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Titre : De l'étude de la folie / par le Dr J.-M. Guardia

Auteur : Guardia, Joseph-Michel (1830-1897). Auteur du texte

Éditeur : J.-B. Baillière et fils (Paris)

Date d'édition : 1861

Sujet : Maladies mentales

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30548630k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 32 p. ; in-8

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5469088r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TD86-228

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/12/2008

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24 DE L'ÉTUDE DE LA FOLIE.

tradiction ou en confirmation de la doctrine physiologique, et c'est la raison qui me fait insister sur ce point, parce qu'on voit par là combien fut efficace l'influence, féconde l'impulsion de Broussais.

Autre était la voie de Pinel, qui ne soupçonna même pas l'existence de la paralysie générale, si fréquente dans toutes les réunions d'aliénés; Esquirol n'eut guère plus de prévoyance. L'un et l'autre avaient une médiocre confiance dans les explorations anatomiques, en matière d'aliénation mentale; leurs réflexions à ce sujet sont désespérantes. Ce scepticisme les mit en retard. Pinel croyait encore, avec la plupart des anciens, que le siège de l'hypocondrie était dans les viscères de la cavité inférieure. Ce fut un de ses élèves, M. le docteur Fairet lui-même, qui osa protester contre le préjugé du maître, dans sa dissertation inaugurale, et plus tard dans un ouvrage magistral sur l'hypocondrie et le suicide.

Ce fait, choisi entre autres, est précieux en ce qu'il atteste la vérité de l'assertion émise plus haut, à savoir, que la médecine mentale subit réellement l'influence d'un double courant de réaction et de progrès.

Le courant de réaction prévalut, grâce à la timidité et à la médiocrité des hommes qui vinrent après Broussais : les uns restèrent attachés à l'ancienne école et n'avancèrent point; les autres s'éprirent d'un fol enthousiasme pour l'école anatomique, et n'avancèrent pas davantage. Les uns et les autres retombèrent dans l'empirisme, dans la routine, faute d'avoir suivi Gall et Broussais '.

De fait, les spécialistes qui vivent de la folie ne semblent pas même se douter que les facultés sont multiples et que le cerveau en est l'instrument. Quelques-uns ont pensé que la psychologie pourrait leur venir en aide, et ils l'ont invoquée. Mais qu'est-ce que la psychologie, et que sait-elle des fonctions cérébrales ? La théorie psychologique la moins imparfaite, celle qui proclame que tout n'est que représentation intérieure dans les opérations intellectuelles, la philosophie sensualiste,qui n'a pas été sans influence sur Pinel, par Condillac etCabanis, sur Esquirol, par Laromiguière, cette théorie n'a produit en somme

1. Entre ces deux noms, il nous convient de citer celui de Georget, enlevé jeune à la médecine. Ses travaux resteront et le recommanderont dans l'avenir àtous ceux qui honorent la probité scientifique, la franchise et l'indépendance dans la recherche de la vérité. Georget marque, dans l'histoire de la pathologie mentale la transition de Gall à Broussais. Ses deux oeuvres capitales (De la Folie, Paris, 1820, in-S°. — De la Physiologie du système nerveux, Paris, 1821, 2 vol. in-8b) révèlent un esprit original et un ferme caractère. Georget n'était point éclectique dans un temps où l'éclectisme commençait à être à la-mode. Il avait la vertu des hommes forts et convaincus, la sincérité. ' - •