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Titre : De l'étude de la folie / par le Dr J.-M. Guardia

Auteur : Guardia, Joseph-Michel (1830-1897). Auteur du texte

Éditeur : J.-B. Baillière et fils (Paris)

Date d'édition : 1861

Sujet : Maladies mentales

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30548630k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 32 p. ; in-8

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5469088r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TD86-228

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/12/2008

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2 0 DE L'ÉTUDE DE LA FOLIE.

opérée en médecine par ces deux grands réformateurs. Pinel, esprit net plutôt que positif, resta dans le scepticisme philosophique des littérateurs du dix-huitième siècle ; sa philosophie se réduisait à la théorie condillacienne de la sensation, tempérée par une dose légère de spiritualisme. Quant à Esquirol, il tenait la philosophie chose peu nécessaire; il s'en passa, et son exemple n'a point été perdu pour ses successeurs. Les professeurs de logique et de psychologie qu'ils appellent dans leurs sociétés ne sauraient suppléer à ce manque de connaissances indispensables.

Depuis les travaux de Bichat, il est démontré que la pathologie n'est point en dehors de la physiologie, la maladie étant, non pas, comme on l'avait cru, une essence, une entité, une abstraction, mais tout simplement une manifestation anormale, ayant sa cause et son siège dans les éléments organiques, sans lesquels il n'y a point de propriétés vitales. Or, les diverses manifestations qui constituent les phénomènes et les états pathologiques ne sont que des symptômes de ces propriétés modifiées. La médecine est donc véritablement physiologique, et ces deux mots réunis représentent, non pas la devise d'une école, d'une secte médicale , mais une vérité, une doctrine qui, de Bichat à Broussais , a fait son chemin, et qui reste debout en dépit des colères déclamatoires d'une réaction insensée.

Il importe de rappeler cette vérité, parce qu'elle est le fondement de l'édifice, et parce que les indifférents et les sceptiques ignorent généralement le symbole de la foi qu'ils dédaignent. Aux têtes étroites et vides qui se payent de mots, aux déclamateurs qui pérorent ridiculement sur la philosophie médicale, il convient de répéter le principe essentiel de cette philosophie, la formule qui résume en substance toute la médecine, l'axiome sur lequel repose toute la certitude de l'art. L'oubli de cette vérité nous a menés où nous en sommes, à l'empirisme, qui signifie proprement routine et médiocrité.

La médecine mentale n'échappe point au reproche. Son obstination l'a égarée dans une voie sans issue; docile à l'impulsion transmise par deux esprits de valeur inégale, mais semblables par leurs tendances rétrogrades, elle s'est engagée de plus en plus dans l'impasse, et vainement elle se heurte contre l'obstacle. Pour croître et prospérer, elle n'avait qu'à suivre une direction autre que celle qui lui a été donnée dès le début, et qu'elle a jusqu'ici suivie docilement. Gall et Broussais lui avaient ouvert et aplani le chemin ; mais les deux géants allaient vite, et les petits ne suivent guère ceux qui marchent à grands pas. Comme tous les précurseurs, qui s'impatientent des retards, ils ont pris les devants et vécu par anticipation dans l'avenir, qui les jugera mieux que nous. Ces deux novateurs vont de pair, et ils