence, jusqu'à celte grande solitude de là Grau, sur laquelle, dit-on, Une pluie de pierres est tombée jadis. On voit encore lés pierres^ ce qui ne permet pas de douter de la pluie.

À l'horizon, qu'ellss semblent fermer comme une barrière inégale, des crêtes arides dessinaient sur le ciel leurs silhouettes bizarres ; ici, des pics aigus, dentelés, taillés en obélisques; plut loin, de grands dômes, s'arrondissant dans le bleu, comme les coupoles d'une mosquée gigantesque. Puis, c'étaient encore d'étroits défilés s'ouvrant et serpentant dans l'intervalle des monts sourcilleux.

Plus près, et sur là colline même bu se trouvaient les deux femmes, on voyait un indescriptible ensemble de tours et de murallies, perchées sur la cime d'un roc, dans un désordre qui devait rappeler à l'esprit les fantaisies du chaos plutôt que l'oeuvre raisonnée de la main des hommes. Les tours penchées s'écroulaient, et, par de larges brèches, les murailles renver-